Effet cascade d'informations ou de réputation
Effet/Erreur d'Othello et Effet Hawthorne
Effet Piété
Effet Râteau
Effet Streisand
Emballement politico-médiatique
Embardée médiatique (Mécanismes de l')
Émotion (la stratégie de l')
Émotionnel (choc)
Empreinte (digitale)
Empreinte (génétique)
Enfant (Place de l')
Enfant (précieux)
Enfants (Sécurité des)
Enfant (seul)
Énigme
Enlèvement (d'enfant)
Enquête criminelle (Principes de l')
Enquête sur la disparition de MMC
Erreur (judiciaire)
Erreur des MC (L')
Esprit (critique)
Ethnocentrisme
Evidence (élément probant)
Excuse
Expiation
Extradition
Euro symbolique
Il explique qu'il est plus facile d'adhérer à la croyance la plus répandue, car s'en écarter serait coûteux, puisqu’il faut alors se singulariser. Enfin s'il est parfois exact que nous sommes plus intelligents à plusieurs, dans de nombreux cas c'est l'inverse qui se produit.
Effet de Mode (dit bandwagon)
Effet/Erreur Othello et l'effet Hawthorne
Il souligne le rôle de la narration dans la crédibilisation d'une conclusion potentiellement improbable, ainsi le personnage de Shakespeare est-il amené à tuer la femme qu'il aime, manipulé par un individu qui a peu à peu instillé la suspicion dans son esprit. Au départ la conclusion n'est pas plausible, le doute est semé petit à petit. Comment manipuler une croyance en racontant une histoire qui aboutit à une conclusion qui au départ aurait paru tout à fait invraisemblable. Le web permet de faire.
Dans le cimetière des rumeurs/croyances infondées il y a de quoi faire !
Othello interprète la peur et la détresse de son épouse à l’annonce de la mort de Cassio comme prouvant son infidélité, justifiant ses soupçons. son erreur est de ne pas comprendre que, innocente ou coupable, Desdémone pourrait montrer exactement les mêmes signes d’émotion. Nos préjugés peuvent influencer nos perceptions et leur interprétation. Comment s'en sortir ,
1. Prendre conscience de nos préjugés à propos de la personne suspectée
Le fait de s’interroger et de lister explicitement nos préjugés envers la personne suspectée de mentir peut permettre de prévenir les interprétations hâtives. Au pire, cela peut permettre au détecteur de mensonge de conclure qu’il a trop d’a-priori sur la personne pour avoir confiance en son propre jugement.
2. Considérer toutes les alternatives possibles au mensonge
Lorsque le détecteur de mensonge perçoit un signe d’émotion ou un comportement suspect, il doit envisager toutes les alternatives possibles au mensonge. Il doit ainsi se demander quelles émotions un menteur, mais aussi quelqu’un disant la vérité est susceptible de ressentir au moment de l’entretien.
Par exemple, s’il perçoit un signe de peur chez le suspect, le détecteur de mensonge doit se demander si cela correspond à l’appréhension par un menteur de se faire démasquer, ou bien simplement à la peur de ne pas être cru par une honnête personne. En effet, les émotions ne nous disent jamais ce qui les a déclenchées.
Othello est convaincu de l’infidélité de Desdémone et de la trahison de son lieutenant Cassio. Ainsi, submergé par sa colère, dépassé par ses émotions, il est victime du biais de confirmation des hypothèses. Il n’interprète les éléments de la situation qu’en faveur de son argumentaire, rejetant toute possibilité pouvant l’infirmer. Mais « l’erreur d’Othello » est bien plus pernicieuse encore. En effet, la fermeté dont fait preuve Othello pour démontrer la faute de son épouse, génère chez elle des réactions de peur, qu’il interprète comme des preuves supplémentaires de sa culpabilité. Le manque d’objectivité d’Othello, l’empêche ainsi de considérer correctement les réactions de Desdémone qui ne sont que des réponses émotionnelles générées, non pas par le prétendu mensonge, mais par la peur de mourir et le désespoir de ne pouvoir prouver son innocence.
« L’erreur d’Othello » est donc un ensemble de biais qui conduisent à interpréter des indices stéréotypés comme étant en lien direct avec le mensonge alors qu’ils ne sont que des réponses générées pour d’autres raisons. Elle empêche de voir la vérité. Desdémone est ce que l’on appelle un faux positif. C’est à dire qu’elle n’est pas un menteur, mais que tous les indices qu’elle présente sont interprétés comme étant des indices de mensonge.
La peur de ne pas être cru et la peur d'être découvert peuvent générer le même type de réaction. Ce phénomène appelé « effet Hawthorne », décrit l’influence du contexte sur le comportement du sujet.
Donc
-Notre comportement génère des réactions chez notre interlocuteur,
-Il n’y a pas d’indices comportementaux directement liés au mensonge,
-Mensonge ou vérité peuvent générer les mêmes réactions,
-Il faut rester objectif et considérer toutes les hypothèses.
Il rappelle que l'individu a une représentation du hasard qui est toujours plus organisée que le hasard véritable, il tend donc à «trier» (comme un râteau) dans les occurrences qu'il voit se répéter et y voit un ordre, qui n'y est pas forcément lorsqu’on l’objective statistiquement.
Emballement politico-médiatique
Le Monde, après une suite de clichés ("le fait divers sonnait trop juste. [...] le trop vraisemblable n’est pas le vrai. Un simple récit ne constitue pas une preuve. La parole d’une "victime" n’est pas sacrée. La croyance ou la crédulité de tous ne vaut pas certitude."), fit un media culpa de convenance rappelant que le devoir d'indignation et de réaction est intrinsèque à la nature de la presse et invoquant à sa décharge Internet et la célérité de l'information.
Justifier tout, s’excuser un peu et n’expliquer rien.
Deux exigences :
1) S’exprimer au conditionnel quand on ne dispose que d’une seule source. En l’occurrence plusieurs, mais toutes des proches et ayant l'information de seconde main. unique témoignage d’une victime présumée
2) Ne prendre des positions éditoriales tranchées que lorsque les faits sont établis.
Dans nos sociétés, l'information, comme produit de consommation, obéit aux lois du marché et de la concurrence entre les dispensateurs de nouvelles, en particulier les tabloïds quant aux faits-divers. Tout événement nouveau représente pour chaque journal le risque de se laisser déborder par un autre, plus prompt et doté d'une source plus au parfum. L’instantanéité de l’information a mis les tabloïds sur le qui-vive en permanence et il n'est nul besoin de forcer le trait pour les comparer à des vautours.
Sur-dramatisation et surenchère ne sont les moindres risques et la TV est là pour l'alimenter d'images frappantes propres à la distraction et entretenir la passivité, donc l'ensommeillement de l'esprit critique.
L’emballement médiatique est la promotion ou la mise en ébullition d'un fait-divers sans importance ni grand intérêt immédiats au mépris le plus total de la hiérarchie des valeurs et dans le mode bombardement. Son extrême contagiosité dans un contexte où le réel est pour une bonne part perçu à travers les émetteurs d'informations fait parler d'"embardée médiatique". Pour filer la métaphore du cheval qui s'emballe, autrement dit perd la tête en raison de quelque stimulation mystérieuse et probablement excessive, c'est au moment où le cheval s'élance frénétiquement au galop en prenant un appui brutal sur la main qu'il faut l'arrêter. Une seconde plus tard, c'est trop tard.
La répétition quotidienne des mêmes faits, souvent inexacts, mène indéfectiblement de l'effet cumulatif à la saturation, donc à la retombée des ventes, et, plus gravement, au discrédit des médias.
La disparition de Madeleine McCann surgit à la une des journaux à grand renfort de tous les cauchemars de l'inconscient collectif. Un peu d'écho et voilà l'exacerbation médiatique installée. Dès les premiers instants était planté le décor et mis en place les ingrédients du drame au risque de passer à côté de l’événement lui-même et de ses enjeux profonds. Et c’est là qu’un malaise, voire qu’une forme de mécontentement peut poindre et monter dans le public.
On peut se demander quel rôle ont joué les médias tout au long de cette séquence ? Ont-ils été perçus comme couvrant correctement les évènements ou attisant le feu pour vendre des journaux ? Question essentielle eu égard à la problématique ancienne de la crédibilité des médias.
Que s’est-il passé ? Au départ un fait-divers : pas de bébé arraché aux bras de ses parents, jeté dans une auto démarrant sur les chapeaux de roue, mais une petite fille disparue de son lit pendant que ses parents dînaient dans un restaurant voisin. Très vite des volets forcés, une fenêtre ouverte, des rideaux écartés, un courant d'air accusateur. Et puis un homme aperçu portant un enfant comme une victime sacrificielle. Le romanesque l'emporta vite sur la réalité, la compassion rendait tout questionnement obscène. Mais l’effet cumulatif porte une dérive. Très vite, les médias, qui ont amorcé le phénomène, se voient instrumentalisés et, pour donner le change, voilà qu'une journaliste communique à la police britannique ses soupçons. Tandis que les médias guettent, retenant leur souffle, un homme est interrogé. Mais il n'est pas arrêté, les médias grondent, aussi des chiens seront-ils amenés dans son jardin, retourné de fond en comble. Enquêteurs, gendarmes, police maritime... ne savent plus où donner de la tête. Et les médias comptent les points, au nom de la vérité des faits et de la transparence. Empathie, altruisme ?
L’impératif émotionnel est-il dans nos synapses à la naissance ?
Émotion (la stratégie de l')
Voir dans le sentimentalisme ambiant un désarmement de la volonté et même un renoncement de l’Homme, avec un grand H, à lui-même ? La compassion pour les victimes a fini par faire loi au point d’occuper tout l’espace, de clore tous les questionnements et de s’ériger en barrière devant la réflexion.
Les émotions envahissent l'espace public, dévorent l'espace social et politique au détriment des autres modes de connaissance du monde, notamment la raison. Les médias y contribuent pour une bonne part avec leurs simplifications, mais les autorités n'hésitent pas à recourir à la précaution compassionnelle. Des émissions de divertissement à l’actualité médiatique en passant par les discours politiques, le recours à l’émotion est devenu l’une des figures imposées de la vie publique. L'empire des affects incite les hommes à pleurer plutôt qu'à agir. Frémir plutôt que réfléchir. Compatir plutôt qu'analyser. L’émotion demeure l’ennemie radicale de la raison : on n’essaie pas de comprendre, on “ressent”.
L’un des symboles les plus visibles de l’invasion de l’espace public par l’émotion est le phénomène grandissant des marches blanches. La plupart du temps spontanées, celles-ci rassemblent, à la suite d’un accident ou d’un crime particulièrement odieux, des foules parfois immenses à l’échelle des villes et des villages où elles se déroulent. Elles sont dites « blanches » car elles renvoient à la non-violence et à l’idéal de paix. Elles expriment l’indignation face à des agissements aussi insupportables qu’incompréhensibles, mais elles n'ont aucune conséquence pratique.
Aucun slogan, aucune revendication n'accompagne ces processions silencieuses à rapprocher de la valorisation omniprésente de la figure de la victime, parée de toutes les vertus et à laquelle on rend un hommage absolu, sans s’interroger, par un processus d’empathie (ça aurait pu être moi).
Toute catastrophe s’accompagne ainsi du déploiement théâtral de cellules d’aide psychologique. Les procès de la Cour pénale internationale prévoient désormais des espaces de parole pour les victimes, sans lien avec les nécessités de la manifestation de la vérité dans une affaire donnée, ni interrogation sur les chocs préjudiciables à la sérénité des délibérations que peuvent provoquer ces témoignages souvent aussi sensationnels qu’inutiles.
L’émotion est subie. On ne peut pas en sortir à son gré, elle s’épuise d’elle-même, mais nous ne pouvons l’arrêter, écrivait Jean-Paul Sartre. Lorsque, toutes voies étant barrées, la conscience se précipite dans le monde magique de l’émotion, elle s’y précipite tout entière en se dégradant (…). La conscience qui s’émeut ressemble assez à la conscience qui s’endort.L’émotion abolit la distance entre le sujet et l’objet ; elle empêche le recul nécessaire à la pensée ; elle prive le citoyen du temps de la réflexion et du débat, elle le livre aux obscurantismes contemporains, aux charlatans de l’occultisme, aux gourous des pseudo-médecines et de la parapsychologie, aux manipulateurs de l’ignorance, aux exploiteurs de la crédulité.
Face à la déchirure du tissu social et à la crainte de l’avenir, l’émotion réhumanise, elle fait du bien. Elle soulage d’autant plus qu’elle est partagée, elle conjure brièvement le sentiment pesant de l’impuissance en permettant une sorte de communion propre à retisser le lien social.
Sortir du tout émotionnel, réinventer des héros, reprendre en main notre destin individuel et collectif par les voies balisées de la raison.
Émotionnel (choc)
Empreinte (digitale)
La classification des dessins papillaires des individus qui comportent des lignes, des lacs, boucles, arcs ou verticilles typiques pour chacun, a été élaborée à la fin du XVIIIe siècle par le Britannique sir Edward Henry de Scotland Yard. C’est la dactyloscopie. En France et en 1894, le père de la police technique, Alphonse Bertillon, ajoute aux mesures anthropométriques sur ses fiches les quatre doigts de la main droite des suspects. Il identifie ainsi en 1902, pour la première fois, le meurtrier d’un dentiste qui avait laissé des traces sur les morceaux de verre d’une vitrine brisée.
Empreinte (génétique)
Enfant (Place de l')
Maintenant il y a un retour en arrière, les normes de l’enfant qu’il fallait écouter, de l’enfant devenu petit sujet tel que l’entendait Françoise Dolto ont changé, certains pédiatres recommandent de dire non sans explication à l’enfant. La société de consommation met très vite la main sur l’enfant et il est très difficile de résister.
Enfant (précieux)
Enfant (seul)
Le conseil général est de ne jamais laisser un bébé ou un petit enfant seul à la maison même pendant quelques minutes, les enfants de moins de 12 ans ne sont pas aptes à réagir correctement à une situation inattendue. Les jeunes de moins de 16 ans ne devraient pas être laissés seuls pendant toute une nuit.
Trouver la solution d'une énigme : donner une cohérence à des faits qui n'en avaient pas jusque-là, de trouver un liant entre des événements apparemment indépendants en montrant qu'ils sont noués, dans l'ombre, par la volonté d'un groupe ou d'un individu.
L'enlèvement d'enfant contre rançon n'est plus à la mode car il est extrêmement peu probable que tout se passe bien pour les ravisseurs.
Statistiquement, les causes de mort chez l'enfant sont d'abord et majoritairement accidentelles, puis un problème congénital, bien que l'enfant semble en bonne santé. Ensuite la manière de mort la plus probable est aux mains d'un parent. Bien plus loin derrière viennent l'enlèvement et l'assassinat par un tiers.
L'enlèvement d'enfant ne représente que 2% de tous les crimes violents contre des enfants et des mineurs. Sur 20 cas, 10 sont des enlèvements familiaux, 5 sont des enlèvements par des connaissances et 5 sont des détournements de mineurs. 89% des victimes de ces derniers ont plus de 5 ans. Peu survivront indemnes.
Le cahier des charges de Operation Grange est d'investiguer l'enlèvement de MMC, mais l'enfant a-t-elle été arrachée à son lit, à celui de ses parents ou enlevée dans la rue où elle se trouvait à la recherche de ces derniers ?
On peut comprendre que les médias, soit dans la crainte d'être harponnés par CR soit par souci de ne pas ouvrir la boîte de Pandore en mettant clairement en cause l'opération de relecture, puis d'enquête de SY qui repose sur une interprétation arbitraire des faits et a coûté et coûte encore des millions d'euros mettent encore un point d'honneur à assurer leurs lecteurs qu'il n'y a pas d'autre scénario que l'enlèvement, mais il y a encore quelques individus particulièrement obstinés et virulents, sur les réseaux sociaux, qui sans relâche osent répéter que l'enlèvement de MMC est un fait.
Dans certains cas on ne retrouve aucune trace de l'enfant disparu, et l'espoir de retrouver vivant ces enfants plus de dix ans après est quasiment nul. Leurs corps ont pu être enterrés et dissimulés. Jean-Marc Bloch ne croit pas que ces enfants puissent être retenus si longtemps dans des réseaux.
Comme dans toutes les enquêtes de police, le temps est un ennemi.
Comment exploiter les indices si une scène d'enlèvement a été polluée, comment juger crédible un témoignage si la mémoire de l'intéressé flanche, plusieurs semaines après les faits?
Il faut toutefois savoir qu'environ 40.000 mineurs fuguent tous les ans. Un tiers d'entre eux sont retrouvés dans les 48 heures suivant leur départ. La grande majorité des mineurs fugueurs étaient placés en foyer ou familles d'accueil. Toutes ces fugues ne sont pas qualifiées de «disparition inquiétante» par les enquêteurs, parce que la vie du jeune n'est pas nécessairement menacée. La police n'aura en effet pas la même réaction face à un adolescent de 17 ans, déjà autonome, parti de son propre chef et face à la disparition subite d'une fillette de 5 ans.
Elle aurait pu avoir été choisie plutôt qu'un des jumeaux, malgré son âge, parce qu'elle était le seul enfant des trois capable de décrire le kidnappeur. Mais si on peut imaginer que petit à petit elle se soit faite à une nouvelle vie dans une nouvelle famille, il est hors de question qu'elle sorte de la clandestinité avant longtemps, puisqu'elle est devenue l'enfant la plus célèbre de la planète, ce qui rend la vie insupportable pour le kidnappeur qui aurait tout intérêt à restituer en profitant de l'agence espagnole pour toucher quelque indemnité compensatoire... Quant à l'hypothèse "collectionneur", Madeleine est vraiment beaucoup trop jeune.
Enlèvement (bizarrerie)
Comment Madeleine se serait-elle endormie facilement la nuit suivant celle où elle s'était aperçue que ses parents n'étaient pas là, qu'elle était seule ? Il est difficile de croire à l'enlèvement car cette petite-fille non seulement avait des problèmes de sommeil mais devait être inquiète, comment ne se serait-elle pas réveillée si un étranger l'avait arrachée à son lit ?
Lorsqu'un enquêteur soupçonne un acte criminel concernant une personne disparue, il doit se concentrer sur la saisie des activités de routine de la victime. Rassembler les indices.
De nombreux criminels s’efforcent de créer une illusion de distance dans le temps et de proximité physique de la dernière victime. L'élimination réussie du corps est une autre façon pour les délinquants de se détacher du crime. Plus la victime reste longtemps absente, plus grandes sont les chances de voir disparaître des indices importants. Les souvenirs deviennent vagues à mesure qu'ils perdent leur lien avec des événements précis, et les chronologies se révèlent plus abstraites.
Le succès de la plupart des enquêtes repose sur l’information fournie à l’enquêteur par les victimes, les témoins et les suspects. La quantité et la véracité de cette information sont de grande importance. L’objectif d’une audition est d’obtenir l’information la plus fiable et exacte possible. Pour ce faire, notamment, il faut recueillir les déclarations des témoins en étant capable de déterminer s’ils sont de bonne foi, s’ils ont tout dit et de détecter les fausses allégations.
4 grands principes en cas de disparition d'un enfant :
"Il arrive qu'un médium raconte quelque chose de plausible"
Dans toutes les affaires de disparition, on reçoit énormément de sollicitations de ce genre. Il y a les médiums qui se manifestent auprès des services de police. Et ça prend du temps, on doit faire des vérifications… Ce qui ne veut pas dire qu'on les prend au sérieux. Mais dès l'instant où ce qui est raconté par quelqu'un, fut-il médium, paraît plausible et vérifiable, il est difficile de ne pas en tenir compte. Cela peut être purement fantaisiste, mais comment savoir si ce n'est pas un témoin qui se déguise?
On ne peut pas prendre le risque que dans six mois, on trouve un élément déterminant et que quelqu'un dise : 'Je l'avais dit aux enquêteurs !'
"On ne peut pas ne rien faire. On vérifie les endroits plausibles qu'on nous signale. C'est même un peu embêtant parce qu'on les rend quasiment crédibles", affirme à france-info Jean-Marc Bloch, ancien chef de la direction régionale de la police judiciaire à Versailles. "Pendant l'enquête, nous avons reçu des dizaines et des dizaines d'appels de voyants et d'amateurs de pendules", se remémore Jean-Marc Bloch. Il poursuit : "On vérifiait, en se disant 'on ne sait jamais'. Rien n'indique qu'un témoin ne se cache pas derrière la voyance pour nous signaler de véritables éléments."
L'information disponible dans le domaine public pendant les enquêtes est un sous-ensemble délibérément restreint des faits connus de l'affaire. Une couverture médiatique qui spécule sur des infos aussi limitées est irresponsable.
Enquête sur la disparition de MMC
La PJ savait qu'elle ne disposait d'aucune preuve tangible découlant des alertes des chiens, mais rien ne lui interdisait de formuler des hypothèses suscitées par ces alertes et d'autres preuves indirectes. Surtout que la thèse d'enlèvement n'avait absolument pour l'étayer.
Comme l'a souligné la Cour d'appel : en faisant connaître leur théorie squelettique (car le contrevent, la fenêtre, Tannerman etc. sont des éléments non prouvés), ils ont ouvert la porte à d'autres théories concurrentes.
Les récits des protagonistes sont si confus qu'ils ne confirment pas grand chose hormis le fait qu'un groupe de personnes dînaient au restaurant Tapas. Par exemple, Jeremy W a vu Gerald MC entre 20.45 et 21.15. À ce point d'imprécision on se demande si son témoignage est productif ou contreproductif. La police britannique aurait pu l'aider en examinant avec lui un degré d'obscurité qui évoluait très rapidement.
Selon SY, ce pouvait être un enlèvement programmé... ou non. Madeleine pouvait être vivante quand elle a quitté l'appartement... ou non. Elle pourrait être encore vivante... ou non.
On est loin de l'au-delà de tout doute qui gage l'innocence en common law.
"Ce qui est fait ne peut pas être modifié. Nous avons fait une erreur, avec le recul (comprenez que sur le moment ils n'avaient pas conscience d'en faire une) nous avons fait une erreur en laissant Madeleine et nous devons vivre avec les conséquences" (GMC ?)
Reconnaître qu'on a commis une erreur diminue singulièrement le discrédit qui en découle, mais n'annule pas la possibilité d'en commettre une autre. Ou d'en avoir commis une autre...
Ethnocentrisme
Pour pouvoir rapprocher le lointain et éloigner le proche, l'observateur doit avoir un objectif à focale variable. Le lointain éclaire le proche, mais le proche peut aussi éclairer le lointain, ils s'éclairent mutuellement. Toute la question est de trouver la juste distance.On doit reconnaître, écrit Lévi-Strauss, qui très tôt eut l’intime conviction que si on voulait comprendre l’homme, il fallait éviter de s’enfermer dans l’introspection ou se contenter de considérer une seule société - la nôtre, que cette diversité [des “sociétés humaines”] résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi.
Evidence (élément probant) Voir preuve
Le mot anglais "evidence", qui se traduit par "élément de preuve" au sens large, désigne tout ce qui est présenté à l'appui d'une affirmation. Cet étayage peut être plus ou moins solide. Quand l'élément probant est très fort, on parle de "preuve directe" de la vérité d'une affirmation. À l'autre extrême, il y a des éléments de preuve qui sont simplement compatibles avec une affirmation mais n'excluent pas d'autres affirmations contradictoires, comme dans les éléments de preuve circonstanciels. En droit, des règles régissent les types de preuves qui sont admissibles dans une procédure judiciaire. Les types de preuve juridique comprennent les témoignages, les preuves documentaires et les preuves matérielles. Les parties d'une affaire juridique qui ne sont pas controversées sont connues, en général, comme les faits de l'affaire. Au-delà de tout fait incontesté, il appartient au un juge et/ou au jury de décider si tel élément doit être retenu comme fait. Les éléments de preuve et les règles sont utilisés pour trancher les questions de fait qui sont contestées, dont certaines peuvent être déterminées par la charge juridique de la preuve pertinente à l'affaire. Les preuves dans certains cas (par exemple, les délits majeurs) doivent être plus convaincantes que dans d'autres situations (par exemple, les litiges civils mineurs), ce qui affecte considérablement la qualité et la quantité des preuves nécessaires pour trancher une affaire. Les preuves scientifiques consistent en des observations et des résultats expérimentaux qui servent à étayer, réfuter ou modifier une hypothèse ou théorie scientifique, lorsqu'elles sont collectées et interprétées conformément à la méthode scientifique.
En philosophie, l'étude des preuves est étroitement liée à l'épistémologie, qui considère la nature des connaissances et comment les acquérir.
Excuse
Experts (cinq)
Trouble de la culpabilité
la vulnérabilité incontestable du corps, le caractère irrévocable de certains méfaits. De cette perspective nouvelle et intime, on comprend qu'un individu est facilement meurtri, pas facilement réparable.
Le lien de causalité, (la chaine causale est difficile à établir) entre le livre de GA et le ralentissement de la quête de Madeleine + le mal-être de la famille.