Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

2.10.24

2024 OCT/DÉC - Spéculer entrave la capacité de raisonner



Cela vaut pour tous les menteurs, imposteurs, charlatans, mystificateurs, bluffeurs, etc.


La procédure pénale en Allemagne

Trois étapes: la procédure d’instruction, la procédure intermédiaire et la procédure principale (procédures de recours et d’exécution forcée comprises).

La procédure d’instruction: si vous êtes soupçonné d’avoir commis une infraction pénale, les autorités compétentes en matière de poursuites pénales (ministère public ou police) ouvriront une enquête à votre encontre. Cette procédure a pour but de vérifier si les soupçons formulés contre vous sont fondés ou non. À l'issue de l'instruction, le ministère public décide si la procédure pénale doit être suspendue ou classée en l'absence de présomption, ou si des poursuites doivent être engagées contre vous.

La procédure intermédiaire: au cours de cette procédure, la juridiction saisie examine les chefs d’accusation et décide s’il convient de clore ou de poursuivre l’action. Si la juridiction estime que, sur la base des preuves disponibles, une condamnation est probable, elle ouvre la procédure principale.

La procédure principale: la juridiction prépare et conduit le procès (audience principale). Les chefs d’accusation sont examinés au cours d’une procédure orale (audience) sur la base des éléments de preuve disponibles (témoins, documents etc.). La possibilité vous est également donnée de présenter les faits de votre point de vue et de vous exprimer sur les chefs d’accusation. Si les faits qui vous sont reprochés se confirment, vous serez condamné à une peine. S’ils ne se confirment pas, vous serez relaxé. En cas de condamnation, vous avez la possibilité de former un recours dans un délai donné, en interjetant appel ou en introduisant un recours en «Révision». En appel, le procès est recommencé devant une juridiction supérieure. Dans une procédure en «Révision», le ré-examen du jugement antérieur porte uniquement sur l’existence d’erreurs de droit.


02 – Audience 36 -  Le parjure pèse lourdement sur le tribunal de Braunschweig. Les témoins HB et MS ont tous deux menti devant les tribunaux, qui donc dit vrai ? Il apparaît que certains cherchent plus à obtenir une condamnation qu'à  réunir des éléments de preuve. Or juger est la tâche des juges, pas des procureurs.
Selon le Braunschweiger Zeitung, toutes les preuves sont rassemblées dans le procès de CB. La procureur générale Ute Lindemann, qui a expliqué, lors d'une plaidoirie de plusieurs heures, pourquoi elle avait jugé ce "psychopathe sadique" coupable de quatre chefs d'accusation (2 sur 3 viols et 2 abus sexuels) individuels, a déclaré qu'il fallait "prendre la peine d'examiner les preuves qui incriminent l'accusé dans leur ensemble. C'est une procédure exceptionnelle. Mais contrairement au tribunal, je suis sûre que c'était lui dans tous les cas » ! Ainsi, les victimes auraient décrit leur tortionnaire avec des yeux bleus perçants, un sourire carnassier et une hypertrophie de la mâchoire comme un cheval, "clairement Brückner" ! Elle a requis 15 ans d'incarcération. Si une telle condamnation était prononcée, l'accusé ne pourrait pas être libéré après avoir purgé sa peine actuelle.

On dirait qu'il s'agit de condamner un homme et non pas les faits présumés commis par cet homme.  Voir aussi OE 24

Si OG n'avait pas décidé à l'avance qu'il y avait des preuves de pédophilie, il n'y aurait aucune raison d'envisager la culpabilité de CB dans l'affaire MC. Le procès vise à montrer qu'il  y a des preuve de pédophilie, mais, on le verra, échouera.

Selon le Daily Mail
 les enquêteurs allemands pensent que CB a enlevé MMC. Ute Lindemann, qui a dirigé l'enquête, a déjà officiellement tenté de faire dessaisir la juge actuelle, Ute Insa Engemann, au motif qu'elle était favorable à la défense. Ute Lindemann n'a pas hésité à critiquer la présidente du tribunal, Ute Insa Engemann : "Je suis convaincue que la chambre ne s'intéressera pas sérieusement à mon opinion parce qu'elle a déjà exprimé sa volonté d'acquitter l'accusé". Elle a également déclaré avoir été tellement choquée par l'interrogatoire d'un témoin de la police par la juge que "l'on avait parfois l'impression que l'officier de police était assis sur le banc des accusés". Dans un cas, celui du témoin à charge Manfred Seifert, Lindemann a même déclaré que le juge l'avait soumis à une telle pression et avait fait preuve d'une telle "agressivité" qu'à la fin des cinq heures, il ne savait plus ce qu'il disait et n'arrivait pas à enchaîner correctement une phrase.  
L'avocat de la défense a déclaré dans une interview que "la mission du procureur n'est pas de gagner et que sa mission à lui est de découvrir ce qui s'est passé et de demander des comptes aux personnes impliquées".
La plaidoirie de la défense est attendue lundi, et le verdict pourrait être rendu mardi.

Qu'on se souvienne que l'excuse couramment invoquée pour ne pas interroger CB est que la divulgation des éléments prétendument à charge lui donnerait, ainsi qu'à son équipe juridique, une chance de modifier ses mouvements et ses activités. Le problème majeur qui se pose maintenant, bien sûr, c'est qu'en se lançant à corps perdu dans ses « preuves », HCW a involontairement fait sauter son verrou juridique en s'appuyant de manière peu judicieuse sur des ouï-dire de clochards. Il a maintenant besoin d'une preuve sans équivoque.

Il y a beaucoup de pages dans L'impulsion soudaine, mais très peu à lire, à l'exception, peut-être, de la révélation apparente que HCW n'inculpera personne de sitôt car tous les protagonistes seraient obligés de témoigner.

 

 Chelsea Hoffman observe dans The Justice Voice qu'il est peu probable que MMC soit un jour retrouvée et que justice soit faite. Elle se demande ce que ses frère et soeur savent vraiment de sa disparition et en particulier s'ils ont été tenus à l'écart des éléments de preuve du dossier de la PJ qui laissent entendre que leur sœur aînée n'est pas sortie vivante de l'appartement 5A.
Maintenant qu'ils sont adultes, qui va les tenir à l'abri des faits embarrassants comme les alertes du chien Eddie, les seules empreintes de leur mère sur une fenêtre qu'elle disait n'avoir jamais touchée mais avait trouvée ouverte lors de la disparition, son refus de répondre aux 48 questions de la PJ qui recherchait leur soeur, l'absence de toute trace d'effraction, le défaut, souligné par le Suprême tribunal, d'éléments innocentant leurs parents, les portraits-robots du porteur d'enfant vu par la famille S enfermés dans un tiroir pendant 5 ans, le témoignage de Martin S quant à la ressemblance de M avec l'enfant et du porteur avec Gerald, les mémoires des téléphones cellules effacées avant remise des téléphones à la PJ le 4 mai, etc.  Les MC ont-ils préparé leurs enfants à l'inévitable, à savoir qu'ils auront un jour accès à toutes les informations que le reste du monde connaît depuis 2007 ? 
Pendant ce temps, les enquêteurs britanniques continueront à dépenser des fonds publics afin de maintenir la façade selon laquelle Madeleine a été enlevée par un prédateur introuvable.

Parfois, à lire les commentaires sur CB, un homme dont ne connaît en réalité que ce qu'il a écrit dans des lettres à la presse, on se demande pourquoi on se donne la peine d'avoir des procès et des juges. Après tout, il serait tellement plus simple de prendre pour parole d'évangile la parole d'un avocat de l'accusation rapportée par les tabloïds et d'enfermer les gens parce qu'ils ont des précédents criminels. Attendons et voyons ce que la juge a à dire.  C'est ainsi que fonctionne le droit.

Ces procureurs professionnels ont-ils vraiment pensé que leur dossier était solide (pourquoi avoir porté devant le tribunal des allégations non fondées ? Pour nourrir le processus général de dénigrement ?) et qu'il serait facile, en regroupant quelques affaires éparses, de ne faire qu'une bouchée de CB qui serait incarcéré pour un bon bout de temps, voire pour toujours. L'affaire MC serait ainsi mise en veilleuse sans être jamais portée devant les tribunaux. Tout le monde serait content, sauf CB, coupable de tout et n'importe quoi pourvu qu'on n'y regarde pas de trop près.
  
Que l'allégation soit vraie ou fausse, une fois rendue publique (peut-être bien le seul objectif), ceux qui veulent l'être seront convaincus et croiront que CB a échappé à  l'accusation sur un point de détail juridique.

07 – Audience 37 - Lorsqu'on lui a demandé lundi s'il avait quelque chose à dire, CB, qui est resté quasiment silencieux tout au long du procès, a répondu calmement : "Non, je ne le souhaite pas". Son avocat déclare qu'on ne l'a inculpé que parce qu'il est un suspect dans l'affaire MC - et le juge s'apprête à rendre un verdict retentissant.
Selon Martin Brunt (Skynews), FF, l'avocat de CB a affirmé dans sa plaidoirie que celui-ci était victime de préjugés de la part des procureurs : l'homme accusé d'une série de crimes sexuels a été jugé simplement parce qu'il est également suspecté dans l'affaire MC, malgré l'absence de lien entre ces affaires.
Friedrich Fulscher a déclaré que "cette histoire nous apprendra les terribles conséquences que peut avoir le fait que les instructeurs du ministère public perdent la distance émotionnelle nécessaire par rapport à une affaire et que cette attitude se combine de manière désastreuse avec l'amateurisme des enquêtes menées par une autorité policière".
M. Fülscher, qui a mis en doute la véracité des déclarations des témoins et déclaré que le procès n'aurait jamais dû avoir lieu et a exhorté la juge à acquitter le vagabond allemand qui nie avoir commis trois viols et deux agressions sexuelles sur des enfants. Sans l'affaire MC,  CB n'aurait probablement jamais été inculpé pour des infractions censées avoir été commises entre 2000 et 2017 en Algarve où il vivait par intermittence. Il est aussi douteux qu'il ait été condamné pour viol sur une Américaine atteinte de Alzheimer qu'une expertise médicale effectuée à la demande de la police portugaise a déclaré comme n'ayant pas eu de rapports sexuels depuis très longtemps.
"Votre décision [de poursuivre] aurait été différente si l'accusé n'avait pas été Christian B, l'homme auquel vous voulez également attribuer une infraction qui a attiré l'attention du public mondial et qui s'étend comme un brouillard sur ces procédures".
Dans son discours de clôture, son avocat, FF a accusé deux des principaux témoins de l'accusation d'avoir menti au sujet de cassettes vidéo qu'ils affirment avoir vues et qui montreraient Christian B. en train de violer une femme âgée et une jeune fille d'environ 14 ans dans la maison qu'il louait au Portugal. L'avocat a également suggéré que l'ancienne représentante irlandaise en vacances Hazel B avait eu tort d'identifier Christian B comme l'homme qui l'avait violée dans sa chambre en 2004. Elle avait décrit son agresseur comme ayant une marque distinctive en forme de croix sur sa cuisse droite, mais CB n'avait aucune marque de ce type. Mme B a pu être influencée par des articles de presse sur Christian B après que l'on eut appris qu'il était le suspect de l'affaire MC en 2020 et qu'il avait été condamné pour un viol en 2005, a-t-on appris auprès de la Cour.
Dans son réquisitoire, la semaine dernière, la procureur générale Ute Lindemann a qualifié Christian B de « psychopathe sadique » et a exhorté le juge à l'emprisonner pendant 15 ans pour les cinq crimes sexuels pour lesquels il est jugé.  
Le verdict est attendu mardi. Il n'y aura d'appel que s'il y a des raisons juridiques de le faire.   
 
08 – Audience 38 - Le tribunal de Braunschweig a acquitté CB de trois accusations de viol et deux d'abus sexuel sur enfants, tous faits supposés commis au Portugal entre 2000 et 2007. La présidente du tribunal, Uta Engemann, a déclaré que CB (47 ans) ne pouvait « pas être condamné pour les actes dont il était accusé en raison de l'insuffisance des preuves". Mme Engemann a qualifié certains témoignages d'« incohérents » et de « presque sans valeur ». Elle a reconnu que le verdict pourrait être « insatisfaisant » pour les victimes, mais a déclaré que les juges étaient liés par leur serment d'impartialité et non par les attentes des procureurs, des médias ou du public. 
Selon le GuardianHC Wolters a déclaré qu'il ferait appel du verdict devant la plus haute juridiction allemande, qui "a le pouvoir d'ordonner un nouveau procès avec de nouveaux juges", en démontrant la partialité des juges de Braunschweig ("cette Cour verra que les juges ont mal interprété les preuves... Ils avaient déjà pris leur décision avant même que l'affaire ne commence"). Ce n'est pas la première fois évoque des faits qu'il semble incapable de prouver. Il est certain qu'au vu de ce récent procès, tout ce qu'il a dit précédemment doit être remis en question.

Selon Berliner Morgen Post,  "Après 38 jours d'audience et huit mois de procès devant la chambre pénale de Braunschweig, les trois juges professionnels et deux assesseurs ont acquitté l'accusé. La juge en chef Uta Engemann a déclaré : " L'État de droit peut et doit supporter cela. Elle savait très bien que le jugement ne correspondait pas aux "attentes des médias, des habitués et de la population en général". Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit. "Les juges ont prêté serment. Nous prenons ce serment très au sérieux, a déclaré Engemann, trop de contradictions, pas de preuves". En rendant son jugement, la chambre a essentiellement suivi les demandes de la défense. « Les preuves dont nous disposions n'étaient pas suffisantes pour condamner l'accusé », a déclaré la juge présidente Engemann, avant d'ajouter : “Nous avons eu affaire à des témoins peu fiables, qui ont en partie sciemment menti au tribunal”. La chambre ne peut pas fonder un jugement sur ce point. Elle a ensuite argumenté que les témoins avaient été influencés dans leurs déclarations par les reportages sur Christian B.. L'accusé a été "stylisé dans les médias comme un monstre sexuel et un tueur d'enfants". La juge a expressément cité le journal BildLors de la motivation du jugement, la juge présidente a décrit en détail les contradictions dans les déclarations des deux témoins qui disent avoir vu des vidéos de deux des trois viols accusés. Tous deux auraient donné des informations totalement différentes sur de nombreux points lors de leurs interrogatoires par la police dans le précédent procès pour viol de 2019 et en tant que témoins dans le procès actuel. Les deux victimes n'ont d'ailleurs pas été retrouvées à ce jour. Quant à la victime du troisième viol qui a témoigné devant le tribunal, la chambre a certes cru à l'acte - mais pas au fait qu'elle puisse reconnaître l'accusé uniquement à la couleur de ses yeux. On avait fait croire qu'une empreinte partielle avait été retrouvée, alors qu'apparemment ce n'était pas le cas, et que FF avait réussi à faire valoir que CB était droitier alors que Hazel avait décrit son agresseur comme gaucher. Il n'y avait pas de preuve au-delà d'un doute raisonnable. B. a accueilli l'acquittement sans aucune émotion extérieure. 

La juge a clairement indiqué dans sa décision que les preuves étaient insuffisantes pour prouver qu'un crime avait été commis en vertu du droit allemand. On voit mal comment un appel pourrait changer cette décision, compte tenu de l'absence de preuves. On croyait qu'une inculpation n'était possible que si une condamnation était presque certaine, cela s'est avéré complètement faux. 

Mais le temps presse et "le seul moyen de l'empêcher de quitter le pays ou de se rendre dans un pays de non-extradition est d'obtenir un mandat d'arrêt". En cas d'échec il est prévu un mandat d'arrêt dans l'affaire MC l'an prochain, seule chance de garder CB enfermé. "Mais je ne peux pas dire si les preuves dans l'affaire Maddie seront suffisantes pour obtenir un mandat d'arrêt".  
Preuves suffisantes pour lui ôter toute espèce de doute, mais insuffisantes pour un simple mandat d'arrêt ! Quelles sont les prétendues "preuves concrètes" de l'assassinat de M détenues par le procureur général HCW ? Il dit que ne sont pas des preuves forensiques et que personne n'est au courant. On est tenté d'interpréter : il a une image prouvant la mort de M (peut-être à cause du pyjama Barbie), mais ne peut prouver ni qui en est l'auteur, ni si l'auteur est un meurtrier et non un témoin. 
Les procureurs détiendraient une série de témoins concernant MMC dont les identités ont été gardées secrètes. Si c'était vrai, ça se saurait et il n'aurait pas été nécessaire de fabriquer une caricature de procès par procuration. Pourquoi faudrait-il coûte que coûte inculper CB pour le garder derrière les barreaux ? Parce qu'il pourrait révéler des faits sulfureux ? Parce que OG devrait rendre des comptes ? 



Où le Sun considère que CB a été "sensationnellement innocenté" alors que, vrai, l'absence de preuves et le manque de fiabilité des témoins (jugés "incohérents" par la présidente du tribunal) suffisent à expliquer l'acquittement.  Où Rob Pattinson, du Sun, s'entretient avec Jutta Rabe, auteur d'un docu très partial contre CB, sur les recours des autorités allemandes pour "garder le démon derrière les barreaux" - sur ce que cela signifie pour l'affaire MC.

S'exprimant à l'extérieur du tribunal, Philippe Marquort, l'un des avocats de CB, a déclaré au MailOnline : « Nous sommes très satisfaits de cette décision ; nous avons obtenu ce que nous avions promis le premier jour, à savoir qu'il serait acquitté de tous les chefs d'accusation. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de parler avec lui, mais je pense qu'il sera ravi, car il a été très stressé ces derniers mois ».  Il a également ajouté que son client "aurait besoin de temps pour digérer ce qui s'est passé". Il pense que CB "est un homme honnête et, à ses yeux, il s'est toujours comporté comme un homme normal. Il a hâte d'être libéré et compte les jours ;  la « libération encadrée pourrait commencer très bientôt et il pourrait même être autorisé à se rendre dans un café une fois par semaine". CB manifesté aucune émotion à l'énoncé du verdict.  
A propos de l'absence de procureur au moment du verdict, Marquort pense qu'ils "savaient ce qui allait se passer et qu'ils ne se sont pas présentés délibérément". Selon lui les chances de succès d'un appel contre la décision sont faibles : "ils vérifieront et s'assureront qu'il n'y a pas eu d'erreurs juridiques, mais selon les statistiques pas plus de 10 pour cent d'appels sont acceptés. Ils se contentent d'examiner ce qui a été dit et de s'assurer que les procédures ont été suivies ; il n'y aura pas de nouveaux témoins.
Les procureurs affirment cependant détenir des preuves contre CB dans l'affaire MC, mais admettent que "le plus tôt pour une décision (sur l'appel) est l'été prochain". Marquort pense que "ils cherchent une aiguille dans une botte de foin". Les procureurs pourraient demander que CB soit placé en "détention préventive", ce qui leur donnerait le temps de rassembler davantage de preuves dans l'affaire MC, mais il n'est pas certain qu'une telle demande soit acceptée. HCW a-t-il vraiment cru que ces affaires individuelles, mises bout à bout avaient une chance d'aboutir ? Leurs faiblesses respectives se sont additionnées, les grévant davantage. (l'identification de CB dans l'affaire Hazel B s'est révélée fausse, les victimes des deux autres accusations de viol étaient inconnues). Pour ne rien dire des témoignages aux multiples versions contradictoires de deux repris de justice ! Quant au douteux incident du parc, très tard dans la nuit, il n'a été vu que par des enfants, dont les témoignages ont pu être influencés par leurs parents - l'un de ceux-ci a accepté que son enfant raconte son histoire à la télévision avant le procès - et, surtout, les témoins n'ont pas pu se mettre d'accord sur l'endroit où il s'était  produit.  Hazel B a finalement été incapable de présenter une caractéristique unique dont elle n'aurait pu avoir connaissance que si CB était l'agresseur, c'est la raison pour laquelle le juge s'est montré contrarié par la publicité et les rumeurs qui ont précédé le procès. Et maintenant un hypothétique témoin clé dans l'affaire MC pourrait être influencé par les fantaisies à variations multiples de Helge B et penser que CB est le coupable, comme les MSM l'ont suggéré depuis 4 ans.


 

En rendant sa décision ce matin, la juge Engemann a longuement expliqué pourquoi CB avait été acquitté et a critiqué HCW pour l'avoir nommé en se référant à la saga MC :
"En tant que juges, nous avons prêté serment de ne servir que la vérité. Nous prenons cela très au sérieux, mais nous ne pouvons pas envelopper les gens dans du coton. Ce serment signifie que nous n'avons pas à nous plier aux opinions des médias, de la défense et de l'accusation, ou de la table des habitués d'un pub. Tout le monde avait entendu parler de CB dans l'affaire MC et tous savaient que celui-ci, depuis 2020, était constamment mis en cause par le ministère public. Lorsque les médias décrivent une personne comme un monstre sexuel et un pervers, cela influence le témoin. Lorsque des suggestions massives de tiers sont faites de cette manière, les témoignages au tribunal sont presque sans valeur pour la chambre juridique".  

Il faut rendre hommage à ce discours.  Si vous avez des preuves, vous inculpez quelqu'un. On ne l'accuse pas de meurtre dans les médias, on ne dit pas qu'on a les preuves pour le confirmer et on ne porte pas l'affaire devant les tribunaux. On doit se demander si Hazel B pense toujours que c'était une bonne idée de donner son témoignage à tous les tabloïds avant de le présenter au tribunal.

Quant à la défense, elle a également critiqué l'enquête du BKA, la qualifiant de "partiale" et s'est dite "choquée". "Nous avons entendu des officiers du BKA admettre ouvertement qu'ils n'ont pas interrogé les témoins de manière critique afin d'éviter les contradictions. C'est tout simplement scandaleux et cela jette une très mauvaise image sur les autorités fédérales, d'autant plus que le BKA jouit d'une grande confiance en termes de compétence de la part des autorités judiciaires et du grand public." 

Ce qui rend encore plus perplexe, c'est que le BKA a choisi d'ignorer les parjures commis par les témoins ou les aveux qu'ils avaient faits lors de procès antérieurs. Comme le juge l'a dit il y a plusieurs mois, le BKA n'était intéressé que par une condamnation. Pas par les preuves. La question de se crédibilité se pose donc.

Si tout le monde vous ment en permanence, la conséquence n'est pas que vous croyez les mensonges, mais plutôt que personne ne croit plus rien. En effet, les mensonges, de par leur nature même, doivent être modifiés, et un gouvernement menteur doit constamment réécrire sa propre histoire. Le destinataire ne se contente pas d'un seul mensonge - un mensonge qui pourrait durer jusqu'à la fin de ses jours - mais il reçoit un grand nombre de mensonges, selon la direction du vent politique. Et un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut plus se décider. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir, mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez alors faire ce que vous voulez. Hannah Arendt (1974)

Lorsque les mensonges se multiplient, l'effet n'est pas tant qu'on les croit, mais que les gens perdent confiance en la vérité et sont de plus en plus susceptibles de croire n'importe quoi. Lorsque le cynisme à l'égard de la vérité règne, les mensonges opèrent non pas parce qu'ils remplacent la réalité, mais parce qu'ils la font vaciller. Le sens de la réalité, qui nous permet de nous orienter dans le monde réel, est altéré.  

Pourquoi attendre 5 ANS ? Selon zeit.de, une plateforme qui comptait des centaines de milliers d'utilisateurs et des millions de photos a été retirée du réseau après une vaste opération nationale contre les abus sexuels sur les enfants. La plateforme était un forum de pédophilie depuis 2019, a déclaré le ministre de l'Intérieur de Rhénanie du Nord-Westphalie lors d'une conférence de presse à Duisbourg. Sept personnes ont été arrêtées.

Il n'y a pas eu de victoire ou d'accomplissement aujourd'hui, les autorités et les médias ont passé une nouvelle campagne prolongée à tenter de détourner l'opinion publique des nombreuses questions sans réponse à ceux qui refusent d'y répondre.



La conclusion de cette affaire n'interviendra que lorsque ceux que les nombreux faits impliquent cesseront de se cacher derrière les murs du "comment osez-vous accuser ?" ou "ils sont en deuil".
Tout bouleversant qu'a pu être ce qui est arrivé à Madeleine, ceux qui savent doivent dire la vérité.


08 – Les juges ont 13 semaines à partir du 8 octobre pour se prononcer devant le 6e Sénat pénal du BGH à Leipzig, aucune nouvelle preuve n'y est apportée. 

Comme les juges vérifieront seulement qu'il n'y a pas d'erreur juridique, l'espoir de HCW s'est envolé du jour au lendemain, il n'est donc pas surprenant qu'il soit en colère. La juge a fait son travail et a qualifié les « preuves » de ce qu'elles étaient : ouï-dire de clochards et divagations de débiles mentaux qui n'auraient jamais dû se retrouver dans une salle d'audience. HCW a mis tout le monde dans l'embarras.

Le versant CB de cette pièce montée est enfin une page tournée. Retour à la case départ, à la recherche du ravisseur fantôme? Il est douteux que cela se produise car aucune force de police ne s'intéresse à la poursuite de l'affaire. L'absence de procès arrange en fait tout le monde, puisque CB est désormais et pour toujours considéré comme le coupable, et OG poussera certainement un énorme soupir de soulagement en pensant qu'ils ont atteint leur principal objectif sans vraiment faire trop d'efforts.


09 – Le Daily Mail rapporte que Philipp Marquardt, membre de l'équipe de défense de CB, a déclaré que l'issue du procès serait intéressante pour ceux qui pensent que les parents de M ont quelque chose à voir avec sa disparition : "je pense qu'au Royaume-Uni, il y a encore beaucoup de gens qui pensent que les parents sont impliqués dans l'affaire Maddie".
 
Dans l'Independent, David James Smith, le plus inconditionnel des croyants, publie un article plus royaliste que le roi dans lequel naturellement il se vante d'avoir obtenu les confidences de GMC il y a presque 17 ans (c'était début décembre 2007). Il remarque, affectant de prendre de la hauteur, que "c'est un jeu dangereux de supposer la culpabilité et d'essayer de faire coïncider le suspect au crime ; c'est ainsi qu'adviennent les erreurs judiciaires". Son article cependant impose de rétorquer que c'est un jeu dangereux de supposer l'innocence et d'essayer d'exclure du crime les victimes; c'est ainsi qu'adviennent les bévues journalistiques.

 

L'arrestation de CB par HC Wolters dans l'affaire MC est sous assistance respiratoire ! 

HCW a promu ces chefs d'accusation en se basant sur le fait que l'établissement d'un mode opératoire aiderait à amener l'affaire MC devant les tribunaux. Non seulement il n'a rien établi mais ses spéculations l'ont décrédibilisé.

Même si, comme le croit mordicus SY,  un cambrioleur a commis le crime,  et même si CB a commis des cambriolages avérés,  rien ne l'incrimine. Surtout quand on sait que la porte était déverrouillée, rien ne dit que n'importe quel cambrioleur local et opportuniste ne l'ait fait. 

Quelles que soient les preuves, il y a toujours plus d'une façon de les interpréter et les profanes ne devraient jamais faire de suppositions ou prendre quoi que ce soit pour acquis.

16 –   Selon les Stuttgarter Nachrichtenune porte-parole du tribunal régional de Brunswick, suite à l'acquittement de CB de divers délits sexuels faute de preuves, le parquet et la partie civile ont fait appel.  Le verdict correspondait à la demande de la défense, le parquet l'a en revanche critiqué comme étant « faux ». Dans le cadre d'une procédure de révision, la Cour fédérale de justice de Karlsruhe devra revoir la décision et débusquer d'éventuelles erreurs légales.  

17 – Toute nouvelle procédure ne peut avoir lieu que si les juges estiment qu'une erreur a été commise dans l'application de la loi - aucun nouveau témoin ne sera appelé à la barre. Les avocats de CB sont confiants. Philip Marquort a déclaré au Daily Mail que "selon les statistiques, il n'y a pas plus de 10% de chances que l'appel soit suivi d'effet. Selon Braunschweiger Zeitung, dans l'état actuel des choses, Christian B. sera un homme libre au plus tard début 2026. Jusqu'en septembre 2025, il purge encore une peine de prison pour le prétendu viol de DM. Ensuite, il devrait encore purger une peine de substitution jusqu'au 6 janvier 2026 s'il ne paie pas 1.446 euros correspondant semble-t-il à du matériel de prison dégradé.

Il semble clair que ce que HCW et Braunschweig ont fait était inconstitutionnel. La publicité déployée si complaisamment avant le procès a contaminé les témoins selon les juges qui ont réprimandé le parquet pour cela. C'est l'État qui porte des accusations afin qu'elles se concrétisent devant un tribunal, et non dans le cadre d'une enquête menée par la presse ou les forces de l'ordre.

HCW ne semble pas avoir été réprimandé pour son comportement, ce qui laisse supposer que ses supérieurs n'étaient pas mécontents de son approche. Pourtant cela a tout de même compromis le procès. HCW a-t-il pris la décision de rendre l'affaire publique de son propre chef ?  A-t-elle été approuvée à tous les niveaux du bureau du procureur de Braunschweig? Quoi qu'il en soit cette mauvaise décision s'est retournée contre lui.


Novembre


Un plan ? Si CB était traduit en justice dans l'affaire MC et acquitté, la conclusion serait qu'il s'agit de quelqu'un comme lui. "Si ce n'est toi, c'est donc ton frère". 

Si on arrivait un jour à un tel procès, car n'importe qui sur terre est un suspect potentiel, excepté les MC), il serait très intéressant de voir ce qui est dit sur le fameux enlèvement et quels sont les détails. On imagine la défense s'en donnant à cœur joie avec les témoignages des Tapas 9.

Si, selon HCW, des preuves existent qui lui permettent d'être certain que CB est le meurtrier de MMC, les MC sont cependant sceptiques. Savent-ils que HCW ne peut disposer de preuve ? À moins qu'une photo, du lieu où a été laissé le corps de M, ait été volée par le sbire qui a cambriolé la maison de CB ? 

Toute preuve qui ne passe pas le test du tribunal n'est rien d'autre qu'une opinion. C'est la conclusion la plus logique. Il est heureux que le tribunal allemand ait rendu son verdict sur la base de preuves et qu'il n'ait pas simplement condamné CB parce que HCW se disait convaincu de sa culpabilité.

Le  site web des MC continue d'assurer que rien ne suggère que M ait été blessée. C'est dire à quel point ils sont convaincus par HCW.

Depuis plus de 17 ans il a été établi par les MSM qu'il s'agissait d'un enlèvement parce que les MC l'avaient dit. Quelle meilleure preuve que celle-là ?

HCW a mis la charrue avant les bœufs. Il a utilisé de vagues plaintes sans aboutissement pour tenter de renforcer ses accusations contre CB dans l'enlèvement et le meurtre de MMC. Un pari à haut risque qui a totalement implosé avec l'utilisation incompréhensible de témoins totalement incapables et indignes de confiance comme seule preuve présentée. 

Le verdict du tribunal allemand entérine l'innocence de CB dans les 5 délits sexuels présumés à propos desquels il a été jugé. Toutes les personnes qui ont témoigné contre lui ont soit menti au tribunal, soit se sont trompées. Peut-être que certains d'entre eux devraient être accusés de parjure, mais c'est un autre sujet. Souligner que le juge a critiqué l'accusation pour la publicité faite avant le procès pour des raisons constitutionnelles et procédurales importantes. La publicité préalable au procès a contribué à faire perdre le procès, ce qui est une raison importante pour laquelle la police et les procureurs ne font pas cela dans les démocraties occidentales.  

CB va-t-il écrire son autobiographie, ne serait-ce que pour exorciser ce qui a dû être une terrible épreuve, une véritable chasse aux sorcières où le chasseur, HCW, a fouillé chaque taudis, hangar, terrier, donjon diabolique, casse automobile et colline isolée que sa sinistre bande de mécréants pointait sur une carte. Il n'a pas trouvé la moindre preuve matérielle, pas même les clés USB tant vantées et souvent citées, pleines d'actes malveillants. Il n'a rien trouvé, même en ayant recours à des chiens renifleurs. Tout cela pour étayer son « dossier » contre CB, qui s'est avéré être construit sur des allégations fabriquées et nauséeuses. Sans sourciller.

Malgré les bruits lassants et sans logique qui continuent à essayer de suggérer le contraire, tous ceux qui ont suivi cette affaire au fil des ans souhaitent clairement une conclusion et une condamnation, et espèrent à 100 % une inculpation et un procès. A moins que cela n'arrive, c'est la fin de la route et ce serait fort ennuyeux pour la justice. 

Le Met a repéré CB grâce à un mouchard, et, 7 ans plus tard, toujours rien. C'est à se demander s'ils ont la bonne personne. HCW a toujours dit qu'il voulait ou avait besoin d'un élément décisif. Ils n'ont pas négligé les ressources, mais toujours aucune preuve matérielle. On ne peut écarter qu'une pièce est manquante, non pas parce qu'ils ont été malchanceux, mais parce qu'ils se sont trompés de suspect.


Mais ici ce n'est pas une question d'identité, une histoire d'homme accusé d'un crime commis par un autre.

Il est très difficile de croire que tant de gens acceptent facilement l'affirmation de HCW selon laquelle CB a enlevé et assassiné MM malgré l'absence de preuves connues à ce jour pour étayer cette croyance.
Il n'y a rien de controversé ou d'exceptionnel à vouloir des preuves convaincantes/crédibles avant d'arriver à une conclusion objective. Le problème est que, jusqu'à présent, on n'a vu aucune preuve d'enlèvement, de pédophilie ou de meurtre. Ce ne sont que des opinions, les deux premières émanant des MC et la troisième vraisemblablement des Allemands.

Le fait de porter des accusations implique l'existence d'une forte suspicion. Ce qui est préoccupant, c'est un procureur qui formule des accusations sans inculpation, donc sans présenter les preuves devant un tribunal. Étant donné que cela dure depuis 4 ans, il est raisonnable de conclure que l'accusation est faible ou compromise. Qu'elle ait été faite publiquement sans qu'aucun fait ait été établi est grave, pour ne rien dire de la présomption d'innocence.

Dans ce scénario, il faut se demander "pourquoi" les procureurs changeraient leur position publique. Ils ont affirmé au monde entier qu'ils détenaient le meurtrier de MMC. Ils n'ont rien à gagner à admettre qu'ils se trompent peut-être, ce qui les embarrasserait. Tout se passe comme s'ils sont prêts à laisser l'affaire en suspens, se contentant de ne plus porter d'accusation... Mais de lourdes accusations ont été portées, alimentant le tribunal des médias !

Les Allemands ne s'intéressent à l'affaire MC que parce que le Met leur a donné (perfidement ou histoire de refiler la patate brûlante ?) le nom d'un ressortissant allemand susceptible d'être impliqué dans la disparition de M. Ils semblent être allés très loin dans leur enquête sur cet homme, déterrant toutes sortes de crimes présumés dans leur poursuite, y compris une accusation de meurtre. S'ils ne parviennent pas à porter des accusations liées à M, tout cela s'estompera car il n'y a aucune raison pour qu'ils s'intéressent davantage à l'affaire, mais il est à craindre qu'ils n'annonceront jamais qu'ils se sont trompés. Si on les interroge ils répéteront qu'ils ont le bon coupable, même s'ils devaient en être moins sûrs aujourd'hui qu'en 2020. Les Britanniques, à l'origine de ce miscarriage of justice, se sont dédouanés immédiatement, notamment en déclarant que l'enlevée M pouvait être vivante.


René Magritte - La reproduction Interdite (1937) le miroir ne reflète pas l'image de l'homme debout devant le miroir, à la différence du livre posé sur le manteau de la cheminée.

Depuis 2020,  l'homme qui proclame avoir trouvé son homme dans la recherche du "ravisseur de MMC" fait très régulièrement des apparitions dans les médias pour affirmer que CB est l'assassin de Maddie. Cependant, ses commentaires plus récents évoquent un "si nous inculpons", ce qui est très différent de "nous avons les preuves pour inculper". De plus, ils viennent de perdre un procès pour cinq affaires distinctes. Ces affaires ont fait l'objet d'une enquête menée par la même équipe, avec une grande partie des mêmes preuves et plusieurs des mêmes témoins.

CB reste accusé et condamné dans les médias, mais aucune charge n'a été retenue contre lui, quatre ans plus tard. Objectivement, c'est la preuve que le procureur croit de moins en moins à l'affaire. Indépendamment des accusations portées ou non, CB sera toujours connu comme celui qui a tué MMC, une fin parfaite.

En fin de compte, HCW a joué son jeu. Si les fameuses "preuves" n'ont pas été présentées lors du dernier procès, ce n'est pas pour les garder dans sa manche en vue d'une future inculpation pour un autre motif, c'est qu'elles n'existent pas ou qu'elles ont été jugées inadéquates. Comment coincer CB avec des images d'abus si elles n'ont pas été trouvées sur lui ou s'il n'y a pas de preuves corroborantes, médico-légales ou autres, qui les relient à lui à part des ouï-dire de repris de justice ? Tous les témoignages présentés lors du procès sont les fruits d'un arbre empoisonné, tous entachés par des contre-vérités découvertes en cours de procès.

C'est la définition même de l'échec judiciaire. Personne ne sait comment ces affaires ont portées devant un tribunal, compte tenu du niveau apparemment élevé de l'examen préalable à l'inculpation en Allemagne. N'oublions pas que l'un des juges a averti tout le monde à mi-parcours que le procès était un simulacre en raison de l'insuffisance des preuves - presque sans précédent.

Le plus curieux demeure le fait (semi-caché par les MSM) que Martin Smith ayant identifié avec une forte probabilité l'homme qui avait enlevé Madeleine il y a 17 ans, CB ne pouvait être inculpé (pour ne rien dire de la réfutation catégorique de MS qu'il puisse s'agir du même homme).

17 – Pour la troisième fois, CB demande la révision de son procès (affaire DM).

HCW a commis un faux pas juridique en Allemagne inacceptable. Quel gâchis ! L'appel risque de n'être qu'une nouvelle humiliation de HCW devant le monde entier (car on omet d'indiquer que SY, cédant aux offres du trafiquant d'êtres humains, est à l'origine de ce fiasco). Et tout ça pour quoi ? Fabriquer un méchant en recourant à un recel de pornographie pédophile pour étayer une affaire inexistante d'enlèvement et de meurtre ? OG ne voudra jamais admettre qu'il a gaspillé une douzaine d'années et plus sur un simulacre, autrement dit une apparence ne renvoyant à aucune réalité sous-jacente, mais prétendant valoir pour cette réalité elle-même. L'affaire MC est condamnée à rejoindre la liste des affaires non résolues, périodiquement extraites du fond du tiroir pour un examen qui ne mène à rien. Le seul espoir serait que quelqu'un parle, ce qui ne se produira que lorsque des pressions seront exercées au bon endroit et au bon moment. Il est fort douteux que la video du "détective étranger" censée avoir capté les MC sur le flanc d'une colline  y parviendra.

À quand le prochain ravisseur, encore non identifié ? HCW a proclamé que CB était le meurtrier il y a quatre ans. Quatre années à courtiser la presse, à divulguer des allégations infondées dans le monde entier et à répéter la même chose à coups d'interviews. Il s'agit là d'un record. Il n'y a jamais eu quelque chose de similaire en Europe.

Ou bien CB est-il la fin de la route ? S'il est confirmé non coupable en appel, le BKA sera-t-il intéressée par un nouvel examen de l'affaire ?

Le crucial est qu'il a été dépeint comme le coupable dans la presse populaire et cela est gravé dans le marbre, même si l'affaire n'est jamais officiellement résolue. Les MC ne pouvaient rêver meilleure fin, et c'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles ils ont gardé le silence. Cela n'aurait pas pu mieux se passer - HCW a déclaré officiellement que « c'est lui », donc peu importe qu'il soit inculpé ou non maintenant, compte tenu de la récente défaite au tribunal, ils peuvent toujours prétendre que HCW avait raison depuis le début, mais qu'ils devaient rester silencieux jusqu'à ce que la procédure judiciaire ait suivi son cours. Belle stratégie. Ils peuvent arrêter de « chercher » et ils ont leur homme de paille. Bravo aux conseillers de l'ombre, bravo.

Même OG s'en sort avec une réputation intacte, car ils ont enfin atteint ce qu'ils recherchaient depuis le début.



26 – Mini-série de 3 podcasts  - Madeleine MC : disparue - de Martin Brunt dans la série "True Criminals" produite par Audio Bleach Global sur... l'affaire MC, qui aborde les événements clés, la frénésie médiatique, les erreurs d'enquête et les nombreuses questions sans réponse qui entourent la disparition de Madeleine. 
Épisode 1 : "Martin Brunt, correspondant de Sky News pour les affaires criminelles, et la journaliste Helen Fospero reviennent sur la nuit déchirante de la disparition de Madeleine. Martin, qui est arrivé à Praia da Luz quatre jours seulement après l'éclatement de l'affaire, apporte près de 17 ans d'expérience de reportage sur cette histoire. Son récit de première main offre un rare aperçu des premiers jours chaotiques de l'enquête, détaillant ses interactions avec la police portugaise, l'évolution du paysage médiatique et les moments cruciaux qui ont façonné l'orient."

Un "rare aperçu" et "de première main" ! Une énième resucée des inexactitudes répétées ad nauseum dans tous les MSM. La voix et le ton Brunt prétendent donner l'illusion d'un apport nouveau, mais on est détrompé lorsqu'il assure d'entrée de jeu qu'il n'a toujours aucune idée de ce qui est arrivé à M sans pour autant hésiter à conter une histoire mentionnant des faits non étayés par des preuves qu'il a eu 17 ans pour vérifier... 

Ainsi Brunt raconte la première version de K (porte, volets, fenêtre, rideaux ouverts) sans mentionner la seconde version opposée, et affirme que "chaque membre du groupe allait à tour de rôle vérifier l'état de tous les enfants". Pas de mention de Smithman, mais Tannerman a ressuscité ! Les MC ont été "arrêtés", mais comme K était soupçonné, tous deux ont décidé de ne pas répondre aux questions de la PJ.  La police aurait proposé un plea-bargain, un truc particulier à la Common Law, très pratiqué aux USA. Rien sur l'alerte du chien cadavre dans l'appartement. Alerte dans la voiture et mauvaise interprétation des résultats du FSS par la police... Lost in translation dans les dépositions... Les pauvres saints de la MC, abandonnés par la PJ, ont dû aller partout pour rappeler que M était toujours portée disparue et pour lancer un appel désespéré à l'information. Etc. etc.  Combien l'a-t-on payé pour ça ? Pour rafraîchir le souvenir de M enlevée...


Décembre


04 –  Épisode 2 : Où il sera question d'un "pretty bad guy" (n'attendez pas d'un journaliste qu'il respecte le principe de légitime défense). Martin et Helen sont rejoints par Jim Gamble, ancien directeur du Child Exploitation and Online Protection Centre (CEOP), un homme à idées fixes, la suppression du CEOP pouvant être liée à cela. En tant qu'"architecte de la révision cruciale de 2010", un bien grand titre (il a fait un rapport), qui a ouvert la voie à Operation Grange, l'enquête menée par le Royaume-Uni sur la disparition de Madeleine, JG apporte un "éclairage unique" sur les "complexités de ce mystère" persistant. Il "met en lumière" des aspects essentiels de l'affaire, notamment "le préjudice causé par les détectives de salon qui diffusent des théories infondées, le poids émotionnel sur la famille McCann et sa conviction inébranlable de leur innocence." Il "examine également les complexités de l'enquête, en abordant des obstacles tels que la désinformation et les derniers développements concernant le suspect actuel, CB."

Une occasion de plus de dénigrer la PJ et des inexactitudes, tant d'inexactitudes ! Un cas "unique" ! Le caractère effectivement unique de l'affaire MC est qu'on ait donné pour la vérité une conception gratuite, une pure assertion, l'existence d'un kidnappeur. Or une enquête qui mérite ce nom n'admet comme vrais que les faits  dont l'observation et l'expérience ont démontré la réalité.

10 – Épisode 3 : Dans cette "conclusion", intitulée "les trolls", est "mis en lumière le côté obscur d'Internet et son impact sur l'une des affaires de disparition les plus tristement célèbres de l'histoire moderne. Y est évoqué  le harcèlement en ligne auquel ont été confrontés les MC et "sur les conséquences dévastatrices d'une telle cruauté".
L'histoire tragique de Brenda Leyland, identifiée publiquement par Martin Brunt lors d'un reportage pour Sky News, est au cœur de cet épisode. Ce qui avait commencé comme un reportage sur l'impact des abus en ligne a pris une tournure inattendue et déchirante puisque Brenda s'est suicidée dans la foulée, déclenchant un feu d'artifice de débats sur la si souvent absente éthique des médias, la santé mentale et la responsabilité à l'ère numérique.

 

12 – Podcast de James English ce soir avec le 'Foreign Detective' - Partie 2 'A New Witness Comes Forward'. 
Bernt Stellander poursuit sa conversation avec James English, pince-sans-rire et sans grand charisme, pour discuter des derniers développements, dans la foulée de sa découverte d'un arbre mort ayant la forme d'une girafe, d'une rangée de plantes indigènes aux fleurs roses à un endroit où elles devraient probablement se trouver et d'un groupe de randonneurs captés par ses caméras, alors qu'il guettait derrière une haie. Cet épisode promet de faire sauter le couvercle des 17 années de recherche de MMC, avec l'introduction d'un nouveau témoin, une employée de l'OC qui aurait vu GMC portant sur ses bras un grand sac en plastique noir le 3 mai vers 1h du mat... Une témoin qui tombe à pic, 17 ans plus tard, pour donner du poids à la théorie de la cachette du corps dans le cimetière sous une pierre tombale (alors que que les tombeaux sont scellés). Ah la témoin a rédigé un témoignage qui va être ou a été envoyé à la PJ!


Selon le DD (Deception Detective), le « nouveau témoin » n'est rien du tout. BS n'a tenu aucune des promesses qu'il avait faites il y a quatre mois, comme il l'avait prédit. Malheureusement, il a perdu le bénéfice du doute qui lui restait.
 

17 – Lettre de Peter MacLeod à diverses sommités du Met pour plaider la cause de Bernt S concernant une nouvelle "témoin", anonyme, qui dit avoir vu un homme portant un sac noir type poubelle près du 5A vers 2h du matin le 3 mai. Et alors ? Alors l'homme doit être GMC, le sac doit contenir M et l'intention à cette heure tardive doit être d'aller au cimetière. 

19 – Les derniers comptes de MF ont été soumis à Companies House, ce qui est très tôt pour les MC! Ils ne montrent pas grand-chose en dehors de la croissance des investissements et des dividendes, les actifs nets s'élevant à un peu plus d'un million de livres sterling. Le livre a contribué à hauteur de 2325 £. Ils n'ont pas payé de frais de justice à partir de ce compte, donc nous ne savons pas s'ils sont encore dus ou s'ils ont été payés par ailleurs. 

 
22 – Selon le Mirror, qui établit une corrélation avec le procès de CB, les fonds de la SARL Madeleine's Fund : Leaving No Stone Unturned Ltd ont atteint leur maximum depuis 16 ans, 10 millions de livres. La majeure partie des fonds, donnés par des particuliers pour rechercher M, "ont été investis dans des actions. Le portefeuille est passé de 848 305 livres sterling à 955 334 livres sterling au cours des 12 mois précédant le mois de mars de cette année, grâce aux succès des marchés boursiers". La valeur totale du fonds s'élève désormais à 1 028 753 £, contre 921 819 £ il y a un an. On se demande à quoi bon garder tout cet argent si ce n'est dans l'espoir de le faire fructifier, car que pourraient-ils faire avec cet argent qui n'a été déjà fait par le Met, le BKA et la PJ ?

Il faut avoir à l'esprit que, si M n'a pas été enlevée, ce fonds est frauduleux de A à Z (c'est MF qui a notamment payé les frais de justice de l'action civile des MC contre GA, le grief étant l'allégation d'accident domestique). La PJ ayant conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'enlèvement, MF aurait dû, pour des raisons éthiques, fermer ses portes et envoyer l'argent à une autre organisation caritative. Au lieu de cela, ses coffres sont plus pleins que jamais. Il s'agit donc non d'évaluer une gestion, mais l'existence même de la SARL. Toutefois remettre en question cette situation impliquerait le questionnement des Serious Fraud Offices du Royaume-Uni qui sont censés protéger la réputation du pays. 

L'Establishment n'admettra jamais ne serait-ce que l'ombre d'un soupçon que M puisse être morte (ce en quoi il est aux antipodes de la position du BKA qui détiendrait une preuve de mort, mais ne s'est jamais intéressé à un enlèvement voire à une séquestration), car le fonds cesserait ipso facto d'exister et l'argent devrait être versé à d'autres organisations caritatives, comme le stipulent les statuts.
S'il s'avérait que certains au moins savaient depuis le début que M était morte, la situation serait extrêmement délicate pour tout le monde. L'Establishment ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même, parce que, faute d'analyser l'affaire avec un esprit critique, il n'a pas mis en doute une seconde ce que racontaient les parents sans vouloir comprendre que ceux-ci ne seraient hors de cause que si l'enlèvement était établi comme fait.  





1.8.24

2024 AOÛ/SET - Chasse au secret : l'heure de vérité ou leurre de vérité ?

chap. 86
chap. 85
page zéro



René Magritte - Le double secret (1927)

Autrui est un secret parce qu'il est autre - Jacques Derrida

Pour ceux qui se souviennent.. Il est d'abord apparu il y a un an ou deux sur une chaîne improbable, engoncé des pieds à la tête dans une housse noire qui manifestement n'avait pas été conçue par Christian Dior. On s'est demandé la signification de ce cirque, aujourd'hui il dit que c'était pour attirer l'attention.... sur les restes de MMC ? Non, sur lui-même ! Il s'est autoproclamé le "détective étranger",  abrégé en FD, il a tout compris et clame haut et fort que "sa" théorie est la vérité et espère, en jouant au chat et à la souris avec les MC, que ceux-ci vont se confesser ! Alors, mais alors seulement il ne faudra pas être trop méchant avec eux, les pauvres qui ont perdu leur enfant. Mais jusque-là, vlan et vlan, y compris contre le groupe tout entier car ils sont complices (sans qu'aucune de ces affirmations ne soit démontrée) ! Et puis le secret, c'est que l'autopsie révélerait le SA. Où est-il allé cherché ça ? En fait d'abus..

Lire un résumé très succinct, mais l'essentiel y est, du Sudden Impulse ici

Donc M. Stellander a, il y a trois mois, jeté un pavé dans la mare. Du moins le croyait-il : ses révélations allaient faire scandale, semer le trouble, balayer les fausses théories... L'ère de la transparence allait advenir et avec elle, la préséance du Vrai. Or grand silence, qu'il interprète naturellement positivement : les coupables tremblent et se font tout petits !  Le pavé est un gros livre qu'il faut tenir à deux mains et prendre garde de ne pas lâcher sur ses pieds. Que dit BS ?  Il se dépeint surtout comme le seul individu responsable de la résolution d'un mystère, celui de la disparition de MCM, là où d'autres (et notamment la meilleure police du monde, SY) ont échoué. Il parle majoritairement de faits avérés, mais il les mélange à des opinions déguisées en faits et à quelques faux faits, tout en écartant ceux qui dérangent sa théorie ou, pire en déformant ceux qui la mettent en question. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil, car tout ce que Bernt Stellander écrit (et souvent il se répète et se répète encore !) est déjà connu et a déjà été dit et débattu depuis 17 ans que des forums existent ! Son mérite aurait pu être de compiler objectivement tout ce qui a été déduit d'intelligent à propos de l'affaire MC, mais, malheureusement pour ses lecteurs non avertis, il copie/colle selon la théorie qu'il a dans la tête plutôt qu'en recourant à la logique de l'hypothético-déductif. C'est là le problème, la théorie précède l'examen des faits établis et a donc toutes les chances de les biaiser. Il n'est pas facile, certes, de séparer le bon grain de l'ivraie et fort aléatoire de construire un récit à partir de témoignages qui souvent se contredisent. Ça part dans tous les sens, ça prend des sens interdits, ça ne tient pas compte des voies sans issue et bien malin qui y retrouvera les siens.

La seule originalité du pavé, hypothèse discutable certes mais jamais formulée auparavant, est la localisation du lieu nécessairement secret où se trouveraient les restes de Madeleine. BS croit l'avoir découvert pour plusieurs raisons dont l'une est qu'il y pousse une certaine fleur rose, gladiolus illyricus, qu'on ne trouverait nulle part ailleurs sur la falaise (mais qui pousse au pied de l'église où on a pu prélever une graine et la semer sur la sépulture invisible). BS, pétri de Famous Five, a planté des caméras aux abords du lieu et filme les allées et venues depuis quatre ans. De quoi avoir le vertige à moins d'être, passé l'âge, encore fan d'Enid Blyton. Il est "interviewé" par James English, mais comme celui-ci ne connaît pratiquement rien à l'affaire MC, il ne pose guère de questions, et c'est l'occasion pour BS de soliloquer. Ne pas s'étonner donc si de temps en temps il martèle que Madeleine n'a pas été enlevée (ce que la première enquête, celle de Gonçalo Amaral, avait établi) et que sa théorie est la seule et unique vraie (sans rien prouver hélas) ! Non, il n'est pas machiavélique, il croit bien faire, il se fait le chevalier pur et sans reproche d'une bonne cause, sans se féliciter au passage, voilà au moins un être humain satisfait de lui-même !

Attention ça dure plus de deux heures et le très prononcé accent glaswegian de James English rend ses interventions un peu ardues à comprendre.





01 – Les Allemands considèrent que le procès de Brunswick - où CB est sous les feux de la rampe, moins pour les cinq chefs d'accusation que parce que le procureur HCW l'a érigé en principal suspect dans l'affaire MC - est celui qui aura le plus d'écho médiatique cette année. La chambre pénale pour mineurs du tribunal régional avait initialement prévu 29 jours d'audience pour le procès jusqu'à fin juin. Recap jusqu'à maintenant en reculant :

25.07 : la deuxième demande de récusation échoue également. Les juges suppléants rejettent la demande comme irrecevable. La demande de récusation d'un juge professionnel est déjà irrecevable, en tout cas infondée dans la procédure, les représentants responsables ont déjà rejeté la nouvelle demande de récusation du parquet de Braunschweig contre un juge professionnel de la chambre comme étant irrecevable. En tout état de cause, la requête aurait également été infondée.
22.07 : la chambre de représentation compétente rejette la demande du ministère public de remplacer les juges en raison d'une éventuelle partialité. La demande contre les trois juges est infondée. Une autre décision sur la récusation du juge est en attente ; la Cour souhaite toujours prendre une décision et informer séparément sur une autre demande de récusation à l'encontre d'un juge professionnel. Cela concerne des déclarations présumées du juge avant le début du procès, comme l'a déclaré un porte-parole du bureau du procureur, sans donner plus de détails.
16.07 : le parquet a déposé une autre demande de récusation contre une assesseure.
05.07 : lors du procès, un expert affirme que les yeux bleus sont visibles même dans l'obscurité. En toile de fond, la déclaration de l'Irlandaise qui dit avoir reconnu son violeur à la couleur piquante de ses yeux. Autre sujet : en réaction à la levée du mandat d'arrêt, le parquet a déposé une demande de récusation contre les trois juges. Elle estime que la chambre est partiale et veut les faire remplacer.
03.07 : coup de théâtre. Le tribunal régional de Brunswick annule le mandat d'arrêt contre Christian B.. Il n'y a pas de soupçons sérieux. La décision de la chambre pourrait être un indice pour l'issue du procès. B. reste néanmoins en prison - il aurait purgé sa peine suite au jugement rendu en 2019 par le tribunal régional début 2025.
Juillet

28.06 : certaines dates du procès sont annulées en raison de la maladie d'une personne impliquée dans la justice. La seule date restante avant la pause estivale réserve toutefois deux surprises. Premièrement, Christian B. est amené dans la salle en fauteuil roulant. L'avocat de la défense Philipp Marquort explique, après la courte audience, que son client s'était plaint au préalable de douleurs au pied et qu'il avait été traité. Deuxièmement, la chambre rejette les analystes de cas de l'Office fédéral de la police criminelle comme étant partiaux - ce qui correspond à la demande de la défense.
23.06 : la défense a demandé la levée du mandat d'arrêt contre Christian B.. Si la chambre accède à cette demande, cela aura un effet de signal pour le procès et également pour l'affaire "Maddie".
6.06 : un autre fonctionnaire du BKA est interrogé sur les enquêtes menées contre Christian B.. Il parle des interrogatoires de Manfred S..
5.06 - jour 25 : un fonctionnaire du Bundeskriminalamt décrit d'autres détails sur les découvertes à Neuwegersleben - et des e-mails similaires de Christian B., que la police a également passés au crible. La procureure générale Vanessa Beyse passe à l'offensive : au cas où le tribunal suivrait la demande de la défense de ne pas autoriser les découvertes en Saxe-Anhalt, Beyse demande que les mails de la boîte aux lettres, et donc les textes, puissent être invoqués.
04.06 - jour 24 : les circonstances de la descente de police sur le terrain de Christian B. à Neuwegersleben sont évoquées. Un ancien enquêteur dans l'affaire de la disparition d'Inga Gehricke et une voisine - également fonctionnaire de police - témoignent. Et nourrissent le doute que les clés USB contenant de la pornographie enfantine et des chats trouvés à l'époque soient recevables comme preuves pour le procès - comme la défense en a douté dès le début. Un fonctionnaire du BKA, chargé des deux enquêtes, a été entendu comme témoin le 23e jour. 
Juin

28.05 - jour 23 : le procès se tourne maintenant vers le cinquième cas accusé, datant de 2007 : la victime, aujourd'hui âgée de 27 ans, est "très, très sûre" que Christian B. était son agresseur. Selon l'accusation, B. aurait tendu une embuscade à la fillette, alors âgée de 10 ans, sur une plage, l'aurait attrapée et masturbée. Elle veut reconnaître B. à son sourire et à ses dents. L'article d'un journaliste britannique a donné l'impression erronée que les enquêteurs disposaient d'informations provenant du compte de messagerie de Christian B. et d'un disque dur de ce dernier, ce qui l'associerait directement au meurtre de "Maddie". En fait, le policier avait seulement déclaré que les courriels et les disques durs avaient été évalués dans l'optique des deux enquêtes, mais il n'a fourni aucune  information sur les enquêtes en cours.
23.05 - jour 22 : l'interrogatoire d'un inspecteur principal de la police judiciaire allemande (BKA), qui enquête depuis des années sur Christian B., révèle des négligences dans l'enquête. Il s'agit par exemple des clés USB trouvées en 2016 sur un terrain appartenant à Christian B. en Saxe-Anhalt.
22.05 - jour 21 : le jour 17, le chef de l'analyse opérationnelle des cas du BKA devait en principe témoigner. L'Office fédéral de la police criminelle a comparé le viol de Hazel B. avec celui de l'Américaine de 72 ans pour lequel Christian B. a été condamné. Mais : le profiler en chef est absent pour cause de maladie. Les avocats de Christian B. déposent une demande de récusation - pour cause de partialité.
21.05 - jour 20 : lors du procès, les déclarations antérieures d'une ex-petite amie de Christian B. sont lues. La femme a fui avec lui au Portugal dans les années 90, après la condamnation de B.. Lors d'un interrogatoire en 2018, elle parle de Christian B., de son quotidien et de la période qui a suivi leur séparation.
17.05 - jour 19 : des écrits de l'ex-petit ami de Hazel B. sont lus au tribunal. Il accuse la partie civile d'avoir imaginé le viol. De son côté, elle parle d'une relation toxique. Dans une première réaction, le parquet a qualifié les contributions d'inutiles, car les affirmations du propriétaire du bar, par exemple, sont clairement fausses. En outre, on apprend que l'ancienne fonctionnaire du BKA, initialement souhaitée par la défense comme témoin, fait l'objet d'une enquête - pour soupçon de violation de secrets de service. En outre, l'alimentation de Christian B. est également un sujet de discussion.
16.05 - jour 18 : L'affaire Hazel B. se poursuit : Elle répond avec persévérance et sans se dérober à d'autres questions des participants au procès. Il est par exemple question des yeux de l'agresseur.
15.05 - jour 17  : avec le jour 13 du procès, le viol de l'Irlandaise Hazel B. passe au premier plan. Elle décrit, en partie en larmes, comment s'est déroulé l'acte en 2004 à Praia da Rocha - et quelles étaient ses peurs de la mort. La partie civile est certaine que Christian B. était son bourreau.
02.05 - jour 16 : Mark Draycott est enquêteur de Scotland Yard et s'occupe de l'affaire Maddie. Au douzième jour du procès, son témoignage est entendu. Il contredit une déclaration du témoin de la Couronne Helge B. En outre, on apprend ce jour-là que le tribunal régional de Göttingen a rejeté comme irrecevable la demande de révision du procès de Christian B. de 2019.
Mai

26.04 - jour 14 : au onzième jour du procès, un autre témoin, originaire du Portugal, est entendu. L'homme avait retenu l'accusé sur une aire de jeux en 2017 jusqu'à son arrestation par la police. Selon son récit, Christian B. a d'abord tenté de s'éloigner, puis a affirmé qu'il n'avait fait qu'uriner. La juge Uta Engemann, qui a présidé l'audience, a parallèlement fustigé le travail des autorités portugaises.
24.04 - jour 13 : encore juge à Brunswick en 2019, aujourd'hui à la barre : au onzième jour du procès, la femme aujourd'hui âgée de 64 ans est interrogée, elle qui a condamné Christian B. à une peine de prison il y a quelques années - pour le viol d'une Américaine alors âgée de 72 ans au Portugal. A l'époque également, les séquences vidéo des viols présumés, désormais importantes, avaient fait l'objet d'un débat au tribunal.
19.04 - jour 12 : la femme suivante, qui a eu une relation avec Christian B., témoigne. Elle décrit la relation à distance qui a duré près d'un an et demi.
17.04 - jour 11: pour le neuvième jour du procès, un témoin de la région de Hanovre, qui a rencontré Christian B. en 2013 à Brunswick, est convoqué. Il est apparu plus tard que B. avait abusé de sa fille et qu'il avait été condamné pour cela en 2017. Aujourd'hui, le parquet s'intéresse à ce que B. lui a raconté à l'époque. En outre, un couple d'expatriés prend la parole : ont-ils repris une caravane du témoin principal Helge B., l'ont-ils même connu ? La crédibilité d'Helge B. est centrale pour le procès, elle est massivement mise en doute par la défense.
12.04/ - jour 10 : au huitième jour du procès, une victime présumée prend pour la première fois la parole : la fillette de 11 ans de l'époque devant laquelle Christian B. se serait masturbé. La jeune fille, aujourd'hui âgée de 18 ans, et son père sont reliés au tribunal de Brunswick depuis le Portugal.
10.04 - jour 9 : bien que ce procès ne porte pas sur l'affaire MC, l'ancien détective privé de la famille prend la parole devant le tribunal de Brunswick au septième jour de l'audience. Voici ce qu'il avait à dire sur les déclarations de Helge B. En outre, un témoin qui a rencontré Christian B. en 2003 lors de vacances au Portugal - et qui a passé la nuit dans sa maisonnette - sera interrogé.
05.04 - jour 8 : au sixième jour du procès, Michael T. témoigne. Il a été complice de B., a vécu avec l'accusé et a fait de la prison avec lui. Il est maintenant témoin.
03.04 - jour 7 : au cinquième jour du procès, c'est au tour du principal témoin à charge, Helge B., de prendre la parole : comme Manfred S. avant lui, il décrit les vidéos de scènes de viol, vidéos qu'ils disent avoir trouvées dans la maison de Christian B. Le problème, ce sont les deux témoins qui ont affirmé avoir vu des bandes vidéo - l'un s'est parjuré au cours de ce procès et l'autre a admis l'avoir fait au cours du procès de 2019, ce qui remet en question leurs prétendues preuves. Il y a aussi le fait que l'un d'entre eux avait apparemment des versions différentes de la déclaration originale et que l'autre semblait être un témoin hostile.
Avril

14.03 - jour 6 : au quatrième jour du procès, le deuxième témoin est entendu par vidéo. Il parle de sa connaissance de Christian B. et de CD à contenu pornographique. Plus tard, la défense dépose une demande pour avoir accès à tous les dossiers de l'enquête contre Christian B. - donc également dans le cas de MMC. Il est d'ores et déjà clair que le procès ne se terminera probablement pas en juin, mais durera plus longtemps.
01.03 - jour 5  : au troisième jour du procès, le premier témoin de l'accusation est entendu : Manfred S. est l'un de ceux qui aurait vu deux scènes de viol sur vidéo. Il y a reconnu Christian B., dit-il devant le tribunal régional de Braunschweig. Il avait fait la connaissance de ce dernier au Portugal.
Mars

23.02 - jour 4 : au deuxième jour du procès, l'accusation est lue - cela dure 30 minutes. Christian B. ne parle pas, mais son avocat émet des doutes massifs sur la véracité de tous les témoignages importants, et annonce en outre qu'une ex-employée du BKA va témoigner. Celle-ci aurait fait état d'un complot du Bundeskriminalamt contre B..
21.02 - jour 3 : Friedrich Fülscher, qui dirige la défense de Christian B., s'entretient avec notre journal sur le début du procès, la constitution de l'équipe de défense, les journalistes anglais des tabloïds - et son client.
20.02 - jour 2 :comme prévu, le tribunal régional exclut l'échevin. La deuxième chambre pénale a déclaré la demande de la défense fondée "parce qu'il y avait des doutes sur l'esprit juridique et la loyauté de la juge honoraire".
16.02 : le premier jour du procès devant le tribunal régional de Braunschweig commence et se termine de manière turbulente. Le grand intérêt de la presse et des spectateurs retarde le début de l'audience. De plus, la partie officielle se termine après quelques minutes - suite à une demande de récusation de la défense de l'accusé. Une échevine aurait appelé il y a des années sur X (anciennement Twitter) à tuer l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro. La chambre suspend l'audience, l'échevin de la commune de Liebenburg sera vraisemblablement remplacé.
Février

Prochaines dates de procès : 5 août, 15 et 16 août, 5, 6, 25, 26 et 27 septembre, 2, 7, 8, 21 et 22 octobre 2024.

05 –  Audience 29 - Les procureurs ont maintenant déposé une requête pour que la juge Engemann et ses deux collègues juges soient démis de leurs fonctions, en invoquant des "craintes de partialité". La "chambre des représentants" de Braunschweig doit maintenant se prononcer sur cette requête extrêmement rare. Si l'accusation obtient gain de cause, le procès s'effondrera et un nouveau procès devra avoir lieu. FF et son équipe sont payés par l'aide juridictionnelle - ils ont pris l'affaire en charge pour les honoraires du gouvernement. Et c'est facile pour la défense parce que le dossier de l'accusation est en lambeaux.
Le procès se poursuit ce matin avec l'audition de nouveaux témoins et spécialistes. Les juges entendent un ophtalmologiste sur la question de savoir si les victimes peuvent reconnaître leurs agresseurs uniquement à partir de leurs yeux. En ce qui concerne les accusations de viol portées par Hazel B., le médecin a déclaré de manière sensationnelle à la Cour que Hazel était "dans son droit" et que c'était possible. Un certain nombre d'autres témoins qui étaient proches de HB au moment de l'agression en Algarve doivent également être entendus ce matin.

 "Dans la procédure 2 KLs 213 Js 52790/18 (15/22), les représentants compétents ont rejeté la demande de récusation du parquet de Braunschweig contre les trois juges professionnels de la chambre comme étant non fondée. Dans la mesure où une autre demande de récusation a été déposée par le ministère public contre une juge professionnelle, une décision séparée sera prise à ce sujet. Le résultat de la décision sera communiqué par voie de presse."

Le Landgericht (LG) est à mi-chemin entre le Amtsgericht (AG) et l'Oberlandesgericht (OLG)


Le profileur en chef du BKA, Harald Dern, avait autrefois établi des normes de qualité pour l'analyse des affaires, que la Chambre a considéré comme ayant été violées dans l'affaire CB. Dern devra peut-être expliquer comment cela a pu se produire au cours de la procédure. En tout état de cause, il ne peut plus se référer aux analyses d'affaires individuelles et relater les conclusions de ses trois collègues pour sa prochaine déclaration sur l'analyse comparative des actes commis aux dépens de Diana M. et Hazel B. Son opinion d'expert ne devra se fonder que sur son impression à partir de l'interrogatoire de Hazel B.

Il semble qu'il y ait une grande confusion dans les reportages des médias sur les divers crimes que CB aurait commis quant aux preuves réelles fournies au tribunal ainsi qu'aux individus qui les ont fournies.
Le résumé du dossier de l'accusation ne sera pas long. L'allégation de partialité a été catégoriquement rejetée. Quelles raisons auraient-ils de faire appel d'un acquittement ?
 
Le profileur en chef du BKA (depuis au moins 2020) considère Christian B. comme un "violeur en série" (une vieille dame, un enfant, c'est du pareil au même, deux êtres vulnérables). Mais il a reconnu que le mode opératoire était différent (DM n'a pas été filmée, HB croit l'avoir été ; DM avait les yeux bandés, HB non, entre autres nombreuses différences dans les actions : "dans les deux cas, il s'agissait de violeurs débutants, de criminels exceptionnellement compétents qui agissent de manière très délibérée et avec un haut niveau d'organisation". Les auteurs, selon Dern, avaient apporté leur kit de viol sur les lieux du crime. "Les deux femmes ont été surprises par eux, ligotées sous la menace d'armes et violées à plusieurs reprises". Il parle de "rituel destructeur" qui serait l'"élément central" dans les deux cas, donc il s'agirait d'un "auteur commun".
Or les profileurs du BKA ont commis de graves erreurs : l'acte d'accusation dans l'affaire HB repose notamment sur les conclusions de Dern et de son équipe. Ils ont participé activement aux enquêtes contre CB au lieu de se contenter de conseiller les enquêteurs. Interpelée par la défense, la chambre a déclaré que certains membres de l'équipe Dern étaient partiaux.  Les profileurs ne devraient-ils pas être indépendants de la police ?

On nous a fait croire que l'élément le plus frappant du mode opératoire reliant DM et HB était que les deux attaques avaient été filmées... mais ce n'était pas le cas.

Il faut reconnaître que la presse locale allemande fait un bien meilleur travail que les tabloïds britanniques en rapportant les faits plutôt qu'en copiant et en sensationnalisant des demi-vérités et des mensonges flagrants.

09 – Le Deception Detective n'a pas pu résister à l'examen des conclusions du Foreign Detective. Ce n'est pas une partie DD vs FD parce que BS n'est pas présent, mais ce dernier a eu au moins le don d'irriter le DD.




Un exemple assez typique sur la manière de raconter qui devrait éclairer les lecteurs éventuels de ce qu'ils trouveraient s'ils se plongeaient dans "L'impusion soudaine" de Bernt Stellander. 

"I remembered Kate's turning point to dream, the alleged dream, that she called to Paiva the liaison (officer) when Gerry was in Washington DC  about Maddie being hidden on a hillside overlooking a beach in PdL and I thought "eh, what is this ? Are you trying to have the police find her" and then Gerry's response when he came back uh he was in court in Lisbon then he was alone on camera (K n'était pas loin, elle entendait mais n'a rien dit) and he said "it's not true that Kate had a dream that M was buried somewhere" (Il a raison, RP n'a pas parlé d'enfant enterrée, mais allongée sur une falaise), he used that word, and then I thought "wow he's uh kind of confirming that Hillside might be very interesting" and uh I went up that Hillside and I had this revelation about their jogging.. I thought this is brilliant if they hid her there in the future they could always go back and nobody would suspect anything why they were there."

KMC (dans "Madeleine") dit avoir appelé Ricardo Paiva à l'aide pour traduire des lettres, le 23 juillet 2007. BS, qui ne parle pas du motif (selon K) de l'appel, omet de dire que K sent Ricardo "distant" et se demande s'il n'est pas influencé par les conclusions de Danie Krügel (venu à la demande insistante des MC, en principe rationnels puisque médecins). BS ne mentionne pas la version un peu différente que fait RP de la même scène : K lui raconte en pleurant un rêve où "Madeleine est sur une falaise, il faut aller la chercher". La version de RP (officier assermenté) est d'autant moins sujette à caution que K, dans son Diary, rapporte que, le matin même, alors qu'elle courait vers le haut de la falaise, elle avait été encerclée par une douzaine de chiens et avait prié 'Oh Dieu, ne laissez pas Madeleine être enterrée ici'. 
Il n'a pas échappé à RP que, si K avait seulement voulu partager son rêve, elle pouvait téléphoner à sa famille ou à ses amis ou même à son mari. Il a "entendu" que K admettait la possibilité de la mort de M. C'était du reste dans la ligne de sa demande de faire venir Krügel dont la machine à cheveu venait de détecter un signal statique. 
BS ne l'entend pas de cette oreille et il enchaîne avec la réaction de GMC lors du procès contre GA et al, en janvier 2010, comme si les deux scènes se suivaient dans le temps, alors que deux ans et demi les séparent ! Et crac BS a une révélation !

Ce n'est pas sérieux, ça tout l'air d'être du bluff mais c'est du bluff naïf car il s'agit moins d'épater le monde que d'obliger les coupables à avouer.


Retour sur Braunschweig : en réalité ce que nous voulons, c'est voir le procureur et ses sbires prouver leurs déclarations publiques proférées depuis 4 ans.
En 2021, sur le podcast australien "They've taken her", HCW avait déclaré que MMC avait été assassinée et que CB était l'assassin. C'est l'une des multiples déclarations similaires où le porte-parole de l'accusation affirme que CB a tué M. HCW avait déclaré que s'ils avaient eu une photo ou une vidéo de MMC et CB ensemble, ils n'auraient pas eu besoin de lancer un appel à témoins en 2020. Certains ont interprété cela comme signifiant qu'ils avaient une image de MMC décédée. Une photo liée manifestement à PdL ? Une photo où l'on voit le vrai pyjama porté par M, celui à manches longues, le pyjama Barbie ? D'où le souci de confirmer la présence de CB dans la station balnéaire ?
Faire de telles déclarations sans sourciller et ne pas inculper CB pendant trois ou quatre ans est une grave erreur. Pour aggraver les choses, le procès en cours pour les cinq infractions distinctes donne un aperçu de l'enquête du BKA. Sur la base de ce qui a été rapporté et de la levée du mandat d'arrêt, leurs preuves se résument à des déclarations de témoins - il y a très peu de preuves tangibles - expertises, séquences vidéo ou photographies, courriels, aveux. Des personnes, dont certaines sont de piètre moralité, font des déclarations sur l'homme qui serait impliqué dans l'affaire MC.
En résumé, il faut qu'ils confirment leurs déclarations publiques et qu'ils inculpent CB pour le meurtre de MMC. S'ils n'y parviennent pas, on ne voit pas comment la fureur contre ce qu'ils ont fait ne se déchaînerait pas.
Si aucune accusation n'est portée, la justice pour MMC, après toutes ces années d'absurdité, continuera suspendue.
Le procès a révélé les lacunes de la méthodologie d'enquête du BKA. Si cela - avec toutes les lacunes maintenant connues - est représentatif de la norme de collecte de preuves qu'ils emploient, alors cela n'augure rien de bon pour une future inculpation, et encore moins pour une condamnation contre le CB dans l'affaire MC.
Il est sûr que les juges en savent plus que nous, étant donné qu'ils voient et entendent tout de première main.

15 – Audience 30 - Dern témoigne à nouveau : Avec son analyse, il arrive à la conclusion qu'il existe des concordances frappantes dans les viols de l'Américaine et de l'Irlandaise. La défense met en doute ses conclusions.

Un peu de droit allemand :
"L'attachement profond du droit allemand à l'idée de codification vise à prévenir les conflits entre les différents domaines du droit qui pourraient résulter d'une approche fragmentaire. En outre, la codification se caractérise également par le développement d'un ensemble de règles abstraites (c'est-à-dire non spécifiques à un cas) qui permet au système juridique de répondre avec souplesse aux évolutions sociales tout en évitant une législation fragmentaire".

"Le livre des dispositions générales du code pénal (§§ 1 - 79b) comprend des principes importants pour l'ensemble du droit pénal. Il définit les différentes manières de commettre un crime, à savoir l'accomplissement et la tentative, la commission d'un crime et la participation (cette dernière se subdivisant en instigation et aide), l'action intentionnelle et la négligence, l'action et l'omission. Il définit également la légitime défense et l'aide en cas d'urgence et indique les principales conséquences des infractions. Le livre des dispositions générales régit également les conditions de la demande de poursuites judiciaires à l'encontre d'une personne et contient les règles relatives au délai de prescription des crimes. Le droit pénal allemand établit une distinction entre les délits et les crimes. Toute action illégale menacée d'une peine d'au moins un an d'emprisonnement est qualifiée de crime".

"Les deux systèmes juridiques, la common law et le droit civil, sont le résultat d'approches fondamentalement différentes du processus juridique. Les concepts et les normes de base du droit civil sont inscrits dans des codes et des lois qui sont appliqués par les tribunaux. Par conséquent, les codes et la législation prédominent, la jurisprudence servant de source secondaire de droit. En revanche, dans le système de common law, le droit a été principalement formé par les décisions des tribunaux, sans grande considération pour une structure conceptuelle".

L'Allemagne pratique le droit civil basé sur une constitution écrite où les lois sont codifiées. Cela diffère de la Common Law pratiquée au Royaume-Uni où la loi est basée sur des jugements antérieurs.
En ce qui concerne les procès, la responsabilité en incombe à l'accusation qui a porté les affaires devant les tribunaux sans être en mesure de prouver la culpabilité. Ce n'est pas la faute du juge, qui évalue les preuves par rapport aux règles codifiées du crime et rend son jugement.




Recap :
Une affaire fort curieuse est en cours en Allemagne, au tribunal de Braunschweig, où est jugé un homme, accusé de meurtre dans les médias depuis 4 ans par un procureur du BKA. Celui-ci, faute de preuves contre cet homme, a construit des charges concernant des victimes inexistantes à partir de vidéos disparues. Les trois juges n'entendant pas l'affaire de cette oreille, le procureur a requis leur renvoi, que la chambre d'accusation a rejeté. L'affaire devrait se poursuivre jusqu'en octobre.


28 –  Pat Brown a révisé son opuscule et produit un livre audio de la version mise à jour, que l'on peut écouter en cliquant ci-dessous. C'est l'auteur qui lit.

 





Septembre


02 – Pat Brown consacre une petite heure au livre de Bernt Stellander. Moins de temps à argumenter ses critiques qu'à faire valoir sa propre théorie. Hormis de longs passage où elle se moque avec une certaine raison de l'accumulation de "complices" (comme la Nanny à qui les MC auraient demandé de mentir), elle oppose sans grande justification le 3 mai au 2 mai pour ce qui est de la date de l'accident. Elle défend l'authenticité du signalement des S qui, ne cadrant pas dans la théorie de BS, a été éliminée comme factice.. Tout simplement ! Finalement elle ne peut s'empêcher de se gausser de la mise en scène avec caméras  et des indices du style Enid Blyton, bien qu'elle aussi pense que M a été enterrée (mais bien plus loin et dans un lieu désert).




05 – Audience 31 - Selon Bild, surprise, surprise, un nouveau témoin, tardif pour le moins, sort du chapeau de HCW pour incriminer CB alors que, depuis la levée du mandat d'arrêt par les juges en juin dernier, on semblait s'acheminer vers un acquittement ! La procureure Vanessa Beyse a demandé à ce que le témoin Laurentiu C soit cité à comparaître. Selon le parquet, acharné/entêté, CB aurait confié des méfaits à ce compagnon de cellule (CB aurait-il une vocation de conteur ?) et révélé qu'il attaquait, ligotait, battait ses victimes et prenait soin de ne pas laisser de traces. Il est risqué d'y voir un rebondissement : une fois de plus un détenu, une fois de plus aucune preuve à l'appui et, cette fois, le soupçon qu'il ait été chargé d'espionner CB (voir le Sun : "les détectives privés des MC ont recruté un prisonnier comme informateur secret afin d'amener CB à confesser le meurtre de MMC"). En revanche il existe de nombreuses preuves que l'affaire contre CB n'est qu'un montage. 

Selon la Frankfurter Neue Presse du 21 octobre 2020,  "Si Christian B. a été amené à faire des aveux avec l'aide d'un informateur, ces aveux pourraient ne pas être recevables devant le tribunal. Selon le code de procédure pénale (§ 136a), les détenus doivent révéler volontairement ce qu'ils savent. Les déclarations de Christian B. lors d'un entretien avec le détenu auraient été arrachées par le procureur par le biais d'une ruse. 

En outre, pour que le co-détenu fictif ou non soit crédible, il faudrait que sa narration des conversations supposées avec CB ait été officiellement rapportée avant que les détails de l'inculpation ne soient connus du public. En tout cas si confidences il y eut, elles remontent à loin (2019) puisque depuis que HCW l'a accusé/condamné pour meurtre, CB est à l'isolement afin d'éviter sa mise à mort par un co-détenu, l'incarcération ayant pour effet d'exacerber l'esprit de justicier. On voit que les mises à mort jusqu'à présent n'ont été que symboliques. On observe aussi qu'il n'est jamais question d'enlèvement, mais de mort de MMC dans les propos de HCW, il saute par dessus ce qui s'est passé entre MMC censée dormir dans le 5A et MMC morte. Est-ce parce que la "preuve" qu'il détient n'est qu'une photo de M morte ?

Selon die Welt, l'audition tardive par vidéo au PT d'une témoin (traumatisée comme sa fille, mais les avocats de la défense on signalé qu'une interview télévisée de deux avait été diffusée en Allemagne) n'a pas apporté de nouveaux éléments. 
  
06 – Audience 32 - Selon la planification antérieure du tribunal et la procédure se trouvant dans sa dernière ligne droite, le co-détenu pourrait être entendu par la chambre criminelle à la fin du mois de septembre.  La question de sa crédibilité devrait être au centre des débats. La valeur probante de "confidences" faites derrière les barreaux sera évidemment remise en question par la défense. La question cruciale sera "quand et à qui a-t-il fait ses déclarations officielles concernant ces prétendues conversations ?" Il ne reste plus qu'à attendre, en espérant que surgissent des éclaircissements à ce sujet. Il se pourrait aussi qu'il s'agisse d'un dernier coup de dés pour l'accusation. Si c'était le coup de grâce, pourquoi avoir tant attendu ?
Aujourd'hui, rapport d'un expert psychiatrique forensique, Dr. Christian Riedemann, qui a défini des termes généraux tels que pédophilie, sadisme et masochisme. Il n'a pas encore  établi de lien avec l'accusé et ne sait comment ce dernier gère sa sexualité. CB aurait refusé de voir l'expert, celui-ci ne pouvant se fonder que sur des dossiers antérieurs. Il doit avoir eu accès aux lettres rendues publiques où CB proteste de son innocence et accuse ceux qui enquêtent sur lui d'avoir une dent contre lui et d'essayer de le piéger.
Les carnets manuscrits et dessins évoqués par HCW dans une interview (RTL) comme "donnant un aperçu de l'état d'esprit de l'accusé" auraient-ils été consultés car ils n'ont pas été rédigés dans le but d'être lus par autrui ? Sans la volonté de CB de s'engager, il ne s'agira jamais que d'un "instantané" spéculatif. Le psychiatre légiste l'a d'ailleurs plus ou moins reconnu dans le rapport publié aujourd'hui par la Braunschweiger Zeitung.
De toutes façons, CB n'est pas jugé pour ses fantasmes, sexuels ou non, mais pour ses actes répréhensibles,  sexuels ou non.

 

25 – Audience 33 - Infiltration surprise de l'affaire MC. Qu'espérait-on au tribunal de Braunscheig en confrontant CB à des photos de Madeleine MC et des vidéos liées à sa famille ? Obtenir des aveux en recourant au spectaculaire ? On a là l'aveu que le dossier est vide. Selon le Mirror, CB est resté de marbre.
Les images proviendraient d'un épisode de l'équivalent allemand de Crimewatch, diffusé en juin 2020 avec le résumé d'une reconstitution de la nuit où M a disparu et d'une interview de ses parents. Fülscher, qui aurait demandé que l'épisode soit diffusé afin de mettre en évidence les incohérences dans les déclarations des témoins,  a fait valoir qu'il était important de comprendre que les témoins avaient pu être incités par ces reportages à interpréter à tort le comportement de l'accusé comme un délit sexuel.
La cour entend, autre surprise, Laurentiu Codin, un Roumain derrière les barreaux en 2020 (CB a été mis à l'isolement en juin 2020, quelques jours après avoir été désigné comme suspect dans l'affaire MC. Quand aurait-il raconté ses forfaits au Roumain ?). Le Roumain a été libéré récemment (on ne sait pour quelle raison il avait été condamné) et vit depuis 20 ans en Allemagne mais a besoin d'un interprète (quelle langue parlait-il avec CB en prison, s'ils se parlaient ?). De son discours confus il ressort que CB aurait raconté avoir trouvé une fenêtre ouverte, pris un enfant faute de cash et avoir constaté que deux heures plus tard les lieux étaient pleins de policiers et de chiens. 
Se souvenir que le 1er octobre 2020, le Sun faisait savoir qu'un prisonnier avait été recruté comme "informateur" secret pour faire avouer à Christian B. le meurtre de Madeleine McCann. Des sources juridiques allemandes ont déclaré que le détenu avait été engagé par les enquêteurs pour interroger le pédophile sur l'affaire afin d'obtenir des preuves permettant de l'inculper.
Selon Bild, le fait qu'il soit question d'enfants kidnappés et maltraités a surpris même le ministère public. D'autant plus que le témoin avait affirmé avant la pause déjeuner qu'il ne se souvenait de rien. Ses propos sont devenus plus précis après la pause. CB lui aurait demandé conseil au sujet de l'enfant kidnappé. La procureur Ute Lindemann a fait remarquer au témoin qu'il avait déclaré le contraire à la police. CB lui aurait également demandé à plusieurs reprises de mettre le feu à sa maison. LC a tenté à deux reprises de dire qu'il n'était pas prêt à répondre aux questions. La juge lui a rappelé qu'il était légalement tenu de le faire. Fülscher veut savoir si le témoin pense que l'accusé est intelligent. "Oui, il est intelligent". Question cruciale : "Est-il intelligent de raconter de tels actes à quelqu'un qui est en prison ?" LC répond que "Peut-être CB l'a mal jugé". Finalement LC ne sait pas si ces histoires sont vraies.


Le Sun n'allait pas cette opportunité de raviver la curiosité de ses lecteurs !

Sky News rapporte que, hors tribunal, l'un des avocats de la défense, Philipp Marquart, a réfuté le témoignage du co-détenu roumain : "Toutes ces affirmations sont totalement nouvelles. Toutes. Il n'a jamais rien dit de tel auparavant et elles se contredisent toutes".

La juge de première instance, Ute Engemann, avait essayé d'éviter toute mention de Madeleine au cours du procès. Les procureurs ne semblent pas près de prouver qu'il est à l'origine de la disparition de Madeleine, même s'ils affirment avoir la preuve qu'elle est morte.

Si CB est déclaré non coupable dans ces pseudo-affaires qui ressemblent surtout à un coup monté, il pourrait sortir de prison au début de l'année prochaine. Un verdict de non-culpabilité augmenterait la pression exercée sur les autorités pour inculper CB dans l'affaire MC. 

 

26 – Audience 34 - L'inspecteur Niko Mueller a déclaré au tribunal que le 
délateur LC n'avait pas mentionné, au cours des 4 heures d'interrogatoire à la police, le fait que CB aurait enlevé des enfants. Selon le Mirror, il a également rejeté les affirmations de LC selon lesquelles CB avait admis avoir déjà violé des jeunes filles dans un bus dont il était le propriétaire. "La première fois que j'ai entendu cela, c'était dans les articles de presse d'aujourd'hui". Donc LC a d'abord témoigné contre CB en prison. Or les témoins incarcérés sont rarement appréciés par les tribunaux, puisqu'ils sont évidemment en attente de récompense. Au début CL ne se souvenait de rien, puis il s'est rappelé de plus en plus de détails à chaque allégation, y compris la description de l'enlèvement d'une fille qu'il n'avait jamais mentionnée aux enquêteurs auparavant. 
La crédibilité de Codin, qui a refusé de dire pour quelle raison il a été emprisonné, apparaît for douteuse et le BKA tombe des nues ! Selon le Sun, Laurentiu a raconté au tribunal la nuit de l'enlèvement présumé à PdL qu'il évoque comme une station balnéaire de gens riches (ce que PdL n'est pas) : "Il y avait une autre personne avec lui - son amante - ils se sont disputés et se sont séparés". LC est convaincu que CB lui a dit la vérité : "Il était très fier de ses actes et c'est comme s'il les revivait en les racontant de manière très détaillée".
LC aurait également affirmé que CB faisait partie d'une organisation plus importante et qu'il craignait pour sa sécurité après avoir parlé contre lui au tribunal : "J'ai peur de CB maintenant parce que quelqu'un m'a dit que je serai poignardé dans le dos", aurait-il déclaré.
On a l'impression que les procureurs, qui ne semblent pas près de prouver que CB est à l'origine de la disparition de Madeleine, même s'ils affirment avoir la preuve qu'elle est morte, continuent à faire perdre son temps au tribunal. Selon RND, qu'en conclura la juge ? Que LC dit maintenant toute la vérité ou que LC - encouragé par quelqu'un ? - a reproduit l'affaire MC ? 
La défense devrait appeler d'autres témoins au cas où la chambre prendrait le témoignage de LC au sérieux. Demain, le Dr Riedemann évaluera pour la deuxième fois la personnalité de CB.

Selon Bild, ce procès aura vu défiler à la barre plus d'individus louches qu'à son tour : de petits délinquants et membres de la pègre qui, lorsqu'ils ont été interrogés, ont toujours fait comprendre au tribunal le peu de crédit que les juges accordaient à leurs déclarations. Mais il s'agit des personnes avec lesquelles l'accusé s'est associé. Il n'y en a pas d'autres. Et voilà que quelqu'un apparaît soudain et dit : "CB m'a avoué avoir enlevé Maddie. S'agit-il d'un tournant?Probablement pas. Bien que LC figurait comme témoin à charge dans l'acte d'accusation par le ministère public, selon les informations de BILD, les juges se sont d'abord abstenus d'entendre son témoignage. Les procureurs ont dû faire une demande supplémentaire pour que le témoin puisse être entendu. Le fait que LC rapporte maintenant des aveux - pour la toute première fois, alors qu'il a été interrogé par le BKA ! - n'aidera guère les procureurs dans la procédure en cours. D'autant plus que cette procédure ne concerne pas Maddie. Mais aussi parce que LC n'a pu étayer ses allégations que de manière limitée. Il reste à voir si le tribunal accordera plus de crédit aux déclarations incriminantes du Roumain qu'aux témoins à charge qui ont été entendus jusqu'à présent. Si le tribunal maintient sa décision d'acquittement, il sera intéressant de voir comment le ministère public réagira. Osera-t-il encore inculper CB pour le prétendu meurtre de M ?

27 – Audience 35 - Selon Merkur, l'expert psy a affirme que CB se trouve dans la "catégorie supérieure absolue de dangerosité" ! Le dr Riedemann, qui n'a pas vu CB car ce dernier a refusé un entretien avec lui, est toutefois parvenu à une "évaluation claire de l'accusé".
Le procès n'attire autant d'attention que parce que l'accusé est soupçonné de meurtre dans l'affaire MC, qui n'est cependant pas l'objet de la procédure en cours. La présomption d'innocence s'applique donc. 
"Selon les procédures d'analyse établies (on se demande lesquelles, notamment si le refus d'entretien est pris en compte et, si oui, s'il est interprété comme un rejet de toute tentative d'exploration de sa personnalité), près de 100 % des délinquants sexuels comparables ont un meilleur pronostic que l'accusé", a déclaré l'expert, qui "aimerait lui poser beaucoup de questions, mais ne peut que spéculer sur beaucoup de choses". La probabilité que CB soit emprisonné dans les deux prochaines années est de 30 à 50 %.   Le Sun va plus loin : alors que CB a refusé de coopérer avec le dr R, celui-ci s'est fondé sur ce qu'il a entendu dans le procès en cours pour lui attribuer un score de 36 sur 40 p un test où 25 points font de vous un psychopathe, un autre test l'ayant classé à 99 % sur une échelle de dangerosité. « Une nouvelle victime est attendue prochainement », a conclu le dr R.
Le rapport de l'expert n'entre en jeu que si CB est condamné, donc la juge ne devrait pas vraiment tenir compte de ce rapport à moins qu'elle ne  condamne CB. Mais elle ne peut pas le déclarer coupable sans preuve juste à cause de ce qu'il aurait dit.

 

                          
 

La procédure entre maintenant dans la dernière ligne droite. Mercredi prochain, les décisions sur les requêtes seront prises. S'il n'y a pas de surprise, l'administration des preuves touche à sa fin. Les délibérations finales seraient possibles dans la deuxième semaine d'octobre. 

CB ne devrait pas être reconnu coupable parce qu'il est dangereux, en admettant qu'un collège d'experts l'ayant examiné le reconnaisse comme tel, il devrait être reconnu coupable parce qu'il y a des preuves d'actes criminels suffisantes pour convaincre la Cour. Si, à défaut de ces preuves, CB pouvait sortir de prison après avoir purgé sa peine actuelle, l'évaluation du Dr. Riedemann pourrait-elle être utilisée pour le garder enfermé ? Ce serait une drôle de forme de justice : pourquoi s'embarrasser des inconvénients d'un procès et se contenter de l'avis d'un psychiatre ? 

Même si, du point de vue de l'application de la loi, il serait intéressant d'enfermer indéfiniment des récidivistes gênants, il s'agit d'une mesure draconienne, plus proche de la vengeance judiciaire que de la justice. Il semblerait profondément erroné de prendre une décision sur la base d'une opinion fondée sur le rapport d'un seul expert, n'ayant pas approché l'accusé. Ce serait essayer d'influencer la décision alors qu'ailleurs, on ne la prendrait qu'après un verdict de culpabilité. 

On devrait être enfermé pour des crimes commis, pas pour des crimes qui pourraient être commis dans le futur.On ne peut pas déclarer quelqu'un coupable sans preuves simplement parce qu'il pourrait récidiver à l'avenir. Seules les personnes jugées coupables devraient être emprisonnées. Pas seulement parce qu'ils POURRAIENT ou non récidiver. 

On retrouve là la question que pose Minority Reportl'avenir est-il écrit ou bien peut-il être modifié par le libre-arbitre, les choix ? Il s'agit de faits et de rien d'autre. Cette affaire manque de témoins fiables et c'est pourquoi on en est là. Dans tout tribunal, il s'agit de faits et de preuves et non pas de ce qui pourrait se produire dans l'avenir.



30 – La 2ème chambre criminelle indique que dans la procédure 2 KLs 213 Js 52790/18 (15/22), il se pourrait que l'obtention des preuves soit clôturée le 2 octobre - sous réserve d'éventuelles autres requêtes de preuves et de décisions sur les requêtes de preuves qui sont encore en suspens. Le plaidoyer du procureur pourrait alors suivre.

Si la PJ n'a trouvé aucun indice d'enlèvement solide et trébuchant, il n'y a pas de méchant ravisseur et CB n'a pas enlevé Madeleine. On ne peut pas trouver quelqu'un qui n'existe pas !