Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

1.8.24

2024 AOÛ/SET - Chasse au secret : l'heure de vérité ou leurre de vérité ?

chap. 86
chap. 85
page zéro



René Magritte - Le double secret (1927)

Autrui est un secret parce qu'il est autre - Jacques Derrida

Pour ceux qui se souviennent.. Il est d'abord apparu il y a un an ou deux sur une chaîne improbable, engoncé des pieds à la tête dans une housse noire qui manifestement n'avait pas été conçue par Christian Dior. On s'est demandé la signification de ce cirque, aujourd'hui il dit que c'était pour attirer l'attention.... sur les restes de MMC ? Non, sur lui-même ! Il s'est autoproclamé le "détective étranger",  abrégé en FD, il a tout compris et clame haut et fort que "sa" théorie est la vérité et espère, en jouant au chat et à la souris avec les MC, que ceux-ci vont se confesser ! Alors, mais alors seulement il ne faudra pas être trop méchant avec eux, les pauvres qui ont perdu leur enfant. Mais jusque-là, vlan et vlan, y compris contre le groupe tout entier car ils sont complices (sans qu'aucune de ces affirmations ne soit démontrée) ! Et puis le secret, c'est que l'autopsie révélerait le SA. Où est-il allé cherché ça ? En fait d'abus..

Donc M. Stellander a, il y a trois mois, jeté un pavé dans la mare. Du moins le croyait-il : ses révélations allaient faire scandale, semer le trouble, balayer les fausses théories... L'ère de la transparence allait advenir et avec elle, la préséance du Vrai. Or grand silence, qu'il interprète naturellement positivement : les coupables tremblent et se font tout petits !  Le pavé est un gros livre qu'il faut tenir à deux mains et prendre garde de ne pas lâcher sur ses pieds. Que dit BS ?  Il se dépeint surtout comme le seul individu responsable de la résolution d'un mystère, celui de la disparition de MCM, là où d'autres (et notamment la meilleure police du monde, SY) ont échoué. Il parle majoritairement de faits avérés, mais il les mélange à des opinions déguisées en faits et à quelques faux faits, tout en écartant ceux qui dérangent sa théorie ou, pire en déformant ceux qui la mettent en question. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil, car tout ce que Bernt Stellander écrit (et souvent il se répète et se répète encore !) est déjà connu et a déjà été dit et débattu depuis 17 ans que des forums existent ! Son mérite aurait pu être de compiler objectivement tout ce qui a été déduit d'intelligent à propos de l'affaire MC, mais, malheureusement pour ses lecteurs non avertis, il copie/colle selon la théorie qu'il a dans la tête plutôt qu'en recourant à la logique de l'hypothético-déductif. C'est là le problème, la théorie précède l'examen des faits établis et a donc toutes les chances de les biaiser. Il n'est pas facile, certes, de séparer le bon grain de l'ivraie et fort aléatoire de construire un récit à partir de témoignages qui souvent se contredisent. Ça part dans tous les sens, ça prend des sens interdits, ça ne tient pas compte des voies sans issue et bien malin qui y retrouvera les siens.

La seule originalité du pavé, hypothèse discutable certes mais jamais formulée auparavant, est la localisation du lieu nécessairement secret où se trouveraient les restes de Madeleine. BS croit l'avoir découvert pour plusieurs raisons dont l'une est qu'il y pousse une certaine fleur rose, gladiolus illyricus, qu'on ne trouverait nulle part ailleurs sur la falaise (mais qui pousse au pied de l'église où on a pu prélever une graine et la semer sur la sépulture invisible). BS, pétri de Famous Five, a planté des caméras aux abords du lieu et filme les allées et venues depuis quatre ans. De quoi avoir le vertige à moins d'être, passé l'âge, encore fan d'Enid Blyton. Il est "interviewé" par James English, mais comme celui-ci ne connaît pratiquement rien à l'affaire MC, il ne pose guère de questions, et c'est l'occasion pour BS de soliloquer. Ne pas s'étonner donc si de temps en temps il martèle que Madeleine n'a pas été enlevée (ce que la première enquête, celle de Gonçalo Amaral, avait établi) et que sa théorie est la seule et unique vraie (sans rien prouver hélas) ! Non, il n'est pas machiavélique, il croit bien faire, il se fait le chevalier pur et sans reproche d'une bonne cause, sans se féliciter au passage, voilà au moins un être humain satisfait de lui-même !

Attention ça dure plus de deux heures et le très prononcé accent glaswegian de James English rend ses interventions un peu ardues à comprendre.





01 – Les Allemands considèrent que le procès de Brunswick - où CB est sous les feux de la rampe, moins pour les cinq chefs d'accusation que parce que le procureur HCW l'a érigé en principal suspect dans l'affaire MC - est celui qui aura le plus d'écho médiatique cette année. La chambre pénale pour mineurs du tribunal régional avait initialement prévu 29 jours d'audience pour le procès jusqu'à fin juin. Recap jusqu'à maintenant en reculant :

25.07 : la deuxième demande de récusation échoue également. Les juges suppléants rejettent la demande comme irrecevable. La demande de récusation d'un juge professionnel est déjà irrecevable, en tout cas infondée dans la procédure, les représentants responsables ont déjà rejeté la nouvelle demande de récusation du parquet de Braunschweig contre un juge professionnel de la chambre comme étant irrecevable. En tout état de cause, la requête aurait également été infondée.
22.07 : la chambre de représentation compétente rejette la demande du ministère public de remplacer les juges en raison d'une éventuelle partialité. La demande contre les trois juges est infondée. Une autre décision sur la récusation du juge est en attente ; la Cour souhaite toujours prendre une décision et informer séparément sur une autre demande de récusation à l'encontre d'un juge professionnel. Cela concerne des déclarations présumées du juge avant le début du procès, comme l'a déclaré un porte-parole du bureau du procureur, sans donner plus de détails.
16.07 : le parquet a déposé une autre demande de récusation contre une assesseure.
05.07 : lors du procès, un expert affirme que les yeux bleus sont visibles même dans l'obscurité. En toile de fond, la déclaration de l'Irlandaise qui dit avoir reconnu son violeur à la couleur piquante de ses yeux. Autre sujet : en réaction à la levée du mandat d'arrêt, le parquet a déposé une demande de récusation contre les trois juges. Elle estime que la chambre est partiale et veut les faire remplacer.
03.07 : coup de théâtre. Le tribunal régional de Brunswick annule le mandat d'arrêt contre Christian B.. Il n'y a pas de soupçons sérieux. La décision de la chambre pourrait être un indice pour l'issue du procès. B. reste néanmoins en prison - il aurait purgé sa peine suite au jugement rendu en 2019 par le tribunal régional début 2025.
Juillet

28.06 : certaines dates du procès sont annulées en raison de la maladie d'une personne impliquée dans la justice. La seule date restante avant la pause estivale réserve toutefois deux surprises. Premièrement, Christian B. est amené dans la salle en fauteuil roulant. L'avocat de la défense Philipp Marquort explique, après la courte audience, que son client s'était plaint au préalable de douleurs au pied et qu'il avait été traité. Deuxièmement, la chambre rejette les analystes de cas de l'Office fédéral de la police criminelle comme étant partiaux - ce qui correspond à la demande de la défense.
23.06 : la défense a demandé la levée du mandat d'arrêt contre Christian B.. Si la chambre accède à cette demande, cela aura un effet de signal pour le procès et également pour l'affaire "Maddie".
6.06 : un autre fonctionnaire du BKA est interrogé sur les enquêtes menées contre Christian B.. Il parle des interrogatoires de Manfred S..
5.06 - jour 25 : un fonctionnaire du Bundeskriminalamt décrit d'autres détails sur les découvertes à Neuwegersleben - et des e-mails similaires de Christian B., que la police a également passés au crible. La procureure générale Vanessa Beyse passe à l'offensive : au cas où le tribunal suivrait la demande de la défense de ne pas autoriser les découvertes en Saxe-Anhalt, Beyse demande que les mails de la boîte aux lettres, et donc les textes, puissent être invoqués.
04.06 - jour 24 : les circonstances de la descente de police sur le terrain de Christian B. à Neuwegersleben sont évoquées. Un ancien enquêteur dans l'affaire de la disparition d'Inga Gehricke et une voisine - également fonctionnaire de police - témoignent. Et nourrissent le doute que les clés USB contenant de la pornographie enfantine et des chats trouvés à l'époque soient recevables comme preuves pour le procès - comme la défense en a douté dès le début. Un fonctionnaire du BKA, chargé des deux enquêtes, a été entendu comme témoin le 23e jour. 
Juin

28.05 - jour 23 : le procès se tourne maintenant vers le cinquième cas accusé, datant de 2007 : la victime, aujourd'hui âgée de 27 ans, est "très, très sûre" que Christian B. était son agresseur. Selon l'accusation, B. aurait tendu une embuscade à la fillette, alors âgée de 10 ans, sur une plage, l'aurait attrapée et masturbée. Elle veut reconnaître B. à son sourire et à ses dents. L'article d'un journaliste britannique a donné l'impression erronée que les enquêteurs disposaient d'informations provenant du compte de messagerie de Christian B. et d'un disque dur de ce dernier, ce qui l'associerait directement au meurtre de "Maddie". En fait, le policier avait seulement déclaré que les courriels et les disques durs avaient été évalués dans l'optique des deux enquêtes, mais il n'a fourni aucune  information sur les enquêtes en cours.
23.05 - jour 22 : l'interrogatoire d'un inspecteur principal de la police judiciaire allemande (BKA), qui enquête depuis des années sur Christian B., révèle des négligences dans l'enquête. Il s'agit par exemple des clés USB trouvées en 2016 sur un terrain appartenant à Christian B. en Saxe-Anhalt.
22.05 - jour 21 : le jour 17, le chef de l'analyse opérationnelle des cas du BKA devait en principe témoigner. L'Office fédéral de la police criminelle a comparé le viol de Hazel B. avec celui de l'Américaine de 72 ans pour lequel Christian B. a été condamné. Mais : le profiler en chef est absent pour cause de maladie. Les avocats de Christian B. déposent une demande de récusation - pour cause de partialité.
21.05 - jour 20 : lors du procès, les déclarations antérieures d'une ex-petite amie de Christian B. sont lues. La femme a fui avec lui au Portugal dans les années 90, après la condamnation de B.. Lors d'un interrogatoire en 2018, elle parle de Christian B., de son quotidien et de la période qui a suivi leur séparation.
17.05 - jour 19 : des écrits de l'ex-petit ami de Hazel B. sont lus au tribunal. Il accuse la partie civile d'avoir imaginé le viol. De son côté, elle parle d'une relation toxique. Dans une première réaction, le parquet a qualifié les contributions d'inutiles, car les affirmations du propriétaire du bar, par exemple, sont clairement fausses. En outre, on apprend que l'ancienne fonctionnaire du BKA, initialement souhaitée par la défense comme témoin, fait l'objet d'une enquête - pour soupçon de violation de secrets de service. En outre, l'alimentation de Christian B. est également un sujet de discussion.
16.05 - jour 18 : L'affaire Hazel B. se poursuit : Elle répond avec persévérance et sans se dérober à d'autres questions des participants au procès. Il est par exemple question des yeux de l'agresseur.
15.05 - jour 17  : avec le jour 13 du procès, le viol de l'Irlandaise Hazel B. passe au premier plan. Elle décrit, en partie en larmes, comment s'est déroulé l'acte en 2004 à Praia da Rocha - et quelles étaient ses peurs de la mort. La partie civile est certaine que Christian B. était son bourreau.
02.05 - jour 16 : Mark Draycott est enquêteur de Scotland Yard et s'occupe de l'affaire Maddie. Au douzième jour du procès, son témoignage est entendu. Il contredit une déclaration du témoin de la Couronne Helge B. En outre, on apprend ce jour-là que le tribunal régional de Göttingen a rejeté comme irrecevable la demande de révision du procès de Christian B. de 2019.
Mai

26.04 - jour 14 : au onzième jour du procès, un autre témoin, originaire du Portugal, est entendu. L'homme avait retenu l'accusé sur une aire de jeux en 2017 jusqu'à son arrestation par la police. Selon son récit, Christian B. a d'abord tenté de s'éloigner, puis a affirmé qu'il n'avait fait qu'uriner. La juge Uta Engemann, qui a présidé l'audience, a parallèlement fustigé le travail des autorités portugaises.
24.04 - jour 13 : encore juge à Brunswick en 2019, aujourd'hui à la barre : au onzième jour du procès, la femme aujourd'hui âgée de 64 ans est interrogée, elle qui a condamné Christian B. à une peine de prison il y a quelques années - pour le viol d'une Américaine alors âgée de 72 ans au Portugal. A l'époque également, les séquences vidéo des viols présumés, désormais importantes, avaient fait l'objet d'un débat au tribunal.
19.04 - jour 12 : la femme suivante, qui a eu une relation avec Christian B., témoigne. Elle décrit la relation à distance qui a duré près d'un an et demi.
17.04 - jour 11: pour le neuvième jour du procès, un témoin de la région de Hanovre, qui a rencontré Christian B. en 2013 à Brunswick, est convoqué. Il est apparu plus tard que B. avait abusé de sa fille et qu'il avait été condamné pour cela en 2017. Aujourd'hui, le parquet s'intéresse à ce que B. lui a raconté à l'époque. En outre, un couple d'expatriés prend la parole : ont-ils repris une caravane du témoin principal Helge B., l'ont-ils même connu ? La crédibilité d'Helge B. est centrale pour le procès, elle est massivement mise en doute par la défense.
12.04/ - jour 10 : au huitième jour du procès, une victime présumée prend pour la première fois la parole : la fillette de 11 ans de l'époque devant laquelle Christian B. se serait masturbé. La jeune fille, aujourd'hui âgée de 18 ans, et son père sont reliés au tribunal de Brunswick depuis le Portugal.
10.04 - jour 9 : bien que ce procès ne porte pas sur l'affaire MC, l'ancien détective privé de la famille prend la parole devant le tribunal de Brunswick au septième jour de l'audience. Voici ce qu'il avait à dire sur les déclarations de Helge B. En outre, un témoin qui a rencontré Christian B. en 2003 lors de vacances au Portugal - et qui a passé la nuit dans sa maisonnette - sera interrogé.
05.04 - jour 8 : au sixième jour du procès, Michael T. témoigne. Il a été complice de B., a vécu avec l'accusé et a fait de la prison avec lui. Il est maintenant témoin.
03.04 - jour 7 : au cinquième jour du procès, c'est au tour du principal témoin à charge, Helge B., de prendre la parole : comme Manfred S. avant lui, il décrit les vidéos de scènes de viol, vidéos qu'ils disent avoir trouvées dans la maison de Christian B. Le problème, ce sont les deux témoins qui ont affirmé avoir vu des bandes vidéo - l'un s'est parjuré au cours de ce procès et l'autre a admis l'avoir fait au cours du procès de 2019, ce qui remet en question leurs prétendues preuves. Il y a aussi le fait que l'un d'entre eux avait apparemment des versions différentes de la déclaration originale et que l'autre semblait être un témoin hostile.
Avril

14.03 - jour 6 : au quatrième jour du procès, le deuxième témoin est entendu par vidéo. Il parle de sa connaissance de Christian B. et de CD à contenu pornographique. Plus tard, la défense dépose une demande pour avoir accès à tous les dossiers de l'enquête contre Christian B. - donc également dans le cas de MMC. Il est d'ores et déjà clair que le procès ne se terminera probablement pas en juin, mais durera plus longtemps.
01.03 - jour 5  : au troisième jour du procès, le premier témoin de l'accusation est entendu : Manfred S. est l'un de ceux qui aurait vu deux scènes de viol sur vidéo. Il y a reconnu Christian B., dit-il devant le tribunal régional de Braunschweig. Il avait fait la connaissance de ce dernier au Portugal.
Mars

23.02 - jour 4 : au deuxième jour du procès, l'accusation est lue - cela dure 30 minutes. Christian B. ne parle pas, mais son avocat émet des doutes massifs sur la véracité de tous les témoignages importants, et annonce en outre qu'une ex-employée du BKA va témoigner. Celle-ci aurait fait état d'un complot du Bundeskriminalamt contre B..
21.02 - jour 3 : Friedrich Fülscher, qui dirige la défense de Christian B., s'entretient avec notre journal sur le début du procès, la constitution de l'équipe de défense, les journalistes anglais des tabloïds - et son client.
20.02 - jour 2 :comme prévu, le tribunal régional exclut l'échevin. La deuxième chambre pénale a déclaré la demande de la défense fondée "parce qu'il y avait des doutes sur l'esprit juridique et la loyauté de la juge honoraire".
16.02 : le premier jour du procès devant le tribunal régional de Braunschweig commence et se termine de manière turbulente. Le grand intérêt de la presse et des spectateurs retarde le début de l'audience. De plus, la partie officielle se termine après quelques minutes - suite à une demande de récusation de la défense de l'accusé. Une échevine aurait appelé il y a des années sur X (anciennement Twitter) à tuer l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro. La chambre suspend l'audience, l'échevin de la commune de Liebenburg sera vraisemblablement remplacé.
Février

Prochaines dates de procès : 5 août, 15 et 16 août, 5, 6, 25, 26 et 27 septembre, 2, 7, 8, 21 et 22 octobre 2024.

05 –  Audience 29 - Les procureurs ont maintenant déposé une requête pour que la juge Engemann et ses deux collègues juges soient démis de leurs fonctions, en invoquant des "craintes de partialité". La "chambre des représentants" de Braunschweig doit maintenant se prononcer sur cette requête extrêmement rare. Si l'accusation obtient gain de cause, le procès s'effondrera et un nouveau procès devra avoir lieu. FF et son équipe sont payés par l'aide juridictionnelle - ils ont pris l'affaire en charge pour les honoraires du gouvernement. Et c'est facile pour la défense parce que le dossier de l'accusation est en lambeaux.
Le procès se poursuit ce matin avec l'audition de nouveaux témoins et spécialistes. Les juges entendent un ophtalmologiste sur la question de savoir si les victimes peuvent reconnaître leurs agresseurs uniquement à partir de leurs yeux. En ce qui concerne les accusations de viol portées par Hazel B., le médecin a déclaré de manière sensationnelle à la Cour que Hazel était "dans son droit" et que c'était possible. Un certain nombre d'autres témoins qui étaient proches de HB au moment de l'agression en Algarve doivent également être entendus ce matin.

 "Dans la procédure 2 KLs 213 Js 52790/18 (15/22), les représentants compétents ont rejeté la demande de récusation du parquet de Braunschweig contre les trois juges professionnels de la chambre comme étant non fondée. Dans la mesure où une autre demande de récusation a été déposée par le ministère public contre une juge professionnelle, une décision séparée sera prise à ce sujet. Le résultat de la décision sera communiqué par voie de presse."

Le Landgericht (LG) est à mi-chemin entre le Amtsgericht (AG) et l'Oberlandesgericht (OLG)


Le profileur en chef du BKA, Harald Dern, avait autrefois établi des normes de qualité pour l'analyse des affaires, que la Chambre a considéré comme ayant été violées dans l'affaire CB. Dern devra peut-être expliquer comment cela a pu se produire au cours de la procédure. En tout état de cause, il ne peut plus se référer aux analyses d'affaires individuelles et relater les conclusions de ses trois collègues pour sa prochaine déclaration sur l'analyse comparative des actes commis aux dépens de Diana M. et Hazel B. Son opinion d'expert ne devra se fonder que sur son impression à partir de l'interrogatoire de Hazel B.

Il semble qu'il y ait une grande confusion dans les reportages des médias sur les divers crimes que CB aurait commis quant aux preuves réelles fournies au tribunal ainsi qu'aux individus qui les ont fournies.
Le résumé du dossier de l'accusation ne sera pas long. L'allégation de partialité a été catégoriquement rejetée. Quelles raisons auraient-ils de faire appel d'un acquittement ?
 
Le profileur en chef du BKA (depuis au moins 2020) considère Christian B. comme un "violeur en série" (une vieille dame, un enfant, c'est du pareil au même, deux êtres vulnérables). Mais il a reconnu que le mode opératoire était différent (DM n'a pas été filmée, HB croit l'avoir été ; DM avait les yeux bandés, HB non, entre autres nombreuses différences dans les actions : "dans les deux cas, il s'agissait de violeurs débutants, de criminels exceptionnellement compétents qui agissent de manière très délibérée et avec un haut niveau d'organisation". Les auteurs, selon Dern, avaient apporté leur kit de viol sur les lieux du crime. "Les deux femmes ont été surprises par eux, ligotées sous la menace d'armes et violées à plusieurs reprises". Il parle de "rituel destructeur" qui serait l'"élément central" dans les deux cas, donc il s'agirait d'un "auteur commun".
Or les profileurs du BKA ont commis de graves erreurs : l'acte d'accusation dans l'affaire HB repose notamment sur les conclusions de Dern et de son équipe. Ils ont participé activement aux enquêtes contre CB au lieu de se contenter de conseiller les enquêteurs. Interpelée par la défense, la chambre a déclaré que certains membres de l'équipe Dern étaient partiaux.  Les profileurs ne devraient-ils pas être indépendants de la police ?

On nous a fait croire que l'élément le plus frappant du mode opératoire reliant DM et HB était que les deux attaques avaient été filmées... mais ce n'était pas le cas.

Il faut reconnaître que la presse locale allemande fait un bien meilleur travail que les tabloïds britanniques en rapportant les faits plutôt qu'en copiant et en sensationnalisant des demi-vérités et des mensonges flagrants.

09 – Le Deception Detective n'a pas pu résister à l'examen des conclusions du Foreign Detective. Ce n'est pas une partie DD vs FD parce que BS n'est pas présent, mais ce dernier a eu au moins le don d'irriter le DD.




Un exemple assez typique sur la manière de raconter qui devrait éclairer les lecteurs éventuels de ce qu'ils trouveraient s'ils se plongeaient dans "L'impusion soudaine" de Bernt Stellander. 

"I remembered Kate's turning point to dream, the alleged dream, that she called to Paiva the liaison (officer) when Gerry was in Washington DC  about Maddie being hidden on a hillside overlooking a beach in PdL and I thought "eh, what is this ? Are you trying to have the police find her" and then Gerry's response when he came back uh he was in court in Lisbon then he was alone on camera (K n'était pas loin, elle entendait mais n'a rien dit) and he said "it's not true that Kate had a dream that M was buried somewhere" (Il a raison, RP n'a pas parlé d'enfant enterrée, mais allongée sur une falaise), he used that word, and then I thought "wow he's uh kind of confirming that Hillside might be very interesting" and uh I went up that Hillside and I had this revelation about their jogging.. I thought this is brilliant if they hid her there in the future they could always go back and nobody would suspect anything why they were there."

KMC (dans "Madeleine") dit avoir appelé Ricardo Paiva à l'aide pour traduire des lettres, le 23 juillet 2007. BS, qui ne parle pas du motif (selon K) de l'appel, omet de dire que K sent Ricardo "distant" et se demande s'il n'est pas influencé par les conclusions de Danie Krügel (venu à la demande insistante des MC, en principe rationnels puisque médecins). BS ne mentionne pas la version un peu différente que fait RP de la même scène : K lui raconte en pleurant un rêve où "Madeleine est sur une falaise, il faut aller la chercher". La version de RP (officier assermenté) est d'autant moins sujette à caution que K, dans son Diary, rapporte que, le matin même, alors qu'elle courait vers le haut de la falaise, elle avait été encerclée par une douzaine de chiens et avait prié 'Oh Dieu, ne laissez pas Madeleine être enterrée ici'. 
Il n'a pas échappé à RP que, si K avait seulement voulu partager son rêve, elle pouvait téléphoner à sa famille ou à ses amis ou même à son mari. Il a "entendu" que K admettait la possibilité de la mort de M. C'était du reste dans la ligne de sa demande de faire venir Krügel dont la machine à cheveu venait de détecter un signal statique. 
BS ne l'entend pas de cette oreille et il enchaîne avec la réaction de GMC lors du procès contre GA et al, en janvier 2010, comme si les deux scènes se suivaient dans le temps, alors que deux ans et demi les séparent ! Et crac BS a une révélation !

Ce n'est pas sérieux, ça tout l'air d'être du bluff mais c'est du bluff naïf car il s'agit moins d'épater le monde que d'obliger les coupables à avouer.


Retour sur Braunschweig : en réalité ce que nous voulons, c'est voir le procureur et ses sbires prouver leurs déclarations publiques proférées depuis 4 ans.
En 2021, sur le podcast australien "They've taken her", HCW avait déclaré que MMC avait été assassinée et que CB était l'assassin. C'est l'une des multiples déclarations similaires où le porte-parole de l'accusation affirme que CB a tué M. HCW avait déclaré que s'ils avaient eu une photo ou une vidéo de MMC et CB ensemble, ils n'auraient pas eu besoin de lancer un appel à témoins en 2020. Certains ont interprété cela comme signifiant qu'ils avaient une image de MMC décédée. Une photo liée manifestement à PdL ? Une photo où l'on voit le vrai pyjama porté par M, celui à manches longues, le pyjama Barbie ? D'où le souci de confirmer la présence de CB dans la station balnéaire ?
Faire de telles déclarations sans sourciller et ne pas inculper CB pendant trois ou quatre ans est une grave erreur. Pour aggraver les choses, le procès en cours pour les cinq infractions distinctes donne un aperçu de l'enquête du BKA. Sur la base de ce qui a été rapporté et de la levée du mandat d'arrêt, leurs preuves se résument à des déclarations de témoins - il y a très peu de preuves tangibles - expertises, séquences vidéo ou photographies, courriels, aveux. Des personnes, dont certaines sont de piètre moralité, font des déclarations sur l'homme qui serait impliqué dans l'affaire MC.
En résumé, il faut qu'ils confirment leurs déclarations publiques et qu'ils inculpent CB pour le meurtre de MMC. S'ils n'y parviennent pas, on ne voit pas comment la fureur contre ce qu'ils ont fait ne se déchaînerait pas.
Si aucune accusation n'est portée, la justice pour MMC, après toutes ces années d'absurdité, continuera suspendue.
Le procès a révélé les lacunes de la méthodologie d'enquête du BKA. Si cela - avec toutes les lacunes maintenant connues - est représentatif de la norme de collecte de preuves qu'ils emploient, alors cela n'augure rien de bon pour une future inculpation, et encore moins pour une condamnation contre le CB dans l'affaire MC.
Il est sûr que les juges en savent plus que nous, étant donné qu'ils voient et entendent tout de première main.

15 – Audience 30 - Dern témoigne à nouveau : Avec son analyse, il arrive à la conclusion qu'il existe des concordances frappantes dans les viols de l'Américaine et de l'Irlandaise. La défense met en doute ses conclusions.

Un peu de droit allemand :
"L'attachement profond du droit allemand à l'idée de codification vise à prévenir les conflits entre les différents domaines du droit qui pourraient résulter d'une approche fragmentaire. En outre, la codification se caractérise également par le développement d'un ensemble de règles abstraites (c'est-à-dire non spécifiques à un cas) qui permet au système juridique de répondre avec souplesse aux évolutions sociales tout en évitant une législation fragmentaire".

"Le livre des dispositions générales du code pénal (§§ 1 - 79b) comprend des principes importants pour l'ensemble du droit pénal. Il définit les différentes manières de commettre un crime, à savoir l'accomplissement et la tentative, la commission d'un crime et la participation (cette dernière se subdivisant en instigation et aide), l'action intentionnelle et la négligence, l'action et l'omission. Il définit également la légitime défense et l'aide en cas d'urgence et indique les principales conséquences des infractions. Le livre des dispositions générales régit également les conditions de la demande de poursuites judiciaires à l'encontre d'une personne et contient les règles relatives au délai de prescription des crimes. Le droit pénal allemand établit une distinction entre les délits et les crimes. Toute action illégale menacée d'une peine d'au moins un an d'emprisonnement est qualifiée de crime".

"Les deux systèmes juridiques, la common law et le droit civil, sont le résultat d'approches fondamentalement différentes du processus juridique. Les concepts et les normes de base du droit civil sont inscrits dans des codes et des lois qui sont appliqués par les tribunaux. Par conséquent, les codes et la législation prédominent, la jurisprudence servant de source secondaire de droit. En revanche, dans le système de common law, le droit a été principalement formé par les décisions des tribunaux, sans grande considération pour une structure conceptuelle".

L'Allemagne pratique le droit civil basé sur une constitution écrite où les lois sont codifiées. Cela diffère de la Common Law pratiquée au Royaume-Uni où la loi est basée sur des jugements antérieurs.
En ce qui concerne les procès, la responsabilité en incombe à l'accusation qui a porté les affaires devant les tribunaux sans être en mesure de prouver la culpabilité. Ce n'est pas la faute du juge, qui évalue les preuves par rapport aux règles codifiées du crime et rend son jugement.




Recap :
Une affaire fort curieuse est en cours en Allemagne, au tribunal de Braunschweig, où est jugé un homme, accusé de meurtre dans les médias depuis 4 ans par un procureur du BKA. Celui-ci, faute de preuves contre cet homme, a construit des charges concernant des victimes inexistantes à partir de vidéos disparues. Les trois juges n'entendant pas l'affaire de cette oreille, le procureur a requis leur renvoi, que la chambre d'accusation a rejeté. L'affaire devrait se poursuivre jusqu'en octobre.


28 –  Pat Brown a révisé son opuscule et produit un livre audio de la version mise à jour, que l'on peut écouter en cliquant ci-dessous. C'est l'auteur qui lit.

 





Septembre


02 – Pat Brown consacre une petite heure au livre de Bernt Stellander. Moins de temps à argumenter ses critiques qu'à faire valoir sa propre théorie. Hormis de longs passage où elle se moque avec une certaine raison de l'accumulation de "complices" (comme la Nanny à qui les MC auraient demandé de mentir), elle oppose sans grande justification le 3 mai au 2 mai pour ce qui est de la date de l'accident. Elle défend l'authenticité du signalement des S qui, ne cadrant pas dans la théorie de BS, a été éliminée comme factice.. Tout simplement ! Finalement elle ne peut s'empêcher de se gausser de la mise en scène avec caméras  et des indices du style Enid Blyton, bien qu'elle aussi pense que M a été enterrée (mais bien plus loin et dans un lieu désert).




05 – Audience 31 - Selon Bild, surprise, surprise, un nouveau témoin, tardif pour le moins, sort du chapeau de HCW pour incriminer CB alors que, depuis la levée du mandat d'arrêt par les juges en juin dernier, on semblait s'acheminer vers un acquittement ! La procureure Vanessa Beyse a demandé à ce que le témoin Laurentiu C soit cité à comparaître. Selon le parquet, acharné/entêté, CB aurait confié des méfaits à ce compagnon de cellule (CB aurait-il une vocation de conteur ?) et révélé qu'il attaquait, ligotait, battait ses victimes et prenait soin de ne pas laisser de traces. Il est risqué d'y voir un rebondissement : une fois de plus un détenu, une fois de plus aucune preuve à l'appui et, cette fois, le soupçon qu'il ait été chargé d'espionner CB (voir le Sun : "les détectives privés des MC ont recruté un prisonnier comme informateur secret afin d'amener CB à confesser le meurtre de MMC"). En revanche il existe de nombreuses preuves que l'affaire contre CB n'est qu'un montage. 

Selon la Frankfurter Neue Presse du 21 octobre 2020,  "Si Christian B. a été amené à faire des aveux avec l'aide d'un informateur, ces aveux pourraient ne pas être recevables devant le tribunal. Selon le code de procédure pénale (§ 136a), les détenus doivent révéler volontairement ce qu'ils savent. Les déclarations de Christian B. lors d'un entretien avec le détenu auraient été arrachées par le procureur par le biais d'une ruse. 

En outre, pour que le co-détenu fictif ou non soit crédible, il faudrait que sa narration des conversations supposées avec CB ait été officiellement rapportée avant que les détails de l'inculpation ne soient connus du public. En tout cas si confidences il y eut, elles remontent à loin (2019) puisque depuis que HCW l'a accusé/condamné pour meurtre, CB est à l'isolement afin d'éviter sa mise à mort par un co-détenu, l'incarcération ayant pour effet d'exacerber l'esprit de justicier. On voit que les mises à mort jusqu'à présent n'ont été que symboliques. On observe aussi qu'il n'est jamais question d'enlèvement, mais de mort de MMC dans les propos de HCW, il saute par dessus ce qui s'est passé entre MMC censée dormir dans le 5A et MMC morte. Est-ce parce que la "preuve" qu'il détient n'est qu'une photo de M morte ?

Selon die Welt, l'audition tardive par vidéo au PT d'une témoin (traumatisée comme sa fille, mais les avocats de la défense on signalé qu'une interview télévisée de deux avait été diffusée en Allemagne) n'a pas apporté de nouveaux éléments. 
  
06 – Audience 32 - Selon la planification antérieure du tribunal et la procédure se trouvant dans sa dernière ligne droite, le co-détenu pourrait être entendu par la chambre criminelle à la fin du mois de septembre.  La question de sa crédibilité devrait être au centre des débats. La valeur probante de "confidences" faites derrière les barreaux sera évidemment remise en question par la défense. La question cruciale sera "quand et à qui a-t-il fait ses déclarations officielles concernant ces prétendues conversations ?" Il ne reste plus qu'à attendre, en espérant que surgissent des éclaircissements à ce sujet. Il se pourrait aussi qu'il s'agisse d'un dernier coup de dés pour l'accusation. Si c'était le coup de grâce, pourquoi avoir tant attendu ?
Aujourd'hui, rapport d'un expert psychiatrique forensique, Dr. Christian Riedemann, qui a défini des termes généraux tels que pédophilie, sadisme et masochisme. Il n'a pas encore  établi de lien avec l'accusé et ne sait comment ce dernier gère sa sexualité. CB aurait refusé de voir l'expert, celui-ci ne pouvant se fonder que sur des dossiers antérieurs. Il doit avoir eu accès aux lettres rendues publiques où CB proteste de son innocence et accuse ceux qui enquêtent sur lui d'avoir une dent contre lui et d'essayer de le piéger.
Les carnets manuscrits et dessins évoqués par HCW dans une interview (RTL) comme "donnant un aperçu de l'état d'esprit de l'accusé" auraient-ils été consultés car ils n'ont pas été rédigés dans le but d'être lus par autrui ? Sans la volonté de CB de s'engager, il ne s'agira jamais que d'un "instantané" spéculatif. Le psychiatre légiste l'a d'ailleurs plus ou moins reconnu dans le rapport publié aujourd'hui par la Braunschweiger Zeitung.
De toutes façons, CB n'est pas jugé pour ses fantasmes, sexuels ou non, mais pour ses actes répréhensibles,  sexuels ou non.

 

25 – Audience 33 - Infiltration surprise de l'affaire MC. Qu'espérait-on au tribunal de Braunscheig en confrontant CB à des photos de Madeleine MC et des vidéos liées à sa famille ? Obtenir des aveux en recourant au spectaculaire ? On a là l'aveu que le dossier est vide. Selon le Mirror, CB est resté de marbre.
Les images proviendraient d'un épisode de l'équivalent allemand de Crimewatch, diffusé en juin 2020 avec le résumé d'une reconstitution de la nuit où M a disparu et d'une interview de ses parents. Fülscher, qui aurait demandé que l'épisode soit diffusé afin de mettre en évidence les incohérences dans les déclarations des témoins,  a fait valoir qu'il était important de comprendre que les témoins avaient pu être incités par ces reportages à interpréter à tort le comportement de l'accusé comme un délit sexuel.
La cour entend, autre surprise, Laurentiu Codin, un Roumain derrière les barreaux en 2020 (CB a été mis à l'isolement en juin 2020, quelques jours après avoir été désigné comme suspect dans l'affaire MC. Quand aurait-il raconté ses forfaits au Roumain ?). Le Roumain a été libéré récemment (on ne sait pour quelle raison il avait été condamné) et vit depuis 20 ans en Allemagne mais a besoin d'un interprète (quelle langue parlait-il avec CB en prison, s'ils se parlaient ?). De son discours confus il ressort que CB aurait raconté avoir trouvé une fenêtre ouverte, pris un enfant faute de cash et avoir constaté que deux heures plus tard les lieux étaient pleins de policiers et de chiens. 
Se souvenir que le 1er octobre 2020, le Sun faisait savoir qu'un prisonnier avait été recruté comme "informateur" secret pour faire avouer à Christian B. le meurtre de Madeleine McCann. Des sources juridiques allemandes ont déclaré que le détenu avait été engagé par les enquêteurs pour interroger le pédophile sur l'affaire afin d'obtenir des preuves permettant de l'inculper.
Selon Bild, le fait qu'il soit question d'enfants kidnappés et maltraités a surpris même le ministère public. D'autant plus que le témoin avait affirmé avant la pause déjeuner qu'il ne se souvenait de rien. Ses propos sont devenus plus précis après la pause. CB lui aurait demandé conseil au sujet de l'enfant kidnappé. La procureur Ute Lindemann a fait remarquer au témoin qu'il avait déclaré le contraire à la police. CB lui aurait également demandé à plusieurs reprises de mettre le feu à sa maison. LC a tenté à deux reprises de dire qu'il n'était pas prêt à répondre aux questions. La juge lui a rappelé qu'il était légalement tenu de le faire. Fülscher veut savoir si le témoin pense que l'accusé est intelligent. "Oui, il est intelligent". Question cruciale : "Est-il intelligent de raconter de tels actes à quelqu'un qui est en prison ?" LC répond que "Peut-être CB l'a mal jugé". Finalement LC ne sait pas si ces histoires sont vraies.


Le Sun n'allait pas cette opportunité de raviver la curiosité de ses lecteurs !

Sky News rapporte que, hors tribunal, l'un des avocats de la défense, Philipp Marquart, a réfuté le témoignage du co-détenu roumain : "Toutes ces affirmations sont totalement nouvelles. Toutes. Il n'a jamais rien dit de tel auparavant et elles se contredisent toutes".

La juge de première instance, Ute Engemann, avait essayé d'éviter toute mention de Madeleine au cours du procès. Les procureurs ne semblent pas près de prouver qu'il est à l'origine de la disparition de Madeleine, même s'ils affirment avoir la preuve qu'elle est morte.

Si CB est déclaré non coupable dans ces pseudo-affaires qui ressemblent surtout à un coup monté, il pourrait sortir de prison au début de l'année prochaine. Un verdict de non-culpabilité augmenterait la pression exercée sur les autorités pour inculper CB dans l'affaire MC. 

 

26 – Audience 34 - L'inspecteur Niko Mueller a déclaré au tribunal que le 
délateur LC n'avait pas mentionné, au cours des 4 heures d'interrogatoire à la police, le fait que CB aurait enlevé des enfants. Selon le Mirror, il a également rejeté les affirmations de LC selon lesquelles CB avait admis avoir déjà violé des jeunes filles dans un bus dont il était le propriétaire. "La première fois que j'ai entendu cela, c'était dans les articles de presse d'aujourd'hui". Donc LC a d'abord témoigné contre CB en prison. Or les témoins incarcérés sont rarement appréciés par les tribunaux, puisqu'ils sont évidemment en attente de récompense. Au début CL ne se souvenait de rien, puis il s'est rappelé de plus en plus de détails à chaque allégation, y compris la description de l'enlèvement d'une fille qu'il n'avait jamais mentionnée aux enquêteurs auparavant. 
La crédibilité de Codin, qui a refusé de dire pour quelle raison il a été emprisonné, apparaît for douteuse et le BKA tombe des nues ! Selon le Sun, Laurentiu a raconté au tribunal la nuit de l'enlèvement présumé à PdL qu'il évoque comme une station balnéaire de gens riches (ce que PdL n'est pas) : "Il y avait une autre personne avec lui - son amante - ils se sont disputés et se sont séparés". LC est convaincu que CB lui a dit la vérité : "Il était très fier de ses actes et c'est comme s'il les revivait en les racontant de manière très détaillée".
LC aurait également affirmé que CB faisait partie d'une organisation plus importante et qu'il craignait pour sa sécurité après avoir parlé contre lui au tribunal : "J'ai peur de CB maintenant parce que quelqu'un m'a dit que je serai poignardé dans le dos", aurait-il déclaré.
On a l'impression que les procureurs, qui ne semblent pas près de prouver que CB est à l'origine de la disparition de Madeleine, même s'ils affirment avoir la preuve qu'elle est morte, continuent à faire perdre son temps au tribunal. Selon RND, qu'en conclura la juge ? Que LC dit maintenant toute la vérité ou que LC - encouragé par quelqu'un ? - a reproduit l'affaire MC ? 
La défense devrait appeler d'autres témoins au cas où la chambre prendrait le témoignage de LC au sérieux. Demain, le Dr Riedemann évaluera pour la deuxième fois la personnalité de CB.

Selon Bild, ce procès aura vu défiler à la barre plus d'individus louches qu'à son tour : de petits délinquants et membres de la pègre qui, lorsqu'ils ont été interrogés, ont toujours fait comprendre au tribunal le peu de crédit que les juges accordaient à leurs déclarations. Mais il s'agit des personnes avec lesquelles l'accusé s'est associé. Il n'y en a pas d'autres. Et voilà que quelqu'un apparaît soudain et dit : "CB m'a avoué avoir enlevé Maddie. S'agit-il d'un tournant?Probablement pas. Bien que LC figurait comme témoin à charge dans l'acte d'accusation par le ministère public, selon les informations de BILD, les juges se sont d'abord abstenus d'entendre son témoignage. Les procureurs ont dû faire une demande supplémentaire pour que le témoin puisse être entendu. Le fait que LC rapporte maintenant des aveux - pour la toute première fois, alors qu'il a été interrogé par le BKA ! - n'aidera guère les procureurs dans la procédure en cours. D'autant plus que cette procédure ne concerne pas Maddie. Mais aussi parce que LC n'a pu étayer ses allégations que de manière limitée. Il reste à voir si le tribunal accordera plus de crédit aux déclarations incriminantes du Roumain qu'aux témoins à charge qui ont été entendus jusqu'à présent. Si le tribunal maintient sa décision d'acquittement, il sera intéressant de voir comment le ministère public réagira. Osera-t-il encore inculper CB pour le prétendu meurtre de M ?

27 – Audience 35 - Selon Merkur, l'expert psy a affirme que CB se trouve dans la "catégorie supérieure absolue de dangerosité" ! Le dr Riedemann, qui n'a pas vu CB car ce dernier a refusé un entretien avec lui, est toutefois parvenu à une "évaluation claire de l'accusé".
Le procès n'attire autant d'attention que parce que l'accusé est soupçonné de meurtre dans l'affaire MC, qui n'est cependant pas l'objet de la procédure en cours. La présomption d'innocence s'applique donc. 
"Selon les procédures d'analyse établies (on se demande lesquelles, notamment si le refus d'entretien est pris en compte et, si oui, s'il est interprété comme un rejet de toute tentative d'exploration de sa personnalité), près de 100 % des délinquants sexuels comparables ont un meilleur pronostic que l'accusé", a déclaré l'expert, qui "aimerait lui poser beaucoup de questions, mais ne peut que spéculer sur beaucoup de choses". La probabilité que CB soit emprisonné dans les deux prochaines années est de 30 à 50 %.   Le Sun va plus loin : alors que CB a refusé de coopérer avec le dr R, celui-ci s'est fondé sur ce qu'il a entendu dans le procès en cours pour lui attribuer un score de 36 sur 40 p un test où 25 points font de vous un psychopathe, un autre test l'ayant classé à 99 % sur une échelle de dangerosité. « Une nouvelle victime est attendue prochainement », a conclu le dr R.
Le rapport de l'expert n'entre en jeu que si CB est condamné, donc la juge ne devrait pas vraiment tenir compte de ce rapport à moins qu'elle ne  condamne CB. Mais elle ne peut pas le déclarer coupable sans preuve juste à cause de ce qu'il aurait dit.

 

                          
 

La procédure entre maintenant dans la dernière ligne droite. Mercredi prochain, les décisions sur les requêtes seront prises. S'il n'y a pas de surprise, l'administration des preuves touche à sa fin. Les délibérations finales seraient possibles dans la deuxième semaine d'octobre. 

CB ne devrait pas être reconnu coupable parce qu'il est dangereux, en admettant qu'un collège d'experts l'ayant examiné le reconnaisse comme tel, il devrait être reconnu coupable parce qu'il y a des preuves d'actes criminels suffisantes pour convaincre la Cour. Si, à défaut de ces preuves, CB pouvait sortir de prison après avoir purgé sa peine actuelle, l'évaluation du Dr. Riedemann pourrait-elle être utilisée pour le garder enfermé ? Ce serait une drôle de forme de justice : pourquoi s'embarrasser des inconvénients d'un procès et se contenter de l'avis d'un psychiatre ? 

Même si, du point de vue de l'application de la loi, il serait intéressant d'enfermer indéfiniment des récidivistes gênants, il s'agit d'une mesure draconienne, plus proche de la vengeance judiciaire que de la justice. Il semblerait profondément erroné de prendre une décision sur la base d'une opinion fondée sur le rapport d'un seul expert, n'ayant pas approché l'accusé. Ce serait essayer d'influencer la décision alors qu'ailleurs, on ne la prendrait qu'après un verdict de culpabilité. 

On devrait être enfermé pour des crimes commis, pas pour des crimes qui pourraient être commis dans le futur.On ne peut pas déclarer quelqu'un coupable sans preuves simplement parce qu'il pourrait récidiver à l'avenir. Seules les personnes jugées coupables devraient être emprisonnées. Pas seulement parce qu'ils POURRAIENT ou non récidiver. 

On retrouve là la question que pose Minority Reportl'avenir est-il écrit ou bien peut-il être modifié par le libre-arbitre, les choix ? Il s'agit de faits et de rien d'autre. Cette affaire manque de témoins fiables et c'est pourquoi on en est là. Dans tout tribunal, il s'agit de faits et de preuves et non pas de ce qui pourrait se produire dans l'avenir.



30 – La 2ème chambre criminelle indique que dans la procédure 2 KLs 213 Js 52790/18 (15/22), il se pourrait que l'obtention des preuves soit clôturée le 2 octobre - sous réserve d'éventuelles autres requêtes de preuves et de décisions sur les requêtes de preuves qui sont encore en suspens. Le plaidoyer du procureur pourrait alors suivre.

Si la PJ n'a trouvé aucun indice d'enlèvement solide et trébuchant, il n'y a pas de méchant ravisseur et CB n'a pas enlevé Madeleine. On ne peut pas trouver quelqu'un qui n'existe pas ! 

 

1.6.24

2024 JUN/JUL - Ligere et non intelligere est negligere


chap. 85
chap. 84
page zéro



Singe à lunettes ouvrant un livre où l'on distingue " lire et ne pas comprendre est vanité"  (Luca Signorelli - 1501)


Gerald MC l'avait remarqué, alors qu'il s'était invité au Festival international de télévision d'Edinburgh, fin août 2007, "il y avait tellement de rumeurs sur ce qui s'était et ne s'était pas passé qu'il était en réalité très difficile, si on lisait les journaux ou regardait la TV, de discerner ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas". Il voyait dans cette confusion "un point assez positif", ce qui ne surprendra personne ! Rien de plus efficace pour noyer le poisson..

L'infobésité comme on l'appelle a l'inconvénient majeur de faire la part médiocre à la réflexion et d'empêcher ainsi la métabolisation des infos en connaissance et en compréhension du monde. Toute construction d'une opinion fondée risque potentiellement les erreurs de jugement. Trop d'info tue l'info.

Face à la profusion de sources de l'info, de copier-coller de l'info et de canaux de l'info, comment ne pas avoir le tournis  ? Selon une enquête de la Fondation Jean-Jaurès (2022), 53% des Français affirment souffrir de "fatigue informationnelle" et mettre sur pied des stratégies de retrait allant jusqu’au refus de s’informer. Le travail incontournable de hiérarchisation, d'éditorialisation des contenus est le fruit d'algorithmes qui visent principalement à attirer le plus de lecteurs et se moquent d'alimenter le savoir. Tout se mélange, les opinions en viennent à être tenues pour des faits et la réalité échappe à l'entendement.
Un "journalisme lent" (slow journalism) se développe, qui accorde une attention particulière à l’analyse et au temps long, contre l'information sans mémoire, sans retour de la pensée sur elle-même, dans un environnement informationnel en intrusion si constante - parfois là où on ne s'y attend pas - qu'on peine à comprendre comme il fonctionne.


Quant à l'affaire CB, le BKA semble peiner en fait d'inculpation. Les chefs d'accusation pour lesquels CB est poursuivi ont été mis à mal par trois témoins à charge - un couple qui a nié avoir acheté une caravane contenant les mystérieuses "cassettes de viol" de HB., et a nié l'avoir rencontré, lui ou toute autre personne ayant accusé CB à la barre, et une ex-petite amie qui a déclaré qu'il n'avait jamais constitué une menace pour elle ou sa petite fille. 
Cela dure depuis des semaines et le BKA n’a pas présenté la moindre preuve dans aucune de ces affaires sans victime identifiée, sans témoin fiable et à base de ouï-dire douteux (malfrats qui ont vu dans l'acte de "parler" un passe de sortie de prison ?).
Tout se passe décidément comme si l'objectif du procureur n'était pas de résoudre des crimes incertains, mais de garder CB enfermé indéfiniment parce que HCW a déclaré au monde qu'il avait résolu la disparition d'enfant la plus célèbre depuis le bébé Lindbergh et que sa crédibilité sinon sa vanité est en jeu. 

02 – Tribunal de Braunschweig : une semaine décisive s'y annonce, l'ambiance est houleuse. Des preuves ont-elles été obtenues illégalement ?

04 – Audience 22 : une policière aurait enfreint la loi en simulant une descente de police liée à l'affaire Inga Gehricke, disparue en 2015, sous prétexte de violation de l'environnement sur la ruine achetée par CB à Neuwegersleben en 2010, où il aurait vécu temporairement. Les seules clefs USB illégalement découvertes  sont évidemment contestées par la défense dont c'est le travail de rejeter ce qui peut l'être, par quelque moyen que ce soit, dans l'intention de minorer les chances de condamnation. 

Il s'en serait suivi une longue perquisition à laquelle aurait participé Scottland Yard.On s'attend à ce que la Chambre accède à la demande des avocats de la défense et déclare inadmissibles les éléments saisis illégalement.

Cette policière a enfreint la loi, c'est aussi simple que cela, puis elle a menti au tribunal au point que la juge a dû lui crier dessus et lui intimer de dire la vérité ! Ce n'est pas par hasard qu'il est exigé des policiers qu'ils mènent leurs enquêtes dans le respect de la loi.

La défense n'est pas responsable de l'incapacité du BKA à travailler dans le respect de la loi ;
La défense n'est pas responsable des inepties que l'accusation a servies dans ce procès et aucun argument du type "mais CB est un pervers malade !!" ne peut changer cela. 
Ce n'est pas la faute de la défense si tous les éléments que l'accusation prétendait avoir dans ces 5 affaires contre CB risquent d'être abattus un par un par une juge qui est clairement plus attentive aux bonnes pratiques juridiques que l'accusation BKA ne l'a jamais été. 
Compte tenu de la piètre qualité et de l'irrecevabilité probable des preuves dans cette enquête, les déclarations publiques de HCW apparaissent comme extrêmement problématiques. Il est décidément fort douteux que le BKA dispose de preuves sans équivoque que CB a tué MMC. Par conséquent, les déclarations médiatiques de HCW relèvent notamment de la diffamation. 
Combien d'autres perquisitions illégales ce bureau a-t-il effectuées ? 
 

05 – Audience 23 :  selon le Mirror, repris par le Sun, (don( les reporters ne parlent pas allemand...), bombe sur le tribunal. Opportunément ? Un certain inspecteur Titus Stampa aurait déclaré avoir trouvé trois comptes e-mail reliant CB à la mort de MMC, deux servant à échanger des images de pédopornographie. Le troisième, étant  "lié à l'assassinat de M", il n'avait pas l'autorisation de l'évoquer. Du reste "tous les messages avaient été supprimés à partir de janvier 2007". Est-ce la raison pour laquelle HCW sait et dit avec un petit air malin que CB a tué M ? TS aurait déclaré à la cour : "Un disque dur externe appartient également au compte du "meurtre", je ne suis pas autorisé à en parler".

Faut-il voir dans ces prétendus "courriels" non-autorisés (sans rapport avec le procès) portés à l'attention de la juge une tentative de convaincre celle-ci de l'importance de ce qui a été trouvé lors de la prétendue descente de police illégale, dans l'espoir de contrer la demande de rejet de la défense ?  Faut-il y voir une tentative d'inonder le procès d'autant d'éléments anti-CB que possible afin d'obtenir des condamnations? 

L'os semble si bon à ronger que les médias se précipitent dessus, affamés. Par exemple Newsnation :


Un procès équitable n'est pas compatible avec l'obtention illégale d'items sans mandat de perquisition en bonne et due forme. Si l'objectif est, en soulignant l'interdiction d'en parler, de faire accréditer l'existence de courriels assassins (en rhétorique on appelle cela prétérition), la CJUE pourrait entrer en jeu.

Le tribunal annoncera mercredi prochain si peuvent jouer un rôle dans le procès les fantasmes de viol écrits par CB (l'histoire "mère/fille" où une mère et de sa fille sont capturées, transportées dans une camionnette jusqu'à une ferme, torturées et brutalement violées et l'histoire "Zofen" où des enfants  décident de se venger d'un pédophile qui a abusé d'eux). 

HB, le trafiquant d'humains, est apparu à nouveau, avec une justication pour avoir attendu 2017 avant de dénoncer CB : il "ne faisait pas confiance" à la police portugaise, c'est pourquoi il n'a pas transmis des vidéos, "les Portugais les auraient jetées" ! Outre le procès d'intention qui lui fait tort, il n'a pas l'air de savoir que le parquet portugais avait prononcé une ordonnance de classement en juillet 2008 !

C'est fou ce qu'il y a d'éléments probants supprimés, détruits, volés, ou interdits de comparaître dans cette affaire où le ouï-dire se fait entendre plus souvent qu'à son tour ! Et que vient faire le témoignage de Titus Stampa dans un procès que la presse n'a de cesse de relier à MMC tout en déclarant qu'il s'en distingue ?


Tout d'abord l'amorçage (priming) : il joue un rôle crucial dans la façon dont nous percevons et interprétons l'information. Le principe est que l'exposition à un stimulus influence la réponse à un stimulus ultérieur. Les médias, par exemple, activent certains concepts et associations mentales afin d'influer sur nos pensées, sentiments et comportements. C'est ainsi qu'ils façonnent nos représentations, nos croyances et nos attitudes.

L'amorce, ici, est la disparition de MMC, elle est pompée et réinjectée quotidiennement ! Le public, parce qu'il ne lit pas plus loin que le titre, est préparé à croire savoir qu'on a attrapé
un Allemand qui a kidnappé M et qui va être jugé.

Quoi qu'il en soit, l'effet est désastreux pour CB. Une fois de plus son nom, sa personne sont associés à une disparition à propos de laquelle il n'a jamais été interrogé et à laquelle il a maintes fois déclaré être totalement étranger. Tribunal par les médias et, cette fois-ci, par des magistrats hors du cadre de leurs attributions. 


06 – Audience 24  :  la défense a-t-elle le droit de prendre connaissance des preuves présumées, même si CB n'a pas été interrogé pour l'affaire MCM ?

Selon le Braunschweiger Zeitung, un journaliste britannique (probablement celui du Mirror) a (abusivement) monté en épingle un détail mineur, ce qui a attiré l'attention en Allemagne, d'où la (tentative de) correction. L'auto-proclamé journaliste a donné l'impression erronée que des comptes de messagerie de CB et un disque dur l'associeraient directement au meurtre de MMC. En réalité Titus S, le policier, aurait seulement signalé l'évaluation de courriels et d'un disque dur sans fournir d'information. Pseudo-justification qui peine à convaincre ! L'info se perd entre les surinterprétations de journalistes non germanophones et les insinuations des témoins de l'accusation.

Die Welt rapport qu'un autre officier du BKA vient à la barre en tant que témoin. La juge veut savoir pourquoi il n'a pas questionné les divergences entre les déclarations des deux témoins HB et MS et entre les déclarations de MS en 2019 et 2024. "S'agissait-il de ne pas produire plus de contradictions ?" Le policier répond que "plus on pose de questions détaillées, après un long temps, plus cela est possible". Édifiant ! La juge pense clairement que tout cela est pertinent pour les accusations qu'elle est chargée d'examiner.

07 – Selon le Times, la défense a tenté de faire rejeter les informations du disque dur (remis au BKA par une femme anonyme portugaise ou résidente au PT ?) en affirmant que les fichiers avaient été saisis sans autorisation, violant le droit international : ""C'est tout simplement inadmissible. La police allemande ne peut pas aller chercher des preuves dans un autre pays sans aucune autorisation. Les autorités portugaises n'ont même pas été informées... C'est scandaleux." 

Etant donné le peu d'informations émanant du tribunal - certains témoins ont été rappelés - et l'incertitude quant à savoir qui a témoigné et qui n'a pas témoigné, la procédure laisse perplexe. Seul l'entourage proche de CB peut en savoir assez sur lui pour dresser un profil et même ceux-là n'ont pas associé la prédation sexuelle à ses attributs.

À l'extérieur de la salle d'audience, l'un des avocats de la défense, Phillip Marquort, rappelle que les fichiers sont des fichiers RTF, par conséquent qui n'identifient pas leur auteur : "même M. Stampa a admis n'avoir aucun moyen de savoir si mon client a écrit l'histoire ou non".

Le procès reprend le 25 juin. En attendant, recap ici.



“Une toile de mensonges" selon l'ex-inspecteur de SY Jon Wedger qui avance quelques hypothèses tout en insistant, quand même !, sur le fait qu'il ne sait pas ce qui s'est passé. Il imagine avec beaucoup de ? que M est morte le 2 et non le 3, qu'elle a eu un accident en partie lié à l"abandon" par des parents occupés ailleurs (le swinging est une idée qu'un senior inspecteur de la PJ a dit tenir de collègues britanniques), la crainte d'une autopsie (révélant un abus sexuel ?) ayant motivé le mensonge "enlèvement". JW remarque que K a l'air tourmentée alors que G est sûr de lui. Chaque fois que K parle, G est prêt à s'interposer. JW pense que le corps ne sera jamais retrouvé et qu'il n'y aura jamais d'accusation contre personne.
Il est vrai que GMC arbore l'air sûr de lui du professeur (en imagerie cardiaque) reconnu qu'il est devenu, en deux mots "il a réussi", alors que KMC, qui a renoncé à sa carrière de médecin clinicien (et travaille dans le para-médical ?), malgré le poste honorifique d'ambassadrice des enfants disparus, semble vieillir dans l'ombre à force de tristesse.

Après l'amorçage, le cadrage (framing) : biais cognitif par lequel nous réagissons différemment aux messages ou aux choix que l’on nous soumet en fonction de la manière dont on nous les présente. Savoir que ce « cadrage » de l’information existe et l’utiliser peut avoir une forte influence sur la façon dont sera perçu ce que vous dites. Cadrer les renseignements d’une certaine manière (par des images, des mots spécifiques, un contexte…) déterminer la façon dont ceux-ci seront analysés et retenus.


Sur Instagram, d'un amateur de jazz qui lit énormément

 
 
Le BKA n'a mené qu'une seule enquête, ciblée sur CB, pas sur les "victimes" supposées. Donc on a un procès hors de l'ordinaire car contre un homme avec plusieurs "victimes" non identifiées ou non prouvées telles.
Les preuves qui fondent les accusations sont-elles admissibles ? C'est tout le travail de la défense de mettre cela en question.  En fin de compte, c'est la juge qui décidera si oui ou non.

Il s'agit pour la défense de tester la légalité des preuves et d'évaluer la possibilité d'une action civile contre CB si les revendications publiques ne reposent pas sur des bases solides.

 

21 – Selon BildF. Fülscher a demandé que toute l'affaire soit rejetée et que le mandat d'arrêt contre CB soit levé. "Pour qu'un mandat d'arrêt soit maintenu, il faut qu'il y ait un fort soupçon d'infraction", a déclaré FF. "Puisque les preuves essentielles ont été rassemblées sans qu'il soit possible d'établir que les accusations étaient fondées, le mandat d'arrêt ne peut plus être maintenu".
Presque tous les témoins ont été entendus. Deux affirment avoir vu les crimes sur des cassettes vidéo volées (et perdues). La victime HB affirme avoir reconnu son bourreau à ses yeux. Des témoins affirment que l'accusé s'est masturbé devant des enfants lors d'un festival dans une aire de jeux en Algarve en 2017, alors que la défense affirme que Brückner voulait seulement uriner.
Le tribunal doit maintenant décider si le mandat d'arrêt sera annulé. "Si c'est le cas, l'accusé sera acquitté", explique l'avocat Fülscher, à moins que le ministère public ne sorte un autre lapin du chapeau... "Sinon, nous savons ce qu'il nous reste à faire en ce qui concerne les demandes de preuves.


24 – Julian Assange est libre. Il a quitté la prison de haute sécurité de Belmarsh ce matin, après y avoir passé 1901 jours dans une cellule de 2x3 m, dans l'isolement 23 heures par jour. La Haute Cour de Londres lui a accordé une caution et il a été libéré dans l'après-midi à l'aéroport de Stansted, où il a pris un avion et quitté le Royaume-Uni. 
C'est le résultat d'une campagne mondiale qui a rassemblé des organisateurs locaux, des militants de la liberté de la presse, des législateurs et des dirigeants de tout l'échiquier politique, jusqu'aux Nations unies. Cette campagne a ouvert la voie à une longue période de négociations avec le ministère de la justice états-unien, qui a débouché sur un accord pas encore formellement finalisé. 

 

 

25 – Audience 26. Selon News36, plus de 20 audiences depuis la mi-février. Les témoins de toutes les infractions présumées ont été entendus - dans certains cas à grands frais avec des interprètes et par liaison vidéo avec le Portugal. Il est plus que difficile de faire le point et de nombreuses questions restent sans réponse. Ce qui est certain, c'est qu'aucun des délits n'est facile à prouver, la crédibilité des différentes déclarations étant donc au centre de l'attention. Des témoins importants ont suscité des doutes avec des déclarations contradictoires. Dans certains cas, ils n'ont corrigé leurs déclarations qu'après un rappel insistant de leur devoir de dire la vérité. La plupart ont contacté les médias bien avant le procès et ont souvent été "indemnisés" pour cela. 

Le tribunal et le ministère public ne commentent pas l'état actuel de la procédure, mais la défense s'est exprimée : "Selon nous, un problème commun à toutes les affaires est que l'enquête du BKA a été totalement unilatérale", entendez "à charge". Par exemple rien n'a été entrepris pour clarifier la crédibilité des témoins. "Des éléments potentiellement à décharge n'ont pas été pris en compte en conséquence.

Afin d'obtenir un résultat provisoire de la part de la chambre pénale, la défense a demandé que le mandat d'arrêt soit révoqué. "Plus l'instruction progresse, plus les conditions d'une suspicion d'infraction urgente doivent être strictes", a déclaré M. Fülscher. Compte tenu des preuves recueillies jusqu'à présent, le mandat d'arrêt ne peut plus être maintenu. 

En ce qui concerne les deux viols que deux témoins affirment avoir vus sur vidéo, M. Fülscher parle également de "déclarations contradictoires de témoins" sur lesquelles aucun tribunal ne se baserait probablement pour rendre un verdict de culpabilité. "La qualité est tout simplement trop mauvaise pour cela", a déclaré l'avocat de la défense. La localisation des vidéos n'est pas claire et il n'a pas encore été possible d'identifier les victimes. 

Dans le cas de l'Irlandaise censée avoir été violée au Portugal en 2004 et qui a témoigné au cours du procès, l'accusé ne peut être considéré comme l'auteur des faits en raison de caractéristiques physiques telles qu'une cicatrice sur la cuisse, selon la défense. "Nous pensons également qu'il est tout simplement impossible de le reconnaître en se basant uniquement sur la couleur de ses yeux bleus", a déclaré M. Fülscher. La témoin avait parlé d'"yeux bleus perçants" devant le tribunal. "Avec ses yeux, je pense que cet homme est l'agresseur" avait affirmé la témoin ! 

Malgré la gravité des faits, pour de nombreux observateurs, ce procès est aussi une sorte de procédure d'essai avant une éventuelle mise en examen dans l'affaire MC. S'il y a un autre procès contre Christian B., il est probable que des témoins importants seront à nouveau entendus à Braunschweig. C'est une autre raison pour laquelle la question de leur crédibilité se pose tellement, la pression étant clairement perceptible dans la salle d'audience. Dans une atmosphère parfois très tendue, les échanges houleux entre la chambre de l'instruction, le ministère public et la défense se répètent. 

L'accusé Christian B. n'est qu'un observateur silencieux dans un procès où de graves accusations pèsent sur lui - avec l'affaire MC cachée dans les coulisses. Le procès se poursuivra vendredi (28 juin). On ne sait pas encore si la demande d'annulation du mandat d'arrêt sera examinée alors. 



L'analyse des déclarations porte sur ce qui est dit, mais aussi sur ce qui n'est pas dit.  Un parallèle entre deux affaires d'enfants disparus permet de comprendre pourquoi Peter Hyatt (Statement Analysis) fait confiance au langage pour le guider.


28 – Audience 27. Selon Volksstimme , CB est entré dans la salle d'audience en fauteuil roulant, chevilles et mains menottées, pour une heure de procès. La porte-parole du tribunal n'a su fournir aucune information sur l'état de santé de l'accusé, affecté par des douleurs de pied, soignées, selon un de ses avocats. 
Une décision du tribunal sur le mandat d'arrêt est attendue dans les prochains jours. 
Un ophtalmologue est attendu comme témoin à la prochaine date du procès, vendredi (5 juillet). La défense a demandé une expertise sur la reconnaissance d'un agresseur seulement à partir de ses yeux. 


Juillet 


03 – Selon Bild et The Portugal News, qui cite Associated Press, le tribunal de Braunschweig décide de lever le mandat d'arrêt contre CB quant aux trois chefs d'accusation de viol et aux deux chefs d'accusation d'abus sexuel sur mineurs entre 2000 et 2017 constituant le procès en cours. Le tribunal fait donc droit à la demande de la défense, estimant qu'il n'y a "pas de suspicion urgente" vis-à-vis de tous les chefs d'accusation. Il y aurait "suspicion urgente" si, selon les résultats de l'enquête, il y avait une forte probabilité que l'accusé ait commis le crime. Le tribunal ne voit plus les choses de la même manière. Ainsi, jusqu'à nouvel ordre, il n'existe qu'une suspicion "suffisante" et, selon FF, le tribunal ne semble guère convaincu que CB ait commis les actes reprochés. "Toute autre décision n'aurait pas reflété le résultat de l'instruction", selon FF. 

HCW a annoncé "l'examen de la justification de la décision et une résolution sur la suite à donner".

CB ne va pas être libéré pour autant, malgré un état de santé assez inquiétant (cf. les photos), il est toujours en détention pour le supposé viol de DM. Toutefois, si le tribunal l'acquitte dans le cadre de la procédure en cours - ce que la décision actuelle pourrait laisser présager -, il aura purgé sa peine actuelle (7 ans) en 2025 et sera libéré. À moins qu'il ne soit d'ici là accusé dans l'affaire MC... Allez savoir quel lapin HCW ("jamais content, carrément méchant") a dans son chapeau... Le jugement dans le procès en cours est attendu en octobre. 

Philipp Marquort, de l'équipe juridique de défense, observe qu'ils "savent maintenant que leur client ne sera pas reconnu coupable de ces accusations de délits sexuels. En effet, si le tribunal avait décidé de le condamner pour un, deux, trois, quatre ou cinq des chefs d'accusation, il n'aurait pas pu révoquer l'ordre d'arrestation" et déclare au MailOnline que "c'est la fin de l'affaire, sûr à 99%". Il suffit de voir la qualité des preuves présentées jusqu'à présent pour comprendre qu'il n'y a pas lieu de répondre. Cela signifie que la prison où il purge sa peine doit commencer à le préparer à sa libération. Techniquement, cela devrait se faire au printemps ou à l'été prochain, mais il est fort possible que cela se produise dans le courant de l'année.

En somme, trois petits tours et puis s'en va, beaucoup de bruit pour rien, et des audiences où Madeleine MC ne devait pas être un sujet de conversation - mais où elle en a été un quand même, et même le principal !

05 – Audience 28. Selon Bildle ministère public de Braunschweig considère que les trois juges (professionnels) du procès contre CB sont partiaux et souhaite qu'ils soient remplacés ! Il semble finalement que HCW n'ait aucun lapin dans son chapeau, il ne lui reste que la malveillance pour ne pas dire la malignité. La décision d'annuler le mandat d'arrêt s'oppose à sa volonté aussi arbitraire qu'obstinée de voir CB à terre. HCW "craint la partialité" (sic !) et que la Chambre criminelle ne se soit fait une opinion sur une série de crimes non prouvés, bien que l'administration des preuves soit toujours en cours et que des audiences soient prévues jusqu'en octobre. La chambre de représentation compétente a jusqu'au prochain jour d'audience, le 5 août, pour se prononcer sur la question de la partialité, si la demande de rejet est jugée recevable. Fülscher a qualifié cette demande d'"acte  désespéré".
Sur le fond, malgré la demande de récusation, le procès s'est poursuivi avec le témoignage d'un expert. Il s'agissait entre autres de savoir s'il était possible de reconnaître un criminel uniquement grâce à ses yeux. L'expert a déclaré dans ce contexte que les yeux bleus pouvaient être reconnus même dans l'obscurité, ce ne serait pas vrai d'autres couleurs. La défense estime qu'il est impossible de reconnaître quelqu'un uniquement sur la base de la couleur des yeux. Selon l'expert, "le bleu est bleu. Les yeux bleus perçants ou brillants relèvent du domaine de la poésie".


"Il est plus important de protéger l'innocence que de punir la culpabilité, car la culpabilité et le crime sont si fréquents dans ce monde qu'ils ne peuvent pas tous être punis. Mais si l'innocence elle-même est amenée à la barre et condamnée, peut-être à mourir, alors le citoyen dira "que je fasse le bien ou le mal est sans importance, car l'innocence elle-même n'est pas une protection" et si une telle idée devait s'installer dans l'esprit du citoyen, ce serait la fin de la sécurité quelle qu'elle soit".


Prendre garde que les forums et les médias, pour ne rien dire du procureur HCW qui, étonnamment, n'a pas été sanctionné à propos de son idée fixe de condamner péremptoirement et sans fondement depuis l'appel à témoin de juin 2020, ne respectent pas le principe de la présomption d'innocence. CB est toujours innocent en ce qui concerne les actes présumés par les chefs d'accusation. C'est la seule conclusion à laquelle il soit acceptable de parvenir si l'on théorise dans le cadre des contraintes juridiques de nos États de droit.

HCW ou comment la quête de sensationnalisme réussit à l'emporter sur la vérité. Depuis 4 ans, cet individu sans respect pour sa fonction cherche à attirer l'attention sur lui en revendiquant la possession de preuves concrètes tenues secrètes sans même chercher à prouver l'existence d'un enlèvement ! Il cherche à gagner du temps par tous les moyens, notamment en maintenant CB en prison. Ce n'est pas de temps qu'il a besoin, mais de preuves tangibles. Il est fort douteux qu'il puisse en trouver jamais, quel que soit la durée de l'éradication de CB du monde des gens libres.

22 – Dans la procédure 2 KLs 213 Js 52790/18 (15/22) devant la 2ème chambre pénale en relation avec cinq actes contre l'autodétermination sexuelle, les représentants compétents ont rejeté la demande de récusation du parquet de Braunschweig contre les trois juges professionnels de la chambre comme étant non fondée.
Dans la mesure où une autre demande de récusation a été déposée par le ministère public contre une juge professionnelle, une décision séparée sera prise à ce sujet. Le résultat de la décision sera communiqué par voie de presse.



23 – Selon BylineTimes, le parti travailliste n'a pas démenti l'accord secret pré-électoral conclu avec Rupert Murdoch pour abandonner l'enquête Leveson sur la presse en échange de soutiens financiers. Un porte-parole a déclaré que le parti avait pris la décision "dans l'intérêt du pays" de renoncer à son engagement de poursuivre l'enquête Leveson sur la corruption de la presse et à introduire d'autres "restrictions à la liberté de la presse".
La deuxième partie de l'enquête Leveson, qui devait se concentrer sur les activités criminelles et la corruption de la police et des médias, a été annulée par le dernier gouvernement conservateur en 2017, à la suite de pressions exercées par News UK. L'un des domaines où Murdoch reste en désaccord avec les travaillistes est celui de l'avenir de la BBC.
La nouvelle secrétaire d'État à la culture, Lisa Nandy, a déclaré que le projet Leveson ne figurait pas dans leur manifeste et qu'elle était "très opposée à l'idée que les hommes politiques disent aux médias et à la presse ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas dire" et ajouté que "tout ce non-sens consistant à attaquer les institutions parce qu'elles sont trop ouvertes, parce qu'elles manquent d'impartialité" prendrait fin.
Selon ITV,  Gerald MC, "victime" auto-proclamée "de l'intrusion de la presse" alors même qu'il a dû admettre qu'il s'était servi d'elle aussi, ou simplement soucieux de se refaire une sainteté ?, a demandé à Sir Keir Starmer d'avoir "le courage et l'intégrité" de tenir sa promesse d'ouvrir une enquête publique sur la presse britannique (mais silence sur 13 ans de beaucoup de bruit et de sous pour rien de Operation Grange !)

 



25 – Outre le rejet de la requête, "non fondée" du parquet visant trois juges, le tribunal de Braunschweig fait savoir que l'autre demande contre une juge (concernant des propos tenus par elle avant le début du procès) avait été jugée irrecevable. Le procès doit reprendre le 5 août.

Il est rare sinon sans exemple que l'accusation, et non la défense, accuse les juges d'impartialité (HCW et son opération Rechen (ratissage) craignent que les juges ne croient la défense !). Les "preuves" présentés ont été détruites lors du contre-interrogatoire le plus élémentaire. Quid de la crédibilité du procureur qui s'est adressé à la presse du monde entier, a divulgué des détails sans les étayer et a condamné sans vergogne dans les médias un homme qui avait droit à la présomption d'innocence. Cette affaire pourrait être considérée comme l'un des exemples les plus flagrants de manquement d'un système judiciaire européen moderne à son devoir d'impartialité et d'instruction à charge et à décharge.


Ne jamais oublier : les faits se trouvent dans les dossiers de la PJ, dans les preuves recueillies par l'enquête. Ce que les gens pensent de ces faits n'a pas valeur de preuve, pas plus que ce que disent les médias. Avec ce procès contre CB, on voit que certaines preuves ne résistent pas à un examen approfondi. Les preuves ne sont pas toujours synonymes de culpabilité.