La pyramide inversée, héritage du journalisme cher à la rédaction Web
Muriel Vandermeulen
La
pyramide inversée, technique héritée du journalisme, reste
indispensable en rédaction Web, pour retenir l’internaute sur votre
page. Explications
La pyramide inversée est un type de plan journalistique. Cette
technique sert à hiérarchiser l’écrit Web, du plus général au plus
particulier, de l’essentiel à l’accessoire. Autrement dit, puisque le
rédacteur Web choisit de mettre en avant l’essentiel du propos, il fait
un fameux pied de nez au principe du « on garde le meilleur pour la
fin ».
En 10 ans, le temps de
concentration sur une information est passé de 12 à 8 sec. La pyramide
inversée est donc utile si on veut contenter un lecteur impatient, mais
infovore.
La pyramide inversée, un principe absolu!
Utilisée à tous les niveaux d’un site Internet (le plan de site, la
page d’accueil, les pages de section ou les pages d’article) et à tous
les niveaux d’information (microcontenus, macrocontenus, métadonnées,
navigation, etc.), ce principe impose deux règles :
- organiser l’information « verticalement » (d’où la pyramide) ;
- hiérarchiser cette information du plus important au moins important (d’où l’inversion de la pyramide)
Comment ça marche la pyramide inversée?
Il s’agit donc d’organiser le contenu « verticalement » en s’assurant
qu’on traite d’abord les éléments essentiels. Ainsi, dans cet article
sur la pyramide inversée, j’ai choisi de d’abord définir le concept, de
décrire comment il fonctionne et pourquoi il est utile, avant de
contextualiser.
- De quoi s’agit-il?
- Comment ça marche?
- Pourquoi l’appliquer?
- Contexte
Or, dans les élocutions et autres travaux rédactionnels de nos passés
scolaires, nous avons appris la structure inverse: introduction –
développement – conclusion. Ainsi, mes deux dernières idées (lecteur
infobèse et héritages) auraient été placés premier lieu. C’est ainsi que
de nombreux rédacteurs Web, lorsqu’ils annoncent un événement sur une
page Web ont tendance à évoquer d’abord le succès des éditions
précédentes avant de se concentrer sur l’édition à venir, succombant
ainsi à un schéma anciennement appris. Du reste, il est difficile de se défaire d’un réflexe culturel.
Une promesse tenue instantanément
Concentrer le message clé, la proposition de valeur unique en haut du
texte, soit dans le microcontenu d’appel (titre et chapô) revient à
procurer l’information essentielle d’entrée de jeu. De plus, le
rédacteur Web s’assure ainsi d’autonomiser ce fragment par rapport au
corps de texte qui lui est associé. Ce qui ne peut que procurer une
bonne expérience utilisateur aux amateurs de media snacking et autres infobèses.
Une méthode indispensable pour le lecteur infobèse
C’est l’effet de cette ère de surcharge de l’information,
ou ce n’est plus seulement l’indexation mais aussi la syndication,
l’agrégation, la curation et le partage à tout crin qui font rage.
Aujourd’hui, la pollinisation de vos pages Web se fait par leurs micro-contenus d’appel: titres et chapô.Quand on sait qu’en une décennie, le temps de concentration sur une information est passé de 12 à 8 secondes, on se dit que cette technique de la pyramide inversée est vraiment nécessaire si on veut contenter un lecteur impatient, butineur mais infovore et avide d’information qualifiée.
La pyramide inversée: un des nombreux héritages de la rédaction Web
Cette technique de la pyramide inversée, chère
à la presse écrite est un des emprunts les plus caractéristiques des
héritages de l’écriture Web. On le sait, la rédaction Web s’appuie sur
des méthodes et pratiques d’une variété d’autres disciplines, dont le
journalisme, mais aussi la typographie et la signalisation. Vous trouvez que ce principe de la pyramide inversée est suffisamment appliqué, vous? Ou vous êtes partisan d’en dire le moins dans le micro-contenu d’appel, pour susciter la curiosité?