Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

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Narcissisme en général
Narcissisme grandiose (ou mégalomaniaque)
Narcissisme vulnérable

Narratif (Paradigme)
Nationalisme
Ne jamais cesser de
Négligence (parentale)
Noeud Gordien
Non causa pro causa
Non-vérité (contextuelle) vs mensonge (par omission)
Non-vérité (d'urgence)
Non-vérité (fabriquée)
Norme



Narcissisme en général
On tend classiquement à classer les pathologies narcissiques en deux catégories principales : par excès d’amour de soi, soit le narcissisme grandiose (ou mégalomaniaque) ou à l’inverse, par insuffisance de cet amour de soi, soit le narcissisme vulnérable. Ces deux pathologies masquent pareillement une grande fragilité, un manque de confiance en soi, des doutes sur ses compétences, sur ses capacités à être aimé.
La tentation narcissique guette tout le monde, quand on vous demande votre avis, de raconter vos souvenirs, de répondre à une interview. Le problème c'est d'en être conscient. Faire un retour sur soi-même.

Narcissisme grandiose (ou mégalomaniaque)
C'est l'image du narcissique qui vient d'abord à l'esprit : quelqu’un à l'ego sur-gonflé. Les narcissiques s’attendent à ce qu’on les traite comme la huitième merveille du monde. L’arrogance, la supériorité, l’exploitation, la manipulation et l’envie sont des caractéristiques communes pour eux. Ils n’apprennent pas de leurs erreurs, sont convaincus qu’ils méritent ce qu'ils veulent, pensent qu'ils doivent bénéficier de passe-droits et sont incapables de réponse empathique. 
Bien que ce type de narcissique soit facile à identifier, on peut tomber dans leur piège, car ils utilisent tout leur charme pour susciter les réactions qu’ils cherchent et traiter sa "proie" comme une personne magnifique et très spéciale. Ils exhibent un contrôle de soi et une confiance en soi excessives.
Après un début souvent idyllique, les promesses s’effacent et font place à la séduction narcissique destinée à fasciner l’autre, mais pas à le combler. Peu affectueux ou impliqué, le Narcisse “grandiose” n’a besoin que de l’admiration d'autrui. Avec l'approfondissement de la relation, le masque tombe inévitablement révélant un individu mal à l’aise, souvent coupé de la réalité, incapable d'aimer et de respecter l'autre pour ce qu'il est (et non pour ce qu'il lui apporte) et de se détacher de lui-même pour s'ouvrir à autrui. Au travail et en société les narcissiques se mettent en avant et se valorisent aux dépens des autres, ne savent-ils pas mieux que tout le monde ? Autocentrés, ces Narcisse ne parlent que d’eux, leurs réalisations et leurs projets “extraordinaires”, “innovants” ou “révolutionnaires”. Il arrive souvent qu’ils soient envieux et jaloux de celles et ceux qui brillent plus qu’eux.

Narcissisme vulnérable
Ce type de narcissisme est plus difficile à identifier. Les narcissiques vulnérables se distinguent par leur état émotionnel, ils sont préoccupés par leurs peurs de rejet et d’abandon. Ils oscillent entre les sensations de supériorité et d’infériorité selon le moment et selon ce qui se passe actuellement dans leurs vies. Le narcissique vulnérable se présente souvent comme timide, et il exhibe même parfois une certaine empathie cachant des attentes grandioses et le sentiment d'avoir droit à tout. Le narcissique vulnérable a développé une coquille de protection. Quand le stress devient trop grand, la coquille se casse, exposant leur vraie attitude.
Les narcissiques vulnérables évitent les médias sociaux alors que les narcissiques grandioses les utilisent pour se vanter de leur propre excellence et perfection.
Il est beaucoup plus facile d'avoir une amitié ou une relation amoureuse avec un narcissique vulnérable qu’avec un narcissique grandiose. Le problème c’est que leur personnalité reste narcissique et se manifestera : manque d’empathie, froideur et même vengeance. 
Le tableau clinique est beaucoup moins spécifique, ce qui peut fausser la détection. Cette pathologie n’est pas facile à différencier d’autres diagnostics cliniques, en particulier des troubles de la personnalité borderline, schizotypique ou paranoïaque” (Marie-France Hirigoyen) Pourtant le narcissisme défaillant et vulnérable est beaucoup plus fréquent que le pôle grandiose. Points communs avec leurs homologues “mégalo”, les Narcisse vulnérables ont des fantasmes de réussite et de succès, et pensent que tout leur est dû. De plus, ils accordent une importance exagérée à la reconnaissance et ce qui les rend extrêmement dépendant du regard des autres. Sauf qu’au lieu d’être euphoriques par leur propre réussite, celle-ci les rend anxieux, envieux et parfois dépressifs. “En général plutôt discrets et réservés, ils cherchent la considération et l’amour des autres par une séduction plaintive, la culpabilisation et parfois la manipulation” (MFH)
Derrière une présentation de douceur, d’inhibition et de vulnérabilité, les Narcisse sensitifs sont des personnes scrupuleuses, ambitieuses, mais également extrêmement susceptibles. MFH distingue deux profils de Narcisse vulnérables. 
D’une part, les individus ayant une basse estime de soi, un sentiment de dévalorisation ou d’illégitimité, qui les pousse à vouloir toujours plus de validations extérieures. 
D’autre part, un second profil d’individus qui eux ont une très haute estime de soi, mais qui restent méfiants. 
Derrière une présentation de douceur, d’inhibition et de vulnérabilité, les Narcisse sensitifs sont des personnes scrupuleuses, ambitieuses, mais également extrêmement susceptibles, craignant en permanence qu’on leur manque de respect. C’est l’affectif qui domine chez eux, mais leurs réactions sont plus dépressives qu’agressives. Sauf quand ils subissent une situation perçue comme une grave humiliation, qui peut déclencher une réaction de vengeance disproportionnée. 
 

Narratif (Paradigme)
Le paradigme narratif est une théorie de la communication conceptualisée par Walter Fisher en 1984. Le paradigme prétend que toute communication significative se fait via le récit ou le compte rendu d'événements. Les humains participent en tant que conteurs et observateurs de récits. Cette théorie prétend en outre que les histoires sont plus convaincantes que les arguments. Le paradigme narratif aide essentiellement à expliquer comment les humains sont capables de comprendre des informations complexes à travers la narration.
Le paradigme narratif est une théorie qui suggère que les êtres humains sont des conteurs naturels et qu'une bonne histoire est plus convaincante qu'un bon argument. Walter Fisher a développé cette théorie comme une solution fabriquant des arguments cohérents. Il a conceptualisé le paradigme comme un moyen de lutter contre les problèmes dans la sphère publique. Le problème était que les êtres humains n'étaient pas en mesure de présenter des arguments traditionnels cohérents. À l'époque, le paradigme du monde rationnel était la théorie utilisée pour satisfaire les controverses publiques. Il croyait que les histoires ont le pouvoir d'inclure un début, un milieu et une fin d'argument et que le paradigme du monde rationnel ne parvient pas à être efficace dans la création de sens.
En utilisant le terme paradigme plutôt que théorie, Fisher signifie qu'un paradigme est plus large qu'une théorie : "Il n'y a aucun genre, y compris la communication technique, qui ne soit un épisode de l'histoire de la vie. Fisher croyait que les humains n'étaient pas rationnels et a proposé que le récit soit la base de la communication. Selon ce point de vue, les gens communiquent en racontant ou observant une histoire convaincante plutôt qu'en produisant des preuves ou en construisant un argument logique. Le paradigme narratif est censé englober tout, permettant à toute communication d'être considérée comme un récit même si elle peut ne pas être conforme aux exigences littéraires traditionnelles d'un récit. 
Les humains voient le monde comme un ensemble d'histoires. Chacun accepte des histoires qui correspondent à ses valeurs et croyances, comprises comme du bon sens.
Ce qui caractérise la rumeur est que tout le monde la répète et en parle. Les rumeurs peuvent conduire des récits (histoire ou compte rendu d'événements et d'expériences, vrais ou fictifs) et les récits contrôlent l'avenir des protagonistes. Si vous êtes témoin de quelque chose pour la première fois sans opinion prédéterminée, vous créez la narrative de ce que vous avez vu. Par exemple vous faites un jogging matinal le long de l'océan. Pendant que vous courez, vous voyez un petit enfant qui a du mal à nager contre la force du courant. Un homme se jette à l'eau pour essayer de sauver l'enfant, mais échoue malheureusement et revient vers la plage. Vous êtes le seul témoin de cet événement. La narrative de la vie de cet homme et de cet événement est dans vos mots. Si vous disiez qu'ils nageaient ensemble et qu'il semble que l'homme a délibérément tenté de noyer l'enfant ? Ou si vous disiez qu'il a essayé de sauver l'enfant héroïquement mais en vain ? Vous contrôlez littéralement ce qu'on dira de cet homme, accusé de meurtre ou héros local. Le pouvoir que vous avez soudain est irréel! Les narratives sont une réalité dans le monde d'aujourd'hui.
Les gens prennent ce que vous dites à la lumière que vous créez, et cela devient la narrative publique. Cela peut être la différence que quelqu'un soit un héros ou qu'il soit mis en prison.
Parmi les expressions les plus courantes et les plus à jour dans les affaires, la politique et la vie américaine avisée, il y a le «contrôle du récit». Le contrôler, c'est le dire à votre façon, avant que quelqu'un d'autre ne puisse le dire - et peut-être mieux le dire - à sa façon. 
On commence un récit avec une intention, celle d'écarter à tout prix, au prix d'un mensonge, les reproches et le doute sur son irréprochabilité, et ce récit prend trop bien, rapidement prend une magnitude incontrôlable, il devient impossible de nager à contre-courant, c'est la fuite en avant. Comme dans l'apprenti-sorcier.

Nationalisme
Bien que l'Union européenne soit une réalité, il est, d'un point de vue judiciaire, extrêmement difficile pour la police d'un État-membre A d'obtenir des informations sur des citoyens d'un État-membre B, mêlés à une enquête criminelle dans le pays A.

Ne jamais cesser de...
Kate MC a plusieurs fois déclaré qu'ils ne cesseraient jamais de chercher MMC. Or "ne jamais cesser de chercher" n'a pas de sens puisque chercher  implique que trouver est possible et que, s'ils la trouvaient, ils n'auraient plus à la chercher. 
Force est de penser qu'ils disent qu'ils ne cesseront jamais de la chercher parce qu'ils savent qu'on ne peut pas la trouver. Dans ce contexte la déclaration de Kate prend un sens. S'ils la croyaient trouvable, ils diraient qu'ils la chercheront jusqu'à ce qu'ils la trouvent.

Négligence (parentale)
Les MC ont été tenus d'admettre une certaine négligence, présentée volontiers comme une étourderie, ils avaient été abusés par les apparences de sécurité, etc., mais ils dînaient comme dans leur jardin et faisaient des rondes régulières, plus consciencieuses que celles qu'auraient faites des "écouteurs d'enfants".
Cette "pseudo-négligence" était la condition sine qua non de l'enlèvement (ayant eu lieu selon les MC vers 21h15), sans elle il n'était pas possible. On comprend qu'ils se soient efforcés de minimiser un comportement "léger", peu compatible avec leur qualité de médecins, donc d'individus extrêmement responsables. Par bonheur ils n'étaient pas les seuls à le faire.
Laisser de très jeunes enfants seuls est-il une imprudence ou une négligence ?  Et si l'appartement où ils se trouvent est ouvert est-ce une aberration ou un manque de responsabilité parentale ?
La raison pour laquelle il existe des lois très strictes sur la surveillance des enfants en bas âge n'a rien à voir avec le risque (pratiquement inexistant) d'enlèvement, mais avec les tragédies domestiques tristement banales (noyade dans une baignoire, écrasement sous un meuble,  étranglement par les cordons d'un store, chute tête la première sur une surface dure etc.). Il est encore plus dangereux de laisser seuls un jeune enfant qu'un bébé qui restera dans son berceau, alors que l'enfant grimpera n'importe où sans aucune notion du danger.
Blâmer pour négligence est facile. D'où son succès. Toute histoire qui vous fait du bien parce que vous ne feriez pas ce qui est en jeu doit forcément être préférée à toute vérité qui vous dérange, vous obligeant à faire face à la réalité.
L'accusation de négligence implique que l'on ait eu l'intention de mettre son enfant en danger. Madeleine a soulevé la question de l'absence, dont elle s'est aperçue parce que ses parents n'ont pas répondu à ses appels, mais les MC ne semblent pas avoir pris cela pour un avertissement. Ils ont non seulement abandonné leurs enfants à eux-mêmes dans un appartement ouvert, mais ils l'ont fait en sachant parfaitement que leur absence avait inquiété leurs enfants la nuit d'avant.
Les arrangements de MC en matière de garde d'enfants font encore l'objet de discussions. Leur réaction immédiate et courroucée à l'accusation de négligence est qu'on les persécute pour avoir commis une "erreur" parfaitement compréhensible.
Certaines erreurs sont compréhensibles et d’autres pas. C'est une des raisons pour lesquelles le sujet continue à être discuté.
La «négligence» aurait pu être le moindre de deux maux.

Cela dit, là où il n'y a absolument aucune incertitude, c'est sur l'apparence de négligence des MC. Même dans l'hypothèse d'un très flou réseau de trafiquants d'enfants, la négligence des MC est un prérequis incontournable.Cette apparence de négligence figure dans tous les scénarios. En concentrant toute la négativité sur cet aspect, tous les autres restent dans l'ombre.
Les MC ne sont pas aimés. Quel qu'en soit le motif, c'est un fait, il suffit de lire les commentaires, chaque fois qu'un article paraît. Les tabloïds les craignent, certains journalistes les encensent, comme si être de leur côté était la position la plus sûre. Or le public doit justifier son aversion a fortiori lorsqu'elle se manifeste à l'endroit de parents orphelins de leur enfant, situation la plus odieuse qui soit. La négligence arrive à point nommé. Peu importe tout le reste, elle sert à tout, elle a bon dos. En d'autres termes, si on leur a pris leur fille, ils l'ont bien cherché. Qu'est-ce qui est pire ? Un parent négligent ou un parent trompeur ? Car les qualificatifs ne sont pas compatibles. Si "ce" qui est arrivé est arrivé parce qu'ils n'étaient pas là, ils ne sont responsables que de ne pas avoir été là. Si ce qui est arrivé est arrivé alors qu'ils étaient là, ils sont responsables de ce qui est arrivé.
Le seul scénario dans lequel négligence et mort sont d'une certaine manière compatible est celui de la sédation (overdose ou choc prophylactique, la faute des MC ayant été de le cacher), mais à y regarder de plus près, c'est irréaliste.
En réalité il n'y a pas de scénario où négligence et implication des parents matchent. Plus on parle de négligence et plus on se distancie de la mort. Les MC auraient donc dû logiquement favoriser la négligence, mais ils veulent le beurre et l'argent du beurre.
Il importe peu qu'un événement se soit produit, ce qui importe, c'est que les autorités compétentes déclarent qu'il s'est produit, parce que si elles le font, alors ça s'est produit, même s'il n'en est rien.
Va pour l'odeur de sang, mais celle de cadavre? Pas étonnant que la presse n'en parle pas. Quand il y du vouloir, il y a un moyen, et ces jours-ci, quand il y a ce vouloir, le moyen, même illogique, déraisonnable ou juste un grand mensonge, sera la vérité.
Ils n’étaient pas là quand Maddie pouvait avoir besoin d'eux, le public ne les laissera jamais l'oublier.
Gerald et Kate, pris au piège sur un tapis roulant de chagrin et de réputation
Peut-être en raison de tous leurs appuis, juridiques et financiers, les MC n'ont pas compris qu'une bataille dans une cour de justice, par ailleurs fort onéreuse, ne pouvait avoir d'autre objectif que de fournir une notoriété et une publicité inestimables à ceux qu'ils tentaient de faire taire car ils contestaient leur conviction inébranlable qu'un prédateur avait enlevé leur enfant.
«Tous les parents de la classe ouvrière seraient accusés d'abandon d'enfant, est le leit-motiv argumentaire.
Certains se limitent à mettre en cause la responsabilité parentale. Il est certain qu'il est imprudent de laisser seuls trois petits enfants dans un appartement qui ne leur est pas familier et en laissant les portes ouvertes. Dans la théorie selon laquelle les parents sont impliqués dans la disparition de leur fille, il n'est pas clair que leur organisation soit pertinente car si l'enfant est morte accidentellement à cause d'un des parents et s'ils ont fait croire à un enlèvement, leur organisation n'est pas en cause. Elle n'est pertinente que si c'est à cause d'elle qu'il est arrivé malheur à l'enfant.
Quand, découvrant que les enfants été laissés seuls, livrés à eux-mêmes au moins pendant le temps (une demi-heure) entre deux rondes, on les a blâmés en sous-entendant même qu'ils étaient à l'origine de l'enlèvement par tiers, ils se sont défendus en admettant tout juste qu'ils avaient inconsciemment facilité l'opération en laissant la porte ouverte. Ils se trouvaient en fait piégés par un double bind : admettre qu'ils laissaient les enfants seuls dans un appartement ouvert avait pour effet de donner du crédit à leur histoire d'enlèvement tandis que donner du crédit à leur histoire d'enlèvement avait pour effet d'admettre qu'ils étaient des parents irresponsables. Ils ont alors essayé d'admettre la négligence sans avoir été pour autant négligents.
La négligence est un fait mais pas la raison de la disparition de MMC.

Noeud gordien
Dans l'affaire MC chacun est livré à son intime conviction quant à savoir ce qui est arrivé à Madeleine. Ce qui est intéressant à observer, ce n'est pas tant la culpabilité ou l'innocence de ses parents mais comment nos systèmes de justice fonctionnent, comment quelqu'un qui est pris dans le filet d'une enquête sans que l'on sache très bien démêler l'horreur d'avoir perdu un enfant de l'horreur d'être pris dans le filet d'une enquête, l'horreur d'être soupçonné, l'horreur de l'image produite sur le public. Dans cette affaire, et c'est pourquoi on en parle encore, il y a un espace qui permet de penser qu'ils sont innocents (un cambrioleur surpris étouffe involontairement et efface ses traces, un observateur opportuniste emmène dans sa tanière à la manière du collector, l'enfant sort et fait une mauvaise rencontre) et un espace qui permet de penser qu'ils sont coupables (l'un d'eux a involontairement causé la mort de l'enfant, l'accident est domestique mais une surveillance appropriée l'aurait évité, quand la mort est découverte le corps est déjà froid). Des faisceaux d'indices concordants, mais pas d'élément probant tranchant. Ainsi quiconque arrive dans un appartement laissé ouvert, où dorment des petits enfants, et s'aperçoit qu'un enfant n'est plus dans son lit, immédiatement pensera que cet enfant est sorti au lieu d'envisager le plus sinistre scénario, l'enlèvement, et de faire descendre le contrevent de l'intérieur pour le remonter de l'extérieur afin de vérifier que cela est (im)possible. D'où la nécessité du contrevent ouvert. 

Non causa pro causa
Voir aussi Corrélation vs Causalité
La pseudo-causalité ou encore la causalité discutable consiste à établir une corrélation entre deux évènements dont l’un devient la cause de l’autre. Par exemple, "j’avais de la fièvre, j’ai bu une tisane et je me sens mieux". Peut-on déduire de ceci que c’est la tisane qui a fait baisser la fièvre ?

Non-vérité (contextuelle) vs mensonge (par omission)
C'est ne dire qu'une partie de la vérité, autrement dit l'extraire de son contexte en sachant que, sans l'information complète, l'impression produite sera biaisée.
On peut aussi faire état de faits exacts tout en laissant planer le doute grâce à l'intonation ou les gestes corporels. Si vous dites "oui, j'ai effectivement cassé cette lampe" sur un ton sarcastique et offensé, votre interlocuteur pensera que vous êtes innocent, alors que vous ne l'êtes pas.
Si l'on passe délibérément sous silence un fait important afin de duper l'interlocuteur qui, du coup, n'est pas à même de se faire une idée juste, on parle de mensonge par omission. Dans cette catégorie il faut ranger tout ce qui est consciemment tu pour ne pas détromper l'interlocuteur. On pourrait aussi parler de demi-vérité : je dis que la femme de ménage est venue hier, mais je ne dis pas qu'elle avait une migraine et a passé l'après-midi allongée pour récupérer. La publicité fait ses choux gras de ces non-vérités-là.

Non-vérité (d'urgence)
Un mensonge fait dans l'urgence est une non-vérité stratégique improvisée parce que la vérité ne peut être dite, par exemple si cette vérité cause un préjudice à un tiers.
Par exemple, un voisin peut mentir à une femme furibonde des escapades de son mari infidèle, parce qu'on peut raisonnablement s'attendre à ce que cette femme soit physiquement violente si son mari apparaît tout d'un coup.
Il est possible qu'une certaine situation rende incontournable ce type de non-vérité, toutefois transitoire.

Non-vérité (fabriquée)
C'est déclarer en assumant comme vrai, alors qu'en fait on ignore s'il en est vraiment ainsi ou non. Bien que l'assertion soit possible et plausible, elle ne se fonde pas sur un fait, mais est le produit d'une construction ou d'une représentation biaisée de la vérité.
Si, au lieu de dire que vous n'êtes pas du coin, vous affirmez à quelqu'un que le bureau de poste est au fond de la rue à droite après les feux, vous êtes coupable de ce type de non-vérité. La publicité ne survivrait pas sans cela.

Norme  
Même dans les situations anormales il y a des comportements normaux/typiques. Donc bien que des gens qui n'ont pas été dans un certain type de situation disent qu'ils ne savent pas comment ils réagiraient, il y a des chances que leurs réactions suivent certains paramètres. C'est ce que cherchent les observateurs professionnels qui travaillent aux côtés des forces de police.
Bien sûr cela ne signifie pas que, automatiquement, si vous vous écartez de la norme c'est que vous avez quelque chose à cacher. Mais écartez vous assez et ces gens-là y verront un signe. C'est pourquoi ils encouragent activement et dissèquent les conférences de presse et les appels. Selon les observateurs de deux pays, les MC se sont suffisamment écartés de ce comportement typique pour commencer à faire jaser.