Quand les mensonges deviennent réalité
On finirait parfois par
croire à la réalité des évènements évoqués dans ses mensonges (Polage, 2012). C’est l’inflation par fabrication (fabrication inflation), une erreur mnésique consistant à croire à la réalité des évènements que le sujet a précédement décrits dans des propos mensongers. Les résultats
de l'étude suggèrent que des personnes peuvent initialement tenter de duper
autrui, mais elles finissent par être les victimes de leurs propres
mensonges, conclut la psychologue.
La région antérieure du cortex cingulaire, impliquée dans les activités de contrôle cognitif, est l’une des régions du cerveau s’activant pendant le mensonge.
Mensonge, mémoire et
cerveau
Mentir, c’est inhiber
la vérité. Des données de neuro-imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ont ainsi montré que le
mensonge s’accompagnait notamment d’une activation plus
importante des régions du cortex préfrontal impliquées dans les
processus de contrôle cognitif et d’inhibition, en particulier
dans le cortex préfrontal dorsolatéral. Le cortex
préfrontal dorsolatéral est aussi impliqué quand des personnes
mentaient à propos de souvenirs négatifs ou émotionnellement
neutres. Mentir face à des images
émotionnellement neutres s’accompagne d’une activité
bilatérale plus importante du cortex préfrontal dorsoltaral, d’une
activation plus élevée dans le cortex préfrontal vendromédian
gauche et dans le cortex orbitofrontal gauche. Mentir à propos de
souvenirs négatifs s’accompagnait d’une plus grande activité
bilatérale du cortex préfrontal dorsolatéral. Un chevauchement des
activations bilatérales du cortex préfrontal dorsolatéral a été
détecté entre les deux types de mensonges, confirmant ainsi le rôle
de cette région dans les aspects exécutifs du mensonge.
Une autre expérience
vient de montrer que le cortex préfrontal dorsolatéral est bien
impliqué dans le mensonge, mais différemment selon l’hémisphère
cérébral concerné. Grâce à la
stimulation magnétique transcranienne, les chercheurs ont pu
empêcher temporairement le fonctionnement de cette région du
cerveau, soit dans l’hémisphère gauche, soit dans l’hémisphère
droit. La stimulation du cortex préfrontal dorsolatéral droit a
conduit les participants à mentir moins souvent. La stimulation du
cortex préfrontal dorsolatéral gauche les a conduit à mentir…
plus souvent.
L’approche cognitive
Les menteurs sont mieux
détectés quand les questions de l’enquêteur surchargent leurs
ressources cognitives. Les revues récentes de
la littérature scientifique sur la détection du mensonge
aboutissent toutes au même constat : distinguer menteurs et
individus honnêtes en observant leurs comportements et en écoutant
ce qu’ils disent est une stratégie au succès limité.
Des études ont montré que le mensonge activait un réseau de
structures cérébrales dans le cortex frontal, le cortex pariétal et le
mésencéphale, zones impliquées dans le fonctionnement de la mémoire de
travail (les ressources de la mémoire de
travail sont utilisées quand des processus exigeant des efforts sont
déployés). L’analyse des données a également révélé que le mensonge activait le
cortex préfrontal rostrolatéral de l’hémisphère droit, une structure
connue pour son rôle dans le contrôle cognitif et la régulation de la
pensée. De plus, l’activation du gyrus frontal inférieur, région clé des
activités d’inhibition, a permis de distinguer les bons des mauvais
menteurs. Les auteurs ont conclu que les corrélats cérébraux de l’effort et du
contrôle cognitifs pourraient être utilisés dans un contexte légal afin
de détecter le mensonge. Néanmoins, ils ont aussi reconnu les limites
d’une telle utilisation de l’imagerie cérébrale fonctionnelle (il est très facile de duper ce
type de détecteur de mensonges). De plus, dans la nouvelle expérience, les sujets ne mentaient pas en
faisant un récit sur des faits, ce qui restreint la généralisation de
ses résultats.
L’une des solutions pour mieux déceler la
tromperie, poursuivent ces chercheurs, repose sur l’idée que
mentir est souvent une tâche très exigeante d’un point de vue
cognitif. Par conséquent, interroger les personnes en ajoutant
de nouvelles contraintes pourrait permettre de mieux distinguer
menteurs et personnes honnêtes. Cela faciliterait l’apparition des
indices du mensonge et amplifierait leur manifestation.
Plusieurs techniques
d’interrogatoire reposant sur cette idée sont en cours
d’évaluation. Aldert Vrij et ses collaborateurs les classent en
deux catégories : celles imposant une charge cognitive et celles
fonctionnant sur le principe d’un questionnement stratégique.
Concernant la première
catégorie de procédures, les chercheurs ont tenté de surcharger
cognitivement les personnes interrogées en leur demandant de relater
leur version des faits dans l’ordre chronologique inverse ou de
maintenir un contact visuel avec l’interviewer pendant
l’interrogatoire.
Les techniques de
questionnement stratégique prennent trois formes. La première
consiste à poser des questions inattendues, pour lesquelles
le menteur n’a pas pu préparer de réponses (comme des questions
d’ordre spatial et/ou un dessin de la scène).
La deuxième est surtout
adaptée à la détection du mensonge dans la formulation d’opinions.
La personne interrogée doit tout d’abord fournir des arguments
en faveur du point de vue qu’elle défend, puis se faire l’avocate
du diable en présentant des arguments en sa défaveur. Les
argumentations des personnes honnêtes devraient être plus riches
quand elles défendent leur point de vue personnel et l’être moins
quand elles se font l’avocat du diable. Ce n’est pas le cas pour
les menteurs, car c’est en se faisant l’avocat du diable que
l’argumentation correspond à leurs croyances.
La troisième technique
fait appel à l’utilisation stratégique par l’enquêteur des
preuves dont il dispose. L’idée est que suspects coupables et
suspects innocents ne sont pas dans le même état d’esprit dans la
salle d’interrogatoire. Les premiers font en sorte que
l’enquêteur ne prenne pas connaissance de ce qu’ils savent, les
seconds s’inquiétant, au contraire, du fait que l’enquêteur
puisse ne pas apprendre ou ne pas croire ce qu’ils faisaient au
moment du crime. Les suspects coupables utiliseraient donc
principalement des stratégies d’évitement (omettre
intentionnellement certains éléments, par exemple) ou de dénégation
(nier, par exemple, avoir été présent à un certain endroit et à
un certain moment).
Aldert Vrij et ses
collègues constatent que, d’après les premières évaluations,
ces méthodes sont prometteuses, puisqu’elles facilitent la
détection du mensonge en maximisant les différences de réponses
entre menteurs et personnes honnêtes. Cependant, les données
empiriques sont encore peu nombreuses et les bénéfices observés ne
sont pas toujours spectaculaires. Par ailleurs, notent-ils, les
chercheurs devront s’assurer que ces procédures ne sont pas
sensibles aux contremesures, c’est-à-dire aux tentatives des
menteurs pour les mettre en défaut et paraître ainsi honnêtes,
tout au moins pour certaines d’entre elles (la technique des
questions imprévues, par définition, devrait être immunisée
contre ces tentatives).
Ai-je menti ou ai-je dit la vérité ?
Tout dépendrait du type de mensonge. On se souvient mieux d'avoir menti quand le mensonge consiste à décrire un objet qu’on n'a en fait jamais vu. En revanche il est difficile de se souvenir d’avoir menti quand le mensonge
consistet à nier d’avoir vu un objet qu’on a
pourtant bien vu.
Selon la théorie du contrôle
de la source, on juge la source des souvenirs en
fonction de différentes caractéristiques. Les souvenirs
d’origine externe contiendraient un grand nombre de détails
sensoriels, émotionnels et contextuels. Les souvenirs générés
mentalement contiendraient plus de détails dus à
des opérations cognitives. Le mensonge consistant à décrire un
objet qu'on n’a jamais vu implique un niveau d’élaboration
cognitive plus important que le mensonge consistant simplement à
nier un fait.
Une étude a mis au jour un point étonnant. Quand les
participants déclarent à trois reprises la vérité, qu'ils n'ont pas vu un certain objet, il finissent ensuite par dire qu'on le leur a montré. Autrement dit, le fait de dire la
vérité à plusieurs reprises en réfutant un fait peut provoquer des
distorsions de la mémoire qui prennent la forme de faux souvenirs.
Le fait nié devient alors réalité ! Selon les chercheurs, ce phénomène pourrait constituer l’une
des origines des faux aveux.
Les faux souvenirs fabriqués
Quelles différences entre les faux souvenirs autobiographiques
intentionnellement fabriqués et les vrais souvenirs
autobiographiques ? La mémoire nous conduit
parfois à nous souvenir d’évènements ou de faits que nous
n’avons, en réalité, jamais vécus. C’est en toute sincérité
que nous rapportons ces souvenirs inexacts que nous tenons pour
vrais. C’est cette forme de faux souvenirs qui est la plus étudiée
par les psychologues scientifiques depuis maintenant une quarantaine
d’années.
Les chercheurs s'en sont
pas moins intéressés à une autre forme de faux souvenirs, ceux que
nous fabriquons délibérément, en sachant très bien qu’ils ne
correspondent pas à la réalité. Une équipe de psychologues
britanniques a observé des différences entre les faux souvenirs
autobiographiques fabriqués et les vrais souvenirs
autobiographiques. Leur étude a également révélé la manière
dont les faux souvenirs fabriqués étaient générés.
Les vrais souvenirs sont majoritairement
(76 %) relatés selon la perspective
du champ, c’est-à-dire la même perspective que celle de la
personne au moment où elle a vécu les évènements. Les faux
souvenirs fabriqués sont relatés plus souvent selon la
perspective de l’observateur (52 %), autrement dit la
personne se voyait elle-même dans ses souvenirs. Les différences sont la conséquence des efforts
cognitifs nécessaires pour fabriquer un faux souvenir.
Depuis les années 1970, de nombreuses études ont montré qu'une suggestion
trompeuse peut contaminer la mémoire d'un témoin oculaire et se
transformer en faux souvenirs. Mais certaines personnes succombent plus
facilement que d’autres aux suggestions et certains facteurs
contextuels favorisent la formation des faux souvenirs. Les faux souvenirs induits résistent-ils au temps ? Les traces mnémoniques de certains faux souvenirs, induits chez les
participants après avoir été exposés brièvement à de fausses
informations, seraient aussi robustes que les traces de vrais
souvenirs.
Faux souvenirs irrésistibles
Les chercheurs qualifient d'hyperthymésie la
mémoire autobiographique hautement supérieure. Les individus présentant
ce profil mnésique extraordinaire devraient être moins vulnérables
à la formation de faux souvenirs. Or, selon une étude, ce n’est pas du tout le cas. Ces individus sont tout aussi susceptibles :
1) de se souvenir par erreur de mots jamais étudiés, mais qui sont liés à des mots mémorisés ; 2 )
d’intégrer dans leurs souvenirs des suggestions erronées sur des
faits (effet de désinformation) ; 3) d’indiquer se souvenir de
l’enregistrement filmé d’une catastrophe aérienne alors que cet
enregistrement n’existe pas en réalité (paradigme des crashing
memories ) ; 4) d’être plus certains d’avoir vécu des
évènements après les avoir imaginés (inflation par imagination) ;
et 5) de former de faux souvenirs émotionnels.
Les personnes
hyperthymésiques sont donc, elles aussi, victimes de distorsions
mnésiques. Comme le suggèrent les auteurs de l’étude, un tel
résultat indique que la reconstruction des souvenirs, et les erreurs
que cela peut induire, est un mécanisme général du fonctionnement
de la mémoire : personne ne serait finalement immunisé contre les
faux souvenirs!
L’entretien cognitif
L'objectif est de recueillir auprès de la victime ou d'un témoin un nombre plus grand d’informations qu'à travers un interrogatoire habituel, mais quid de la suggestion ?
L'entretien cognitif repose, notamment, sur
l’utilisation d’outils de communication et intègre différentes
aides mnémotechniques, construites à partir des résultats de la
recherche cognitive sur la mémoire. Son utilisation est enseignée
aux policiers dans de nombreux pays, dont la France et le Portugal. Les
policiers devraient recueillir les témoignages à l’aide de
l’entretien cognitif le plus rapidement possible après les faits.
C’est ainsi que cette procédure pourrait protéger la mémoire de
témoins ou victimes contre les faux souvenirs produits à la suite
d’entretiens ultérieurs suggestifs ou tendancieux.
Toutefois, si l’entretien cognitif permet bien de recueillir un plus
grand nombre de détails corrects sur un crime, il n’immunise pas forcément
contre les faux souvenirs suggérés. Il se pourrait tout de même que l'entretien cognitif ait un effet protecteur contre la suggestibilité des témoins oculaires.
À la fin des années 70, des psychologues ont découvert que les
sujets se souvenaient bien mieux des mots qu'ils avaient généré eux-mêmes que des mots qu'ils avaient simplement lus. La mémorisation d’informations est
donc facilitée si l’apprentissage est actif plutôt que passif. Des
informations erronées qu'on a générées soi-même seraient une
source potentiellement très puissante de faux souvenirs. Les témoins oculaires de ces
expériences doivent produire des informations
trompeuses, à force de devoir répondre à des questions pour
lesquelles ils n'ont pas de solution. Ces questions portent,
en effet, sur des détails absents de la scène de crime. Les témoins
sont donc contraints de les inventer. Ces réponses fabriquées et
autogénérées ont alors tendance à se transformer en faux
souvenirs.
Conformisme des souvenirs
Plusieurs études ont montré que les
témoins peuvent s’influencer mutuellement lorsqu’ils échangent
des informations sur la scène de crime à laquelle ils ont assisté.
C’est le phénomène de conformisme des souvenirs. Cette influence s'exerce surtout dans un sens : c’est le témoin qui prend en
premier la parole qui influence le plus les autres.
Même confrontés à des informations
discordantes, les témoins parlant en premier des items critiques
sont moins sujets au conformisme des souvenirs que les témoins
parlant en second. Certaines hypothèses (niveau de confiance et
de précision des souvenirs des témoins, litiges entre témoins,
crédibilité du locuteur) ont été écartées, mais il reste du chemin à parcourir pour
comprendre la nature exacte de la relation entre conformisme des
souvenirs et ordre de parole.
Les personnes interrogées en second ont tendance
à se conformer à la décision prise par les personnes interrogées en
premier. Une étude suggère que ce phénomène est plus prononcé chez les
spectateurs de la scène que chez les acteurs. Le rôle joué par les protagonistes de la
scène (acteur/victime ou spectateur/témoin) influencerait la
sensibilité aux suggestions d’autrui. D’un point de vue pratique, il faudrait séparer le plus rapidement possible les personnes impliquées
dans une affaire criminelle pour recueillir leurs déclarations. La présence de plusieurs témoins sur une scène de crime réel est donc
une situation courante. En outre, les discussions entre témoins sont
fréquentes et portent essentiellement sur les détails concernant le
crime et le suspect. Il existe bien un risque de contamination mutuelle
des souvenirs de l’évènement. Ces résultats suggèrent que les
témoignages de personnes différentes ne doivent pas être
systématiquement considérés comme indépendants les uns des autres.
Les neurosciences, la mémoire et la justice
Les recherches en
psychologie cognitive ont produit une masse considérable de données
sur le fonctionnement de la mémoire dont il ressort que la mémoire est un
processus dynamique, reconstructif et sujet aux erreurs.
Dans un article publié
dans le numéro de février 2013 de la revue Nature Neuroscience, Daniel Schacter et Elizabeth Loftus réfléchissent sur les contributions possibles des
neurosciences cognitives de la mémoire, notamment celles de la
neuro-imagerie fonctionnelle, dans le déroulement d’affaires
judiciaires.
Les techniques d’imagerie
cérébrale pourraient ainsi être utilisées, nous disent-ils, pour
aider à distinguer les vrais des faux souvenirs. Si de nombreux
travaux indiquent que vrais et faux souvenirs activent des structures
cérébrales identiques, des différences sont aussi observées. Pour plusieurs raisons,
Schacter et Loftus se montrent cependant réticents et sceptiques
concernant cet usage de la neuro-imageire dans la cadre judiciaire.
Premièremement, dans les études d’imagerie cérébrale, les
chercheurs ont utilisé du matériel expérimental simple et
facilement contrôlable. Un problème de généralisation des
résultats aux situations complexes rencontrées dans le domaine
judiciaire est donc posé.
Deuxièmement, les sujets
dans les expériences de neuroimagerie sont généralement de jeunes
adultes en parfaite santé, alors que la population rencontrée dans
une cour de justice est bien plus diversifiée.
Troisièmement, dans ces
études, la mémoire est testée rapidement après l’exposition aux
« faits », alors que des délais plus longs sont souvent rencontrés
dans les affaires criminelles réelles.
Quatrièmement, les
cartographies cérébrales des vrais et faux souvenirs sont le
résultat de traitements statistiques à partir de données
recueillies sur des groupes de sujets et sur plusieurs essais. La
neuro-imagerie n’est pas encore capable de distinguer les vrais des
faux souvenirs à un niveau individuel.
Cinquièmement, même si
des progrès techniques permettent d’atteindre cet objectif, les
chercheurs devront développer des méthodes pour détecter les
contre-mesures, c’est-à-dire les tentatives de la personne pour
mettre en défaut le scanner. Dans le cas de la détection du
mensonge, une étude récente a montré que de telles contre-mesures
étaient très faciles à apprendre et à mettre en œuvre.
Les deux psychologues
envisagent plutôt d’utiliser les neurosciences cognitives de la
mémoire pour informer une cour de justice sur le fonctionnement et
les erreurs de la mémoire. Par exemple, informer sur le fait que
vrais et faux souvenirs activent des régions cérébrales identiques
permettrait à un jury de mieux comprendre pourquoi les faux
souvenirs peuvent être vécus subjectivement comme de vrais
souvenirs.
Co-existence des vrais et faux souvenirs
Les psychologues savent
aujourd’hui que la mémoire est malléable. Par exemple, les
témoins oculaires d’un crime peuvent former de faux souvenirs à
partir d’informations inexactes qui leur ont été suggérées.L'effet de la désinformation a été amplement étudié, mais il n'y a pas encore d'explication qui fasse consensus. Certains pensent que le souvenir
original est purement et simplement détruit et remplacé par le faux
souvenir induit. D’autres estiment plutôt que vrai et faux
souvenir coexistent.
La conception classique du fonctionnement mnésique postule que la mémoire est constituée de concepts reliés
entre eux par des liens associatifs. L’activation d’un concept
dans ce réseau se propage alors aux autres concepts associés. Si un
vrai et un faux souvenir suggéré coexistent, alors l’activation
d’un concept associé au vrai souvenir avant le test de
reconnaissance devrait réduire l’effet de désinformation (les
participants choisiront plus volontiers l’item original dans le
test puisque son souvenir a été activé par le concept associé).
L’activation d’un concept associé au faux souvenir devrait
exagérer le phénomène (les participants désinformés choisiront
encore plus volontiers l’information inexacte).