Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

26.12.13

2007 MAI 4 - Et ce qui s'ensuivit..


Where is Maddie ? Auteur inconnu



Voir le détail des nombreux appels téléphoniques ici.

0h03/04 Gerald MC rappelle la tante Janet K, puis sa soeur Patricia C. 

0h10 – La GNR entre en contact avec la PJ (police judiciaire) de Portimão (à une trentaine de km de Luz). L'officier de garde envoie l'inspecteur Vitor Martins et un l'expert en criminalistique (PTS, police technique et scientifique), João Barreiras, à PDL, et informe le directeur du département d'enquête criminelle (DIC), Gonçalo Amaral.

Le commandant de la GNR de Lagos  se rend dans divers établissements encore ouverts, arpente les terrains vagues, examine les piscines, sillonnant PDL à pied et en voiture.
 
0h19 – Gerald  rappelle Patricia C, puis son autre soeur, Philomena.
 
0h21  –  Gerald appelle son frère John, il pense qu'un pédophile ou quelque autre porc a pris Madeleine.
Comment Gerald est-il passé du sentiment de sécurité tel qu'on pouvait laisser la porte-fenêtre ouverte à un Portugal submergé de gangs pédophiles? 
Graham MK, un hôte de l'OC qui cherche dans les patios de l'immeuble une petite fille égarée, est surpris d'entendre un homme, plus tard identifié comme Gerald MC, faire part au téléphone de sa crainte d'un crime de pédophiles. 

0h29 – Angela Morado, du consulat britannique, appelle Gerald MC.
-- Sur le flux quasi continu des appels, voir ici


0h35 – La fillette pouvant s'être perdue dans les environs, le commandant de la GNR de Lagos demande au groupe territorial de Portimão d'envoyer deux binômes cynotechniques.

Les TP9 rédigent deux lignes de temps très succinctes (mais non identiques, la ronde de Matthew MO n'apparaît que dans une des lignes de temps) des rondes de nuit pour une raison inconnue (s'affranchir d'une accusation de négligence ?). Les policiers les sollicitent. Dans les jours qui suivront leurs dépositions, les TP9, pour une raison inconnue mais à l'instigation de David WP, produiront une nouvelle ligne de temps, plus élaborée, remise à la PJ par l'intermédiaire de l'officier de liaison britannique, avant d'être entendus pour la seconde fois.
Pourquoi une telle urgence ?  Peut-être pensaient-ils que la PJ serait déroutée en écoutant neuf lignes de temps différentes? Ou quelqu'un ne savait pas ce qui s'était passé et avait besoin de savoir? Selon les serveurs du Tapas l'un d'entre eux s'est absenté pendant 30 minutes, et Gerald MC, par exemple, ne savait pas qu'une petite TB était malade.
 
±0h40 – Arrivée sur les lieux de la PJ (Victor Martins et João Barreiras). Les policiers sont consternés de voir que personne ne s'est soucié de préserver la scène du crime. Tous ceux qui se trouvent dans l'appartement, sauf les MC et Fiona (celle-ci et Kate partiront avec les jumeaux lorsque le nouvel appartement sera attribué), seront priés de sortir.  Ce n'est pas ce que Kate raconte dans M*, mais les photos prises par la PTS montrent que les jumeaux ne sont plus dans leurs lits.

0h45 Premiers mots de Kate MC à sa mère (avec qui Gerald a parlé plus tôt) : elle est partie, maman, elle est partie.  Kate demande à sa mère de contacter le père Paul Seddon, qui a baptisé Madeleine.
 
– Entre 0h et 0h30– Patricia P, chef des ressources humaines d'un organisme public britannique qui se trouve chez les parents de Kate MC, sollicite par téléphone l'aide d'une connaissance, Aurelio G, qui possède un bar dans le port de plaisance de Vilamoura (à une heure de voiture de PDL): ils sont complètement seuls et personne ne les aide à chercher. AG appelle la police, puis le numéro de Kate MC : un Anglais m'a répondu, m'a remercié mais, contrairement à ce que j'attendais, ne m'a rien demandé.

0h47 –  Angela Morado (consulat) appelle Gerald MC.

 
0h55 – Matthew MO frappe à la porte de Jeremy W, le réveille et l'informe que la fille de Gerald a été enlevée. Ni lui ni sa compagne n'iront chercher car il n'y a rien qu'ils puissent faire.

1h00 – VM demande à John H., via Emma K., d'attribuer un nouvel appartement aux MC.  

1h16 –   Gerald MC appelle  le consulat britannique et parle avec la vice-consul, Angela Morgado.

1h30 La chef de maintenance, Silvia Batista, remet aux policiers la liste des employés de l'OC (dont les nannies) et celle des hôtes présents.
– Le commandant de Lagos sollicite de l'École nationale de la GNR (Queluz) l'envoi d'équipes de chiens policiers.
Neuf gendarmes sont maintenant sur le terrain. Le commandant se joint aux recherches. 

Le père Seddon, appelé par Kate MC, suggère un épisode de somnambulisme.


1h42   Début de la campagne de sensibilisation sur l'enlèvement de MMC (à distinguer de la recherche de l'enfant) : Rachel MO entre en contact avec la femme du corespondant politique en chef de BBC News, James Landale, Il y aura ensuite huit appels jusqu'à 12h59. Rachael contactera aussi le bureau de BBC News 24. Un email est envoyé à Sky News en présence de la PJ. Selon M*, mettre les médias au courant devrait accroître la sensibilisation et permettre d'obtenir plus d'aide.  Comme il n'y avait à cette heure qu'une sensibilisation locale, alerter les médias britanniques allait certainement accroître la sensibilisation, mais n'explique pas pourquoi le public britannique, à une distance de plus de 2000 km, devait être informé avec une telle urgence. La collaboration s'en trouverait-elle accrue ? Quelle sorte de collaboration peut-on espérer trouver à travers une breaking news ? Ces actions en direction des médias furent entreprises (selon M*) contre la volonté des policiers qui prirent en charge la disparition de MMC. Il est sûr qu'ils tentèrent, en vain, de dissuader les MC de claironner la nouvelle, par crainte pour le salut de l'enfant. Que les MC eurent raison de ne pas obtempérer ou non, la question est de savoir si leurs actions peuvent être décrites comme une recherche, puisque c'est ainsi qu'ils les ont qualifiées.

2h00 – Arrivée de Armando M (Kit) et Carlos L (Numi), les maîtres-chiens de la GNR de Portimão. L'un des bergers allemands, Numi, réagit à la petite couverture de réconfort de Madeleine, fait le tour de l'immeuble (pas le parcours habituel des MC), puis perd la piste. Armando et Carlos ont cherché dans les environs du complexe jusqu'à 7h du matin.
 
Les MC restent dans le 5A avec les policiers, Fiona est déjà partie avec les jumeaux, portés par un gendarme, mais dormant toujours à poings fermés, ce qui en étonne plus d'un, dans l'immeuble adjacent où se trouve le nouvel appartement (4G) attribué aux MC.
 
Certaines substances agissent comme un coup de matraque sur la tête

– Début du recueil de données (en particulier conversation avec Gerald MC) et d'éléments matériels : photos forensiques des lieux (mais malheureusement pas des personnes présentes), traces papillaires, marques visibles ou invisibles laissées par les crêtes papillaires sur un support, l'empreinte digitale étant le résultat de l’apposition complète des crêtes papillaires après encrage de celles-ci, prélèvements pour analyse.

Ce que recherche la police scientifique sur une scène de crime est d’abord une preuve de crime. Rien n'a été trouvé sur la literie de Madeleine. Ils ont identifié un fluide corporel sur un couvre-lit du lit d'appoint, mais il s'agissait de la salive d'un jeune garçon qui avait séjourné dans l'appartement précédemment. De nombreux cheveux ont été ramassés, à partir desquels des profils d'ADN complets (principalement d'ADN mitochondrial) ont été établis. Toutefois les indices génétiques n'ont de valeur que si l'on peut les placer dans leur contexte. Beaucoup de cheveux trouvés appartenaient soit à Kate McCann, soit à ses enfants. Rien n'a été découvert reliant quelqu'un à un crime.

5 empreintes sont relevées sur la vitre de la fenêtre, face intérieure (l'absence de luminosité empêchant l'examen de la face extérieure) : trois du majeur et deux de l'index d'une main gauche. Toutes seront identifiées comme appartenant à Kate MC. 
Celle-ci, qui n'indique dans aucune déposition s'être approchée de la fenêtre, du reste fort difficile à atteindre en raison du lit et d'un fauteuil, écrit (M*), sans avoir l'air d'y toucher mais évidemment après avoir pris connaissance des PJFiles, qu'elle s'est penchée par la fenêtre pour regarder au dehors.

Le lendemain matin, 3 traces seront relevées sur la face extérieure des persiennes, neuf sur la face extérieure de la porte-fenêtre donnant sur le patio et une sur la face latérale de la porte-fenêtre. Ces empreintes seront envoyées, via Interpol, dans huit pays pour comparaison avec les bases de données, sans résultat en raison de leur mauvaise qualité. La seule en bon état (face latérale) s'avéra finalement être celle d'un gendarme.

L'enfant semblant introuvable, l'inspecteur Manuel Queiroz, de garde au DIC de Portimão, contacte le SEF (Service des Étrangers et des Frontières) à l'aéroport de Faro, qui est fermé entre 0h et 6h, et demande  (SEF) et demande qu'on ne laisse aucun enfant embarquer sans identification en bonne et due forme lorsque le trafic aérien reprendra. Il alerte aussi la GNR de Lagos afin que les patrouilles motorisées et à pied fassent attention aux gens accompagnés d'une enfant. La PSP (police de sécurité publique), les autorités maritimes et le poste mixte du pont du Guadiana (limitrophe de l'Espagne) sont alertés.  On procède à l'installation de postes de contrôle sur les grandes artères.

Gerald MC remet à VM et au commandant de la GNR de Lagos plusieurs exemplaires, tirés en format carte postale, d'une photo de Madeleine, extraite par Russell TB de l'appareil photo de Kate MC. C'est une vilaine photo, qui n'a pas l'air récente mais que Russell déclarera avoir eu du mal à trouver et qui restera dans les PJFiles (elle figure sur la couverture de L'Enquête interdite de Gonçalo Amaral.

Des dizaines de villageois, résidents et touristes continuent à parcourir le village et la plage en appelant "Madeleine!"



2h39 Kate MC appelle son amie Linda MQ : quelqu'un a pris Madeleine. 


3h Jane TB (rog) parle de Tannerman aux OPJ, en présence de son compagnon, Russell TB, et de Gerald MC.

Trois gendarmes et quatre chiens questeurs (de sauvetage) partent de Queluz (Lisbonne).
  
Entretemps, comme il y a des travaux d'assainissement dans la rue principale, les chiens de la GNR les parcourt. Le matin  le chef de chantier déclarera qu'on fermait l'accès aux collecteurs à la fin de la journée et que les ouvriers n'avaient rien remarqué d'anormal en arrivant. Malgré tout une seconde inspection fut engagée.

Les MC demandent à voir un prêtre. Les présents font remarquer qu'il est très tard, mais on essaie de joindre le curé de PDL, qui ne répond pas. Silvia B s'étonne, rien n'indique que la petite fille pourrait être morte.

3h29 – Kate MC annonce à Jon C,  ami à qui elle a déjà laissé plusieurs messages, que Madeleine a été enlevée : ils ont forcé les persiennes et la fenêtre et ont pris ma petite fille. Il lui semble que la police ne fait rien.




4h –
Kate MC demande au gendarme Carlos L si les routes ont été barrées.


Je n'ai vu personne, à l’exception de deux voitures de police de la GNR sur la route et d’une poignée d’agents qui traînaient. Aucun d'entre eux ne semblait faire grand chose. Il était insupportable que rien ne se passe alors que le temps marchait inexorablement. Madeleine pouvait être à des kilomètres maintenant. À un moment donné, je suis allée parler à la police, ayant besoin d'être rassurée. C'était difficile et exaspérant tant la communication était limitée, je n'ai pu obtenir aucune assurance (M*).
Gerald MC se fait expliquer par un gendarme volontaire, le chemin pour aller à l'église (les églises sont fermées, la nuit, au Portugal).
La plupart des quelque soixante chercheurs bénévoles commencent à se replier.  
Vitor Martins reçoit l'ordre de retourner au DIC de Portimão. Il ferme à clef l'appartement 5A, confié à la garde de deux gendarmes.

4h30   Emma Knight, qui était dans le 4G avec Fiona et les jumeaux toujours lourdement assoupis, s'en va. 

Les MC, ne voulant pas rester seuls, vont s'installer dans l'appartement des WP où ils emmènent les jumeaux. 

L'inspecteur Vitor M rédige un premier rapport, qui accompagnera le reportage photographique du spécialiste de la police scientifique, João B.

Entre 4h30 et 5h30, l'inspecteur de garde au DIC de Portimão, Manuel Queiroz,  reçoit plusieurs appels téléphoniques de lusophones et celui d'un anglophone qui s'identifie comme Sky News, demandant confirmation de la disparition d'une fillette britannique à Lagos et information sur ce que font les forces de police.


±5h00 – C'est selon Fiona l'heure à laquelle les MC la préviennent avant de sortir, ce qui semble confirmé par les registres des opérateurs de télé-communications témoignant du flot continu des appels. Les téléphones cellulaires des MC cessent de recevoir et d'émettre entre 4h56 et 6h02. Mais l'heure de sortie indiquée par Kate MC (Diary) est 6h.. C'est la première sortie pour Kate. Les MC seront de retour une heure plus tard vers 6h (ou 7h ?). Kate ("Madeleine") déclare qu'ils sont seuls et qu'ils cherchent, elle soulève même le couvercle d'une poubelle (une seule), mais qui y mettrait MMC et pourquoi ?


5h30 –
Le commandant de la GNR de Lagos rentre chez lui. Il reviendra à 8h.


6h37 – lever du soleil
 

7h – Les langues vont bon train auprès des médias, des ouï-dire aux appels téléphoniques, du cercle d'amis aux personnes influentes. Ainsi Jill R, une amie qui a des accointances du côté de Gordon Brown, informe la chaîne GMTV que le contrevent et la fenêtre ont été forcés, qu'on est entré dans la chambre et qu'on a pris Madeleine. Elle ajoute que Kate MC demande de l'aidela police ayant disparu

 

C'est une fausse nouvelle

C'est un arbre sans racines
À la sève de venin
La parole était d'argent
Mais la rumeur est de plomb
Elle s'écoule, elle s'étend
Elle s'étale, elle se répand
C'est du miel, c'est du fiel
On la croit tombée du ciel
Jamais nul ne saura
Qui la lance et qui la croit...
C'est bien plus fort qu'un mensonge
Ça grossit comme une éponge
Plus c'est faux, plus c'est vrai
Plus c'est gros et plus ça plaît
Démentir, protester,
C'est encore la propager
C'est une arme redoutable
Implacable, impalpable
Adversaire invulnérable

  Les trois gendarmes encore sur le terrain, dont les deux maîtres-chiens venus de Portimão, cessent leurs recherches.

7h15 – Gerald MC appelle la vice-consul Angela Morado.




7h48 – Breaking News : la chaîne TV Sky News annonce sobrement qu'une petite Anglaise de 3 ans a disparu en Algarve et que des centaines de personnes sont à sa recherche.
  



SkyNews - Breaking News à 7h48
Traduction ici

–   Cadeau emballé ! Avant que la police n'arrive, le crime et l'auteur avaient été identifiés par ... un groupe de vacanciers, chacun d'entre eux étant lié à l'enfant disparue et à sa famille. Comme s'il était évident que toute force de police qui se respecte dût accepter ce qu'ils disaient sans poser de questions !

–   Comme dans toute enquête criminelle sur une disparition, il est urgent de savoir qui sont les parents de l'enfant disparue et leurs compagnons de voyage, s'ils s'entendent bien, élèvent correctement leurs enfants, n'ont pas de problèmes de santé ou d'argent, s'il y a des gens qui leur veulent du mal, si l'enfant a été la cible d'abus, etc. Le commissaire Gonçalo Amaral attend une heure décente pour entrer en contact avec Glen Pounder, second secrétaire attaché à l'ambassade britannique au Portugal, qu'il connaît bien pour avoir collaboré avec lui dans des affaires de trafic de drogue. Il l'informe de la situation et lui demande de faire suivre la demande d'informations. Cette demande, envisagée peut-être comme une intrusion outrancière, de la part d'une police étrangère, dans la vie privée d'une famille si durement touchée, restera lettre morte. Peut-être que Glen Pounder était trop occupé à investiguer les visions sur un bateau
Outre qu'une telle attitude semble écraser dans l’œuf tout soupçon éventuel contre les progéniteurs, il n'est pas interdit d'y voir l’emblème de ce que sont les "coopérations" à l'intérieur de l'UE. Faux-fuyants aidant, les réponses seront écartées ou différées jusqu'au classement de l'affaire. Début septembre une non-réponse parviendra au DIC de Portimão, alléguant que les MC n'ont pas de carte bancaire.. Or une carte bancaire "parle" énormément. 
Malgré des demandes réitérées, et sans justification, la PJ n'obtiendra jamais le carnet de santé de l'enfant disparue.  MMC est d'emblée décrite par ses parents comme possédant un signe distinctif, un colobome (une coulée de la pupille dans l'iris) dans l’œil droit. Team MC en a usé et abusé comme d'un "stratagème de marketing" (contre l'avis de la PJ), l'oeil étant stylisé avec le défaut simplifié pour que le logo soit facilement reconnaissable.
Il n'est pas plausible qu'une marque (un colobome de l'iris donne à la pupille une forme de trou de serrure) telle que celle dans l'œil de Madeleine n'ait pas été remarquée lors des premiers examens post-natals, étant donné que le colobome est souvent associé à des problèmes cardiaques et exige une surveillance bis-annuelle chez l'enfant. Repérée, cette marque devait donner lieu à une analyse et à un diagnostic afin d'écarter éventuellement le colobome. Or Gerald MC, questionné des années plus tard par Piers Morgan, au lieu d'expliquer pourquoi le  diagnostic n'a pas été fait (pourquoi alors les MC ont-ils alerté The Lancet) ne donnera que son opinion personnelle : il ne pensait pas que c'était un colobome et Madeleine n'avait pas de problèmes visuels. Que pouvait-il en savoir si un ophtalmologiste n'avait pas été consulté ? Quant à Kate elle assurera qu'il fallait être tout près pour voir la tache.
Le problème n'est pas que la marque dans l'oeil de l'enfant soit un colobome ou non, le problème est que les parents ont suggéré d'abord que c'était un colobome, puis l'ont réfuté plus tard.

8h – Dès leur arrivée, les équipes cynotechniques de l'école de la GNR (Queluz) se déploient à partir du complexe de l'OC en direction de la plage.
Une brigade de la force d'intervention rapide est envoyée sur la côte.

8h15 – Sky News cette fois fait savoir qu'une petite Britannique a été enlevée. La Press Association est au courant.
– Kate MC se dérobe aux questions insinuantes que se donne le droit de lui poser, sans mandat, une assistante sociale britannique, Yvonne M, en villégiature en Algarve qui a entendu la nouvelle à la TV.  David P met ses amis en garde ! YM conseille aux MC de garder le silence quand elle aperçoit Len PI, un autre compatriote, journaliste établi en Algarve, alerté par la radio.  Les MC ignorent son offre de diffuser le signalement de Madeleine à travers une radio locale bilingue. LP entend KMC se plaindre que la police ne fait rien.
Il est intéressant de voir comment les témoins rapportent ce qu'ils pensent être important plutôt que la totalité d'une situation et d'une conversation. YM raconte que trois personnes sont présentes, LP mentionne juste YM et Kate MC. YM dit que David Payne a parlé aux médias, (probablement LP). Ce dernier n'en dit rien. YM ne mentionne pas l'opinion de Kate MC selon laquelle la police ne «fait rien», contrairement à LP. 
PDL a encore son aspect tranquille de toujours.

8h30 – La GNR installe un poste mobile rua Agostinho da Silva afin de recueillir et canaliser toute information sur un fait étrange ou ayant attiré l'attention.. Ainsi rapporte-t-on, par exemple, qu'on a vu quelqu'un refermer très précautionneusement une grille d'entrée en s'aidant des deux mains au lieu de la claquer.

Une enfant a donc disparu d'un appartement non sécurisé où, prétendument, une fenêtre et un contrevent ont été trouvés ouverts. Comme MW, les gendarmes ont cherché l'enfant toute la nuit en recourant à des chiens. Dans le même temps, ils ont alerté les patrouilles aéroportuaires et routières. La police scientifique a fait ce qu'elle pouvait au milieu de la nuit, une équipe devant arriver au lever du jour.

Les affaires des MC sont déménagées dans leur nouvel appartement (immeuble contigu, G4).

8h35 – Gerald MC appelle Angela Morado. 


8h45 Au fait de la disparition à travers Rachael MO, qui en a informé la femme de James L, BBC Radio 4 (Today) fait savoir que la police portugaise enquête sur une "déclaration d'enlèvement", et indique que portes et fenêtre ont été trouvées ouvertes et surtout situe l'alerte à 21h45, une information de première main (archivée ici) et qui rejoint ce qu'ont dit les serveurs du restaurant (alerte lancée vers 21h50) et, dans un premier temps, Matthieu MO (qui avait une raison de s'en souvenir puisqu'il devait aller faire sa propre ronde à 22h). Très rapidement l'heure de l'alerte sera repoussée dans le temps, par Gerald MC qui va même jusqu'à la situer à 22h10. L'interview transcrite et traduite ici n'est plus en ligne. Rachael transmet la demande d'images de la BBC. Jon Corner, ami des MC (averti de la disparition dès la première heure) et entrepreneur dans l'industrie médiatique digitale est sollicité.

8h50 – Gerald MC appelle Angela Morado. 

9h – Selon Kate MC (M*), ils vont aux nouvelles et s'approchent du poste mobile des gendarmes qui ne semblent pas avoir grand sentiment d'urgence. Que fait la PJ  ? C'est difficile à dire. Kate ne nie pas que la police ait agi, mais affirme que ça ne se voit pas, ce qui est dans la ligne "Tweedledee et Tweedledum" (toujours M*). Comment voir si on est enfermé chez soi ? Vision ou apparences sélectives car Kate affirme que les seules recherches attestées sont celles des MC et de leurs compagnons, du personnel et d'hôtes du complexe.
Le commissaire Gonçalo Amaral rejoint au DIC de Portimão l'inspecteur-chef Tavares de Almeida, qui est arrivé à l'aube et a annulé son départ en vacances. Interpol est déjà informé, toutes les forces de police portugaises aussi. 
Fatale coïncidence (que les médias mettront plusieurs mois à découvrir), le jour même où il prend en main l'affaire d'une petite fille disparue, GA apprend qu'il a été fait arguido en tant que coordinateur, à Faro, d'une autre affaire de petite fille disparue (en 2004 et jamais retrouvée), l'affaire Joana C. En mai 2009 GA, entretemps démissionnaire de la PJ, sera acquitté du crime d'omission de dénonciation (de torture, censée avoir été commise en octobre 2004 sur la mère de Joana, condamnée pour le meurtre de sa fille, qui accuse), mais condamné à un an et demi de prison avec sursis pour le crime de fausse déposition (il faudra revenir sur cette sombre histoire). 
–  Il est curieux que dans ces conditions et compte tenu de l'énorme présence médiatique pratiquement sans os à ronger qui naturellement ne pourra s'empêcher de fouiner, la "hiérarchie" n'ait pas confié l'affaire MC à quelqu'un d'autre. GA n'est pas le numéro un de l'enquête, surplombée par le Parquet, mais le numéro deux, si on fait abstraction du directeur national de la PJ, le numéro un étant le directeur régional, Guilhermino Encarnação, qui se rendra quotidiennement à PDL. GA ne sera pas le premier OPJ à donner l'impression d'être à la tête des investigations alors que sa fonction apparaîtra davantage être celle, cruelle, de fusible.  Les tabloïds, vraisemblablement à l'instigation du "clan" MC, se saisiront de l'affaire Joana pour accabler la PJ en général et le commissaire en particulier.

Pour l'instant aucune piste n'est exclue : accident ou agression et recel de cadavre, homicide volontaire ou par négligence, vengeance, kidnapping contre rançon, rapt par prédateur sexuel, rapt ou homicide par un voleur surpris, enfant sortie volontairement et égarée. Cette dernière hypothèse est qualifiée d'insulte à leur intelligence par Kate MC (M*), bien que la porte ait été laissée ouverte pour que Madeleine puisse sortir et chercher ses parents, si elle se réveillait (rog Fiona WP).

Sont programmées les recherches urgentes (poubelles publiques, égoûts, chantiers, etc.), les auditions des proches, des voisins, des hôtes et employés de l'OC, le visionnement des caméras de surveillance des hôtels, des postes d'essence, des péages sur l'autoroute vers Espagne, sans oublier les ports d'où partent les bateaux vers l'Afrique du Nord et les entrées et sorties des yachts des ports de plaisance. 
Les nombreux témoignages recueillis par la PJ feront plus tard l'objet de recoupements. La succession des faits de la soirée, établie à partir de dépositions souvent contradictoires du point de vue chronologique, donne une idée de la complexité de l'enquête à laquelle la PJ devra s'atteler.
Une cellule de crise est montée au commissariat de Portimão.

Un sms est diffusé (urging) 
2 light a candle 4 madeleine who was abducted from portugal. we r trying 2 make it a worldwide thing so if u cn plz join in by textin or emailin as many people as u cn.
Qui a pris cette initiative ? Quel bien peut-on attendre d'un tel message sinon d'être un baume pour ceux qui le propagent ?


10h – L'inspecteur Gonçalo Amaral reçoit le consul britannique (Bill Henderson) et la vice-consul (Angela M, prévenue au milieu de la nuit par Sandy C, beau-frère de Gerald) et les informe des mesures qui ont été prises. Glen Pounder n'a pas fait signe, mais la diplomatie britannique est déjà là. Qui sont ces gens-là ?
 
Deux voitures de police du DIC de Portimão, dont l'une conduite par l'inspecteur João Carlos, viennent chercher les MC et quelques autres afin de recueillir leurs dépositions. Il s'agit d'éviter la contamination des témoignages, même involontaire, par les conversations entre les témoins, mais il faut s'occuper de huit très petits enfants.

Quant aux dispositions concernant les interprètes dans l'affaire MC, voir ici.

Gerald déclare à sa soeur Patricia C que la police n'a rien fait entre 5h et 7h.

― Kate juge les lieux basiques et miteux, impropres à susciter l'efficacité et l'ordre, et se plaint du manque d'égards : notre enfant avait été enlevée et c'était comme si je n'existais pas. 
 
C'est pour la presse britannique le feu vert pour considérer les policiers portugais comme des Keystone cops, ces policiers du cinéma muet idiots, désorganisés et enclins aux poursuites aberrantes.  Cette comparaison aura la vie dure.

On ne peut s'empêcher de penser que lorsque Milly Dowler (13 ans) disparut le 21 mars 2002, l'envoi par la police de Surrey d'une centaine de policiers dans tout le Royaume-Uni pour la chercher eut des conséquences désastreuses pour l'enquête qui négligea les éléments de preuve disponibles à Walton on Thames, comme le passage d'une voiture coïncidant avec la soudaine disparition de Milly des images de la caméra de surveillance, voiture identifiée plus tard comme celle de l'assassin. En un mot la police aurait dû balayer d'abord devant sa porte. Le tueur vivait à 100 mètres de l'arrêt de bus où on avait vu Milly pour la dernière fois. Il ne fut arrêté qu'après le meurtre de deux autres jeunes filles, dont la française Amélie Delagrange.
 
– La bande jaune de gel des lieux isole un large périmètre autour de l'appartement : la scène d'effraction.  Les techniciens de la police scientifique venus de Lisbonne se mettent au travail. La règle générale est que la victime et l'auteur du crime laissent des traces biologiques et physiques (cheveux, poils, rognures d'ongle, cellules épidermiques, fibres, empreintes digitales, salive...) sur la scène du crime et ils en emportent avec eux lorsqu'ils quittent la scène du crime. La collecte d'empreintes digitales est une opération délicate, il manque souvent des parties de l'empreinte, surtout lorsqu'elles ont été laissées par un corps en mouvement. Les journalistes se sont gaussés de la technicienne relevant des empreintes digitales sur le store extérieur, car elle n'a pas de combinaison. Or, malgré la netflixation des esprits, celle-ci est inutile pour cette tâche, comme les gants qui peuvent en outre diminuer la finesse du toucher.
Très curieusement aucune preuve biologique ou physique de Madeleine et d'un kidnappeur n'a été trouvée sur le lit auquel MMC est censée avoir été arrachée. 
Pratique normale ou due à la nature du crime, c'est la police scientifique, et non la PJ, qui envoie ses conclusions à "tous" les bureaux d'Interpol. Dans l'intérêt de la rapidité, il faut s'en féliciter, les empreintes pouvant être celles d'un criminel notoire.

– Les quotidiens britanniques, en ligne ou sur papier, tabloïds ou non, fondent leurs breaking news sur les propos des proches : une effraction a eu lieu, l'enfant n'est donc pas sortie de son plein gré.


 
Len P observe l'affluence grandissante de journalistes et d'équipement, les lieux y gagnant un aspect surréel. Mais il ne lui vient pas à l'esprit que ce fait-divers est appelé à devenir le plus connu et discuté de la planète.

11h – Le commandant de la GNR de Portimão, face à la situation (plus de 12 heures ont passé) et à l'absence totale d'indice, nomme au commandement des opérations le major Luis Sequeira.
 
Le directeur national de la PJ pour Faro, Guilhermino Encarnação, arrive au DIC de Portimão (il fera ce déplacement tous les jours pendant des mois). Après s'être fait décrire les faits et les opérations en cours, il décide d'aller sur le terrain et se rend à PdL avec le commissaire Amaral. La composante médiatique est déjà une donnée palpable et à discuter. 

11h15 – Déposition de Gerald MC (inspecteurs João Carlos et Rui Gonçalves). Il signe un document établissant son statut de victime et mentionnant les droits y afférents.

11h30 – Déposition de Jane TB (inspecteur João Carvalho) apparentée, puisqu'elle a vu un porteur d'enfant, à un entretien cognitif, et déposition de Matthew MO (inspecteur Patricia Duarte), deux des TP7.
Principe des dépositions orales d'un témoin étranger : 
L'officier PJ pose une question en portugais ou simplement lance la déposition (ouverte).
L'interprète traduit la question dans la langue du témoin
Le témoin répond.
L'interprète traduit en portugais à l'intention de l'officier PJ ce que le témoin a dit.
L'officier PJ tape cela dans son ordinateur.
La déclaration (en portugais) est imprimée.
L'interprète traduit la déclaration dans la langue du témoin.
Une fois éventuellement corrigée ou modifiée, le témoin la signe comme étant correcte.
L'interprète (assermenté/e) signe pour ratifier sa traduction.

La traduction dictée au "scribe" est au style indirect. Cette manière d'opérer est conforme aux préceptes de la CEDH. Au Portugal, on ne peut faire une déposition qu'en langue portugaise, seule langue officielle. Celui qui dépose n'a pas le droit d'avoir ses déclarations enregistrées dans sa langue maternelle. 
Sur la procédure criminelle et les droits de la défense au Portugal, lire ici.
  
13h – Une nouvelle équipe de police scientifique poursuit le travail commencé la nuit précédente.

14h – Le telejornal de la SIC mentionne l'hypothèse "enlèvement" des MC. Les arguments sont 1) un contrevent et une fenêtre forcés et 2) un mystérieux porteur d'enfant aperçu dans les parages.

14h20 – Déposition de Kate MC (inspecteurs Paulo Ferreira, João Carlos et Ricardo Paiva). Gerald demande à être présent et s'assied derrière sa femme. Kate MC signe aussi un document la notifiant de son statut de victime et des droits y afférents.
Parmi les éléments remarquables (pratiquement identiques à ceux de la déposition de Gerald), la question de MMC, proférée le jeudi 3 au petit-déjeuner : pourquoi n'êtes-vous pas venus voir dans la chambre quand mon frère et moi/les jumeaux/moi (plusieurs versions s’égraineront dans le temps) pleurions ? Selon les MC, ces pleurs dataient de la veille, pourtant Rachael MO, de l'autre côté de la cloison pendant toute la soirée, n'avait rien entendu. En revanche, Pamela F avait, l'avant-veille, entendu un(e) enfant pleurer pendant plus d'une heure.

14h45 Déposition de David WP (inspecteur Patricia Duarte), l'un des TP7. 

15h – Arrivée officielle sur le terrain du Major Luis Sequeira. Un hélicoptère de la Protection civile a été mis à contribution pendant une heure et demie pour déterminer le périmètre maximum qu'une enfant à pied pourrait avoir parcouru. 

16h15 – Réponse positive du procureur de la république à qui l'inspecteur Gonçalo Amaral avait, par fax, demandé l'autorisation de diffuser un communiqué dans la presse. Aussitôt dit aussitôt fait.

Les policiers britanniques sont à pied d’œuvre à Rothley où habitent les MC. 



La PJ fouille 443 appartements, occupés ou non, dont la gestion est assurée par l'OC. Les autorités espagnoles sont alertées, les enregistrements de vidéo-surveillance appréhendés, les ports inspectés. Des chiens et des groupes de volontaires participent aux recherches.
Une équipe de la DCCB (Direcção Central de Combate ao Banditismo) arrive de Lisbonne avec leur chef.  Le commissaire Amaral dit ne pas en avoir été informé, mais trouve que l'initiative est bonne, car la priorité est d'avancer rapidement. La DCCB est formée d'excellents policiers, mieux qualifiés et dotés de moyens supérieurs à ceux de la PJ. Ce sont eux qui dorénavant dirigeront l'enquête, Gonçalo Amaral leur prêtant assistance.
 


Le Leicestershire Constabulory, dont dépend le village où habitent les MC et qui a été désigné pour assurer la liaison avec la police portugaise, entre en contact avec l'unité anti-kidnapping de la Serious Organized Crime Agency (SOCA), qui à son tour se met en rapport avec la PJ. C'est l'officier de liaison du LC qui s'est occupé d'acheminer les parents de Kate et un cousin (Michael  W)vers PDL.

Afflux massif de la presse, surtout étrangère. Des reportages sont diffusés sur toutes les chaînes TV. Les récits des journaux s'étoffent au fil de la journée, accompagnés de photos où Madeleine, 4 ans, en a nettement moins de trois.

–  John Buck, l'ambassadeur britannique accouru de Lisbonne, et le consul pour l'Algarve, Bill Henderson, dans un effort pour calmer les spéculations, assurent  les médias que la situation est sous contrôle.
 


On est surpris que l'ambassadeur n'ait pas attendu de voir comment le consul se tirait de la situation, il n'a même pas envoyé un attaché, il a entrepris le déplacement de Lisbonne à Praia da Luz (3 heures de route). 
Les attributions d'une ambassade et d'un consulat sont sévèrement restreintes. En gros, ce sont des figures de proue représentant le gouvernement britannique et ses citoyens. Ils n'ont pas le pouvoir de prendre part à une enquête de police locale. Le consul et les services consulaires sont là pour fournir de l'aide et du soutien aux sujets britanniques, c'est là que commence et finit leur fonction.
Le rôle du consul est de sauvegarder les intérêts des citoyens de son pays. Le rôle de l'ambassadeur est de défendre les intérêts de son pays. L'affaire MC a été décrite comme présentant un intérêt national, ce qui signifie qu'elle affecte ou pourrait affecter tous les membres d'une nation. On voit difficilement comment la disparition de MMC pouvait être envisagée, le 4 mai, comme aussi signifiante. Et pas davantage ensuite.
Lorsqu'il n'y a pas de consulat, l'ambassade est appelée, mais jamais l'ambassadeur. L'ambassadeur ne s'occupe de représenter les sujets britanniques que lorsque des incidents internationaux peuvent déstabiliser le pays hôte ou si la sécurité est en jeu (catastrophe naturelle, guerre, terrorisme, etc.). Les personnes disparues ne sont pas inclues dans cette rubrique.  
En résumé, l'ambassadeur John Buck n'aurait jamais dû être envoyé ou prendre l'initiative de se rendre à Praia da Luz comme représentants des MC. Ni lui ni le consul local (Henderson) n'auraient dû consulter la police au sujet de l'enquête, si ce n'est pour déterminer le statut de leurs concitoyens (victimes, témoins et / ou suspects) afin de transmettre l'information à ces derniers.
Voir le guide des citoyens britanniques à l'étranger : ce que les autorités diplomatiques peuvent et ne peuvent pas faire.
Si, du côté des proches, sur la défensive en fait de parentalité (réponses à des critiques non exprimées), l'état des lieux exclut que l'enfant se soit égarée, sa joliesse pouvant être le motif de l'enlèvement, le gérant (John H) du complexe touristique insiste sur la sophistication des verrous et l'existence d'un service de baby-sitting. Sans remettre en question l'ouverture du contrevent et de la fenêtre, dont les MC sont les seuls témoins, il insiste sur l'absence de traces d'effraction.

Le tabloïd The Sun titre "Où est notre Maddie ?", première occurrence d'un diminutif qui s'imposera, bien que non en usage dans la famille, ouvrant la voie à l'abréviation OM, et rapporte que, selon un porte-parole du Foreign Office, les parents ont signalé la disparition immédiatement.. Mais à qui ?  La police a reçu un appel téléphonique du gérant de l'OC trois quarts d'heure environ après la découverte de la disparition. The Sun offre une récompense de 15 mille euros pour des renseignements et la distribution de centaines de posters en anglais et en portugais.

É uma história muito mal contada ("c'est une histoire très mal racontée", autrement dit "à dormir debout") confie au Diário de Noticias une source de la PJ de Portimão que les dépositions confuses des témoins rendent perplexe. Le DN en fera le titre de son article du 5 mai, le sous-titre étant Les parents parlent d'effraction, la GNR dément.

On espère encore retrouver Madeleine endormie dans un buisson. Il n'y a aucun cas d'enfant disparu ou enlevé dans les complexes touristiques où MW envoie ses clients, ni au Portugal ni ailleurs. 

19h20 – Déposition de Fiona WP (inspecteur João Carlos) et déposition de Rachael MO (inspecteur João Carvalho), deux des TP7. 

19h45 – Alors qu'une voiture de la PJ ramène les MC à PDL, un appel téléphonique fait rebrousser chemin à une allure qui effraie Kate MC : une caméra de surveillance a filmé une petite fille blonde dans une station service. Les policiers sont interloqués par l'exaspération de Kate. 



Reportage de Sky News

20h – Arrivée de deux chiens pisteurs réputés de l'école nationale de la GNR . Après avoir senti la serviette de bain de Madeleine, ils feront le même parcours que Numi, la veille, un parcours inédit.
20h45 – Déposition de Diane W (inspecteur João Carlos), une des TP7.
21h45   Déposition de Russell TB (inspecteur João Carvalho), un des TP7.

22h – Devant les médias, très nombreux, Gerald MC, le bras autour des épaules de sa femme, exhorte celui qui l'a prise à laisser Madeleine revenir chez elle. La décision de s'adresser aux médias lui appartient. Est-ce parce qu'il lit un communiqué au lieu de s"exprimer spontanément ? La presse portugaise ressent un certain malaise, une impression de performance pour les médias. À droite de l'image on voit le consul Bill Henderson et le gérant de l'OC, John H.
Il est étonnant de voir des parents effondrés par un événement aussi tragique lire à l'intention du public, devant des caméras, deux ou trois phrases banales écrites sur un morceau de papier. Dans leur propre langue. À l'occasion d'un tel drame le public comprend toujours le langage du cœur, quelle que soit la langue, que transmet la voix plus parfaitement que les mots. L'argument définitif  des MC se résume à ceci : l'enfant n'appartenant pas à celui qui l'a pris, il doit la rendre.





Le mot de passe du serveur FTP (File Transfer Protocol) mis sur pied par Jon C pour que les proches et supporters accèdent aux photos, vidéos, tracts etc. concernant Madeleine, a été donné aux rédactions, initiative qui se révélera, avec le temps et selon "Madeleine", compatible avec les recommandations du NCMEC (National Center for Missing and Exploited Children) états-unien, mais pas avec celles de la PJ. Quid des recommandations européennes ? C'est probablement lui qui a diffusé dans les médias la photo de famille, parue dans le Time de ce jour, et probablement afin de court-circuiter toute idée de famille négligente.





Ce reportage de Channel 4 (transcription) montrant une enfant beaucoup plus jeune table d'emblée sur l'émotion plus que sur l'information. 


– Les signalements se multiplient, principalement au Portugal (Lagos, Albufeira, Viseu, Condeixa-a-Nova, Coimbra, Odemira, Vila Nova de Gaia, Alvor, Lisbonne, Coruche, Alcochete, Leiria, Quarteira, Ourique, Marinha Grande, Valença, Peniche, Sintra etc.), sur un vol Faro-Gatwick, Amsterdam et Weymouth (Dorset).

23h – Arrivée de trois autres équipes cynotechniques (en tout huit chiens sauveteurs) de Queluz auxquelles se joindront, le lendemain, six équipes cynotechniques d'une association algarvienne reconnue d'utilité publique.

23h30 – Curieusement, les chiens Rex et Zarus , après avoir senti la serviette de bain de Madeleine et comme Numi la nuit précédente, font le tour de l'immeuble G5, perdant la piste un peu plus loin (sur le parking public en face du complexe Tapas).