Simone Pignoni - Le rapt de Perséphone (vers 1650) |
Hélios, le Soleil, s'effraie et révèle à Déméter où se trouve son enfant. Déméter se précipite aux enfers, mais Hadès ne veut rien entendre et s'en remet à son frère, Zeus, qui, ne voulant froisser personne, propose un compromis.
L'ambiguë Perséphone règnera sur les morts aux côtés de Hadès pendant six mois (les périodes automnale et hivernale) et passera le printemps et l'été chez les vivants aux côtés de sa mère.
Déméter fait valoir son privilège de mère, elle veut sa fille pendant 8 mois, presque le temps d'une gestation. Zeus et Hadès s'inclinent sans mot dire.
Octobre
23 – C'était il y a 9 ans, mais on n'a pas lu ou on a oublié : le journaliste Jeff Edwards, président de la Crime Reporters' Association, confiait à Press Gazette , le journal des journaux, que pour chaque "histoire" écrite (c'est comme cela que les Britanniques appellent les faits-divers, faute de mot dédié), il y en a neuf qu'il n'écrit pas. Le premier instinct de celui qui détient une exclusivité, explique-t-il, est de la faire connaître à la planète entière, mais 40 ans d'activité lui ont appris que les histoires dont on ne parle pas sont aussi importantes que les autres. Selon JE, bien peu de rédactions comprennent que le travail d'un journaliste auprès de la police exige la discrétion : cela va contre la nature journalistique, mais c'est un jeu de longue haleine. Le Met est un village... JE considère que le journalisme "criminel" est un des plus délicats qu'il soit, en raison des sensibilités et des cas de conscience en jeu. Il décrit la couverture de l'affaire MC comme un festival de désinformation fondé largement sur une charade naïve, du remplissage de vide et des suppositions dangereuses. C'est un cas exemplaire : on ne sait rien, c'est une histoire à fait unique, une petite fille qui a disparu. (...) Les chroniqueurs qui disaient que les parents ne pouvaient rien à voir là-dedans m'ont mis en rogne. Tous les policiers de la brigade criminelle que je connais disent "ne me parle pas de certaines choses comme étant impossibles". Il y a eu une certaine part de racisme inconscient vis-à-vis de la police portugaise. En réalité ce n'est pas un pays du tiers-monde. Ils peuvent ne pas avoir notre niveau de compétence, mais ils ne sont pas stupides et ils sont limités par leur constitution. Quoi qu'on dise sur cette enquête, tout ce qu'ils ont fait a été déterminé notamment par des inconsistances significatives entre les MC et leurs amis.
24 – Blacksmith Bureau : Secret Stuff
Est-il juste de dire qu'on ne recherche plus MMC, que la PJ s'en moque et jette les informations à la poubelle ? Voici ce qu'on lit sur le site de la police judiciaire (évidemment presque 10 ans ont passé, mais sur la page principale du site de la PJ il est indiqué la date de la disparition et l'âge actuel des rares disparus, principalement des adultes) :
01 - Le gouvernement britannique a reporté à l'année prochaine sa décision de mettre sur pied un second volet de la Commission Leveson. Des consultations sont nécessaires avant d'enquêter publiquement sur la presse du royaume.
02 – R. Das et A. Graefer s'interrogent sur l'attaque terroriste contre les dessinateurs de Charlie Hebdo et publient dans The Conversation "Qu'est-ce qui en réalité rend quelque chose offensant ?"
14 – Loi visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias. Sans le secret des sources. Voir l'intéressante analyse de R. Letteron.
Un manifeste moral (2004) |
Cette culture où les émotions et les opinions supplantent la réalité des faits et qui tend à accompagner les discours et alimenter les débats se distingue de la contestation ou de la falsification habituelles de la vérité puisqu'elle n'est pas centrée sur cette dernière, considérée comme secondaire. La désinformation est certes une réalité, mais la façon dont certaines rédactions en font état donne surtout à connaître les croyances de ces journalistes et les points aveugles de la conception du rôle qu’ils jouent dans l'évolution de la société. Le danger est-il bien du côté des black hats ?
Selon l’Oxford Dictionary, l'usage du terme, qui n'est pas neuf mais dont le sens premier était "après que la vérité soit connue", a augmenté de 2000 % par rapport à l’année dernière, dans le contexte du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni et de l’élection présidentielle aux États-Unis. Post-truth apparaît pour la première fois en 1992 dans un essai (in The Nation) du dramaturge Steve Tesich (sur l’Irangate) avec un sens pointant l’influence limitée des faits :
La vérité, me semble-t-il une fois encore, a perdu le pouvoir, du moins le pouvoir qu'elle avait, de décrire la condition humaine. Maintenant, ce sont les mensonges que nous racontons qui, seuls, peuvent révéler qui nous sommes.
21 – Une vagabonde anglophone attire l'attention dans le centre de Rome par sa ressemblance avec MMC. Asperger, suédoise et âgée de 21 ans..
25 – Est mis en ligne l'interview de Peter Hyatt par Richard D. Hall. PH est un spécialiste de statement analysis (analyse d'énoncé, aussi appelée analyse investigatrice de l'acte de parole), technique consistant à examiner les mots (et les mots omis) du discours pour essayer de déterminer si ce que quelqu'un dit est vrai ou faux et pour détecter des informations cachées ou manquantes. La clef est souvent d'examiner les déviations par rapport à la norme ou le passage d'un type de communication descriptive à un autre. Le FBI et la CIA enseignent ce type d'interrogatoire investigateur.
09 – La loi définit le lanceur d'alerte comme « une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit (…) ou une menace ou un préjudice grave pour l’intérêt général, dont elle a eu personnellement connaissance ». Il n’est donc pas un délateur, mais il peut être un informateur agissant, ou au moins le croyant, dans l’intérêt général.
13 – Barack Obama pour qui, en matière de nouvelles, les contrefaçons sont une menace pour la démocratie, est inquiet qu'il y ait tant de désinformations bien emballées et présentées dans les médias sociaux : si nous ne sommes pas rigoureux en matière de faits et sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, si nous ne pouvons discriminer entre les arguments solides et la propagande, alors nous avons un problème. Basique, quoique...
La Haute Cour ne s'est pas encore penchée sur la décision des juges de la Cour d'Appel de la Comarca de Lisboa dans le recours MC vs GA. Gageons qu'ils le feront en janvier. Ils décideront alors de la recevabilité ou non de la demande de révision de la décision d'appel déposée par les MC. Seuls GA, et dans son sillage l'éditeur du livre et le producteur du documentaire (la chaîne TVI ayant été mise hors de cause en première instance) s'étaient pourvus en appel, les MC, dont pourtant les trois enfants avaient été déboutés, se satisfaisant de leur "part", plus de 600 mille euros quand même, intérêts inclus. Ici les appelants sont les MC et les intimés GA, Guerra & Paz et VCFilmes.
18 – Blacksmith Bureau - Wouldn't it be nice ?
21 – Crime Wire - Live avec Peter Hyatt à propos de l'affaire MC.
Janvier
17 – La CEDH vient de donner raison à José Manuel Fernandes, condamné pour diffamation au Portugal en raison de sa critique du mode d'élection du président de la Cour Suprême de Justice, en l'occurence Antonio Noronha do Nascimento, pratique qualifiée de "côté sombre du système de justice portugais". C'était en 2006 et JMF était alors rédacteur en chef du quotidien Público. La CEDH a considéré que JMF avait exprimé son opinion sur un système discutable et qu'il n'y avait pas de relation de proportionalité raisonnable entre la restriction de la liberté d'expression de JMF et le droit au bon nom de ANN. Le Portugal devra donc s'acquitter d'environ 10 mille euros pour les frais engagés par JMF devant les diverses cours nationales (plus les intérêts), mais la CEDH n'a pas demandé le remboursement des 60 mille euros que JMF avait été condamné à verser à ANN, car c'est le journal Público qui avait payé.
21 – Faisant le point, l'attaché de presse de la Maison Blanche, Sean Spicer, accuse les médias d'avoir délibérément sous-estimé l'importance de la foule présente lors de la cérémonie inaugurale du règne Trump, la plus large audience jamais vue. C'était faux, mais c'était aussi pratique courante. Les instruments de mesure montrèrent que l'audience était inférieure à celle de l'investiture de Barack Obama. La conseillère de DT, Kellyanne Conway, interrogée lors d'un Meet the Press, répliqua qu'il ne fallait pas dramatiser, que SS n'avait pas produit de fausseté, mais des alternative facts, ce qui lui valut la réplique : les faits alternatifs ne sont pas des faits, mais des faussetés. KC voulait vraisemblablement dire que SS avait donné sa version des faits et après tout "à chacun sa vérité". Mais l'expression "faits alternatifs" suppose des faits bien réels, comme s'il y avait un monde parallèle où des tout puissants décrètent que des faussetés sont des faits, s'excluant donc de notre monde avec, ce qui est terrible, la certitude de l'impunité. Expliquer, justifier, interpréter ? Superfétatoire, period (point final, pas d'espace pour la discussion).
L'aphorisme nietzschéen il n’y a pas de faits, seulement des interprétations signifie que le donné déborde toujours les limites de ce que nous pouvons en saisir. Face à une profusion chaotique nous filtrons, trions, ordonnons, et ce faisant l'interprétation est vouée à extraire, simplifier et falsifier, même si nous ne savons jamais ce qui a été falsifié, et ce que c’était avant de l’être, comme dit Dorian Astor, pour qui on est moins dans l'ère de la post-vérité (caractérisée par l'impossibilité de dénoncer le mensonge), mais dans celle de la post-interprétation, qui définit le fait comme un petit tiroir dans lequel nous croyons avoir pu enfermer un fragment de chaos. D’un flux trop grand pour nous, nous avons fait un objet trop petit. C’est une activité vitale et instinctive, utile et même indispensable. Il faut donc s'efforcer de ne pas perdre, dans l’exigence de comprendre, la prudence, la patience, la finesse (L'Antéchrist, 52).
Les mensonges "officiels" n'ont pas attendu KC et ses faits alternatifs. En France, en mai 1986, le nuage radioactif est censé se maintenir hors des frontières grâce à l'anticyclone des Açores...
All animals are equal but some animals are more equal than others.
MC vs GA, dont le rapporteur est la magistrat Roque Nogueira, est la quatrième.
L'assignation de GA en justice date de juin 2009. Il y avait alors presque un an que 1) L'enquête criminelle avait été interrompue faute de reconstitution et parce que les MC n'avaient pas sollicité l'entrée en phase instructionnelle (ils avaient hâte de s'affranchir de l'infâmant statut de témoin assisté) et 2) les MC avaient engagé divers détectives privés, tous plus inappropriés les uns que les autres.
Il n'y a pas de "joint investigation" Met/PJ. Les Portugais, mis au pied du mur par l'annonce d'une enquête britannique, ne pouvaient que rouvrir (officiellement en tout cas) leur dossier. Car à eux, et seulement à eux appartient la souveraineté judiciaire dans cette affaire.
La justice a-t-elle prévalu ? Ou la liberté d'opinion a-t-elle pris des galons ? Ni en Première instance, ni en Appel, ni devant la Haute Cour n'a été questionné ce que GA affirme dans son livre. Tout au plus a-t-il été établi qu'il ne disait rien qui ne fût aussi dans le dossier d'enquête.
Le point crucial de ces actions en justice, c'est la manière dont a été envisagé le droit à la liberté d'expression par rapport au droit à l'honneur, la balance entre ces deux droits. La juge de première instance a esquivé cette question en considérant que GA, comme ex-membre de l'institution judiciaire, avait manqué à son devoir de réserve. On a envie de dire que la démarche était louable en fait d'éthique, mais que ce n'était ni le sujet ni le lieu pour en débattre. La Cour d'appel ne s'est pas trompée sur le sens de l'assignation des MC et a considéré que leurs droits n'avaient pas été bafoués par l'exercice de la liberté d'opinion. La Cour suprême de justice n'en a pas jugé autrement. Les magistrats indiquent, dans leur arrêt, que du côté portugais, il y a culturellement une claire tendance à survaloriser l'honneur par rapport à la liberté d'expression. Ils remarquent que ce biais a valu au Portugal d'être à plusieurs reprises condamné par la CEDH au titre de violation de l'article 10 de la Convention européenne. Ce que les magistrats de la plus haute instance judiciaire du Portugal montrent, c'est qu'ils en ont tiré les leçons et prennent soin d'éviter le risque d'une autre condamnation.
À présent quiconque désire écrire un livre sur cette affaire, non seulement au Portugal mais ailleurs (peut-être pas au Royaume-Uni où les MC ont menacé d'assigner en justice quiconque ne souscrirait pas à leur thèse, une attitude étrange pour qui n'a rien à cacher), ne devrait pas craindre d'être poursuivi, quelle que soit la théorie proposée, à condition évidemment de de ne pas raconter n'importe quoi.
Les MC auront-ils compris que croire qu'on a raison et le proclamer sur tous les toits n'est pas suffisant dans une Cour de justice où il faut pour être entendu en apporter la preuve ? Était-il intelligent de ne pas faire appel pour le compte des 3 enfants MC déboutés par la juge de première instance ? Parmi ces 3 enfants il y avait Madeleine, la principale protagoniste.. Il est vrai que le recours devait être global et inclure les 5 demandeurs, les parents risquant de perdre l'exorbitante somme que la juge avait condamné GA à payer.
Ainsi, il ne semble pas acceptable de considérer que l'ordonnance évoquée, fondée sur une insuffisance de preuves, doit être traitée comme une preuve d'innocence.Les avocats des MC ont prétendu que le MP avait décidé de classer, faute de preuves que les arguidos aient commis un crime. Ils se sont trompés, comme le SC l'a souligné. Le classement a eu lieu parce que les enquêteurs n'ont pas rassemblé suffisamment de preuves pour inculper les arguidos.
En précisant qu'aucune conclusion de culpabilité ou d'innocence ne devait être inférée de leur jugement, les juges ont permis au doute d'envahir tout l'espace. Car le rôle des magistrats de la Cour suprême n'était pas de se prononcer sur la responsabilité pénale des appelants, en d'autres termes la question de leur innocence ou culpabilité quant aux faits ayant mené à la disparition de MMC n'avait pas à être envisagée par la Cour.
pp. 1-39/40 : Références aux décisions de Première instance et de Cour d'appel.
pp. 40 2.2 - 44 : Conclusions de la plaidoirie de l'avocate des MC.
pp. 45 2.2 - 48 : Conclusions de la plaidoirie de Guerra&Paz.
pp. 48-76 : Délibéré des juges de la Cour suprême de Justice.
Traduction en anglais de l'arrêt final du Suprême Tribunal de Justice ici.
Que peut faire un avocat pour sauvegarder son image lorsqu'il perd deux actions consécutives, après avoir vu ses allégations réfutées, peut-être pour avoir confondu réalité et rêve? Quand en outre cet avocat a souffert le cruel abandon de ses amis pour avoir osé défendre les victimes?
Le détail adoré par le diable, ici, c'est le motif pour que le STJ mette les points sur les i, fourni par cet avocat dans ses allégations. D'où l'affirmation des médias, "impliqués", aussi abusive qu'à l'exact opposé du "hors de cause" répété ad nauseum pendant plus de 8 ans. Les avocats sont payés pour gagner et non pour veiller à ce que justice soit rendue. L'application de la justice est le rôle des juges, c'est ce que ID ne semble pas comprendre, on dirait que pour elle les juges ne font qu'entériner le juste.
À présent il semble qu'éviter de se poser des questions sur la défaite est plus important que de promouvoir la recherche.
Hergé |
07 – Diffusion du premier épisode de l'excellente mini-série The Moorside, inspiré par le prétendu enlèvement d'une petite fille de 9 ans, Shannon Matthews, afin d'obtenir de l'argent. Le montage était grossier, on voyait bien qu'il s'agissait de (mal) copier l'affaire MC, mais la communauté villageoise a cru, a compati et a cherché. Les MC ont trouvé que cette série manquait d'égard et essayait de glorifier un horrible crime. Quant à la référence leur propre affaire à propos de ce qui était, finalement, un hoax, une source proche de la famille a déclaré qu'ils trouvaient tout ça déplorable, vraiment de mauvais goût et déplacé. Peur que l'on associe ceci à cela ?
– Dans The Conversation, à propos de cette série, Siobhan Holohan, lectrice à la Keele University, publie The Shannon Matthews Tragedy - When personal tragedy becomes public spectacle.
– Prenant en compte quelques phrases "spectaculaires" du jugement du STJ traduites pro bono en ligne, The Daily Mail s'alarme d'apprendre que les MC n'ont pas été blanchis par l'ordonnance de classement. Au reste il ne serait pas politiquement correct d'insister : puisque SY ne les considère pas comme suspects potentiels, pourquoi être plus royaliste que le roi ?
09 – La chaîne en ligne CM interroge l'ex-inspecteur de la PJ, Manuel Rodrigues sur le jugement du STJ. Transcription ici.
15 – Sous le titre "The dark side of social media", la revue Nature rend compte d'une étude - Case study analysis of Anti-McCann internet Trolling Group - dans laquelle des psychologues concluent que les "trolls" internautiques semblent imperméables à tout effort pour les faire changer de comportement. Lire ici.
16 - Imputation d'annulation de l'arrêt du STJ. Selon les avocats des MC, non seulement l'ordonnance de classement en vertu de l'article 277/1 équivaut à une déclaration d'innocence juridiquement contraignante. mais elle est res judicata (la chose jugée n'est plus susceptible d'appel). La police et les procureurs auraient donc déclaré les MC innocents. Voir p.7. À la connaissance des appelants, l’ordonnance de classement a eu lieu au cours de l’enquête, des preuves suffisantes ayant été réunies selon lesquelles les arguidos n’avaient commis aucun acte criminel… (p. 6)
L'ordonnance de dépôt prononcée conformément à l’article 277-1 du CPP, après la date limite du paragraphe 10 de l’article 278 du même recueil, est donc "res judicata" et ne peut faire l'objet d'une relecture que selon les termes des articles 279 et 449-2 du CPP.
17 – Selon The Daily Mail, les MC ont prié leur avocate portugaise de ne pas répondre aux questions des médias à propos du jugement du STJ, ce qui n'est pas surprenant si on se souvient que les enquêteurs privés de Oakley International avaient été sommés de respecter une clause de confidentialité à propos de leur rapport. Le slogan "retourner toute pierre" serait-il devenu depuis un certain temps "enfouir toute pierre" ?
Fureur des MC face aux rumeurs selon lesquelles ils vont engranger des fonds à l'occasion du 10è anniversaire. Clarence Mitchell, bien que licencié depuis août 2016 (mais disponible si nécessaire), déclare que "ces déclarations sont absurdement fausses, mais cadrent avec les intentions cachées portugaises".
– The Guardian rapporte que la famille de l'innocent Brésilien De Menezes, tué par balles dans une opération dirigée par Cressida Dick lors des attentats de 2005 à Londres, déclare que CD (pressentie) ne devrait pas être en lice pour devenir le prochain commissaire du Met.
Isabel Duarte a en effet allégué que ses clients avaient été innocentés par le Ministère public. Se serait-elle contentée de lire la presse britannique qui, avec un consensus montrant 1) qu'aucun gazetier n'avait pris la peine de faire traduire et de lire l'ordonnance de classement et 2) que les journaux avaient été abreuvés à la même source : Kate et Gerald MC ont été officiellement mis hors de cause dans la disparition de leur fille Madeleine.
Si Isabel Duarte avait construit sa plaidoirie sur du roc plutôt que sur du sable, les juges n'auraient pas eu à redresser les arguments et le village global aurait continué à se laisser bercer par les propos mensongers de Clarence Mitchell.
L'objectif du document de 9 pages, auquel The Daily Mail semble avoir eu un accès privilégié, serait d'obtenir l'annulation du jugement tenu pour sans pondération (leviano) du STJ, qui aurait (erronément) tenu l'enquête criminelle comme classée faute d'éléments suffisants prouvant la commission de crimes par les appelants. Selon ces derniers, l'affaire aurait été archivée précisément en raison de l'émergence d'indices suffisants pour mettre les appelants hors de cause. En conclusion, selon l'avocate des MC, les juges du STJ ne peuvent contester que le classement équivaut à une preuve d'innocence. Le STJ se serait donc contredit... Mais comment ?
Le dispositif existe néanmoins, et à juste titre, mais il y a fort à parier qu'il est déclenché ici abusivement. La question est pourquoi ? Hubris ou fuite en avant, même si c'est droit dans le mur ? Les MC encourent-ils la déconvenue, sinon l'humiliation, de Knut le Grand, roi d'Angleterre, de Danemark et de Norvège, espérant imposer son autorité aux vagues de l'océan et contraint d'admettre que la marée montante ne refluait pas ?
À moins qu'ils n'abordent le combat comme Pyrrhus entrevoyant les coûts irréparables de la bataille d'Ausculum.
Songent-ils que la seule endurance suffit comme garant de leur bonne foi ? S'ils étaient coupables ils n'oseraient pas, voilà ce que d'aucuns pensent, déduisant la cause de l'effet. Un coupable reculerait, chercherait l'ombre, se ferait furtif, sinon dissimulé. Faire tout le contraire prouverait-il qu'on n'est pas coupable ?
Reconnaissons que le sens commun incline à le penser, car on a beau savoir que l'habit ne fait pas le moine, qui ne s'y trompe jamais ?
Reste évidemment la CEDH. Quoique... Statistiques ici.
22 – Louise Roberts publie le révélateur Maddie MC's parents need to move on, for their kids' sake dans le Daily Telegraph d'Australie. La justice portugaise y est dépeinte comme frivole, si ce n'est capricieuse, et le recours de MC comme n'ayant servi qu'à faire de la publicité à GA, un flic obsessionnel qui les poursuit à l'abri d'un système judiciaire moralement corrompu du Tiers-Mode. N'est-ce pas là une explication, facile à comprendre par tous, à la protection offerte par le Royaume-Uni à deux citoyens ?
Les Portugais disent que les MC n'ont pas été mis hors de cause ? Il fallait s'y attendre, c'est le ressentiment qui les pousse à rendre les MC responsables de tout ce qui concerne MMC. Mais ils ont eu beau faire, ils ne sont pas parvenus à miner l'innocence indéfectible des MC.
Quant à avoir laissé seuls leurs enfants, c'est une autre histoire.
26 – Le site officiel met un terme au trademark "Madeleine", déposé le 25.06.2007.
– Selon la personnalité TV Katie Hopkins, qui pèse rarement ses mots, "on n'a pas perdu Maddie parce que quelqu'un l'a prise, on l'a perdue parce qu'on l'a laissée pour qu'on la trouve" (remplacer les "on" par "les MC", l'anglais recourant très souvent à la tournure passive, qui permet d'éviter de nommer le sujet), une affirmation téméraire et impertinente qui en dit long surtout sur sa méconnaissance de l'affaire.
Le seul objectif de KH est de perpétuer l'idée que les MC ont été terriblement négligents. Comme si MMC disait "Je ne suis plus là parce que mes méchants parents m'ont abandonnée". Et des millions de gens écoutent cela, qui sont maintenant convaincus, grâce à KH, que MMC a été laissée pour compte et que nous ne saurons jamais ce qui lui est arrivé.
Voilà une occasion de faire parler de soi positivement qui vient à point nommé !
– Mark Williams Thomas recycle ses vieilles spéculations (Woke & wandered off) en nouvelles révélations au micro de Jon Gaunt (SkyNews Radio, à partir 0h30').
On peut aussi écouter sur fond de montage images HiDeHo
* Hommage à Leonard C., "who in the night time"..
who in the sunshine, who in the night time,
who by high ordeal, who by common trial,
who in your merry merry month of May,
who by very slow decay,
and who shall I say is calling?
And who in her lonely slip, who by barbiturate,
who in these realms of love, who by something blunt,
and who by avalanche, who by powder,
who for his greed, who for his hunger,
and who shall I say is calling?
who in solitude, who in this mirror,
who by his lady's command, who by his own hand,
who in mortal chains, who in power,
and who shall I say is calling?