Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

1.6.24

2024 JUN/JUL - Ligere et non intelligere est negligere


chap. 85
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Singe à lunettes ouvrant un livre où l'on distingue " lire et ne pas comprendre est vanité"  (Luca Signorelli - 1501)


Gerald MC l'avait remarqué, alors qu'il s'était invité au Festival international de télévision d'Edinburgh, fin août 2007, "il y avait tellement de rumeurs sur ce qui s'était et ne s'était pas passé qu'il était en réalité très difficile, si on lisait les journaux ou regardait la TV, de discerner ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas". Il voyait dans cette confusion "un point assez positif", ce qui ne surprendra personne ! Rien de plus efficace pour noyer le poisson..

L'infobésité comme on l'appelle a l'inconvénient majeur de faire la part médiocre à la réflexion et d'empêcher ainsi la métabolisation des infos en connaissance et en compréhension du monde. Toute construction d'une opinion fondée risque potentiellement les erreurs de jugement. Trop d'info tue l'info.

Face à la profusion de sources de l'info, de copier-coller de l'info et de canaux de l'info, comment ne pas avoir le tournis  ? Selon une enquête de la Fondation Jean-Jaurès (2022), 53% des Français affirment souffrir de "fatigue informationnelle" et mettre sur pied des stratégies de retrait allant jusqu’au refus de s’informer. Le travail incontournable de hiérarchisation, d'éditorialisation des contenus est le fruit d'algorithmes qui visent principalement à attirer le plus de lecteurs et se moquent d'alimenter le savoir. Tout se mélange, les opinions en viennent à être tenues pour des faits et la réalité échappe à l'entendement.
Un "journalisme lent" (slow journalism) se développe, qui accorde une attention particulière à l’analyse et au temps long, contre l'information sans mémoire, sans retour de la pensée sur elle-même, dans un environnement informationnel en intrusion si constante - parfois là où on ne s'y attend pas - qu'on peine à comprendre comme il fonctionne.


Quant à l'affaire CB, le BKA semble peiner en fait d'inculpation. Les chefs d'accusation pour lesquels CB est poursuivi ont été mis à mal par trois témoins à charge - un couple qui a nié avoir acheté une caravane contenant les mystérieuses "cassettes de viol" de HB., et a nié l'avoir rencontré, lui ou toute autre personne ayant accusé CB à la barre, et une ex-petite amie qui a déclaré qu'il n'avait jamais constitué une menace pour elle ou sa petite fille. 
Cela dure depuis des semaines et le BKA n’a pas présenté la moindre preuve dans aucune de ces affaires sans victime identifiée, sans témoin fiable et à base de ouï-dire douteux (malfrats qui ont vu dans l'acte de "parler" un passe de sortie de prison ?).
Tout se passe décidément comme si l'objectif du procureur n'était pas de résoudre des crimes incertains, mais de garder CB enfermé indéfiniment parce que HCW a déclaré au monde qu'il avait résolu la disparition d'enfant la plus célèbre depuis le bébé Lindbergh et que sa crédibilité sinon sa vanité est en jeu. 

02 – Tribunal de Braunschweig : une semaine décisive s'y annonce, l'ambiance est houleuse. Des preuves ont-elles été obtenues illégalement ?

04 – Audience 22 : une policière aurait enfreint la loi en simulant une descente de police liée à l'affaire Inga Gehricke, disparue en 2015, sous prétexte de violation de l'environnement sur la ruine achetée par CB à Neuwegersleben en 2010, où il aurait vécu temporairement. Les seules clefs USB illégalement découvertes  sont évidemment contestées par la défense dont c'est le travail de rejeter ce qui peut l'être, par quelque moyen que ce soit, dans l'intention de minorer les chances de condamnation. 

Il s'en serait suivi une longue perquisition à laquelle aurait participé Scottland Yard.On s'attend à ce que la Chambre accède à la demande des avocats de la défense et déclare inadmissibles les éléments saisis illégalement.

Cette policière a enfreint la loi, c'est aussi simple que cela, puis elle a menti au tribunal au point que la juge a dû lui crier dessus et lui intimer de dire la vérité ! Ce n'est pas par hasard qu'il est exigé des policiers qu'ils mènent leurs enquêtes dans le respect de la loi.

La défense n'est pas responsable de l'incapacité du BKA à travailler dans le respect de la loi ;
La défense n'est pas responsable des inepties que l'accusation a servies dans ce procès et aucun argument du type "mais CB est un pervers malade !!" ne peut changer cela. 
Ce n'est pas la faute de la défense si tous les éléments que l'accusation prétendait avoir dans ces 5 affaires contre CB risquent d'être abattus un par un par une juge qui est clairement plus attentive aux bonnes pratiques juridiques que l'accusation BKA ne l'a jamais été. 
Compte tenu de la piètre qualité et de l'irrecevabilité probable des preuves dans cette enquête, les déclarations publiques de HCW apparaissent comme extrêmement problématiques. Il est décidément fort douteux que le BKA dispose de preuves sans équivoque que CB a tué MMC. Par conséquent, les déclarations médiatiques de HCW relèvent notamment de la diffamation. 
Combien d'autres perquisitions illégales ce bureau a-t-il effectuées ? 
 

05 – Audience 23 :  selon le Mirror, repris par le Sun, (don( les reporters ne parlent pas allemand...), bombe sur le tribunal. Opportunément ? Un certain inspecteur Titus Stampa aurait déclaré avoir trouvé trois comptes e-mail reliant CB à la mort de MMC, deux servant à échanger des images de pédopornographie. Le troisième, étant  "lié à l'assassinat de M", il n'avait pas l'autorisation de l'évoquer. Du reste "tous les messages avaient été supprimés à partir de janvier 2007". Est-ce la raison pour laquelle HCW sait et dit avec un petit air malin que CB a tué M ? TS aurait déclaré à la cour : "Un disque dur externe appartient également au compte du "meurtre", je ne suis pas autorisé à en parler".

Faut-il voir dans ces prétendus "courriels" non-autorisés (sans rapport avec le procès) portés à l'attention de la juge une tentative de convaincre celle-ci de l'importance de ce qui a été trouvé lors de la prétendue descente de police illégale, dans l'espoir de contrer la demande de rejet de la défense ?  Faut-il y voir une tentative d'inonder le procès d'autant d'éléments anti-CB que possible afin d'obtenir des condamnations? 

L'os semble si bon à ronger que les médias se précipitent dessus, affamés. Par exemple Newsnation :


Un procès équitable n'est pas compatible avec l'obtention illégale d'items sans mandat de perquisition en bonne et due forme. Si l'objectif est, en soulignant l'interdiction d'en parler, de faire accréditer l'existence de courriels assassins (en rhétorique on appelle cela prétérition), la CJUE pourrait entrer en jeu.

Le tribunal annoncera mercredi prochain si peuvent jouer un rôle dans le procès les fantasmes de viol écrits par CB (l'histoire "mère/fille" où une mère et de sa fille sont capturées, transportées dans une camionnette jusqu'à une ferme, torturées et brutalement violées et l'histoire "Zofen" où des enfants  décident de se venger d'un pédophile qui a abusé d'eux). 

HB, le trafiquant d'humains, est apparu à nouveau, avec une justication pour avoir attendu 2017 avant de dénoncer CB : il "ne faisait pas confiance" à la police portugaise, c'est pourquoi il n'a pas transmis des vidéos, "les Portugais les auraient jetées" ! Outre le procès d'intention qui lui fait tort, il n'a pas l'air de savoir que le parquet portugais avait prononcé une ordonnance de classement en juillet 2008 !

C'est fou ce qu'il y a d'éléments probants supprimés, détruits, volés, ou interdits de comparaître dans cette affaire où le ouï-dire se fait entendre plus souvent qu'à son tour ! Et que vient faire le témoignage de Titus Stampa dans un procès que la presse n'a de cesse de relier à MMC tout en déclarant qu'il s'en distingue ?


Tout d'abord l'amorçage (priming) : il joue un rôle crucial dans la façon dont nous percevons et interprétons l'information. Le principe est que l'exposition à un stimulus influence la réponse à un stimulus ultérieur. Les médias, par exemple, activent certains concepts et associations mentales afin d'influer sur nos pensées, sentiments et comportements. C'est ainsi qu'ils façonnent nos représentations, nos croyances et nos attitudes.

L'amorce, ici, est la disparition de MMC, elle est pompée et réinjectée quotidiennement ! Le public, parce qu'il ne lit pas plus loin que le titre, est préparé à croire savoir qu'on a attrapé
un Allemand qui a kidnappé M et qui va être jugé.

Quoi qu'il en soit, l'effet est désastreux pour CB. Une fois de plus son nom, sa personne sont associés à une disparition à propos de laquelle il n'a jamais été interrogé et à laquelle il a maintes fois déclaré être totalement étranger. Tribunal par les médias et, cette fois-ci, par des magistrats hors du cadre de leurs attributions. 


06 – Audience 24  :  la défense a-t-elle le droit de prendre connaissance des preuves présumées, même si CB n'a pas été interrogé pour l'affaire MCM ?

Selon le Braunschweiger Zeitung, un journaliste britannique (probablement celui du Mirror) a (abusivement) monté en épingle un détail mineur, ce qui a attiré l'attention en Allemagne, d'où la (tentative de) correction. L'auto-proclamé journaliste a donné l'impression erronée que des comptes de messagerie de CB et un disque dur l'associeraient directement au meurtre de MMC. En réalité Titus S, le policier, aurait seulement signalé l'évaluation de courriels et d'un disque dur sans fournir d'information. Pseudo-justification qui peine à convaincre ! L'info se perd entre les surinterprétations de journalistes non germanophones et les insinuations des témoins de l'accusation.

Die Welt rapport qu'un autre officier du BKA vient à la barre en tant que témoin. La juge veut savoir pourquoi il n'a pas questionné les divergences entre les déclarations des deux témoins HB et MS et entre les déclarations de MS en 2019 et 2024. "S'agissait-il de ne pas produire plus de contradictions ?" Le policier répond que "plus on pose de questions détaillées, après un long temps, plus cela est possible". Édifiant ! La juge pense clairement que tout cela est pertinent pour les accusations qu'elle est chargée d'examiner.

07 – Selon le Times, la défense a tenté de faire rejeter les informations du disque dur (remis au BKA par une femme anonyme portugaise ou résidente au PT ?) en affirmant que les fichiers avaient été saisis sans autorisation, violant le droit international : ""C'est tout simplement inadmissible. La police allemande ne peut pas aller chercher des preuves dans un autre pays sans aucune autorisation. Les autorités portugaises n'ont même pas été informées... C'est scandaleux." 

Etant donné le peu d'informations émanant du tribunal - certains témoins ont été rappelés - et l'incertitude quant à savoir qui a témoigné et qui n'a pas témoigné, la procédure laisse perplexe. Seul l'entourage proche de CB peut en savoir assez sur lui pour dresser un profil et même ceux-là n'ont pas associé la prédation sexuelle à ses attributs.

À l'extérieur de la salle d'audience, l'un des avocats de la défense, Phillip Marquort, rappelle que les fichiers sont des fichiers RTF, par conséquent qui n'identifient pas leur auteur : "même M. Stampa a admis n'avoir aucun moyen de savoir si mon client a écrit l'histoire ou non".

Le procès reprend le 25 juin. En attendant, recap ici.



“Une toile de mensonges" selon l'ex-inspecteur de SY Jon Wedger qui avance quelques hypothèses tout en insistant, quand même !, sur le fait qu'il ne sait pas ce qui s'est passé. Il imagine avec beaucoup de ? que M est morte le 2 et non le 3, qu'elle a eu un accident en partie lié à l"abandon" par des parents occupés ailleurs (le swinging est une idée qu'un senior inspecteur de la PJ a dit tenir de collègues britanniques), la crainte d'une autopsie (révélant un abus sexuel ?) ayant motivé le mensonge "enlèvement". JW remarque que K a l'air tourmentée alors que G est sûr de lui. Chaque fois que K parle, G est prêt à s'interposer. JW pense que le corps ne sera jamais retrouvé et qu'il n'y aura jamais d'accusation contre personne.
Il est vrai que GMC arbore l'air sûr de lui du professeur (en imagerie cardiaque) reconnu qu'il est devenu, en deux mots "il a réussi", alors que KMC, qui a renoncé à sa carrière de médecin clinicien (et travaille dans le para-médical ?), malgré le poste honorifique d'ambassadrice des enfants disparus, semble vieillir dans l'ombre à force de tristesse.

Après l'amorçage, le cadrage (framing) : biais cognitif par lequel nous réagissons différemment aux messages ou aux choix que l’on nous soumet en fonction de la manière dont on nous les présente. Savoir que ce « cadrage » de l’information existe et l’utiliser peut avoir une forte influence sur la façon dont sera perçu ce que vous dites. Cadrer les renseignements d’une certaine manière (par des images, des mots spécifiques, un contexte…) déterminer la façon dont ceux-ci seront analysés et retenus.


Sur Instagram, d'un amateur de jazz qui lit énormément

 
 
Le BKA n'a mené qu'une seule enquête, ciblée sur CB, pas sur les "victimes" supposées. Donc on a un procès hors de l'ordinaire car contre un homme avec plusieurs "victimes" non identifiées ou non prouvées telles.
Les preuves qui fondent les accusations sont-elles admissibles ? C'est tout le travail de la défense de mettre cela en question.  En fin de compte, c'est la juge qui décidera si oui ou non.

Il s'agit pour la défense de tester la légalité des preuves et d'évaluer la possibilité d'une action civile contre CB si les revendications publiques ne reposent pas sur des bases solides.

 

21 – Selon BildF. Fülscher a demandé que toute l'affaire soit rejetée et que le mandat d'arrêt contre CB soit levé. "Pour qu'un mandat d'arrêt soit maintenu, il faut qu'il y ait un fort soupçon d'infraction", a déclaré FF. "Puisque les preuves essentielles ont été rassemblées sans qu'il soit possible d'établir que les accusations étaient fondées, le mandat d'arrêt ne peut plus être maintenu".
Presque tous les témoins ont été entendus. Deux affirment avoir vu les crimes sur des cassettes vidéo volées (et perdues). La victime HB affirme avoir reconnu son bourreau à ses yeux. Des témoins affirment que l'accusé s'est masturbé devant des enfants lors d'un festival dans une aire de jeux en Algarve en 2017, alors que la défense affirme que Brückner voulait seulement uriner.
Le tribunal doit maintenant décider si le mandat d'arrêt sera annulé. "Si c'est le cas, l'accusé sera acquitté", explique l'avocat Fülscher, à moins que le ministère public ne sorte un autre lapin du chapeau... "Sinon, nous savons ce qu'il nous reste à faire en ce qui concerne les demandes de preuves.


24 – Julian Assange est libre. Il a quitté la prison de haute sécurité de Belmarsh ce matin, après y avoir passé 1901 jours dans une cellule de 2x3 m, dans l'isolement 23 heures par jour. La Haute Cour de Londres lui a accordé une caution et il a été libéré dans l'après-midi à l'aéroport de Stansted, où il a pris un avion et quitté le Royaume-Uni. 
C'est le résultat d'une campagne mondiale qui a rassemblé des organisateurs locaux, des militants de la liberté de la presse, des législateurs et des dirigeants de tout l'échiquier politique, jusqu'aux Nations unies. Cette campagne a ouvert la voie à une longue période de négociations avec le ministère de la justice états-unien, qui a débouché sur un accord pas encore formellement finalisé. 

 

 

25 – Audience 26. Selon News36, plus de 20 audiences depuis la mi-février. Les témoins de toutes les infractions présumées ont été entendus - dans certains cas à grands frais avec des interprètes et par liaison vidéo avec le Portugal. Il est plus que difficile de faire le point et de nombreuses questions restent sans réponse. Ce qui est certain, c'est qu'aucun des délits n'est facile à prouver, la crédibilité des différentes déclarations étant donc au centre de l'attention. Des témoins importants ont suscité des doutes avec des déclarations contradictoires. Dans certains cas, ils n'ont corrigé leurs déclarations qu'après un rappel insistant de leur devoir de dire la vérité. La plupart ont contacté les médias bien avant le procès et ont souvent été "indemnisés" pour cela. 

Le tribunal et le ministère public ne commentent pas l'état actuel de la procédure, mais la défense s'est exprimée : "Selon nous, un problème commun à toutes les affaires est que l'enquête du BKA a été totalement unilatérale", entendez "à charge". Par exemple rien n'a été entrepris pour clarifier la crédibilité des témoins. "Des éléments potentiellement à décharge n'ont pas été pris en compte en conséquence.

Afin d'obtenir un résultat provisoire de la part de la chambre pénale, la défense a demandé que le mandat d'arrêt soit révoqué. "Plus l'instruction progresse, plus les conditions d'une suspicion d'infraction urgente doivent être strictes", a déclaré M. Fülscher. Compte tenu des preuves recueillies jusqu'à présent, le mandat d'arrêt ne peut plus être maintenu. 

En ce qui concerne les deux viols que deux témoins affirment avoir vus sur vidéo, M. Fülscher parle également de "déclarations contradictoires de témoins" sur lesquelles aucun tribunal ne se baserait probablement pour rendre un verdict de culpabilité. "La qualité est tout simplement trop mauvaise pour cela", a déclaré l'avocat de la défense. La localisation des vidéos n'est pas claire et il n'a pas encore été possible d'identifier les victimes. 

Dans le cas de l'Irlandaise censée avoir été violée au Portugal en 2004 et qui a témoigné au cours du procès, l'accusé ne peut être considéré comme l'auteur des faits en raison de caractéristiques physiques telles qu'une cicatrice sur la cuisse, selon la défense. "Nous pensons également qu'il est tout simplement impossible de le reconnaître en se basant uniquement sur la couleur de ses yeux bleus", a déclaré M. Fülscher. La témoin avait parlé d'"yeux bleus perçants" devant le tribunal. "Avec ses yeux, je pense que cet homme est l'agresseur" avait affirmé la témoin ! 

Malgré la gravité des faits, pour de nombreux observateurs, ce procès est aussi une sorte de procédure d'essai avant une éventuelle mise en examen dans l'affaire MC. S'il y a un autre procès contre Christian B., il est probable que des témoins importants seront à nouveau entendus à Braunschweig. C'est une autre raison pour laquelle la question de leur crédibilité se pose tellement, la pression étant clairement perceptible dans la salle d'audience. Dans une atmosphère parfois très tendue, les échanges houleux entre la chambre de l'instruction, le ministère public et la défense se répètent. 

L'accusé Christian B. n'est qu'un observateur silencieux dans un procès où de graves accusations pèsent sur lui - avec l'affaire MC cachée dans les coulisses. Le procès se poursuivra vendredi (28 juin). On ne sait pas encore si la demande d'annulation du mandat d'arrêt sera examinée alors. 



L'analyse des déclarations porte sur ce qui est dit, mais aussi sur ce qui n'est pas dit.  Un parallèle entre deux affaires d'enfants disparus permet de comprendre pourquoi Peter Hyatt (Statement Analysis) fait confiance au langage pour le guider.


28 – Audience 27. Selon Volksstimme , CB est entré dans la salle d'audience en fauteuil roulant, chevilles et mains menottées, pour une heure de procès. La porte-parole du tribunal n'a su fournir aucune information sur l'état de santé de l'accusé, affecté par des douleurs de pied, soignées, selon un de ses avocats. 
Une décision du tribunal sur le mandat d'arrêt est attendue dans les prochains jours. 
Un ophtalmologue est attendu comme témoin à la prochaine date du procès, vendredi (5 juillet). La défense a demandé une expertise sur la reconnaissance d'un agresseur seulement à partir de ses yeux. 


Juillet 


03 – Selon Bild et The Portugal News, qui cite Associated Press, le tribunal de Braunschweig décide de lever le mandat d'arrêt contre CB quant aux trois chefs d'accusation de viol et aux deux chefs d'accusation d'abus sexuel sur mineurs entre 2000 et 2017 constituant le procès en cours. Le tribunal fait donc droit à la demande de la défense, estimant qu'il n'y a "pas de suspicion urgente" vis-à-vis de tous les chefs d'accusation. Il y aurait "suspicion urgente" si, selon les résultats de l'enquête, il y avait une forte probabilité que l'accusé ait commis le crime. Le tribunal ne voit plus les choses de la même manière. Ainsi, jusqu'à nouvel ordre, il n'existe qu'une suspicion "suffisante" et, selon FF, le tribunal ne semble guère convaincu que CB ait commis les actes reprochés. "Toute autre décision n'aurait pas reflété le résultat de l'instruction", selon FF. 

HCW a annoncé "l'examen de la justification de la décision et une résolution sur la suite à donner".

CB ne va pas être libéré pour autant, malgré un état de santé assez inquiétant (cf. les photos), il est toujours en détention pour le supposé viol de DM. Toutefois, si le tribunal l'acquitte dans le cadre de la procédure en cours - ce que la décision actuelle pourrait laisser présager -, il aura purgé sa peine actuelle (7 ans) en 2025 et sera libéré. À moins qu'il ne soit d'ici là accusé dans l'affaire MC... Allez savoir quel lapin HCW ("jamais content, carrément méchant") a dans son chapeau... Le jugement dans le procès en cours est attendu en octobre. 

Philipp Marquort, de l'équipe juridique de défense, observe qu'ils "savent maintenant que leur client ne sera pas reconnu coupable de ces accusations de délits sexuels. En effet, si le tribunal avait décidé de le condamner pour un, deux, trois, quatre ou cinq des chefs d'accusation, il n'aurait pas pu révoquer l'ordre d'arrestation" et déclare au MailOnline que "c'est la fin de l'affaire, sûr à 99%". Il suffit de voir la qualité des preuves présentées jusqu'à présent pour comprendre qu'il n'y a pas lieu de répondre. Cela signifie que la prison où il purge sa peine doit commencer à le préparer à sa libération. Techniquement, cela devrait se faire au printemps ou à l'été prochain, mais il est fort possible que cela se produise dans le courant de l'année.

En somme, trois petits tours et puis s'en va, beaucoup de bruit pour rien, et des audiences où Madeleine MC ne devait pas être un sujet de conversation - mais où elle en a été un quand même, et même le principal !

05 – Audience 28. Selon Bildle ministère public de Braunschweig considère que les trois juges (professionnels) du procès contre CB sont partiaux et souhaite qu'ils soient remplacés ! Il semble finalement que HCW n'ait aucun lapin dans son chapeau, il ne lui reste que la malveillance pour ne pas dire la malignité. La décision d'annuler le mandat d'arrêt s'oppose à sa volonté aussi arbitraire qu'obstinée de voir CB à terre. HCW "craint la partialité" (sic !) et que la Chambre criminelle ne se soit fait une opinion sur une série de crimes non prouvés, bien que l'administration des preuves soit toujours en cours et que des audiences soient prévues jusqu'en octobre. La chambre de représentation compétente a jusqu'au prochain jour d'audience, le 5 août, pour se prononcer sur la question de la partialité, si la demande de rejet est jugée recevable. Fülscher a qualifié cette demande d'"acte  désespéré".
Sur le fond, malgré la demande de récusation, le procès s'est poursuivi avec le témoignage d'un expert. Il s'agissait entre autres de savoir s'il était possible de reconnaître un criminel uniquement grâce à ses yeux. L'expert a déclaré dans ce contexte que les yeux bleus pouvaient être reconnus même dans l'obscurité, ce ne serait pas vrai d'autres couleurs. La défense estime qu'il est impossible de reconnaître quelqu'un uniquement sur la base de la couleur des yeux. Selon l'expert, "le bleu est bleu. Les yeux bleus perçants ou brillants relèvent du domaine de la poésie".


"Il est plus important de protéger l'innocence que de punir la culpabilité, car la culpabilité et le crime sont si fréquents dans ce monde qu'ils ne peuvent pas tous être punis. Mais si l'innocence elle-même est amenée à la barre et condamnée, peut-être à mourir, alors le citoyen dira "que je fasse le bien ou le mal est sans importance, car l'innocence elle-même n'est pas une protection" et si une telle idée devait s'installer dans l'esprit du citoyen, ce serait la fin de la sécurité quelle qu'elle soit".


Prendre garde que les forums et les médias, pour ne rien dire du procureur HCW qui, étonnamment, n'a pas été sanctionné à propos de son idée fixe de condamner péremptoirement et sans fondement depuis l'appel à témoin de juin 2020, ne respectent pas le principe de la présomption d'innocence. CB est toujours innocent en ce qui concerne les actes présumés par les chefs d'accusation. C'est la seule conclusion à laquelle il soit acceptable de parvenir si l'on théorise dans le cadre des contraintes juridiques de nos États de droit.

HCW ou comment la quête de sensationnalisme réussit à l'emporter sur la vérité. Depuis 4 ans, cet individu sans respect pour sa fonction cherche à attirer l'attention sur lui en revendiquant la possession de preuves concrètes tenues secrètes sans même chercher à prouver l'existence d'un enlèvement ! Il cherche à gagner du temps par tous les moyens, notamment en maintenant CB en prison. Ce n'est pas de temps qu'il a besoin, mais de preuves tangibles. Il est fort douteux qu'il puisse en trouver jamais, quel que soit la durée de l'éradication de CB du monde des gens libres.

22 – Dans la procédure 2 KLs 213 Js 52790/18 (15/22) devant la 2ème chambre pénale en relation avec cinq actes contre l'autodétermination sexuelle, les représentants compétents ont rejeté la demande de récusation du parquet de Braunschweig contre les trois juges professionnels de la chambre comme étant non fondée.
Dans la mesure où une autre demande de récusation a été déposée par le ministère public contre une juge professionnelle, une décision séparée sera prise à ce sujet. Le résultat de la décision sera communiqué par voie de presse.



23 – Selon BylineTimes, le parti travailliste n'a pas démenti l'accord secret pré-électoral conclu avec Rupert Murdoch pour abandonner l'enquête Leveson sur la presse en échange de soutiens financiers. Un porte-parole a déclaré que le parti avait pris la décision "dans l'intérêt du pays" de renoncer à son engagement de poursuivre l'enquête Leveson sur la corruption de la presse et à introduire d'autres "restrictions à la liberté de la presse".
La deuxième partie de l'enquête Leveson, qui devait se concentrer sur les activités criminelles et la corruption de la police et des médias, a été annulée par le dernier gouvernement conservateur en 2017, à la suite de pressions exercées par News UK. L'un des domaines où Murdoch reste en désaccord avec les travaillistes est celui de l'avenir de la BBC.
La nouvelle secrétaire d'État à la culture, Lisa Nandy, a déclaré que le projet Leveson ne figurait pas dans leur manifeste et qu'elle était "très opposée à l'idée que les hommes politiques disent aux médias et à la presse ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas dire" et ajouté que "tout ce non-sens consistant à attaquer les institutions parce qu'elles sont trop ouvertes, parce qu'elles manquent d'impartialité" prendrait fin.
Selon ITV,  Gerald MC, "victime" auto-proclamée "de l'intrusion de la presse" alors même qu'il a dû admettre qu'il s'était servi d'elle aussi, ou simplement soucieux de se refaire une sainteté ?, a demandé à Sir Keir Starmer d'avoir "le courage et l'intégrité" de tenir sa promesse d'ouvrir une enquête publique sur la presse britannique (mais silence sur 13 ans de beaucoup de bruit et de sous pour rien de Operation Grange !)

 



25 – Outre le rejet de la requête, "non fondée" du parquet visant trois juges, le tribunal de Braunschweig fait savoir que l'autre demande contre une juge (concernant des propos tenus par elle avant le début du procès) avait été jugée irrecevable. Le procès doit reprendre le 5 août.

Il est rare sinon sans exemple que l'accusation, et non la défense, accuse les juges d'impartialité (HCW et son opération Rechen (ratissage) craignent que les juges ne croient la défense !). Les "preuves" présentés ont été détruites lors du contre-interrogatoire le plus élémentaire. Quid de la crédibilité du procureur qui s'est adressé à la presse du monde entier, a divulgué des détails sans les étayer et a condamné sans vergogne dans les médias un homme qui avait droit à la présomption d'innocence. Cette affaire pourrait être considérée comme l'un des exemples les plus flagrants de manquement d'un système judiciaire européen moderne à son devoir d'impartialité et d'instruction à charge et à décharge.


Ne jamais oublier : les faits se trouvent dans les dossiers de la PJ, dans les preuves recueillies par l'enquête. Ce que les gens pensent de ces faits n'a pas valeur de preuve, pas plus que ce que disent les médias. Avec ce procès contre CB, on voit que certaines preuves ne résistent pas à un examen approfondi. Les preuves ne sont pas toujours synonymes de culpabilité.