Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

11/12 - Les méandres de Operation Grange

Opération Grange et son cahier des charges
Les MC entrèrent en contact avec la ministre de l'Intérieur qui promit d'étudier la question d'une enquête sur l'enquête portugaise. Comme rien ne se passait, à l'occasion de la sortie en feuilleton des bonnes feuilles de son livre, KMC envoya une lettre ouverte à David Cameron, que le Sun publia en première page. Rebekah Brookes fit un petit chantage et Cameron appela le Met. 
Que voulaient les MC ? Pas que l'enquête soit réouverte, mais que l'on examine le contenu de l'enquête de la PJ.
Quand, sous la pression de Rebekah Brooks, le PM demanda au Yard d'examiner le dossier MC, en mai 2011, le savoir sur cette affaire n'était guère différent de celui de septembre 2007, lorsque les MC, devenus témoins assistés, s'en étaient retournés en GB. Les incongruités des témoignages du groupe, l'implausibilité physique de certaines récits, le refus de répondre de KMC, témoin assisté, aux questions de la PJ, les manoeuvres et manipulations pour ne pas participer à la reconstitution judiciaire requise par le parquet, etc. avaient considérablement entravé l'enquête. Ils ne pouvaient, du seul fait du passage du temps, devenir obsolètes puisque rien de nouveau n'avait surgi. Qu'y avait-il à découvrir, hormis des chimères, si l'impasse sur la reconstitution judiciaire (cause du classement de l'affaire) n'était même pas prise en considération par les Britanniques ?
Le Yard en effet ne semble pas avoir songé, ou songea si bien qu'il s'abstint, à reprendre l'enquête là où les Portugais l'avait laissée en juillet 2008. En réalité le PM avait demandé une relecture du dossier en vue de retrouver une Madeleine enlevée et vivante, toute autre hypothèse étant exclue. Ce qu'un observateur était en droit de supputer est le temps que prendrait le Yard pour se voir contraint de revenir à la case départ, à PDL. Il lui fallut un peu plus de 3 ans, soit le double du temps qu'avait duré l'enquête portugaise. Au début de l'été 2013 le Yard fit savoir que, bien que le dossier n'ait pas encore été revu dans son entier, il allait entrer dans une phase d'enquête et essayer d'éliminer 38 "persons of interest", suspects potentiels. Un an plus tard, en mars 2014, d'autres potentiels suspects ayant été entretemps identifiés, il en restait encore 38.


Il eût vraiment été plus aisé et plus efficace de faire pression pour que puisse avoir lieu la reconstitution demandée par le MP. Le groupe eût-il accepté, l'enquête se serait poursuivie. SY aurait pu reprendre là où l'enquête portugaise s'était arrêtée et recueillir de nouveaux éléments en procédant à une reconstitution.
Il est remarquable que les MC n'aient jamais demandé la reprise de l'enquête, ils voulaient un examen officiel du dossier, ils n'en ont jamais sollicité un à leurs enquêteurs privés. Exton a-t-il produit le sien de sa propre autorité, toujours est-il que son rapport n'a pas été jugé "utile". Les MC ont toujours laissé entendre et déplorer que les Portugais étaient responsables de l'ordonnance de classement, comme si ceux-ci s'étaient lassés, aient jeté l'éponge. KMC, dans "Madeleine", dit que "cela peut paraître étrange, mais d'une certaine façon nous étions contents que l'enquête soit classée".
Les MC, qui ont esquivé la reconstitution, ne se sont pas opposés au classement de l'enquête portugaise et d'une certaine façon en ont été contents, ont curieusement déclaré espérer que SY convaincrait les Portugais de rouvrir l'affaire, comme s'il s'était agi d'un mouvement d'humeur de la part du parquet. On argumentera difficilement que cela prouve une volonté de recherche de MMC, compte tenu du refus de KMC de répondre aux 48 questions de la PJ, et on observera qu'ils ont poussé à la ré-examen de l'enquête afin d'obtenir l'"exonération" que l'enquête inachevée de la PJ et le rapport du PGR ne leur ont pas accordée, seul moyen d'écarter à jamais la noire auréole du doute.


L'enquête de SY
L'enquête se limite essentiellement à demander à quelqu'un s'il a vu quelqu'un, s'il veut bien faire un dessin et demander à d'autres s'ils ont vu quelqu'un qui ressemble à une ou deux vagues images qui pourraient ressembler à la moitié des hommes du monde occidental.
Le stupéfiant, l'incompréhensible, c'est qu'ils n'aient pas entendu les témoins principaux, pas cherché à savoir pourquoi les MC, moins d'une heure après la disparition de leur fille, dans l'angoisse terrible que tout le monde peut sinon sentir, du moins imaginer, avaient éprouvé le besoin d'effacer les appels et messages de leur téléphone cellulaire.

Les Britanniques ont préféré chercher un méchant. Avaient-ils le choix ? Le PM leur avait après tout demandé une enquête spécifique et limitée. SY n'enquête pas parce qu'ils se sont dit qu'il fallait le faire, SY est aux ordres. À la question de savoir si les MC et leurs compagnons de voyage étaient sur la liste des personnes d'intérêt qu'aurait pu répondre DCI AR ? "No comment" était impossible, les médias en auraient fait leurs choux gras. Il n'avait d'autre choix que de répondre "non".


13 May 2011- Channel 4
Cameron intervention in McCann case ‘is a PR exercise’

Lord Bradshaw, Lib Dem peer and Vice-Chairman of Thames Valley Police tells Channel 4 News’ Cathy Newman that David Cameron’s intervention into the Madeleine McCann case is a “PR exercise”
The Prime Minister has defended his decision to ask Scotland yard to review the disappearance of Madeleine McCann after an impassioned plea by Katy and Gerry McCann. A Downing Street spokesman said that Mr Cameron and Theresa May had asked the Met to review the evidence in response to a request by the McCann family because of the “exceptional” nature of the case. But some MPs said it could take years and cost millions of pounds to complete, although the money will be taken from the Home Office budget and not Scotland yard’s.
Lord Bradshaw told Channel 4 News: “I am mightily worried about the politicisation of the police force. What appears on the face of it to be fairly innocuous orders, it’s a fairly short step from there to telling the police they have got to investigate this rather than that.” He added: “This did take place in Portugal where the Met’s writ doesn’t run. I doubt if they have got many Portuguese speaking officers. I don’t believe that our police can investigate the Portuguese police force.” As a result, he said: “It becomes a PR exercise.” He said Chief Constables were “desperately worried that their operational independence will be compromised.” The controversy comes just days after Lib Dem peers, including Lord Bradshaw, helped inflict a Lords defeat on the government’s plans for directly elected police commissioners.
Lord Bradshaw’s concerns were echoed by the Labour peer Lord Harris of Haringey, who is a member of the Metropolitan Police Authority. He said he had worries about the way Cameron and the Home Office had behaved. “It raises very big questions about political direction of the police,” said Harris. “Of course it goes without saying that this is a very heart-breaking case, but what we are looking at is a case where the Met has no direct responsibility. “There is clearly an issue about the resources being used and are they in effect saying that the Met is the default investigator for every case in the world involving a British citizen? “It’s not just a question of direct costs, it’s a question of opportunity costs too. Our detective capacity is limited as it is.”
Downing Street and Scotland Yard have both denied the government had ordered the force to investigate. Scotland Yard said Commissioner Sir Paul Stephenson had “received a request, which he considered, and took the decision that on balance it was the right thing to do”. Qui a envoyé la requête? The McCanns said in a statement: “The expertise of the Metropolitan Police is renowned and we are reassured by our government’s commitment to the search for Madeleine.” Their spokesman Clarence Mitchell added: “This is exactly what Kate and Gerry have been asking for. They wanted an independent force to examine everything, basically.” En quoi SY est indépendant reste à déterminer !
The official Portuguese inquiry into Madeleine’s disappearance ended in July 2008 although private detectives hired by the McCanns have continued the search

 
Lord Bradshaw, membre du parti libéral démocrate et vice-président de la police de Thames Valley, déclare à Cathy Newman, de Channel 4 News, que l'intervention de David Cameron dans l'affaire MC est un « exercice de relations publiques ».
Le Premier ministre a défendu sa décision de demander à Scotland Yard de réexaminer la disparition de Madeleine McCann après un plaidoyer passionné des MC. Un porte-parole de Downing Street a déclaré que M. Cameron et Theresa May avaient demandé à la police de réexaminer les preuves en réponse à une requête de la famille, en raison de la nature « exceptionnelle » de l'affaire. Mais certains députés ont déclaré que cela pourrait prendre des années et coûter des millions de livres, bien que l'argent soit prélevé sur le budget du ministère de l'Intérieur et non sur celui de Scotland Yard.
Lord Bradshaw a déclaré à Channel 4 News : « Je suis très inquiet de la politisation des forces de police. De là à dire à la police qu'elle doit enquêter sur ceci plutôt que sur cela, il n'y a qu'un pas ». Et d'ajouter : « Cela s'est passé au Portugal, où le Met est sans pouvoir de décision. Je doute qu'il y ait beaucoup d'officiers parlant portugais. Je ne crois pas que notre police puisse enquêter sur les forces de police portugaises ». En conséquence, a-t-il ajouté, « cela devient un exercice de relations publiques » : « Cela devient un exercice de relations publiques ». Il a ajouté que les chefs de police étaient « désespérément inquiets de voir leur indépendance opérationnelle compromise ». Cette controverse survient quelques jours seulement après que des pairs libéraux-démocrates, dont Lord Bradshaw, ont contribué à faire échouer aux Lords le projet du gouvernement d'élire au suffrage universel direct les commissaires de police.
Les préoccupations de Lord Bradshaw ont été reprises par le député travailliste Lord Harris of Haringey, qui est membre de l'autorité de la police métropolitaine. Il a déclaré qu'il s'inquiétait de la façon dont M. Cameron et le ministère de l'intérieur s'étaient comportés. « Cela soulève de très grandes questions quant à la direction politique de la police », a déclaré M. Harris. « Il va sans dire qu'il s'agit d'une affaire déchirante, mais il s'agit d'une affaire dans laquelle la police métropolitaine n'a aucune responsabilité directe. « Il est clair que les ressources utilisées posent problème et que l'on est en train de dire que la police métropolitaine est l'enquêteur par défaut pour toutes les affaires impliquant un citoyen britannique dans le monde. « Ce n'est pas seulement une question de coûts directs, c'est aussi une question de coûts d'opportunité. Notre capacité d'investigation est déjà limitée ».
Downing Street et Scotland Yard ont tous deux nié que le gouvernement ait ordonné à la police d'enquêter. Scotland Yard a déclaré que le commissaire Sir Paul Stephenson avait « reçu une demande, qu'il avait examinée et avait pris la décision qui, tout compte fait, était la bonne chose à faire ». Qui a envoyé la requête ? Les McCann ont déclaré dans un communiqué : « L'expertise de la police métropolitaine est reconnue et nous sommes rassurés par l'engagement de notre gouvernement dans la recherche de Madeleine. Leur porte-parole Clarence Mitchell a ajouté : « C'est exactement ce que Kate et Gerry ont demandé. Ils voulaient qu'une force indépendante examine tout, fondamentalement ». En quoi SY est indépendant reste à déterminer !
L'enquête officielle portugaise sur la disparition de Madeleine s'est achevée en juillet 2008, mais des détectives privés engagés par les McCann ont poursuivi les recherches.

13 May 2011- The Guardian
Madeleine McCann case: PM criticised for calling in Metropolitan police
Peers describe David Cameron's intervention in case – after Kate McCann's open letter to Sun – as PR exercise
Two peers who are members of police watchdogs warned that the independence of the Metropolitan police was under threat after the prime minister brought in Scotland Yard to review the disappearance of Madeleine McCann. Insiders at the Yard played down any suggestions that their role could quickly lead to any breakthrough in the case, saying that the review, which will cost millions of pounds, could take months or even years.
Labour's Lord Harris, a member of the Metropolitan Police Authority, accused David Cameron of bowing to Rupert Murdoch's empire, referring to Cameron's decision to call in Scotland Yard after Kate McCann wrote an open letter in the Sun asking for his help.
Lord Bradshaw, the Liberal Democrat peer and vice-chairman of Thames Valley Police Authority, added his voice to the criticism, describing the prime minister's intervention as a PR exercise. "I am mightily worried about the politicisation of the police force. What appears on the face of it to be fairly innocuous orders – it's a fairly short step from there to telling the police they have got to investigate this rather than that," Bradshaw said.
Harris said: "This ... is entirely predictable in terms of the 'pulling power' of News International on Government policy ... However, his [Cameron's] intervention drives a coach and horses through the draft protocol issued by the Home Office designed to preserve the operational independence of the police." Writing on his blog, the peer added: "I can imagine that the senior leadership of the Metropolitan police are not exactly happy about this. It again embroils their officers in a high-profile investigation, where the chances of success are unclear, and which will divert limited investigative resources away from other matters."
In a statement Scotland Yard denied it had been ordered to review the abduction. It said that the commissioner, Sir Paul Stephenson, received a request which he considered and decided on balance that it was the best course to take. Toujours pas mentionné l'auteur de la requête.. Kerry Needham, the mother of Ben Needham, the British toddler who was abducted on Crete 20 years ago, said: "I am pleased for the McCann family and look forward to the government offering the same support to all the families with children missing abroad."
If the Yard is given access to all the Portuguese documentation the first task will be to have it translated. As part of the review the Met's team – likely to be led by a detective chief inspector within the homicide command – will also examine files held by Leicestershire police, the McCanns' home force, who gave some help to the Portuguese officers. There is also documentation from a number of private investigators hired by the McCanns over the last four years. Although there was irritation among senior figures at Scotland Yard at being bounced into an inquiry, one source predicted that it would be quickly overtaken by a desire to do the best job possible. "It was political. But at the end of the day a child is missing."
The Met has a copy of a review into Madeleine's disappearance completed by Jim Gamble, when he was head of Ceop, the child exploitation and online protection centre. It is understood to recommend that Scotland Yard be brought in to work with the Portuguese police on a review, but his report has been sitting on the home secretary's desk for more than a year until this week with no action taken. Scotland Yard released the letter to Sir Paul from Theresa May on Thursday. In it the home secretary says diplomatic contact has been made with the Portuguese police, who have indicated they would co-operate with Scotland Yard. But she made clear it would be down to the Yard to negotiate the details.
Donc la requête vient de Theresa May, bien qu'elle le nie.
The McCanns repeated their thanks to Cameron, saying the Met's involvement was a positive step.

Les pairs décrivent l'intervention de David Cameron dans l'affaire - après la lettre ouverte de KMC au Sun - comme un exercice de relations publiques
Deux députés membres d'organismes de surveillance de la police ont averti que l'indépendance de la police métropolitaine était menacée après que le premier ministre a fait appel à Scotland Yard pour enquêter sur la disparition de Madeleine McCann. Les initiés de Scotland Yard ont réfuté toute suggestion selon laquelle leur rôle pourrait rapidement mener à une percée dans l'affaire, affirmant que l'examen, qui coûtera des millions de livres sterling, pourrait prendre des mois, voire des années.
Le travailliste Lord Harris, membre de la Metropolitan Police Authority, a accusé David Cameron de se plier à l'empire de Rupert Murdoch, faisant référence à la décision de Cameron de faire appel à Scotland Yard après que Kate McCann ait écrit une lettre ouverte dans le Sun pour lui demander de l'aide.
Lord Bradshaw, pair libéral démocrate et vice-président de la Thames Valley Police Authority, a ajouté sa voix à la critique, décrivant l'intervention du premier ministre comme un exercice de relations publiques. « Je suis très inquiet de la politisation des forces de police. Ce qui semble à première vue être des ordres assez inoffensifs - il n'y a qu'un pas à franchir pour dire à la police qu'elle doit enquêter sur ceci plutôt que sur cela », a déclaré M. Bradshaw.
M. Harris a quant à lui déclaré : « C'est tout à fait prévisible : « C'est tout à fait prévisible en ce qui concerne le pouvoir d'attraction de News International sur la politique du gouvernement... Cependant, son intervention [celle de Cameron] fait passer un carrosse et des chevaux à travers le projet de protocole publié par le ministère de l'intérieur et conçu pour préserver l'indépendance opérationnelle de la police ». Sur son blog, le député a ajouté : « Je peux imaginer que les hauts responsables de la police métropolitaine ne sont pas vraiment satisfaits de cette situation. Cela implique à nouveau leurs officiers dans une enquête très médiatisée, dont les chances de succès ne sont pas claires, et qui détournera des ressources d'enquête limitées vers d'autres sujets ».
Dans une déclaration, Scotland Yard a nié avoir reçu l'ordre d'examiner l'enlèvement. Il a déclaré que le commissaire, Sir Paul Stephenson, avait reçu une demande qu'il avait examinée et qu'il avait décidé, tout bien considéré, que c'était la meilleure voie à suivre. Toujours pas mentionné l'auteur de la requête ... Kerry Needham, la mère de Ben Needham, le bambin britannique enlevé en Crète il y a 20 ans, a déclaré : « Je suis heureuse pour la famille McCann et j'espère que le gouvernement offrira le même soutien à toutes les familles dont les enfants ont disparu à l'étranger.
Si le Yard a accès à toute la documentation portugaise, la première tâche consistera à la faire traduire. Dans le cadre de cet examen, l'équipe du Met - qui sera probablement dirigée par un inspecteur en chef du commandement des homicides - examinera également les dossiers détenus par la police du Leicestershire, la force d'origine des McCanns, qui a apporté une certaine aide aux officiers portugais. Il existe également des documents provenant d'un certain nombre d'enquêteurs privés engagés par les McCann au cours des quatre dernières années. Bien qu'il y ait eu de l'irritation parmi les hauts responsables de Scotland Yard à l'idée d'avoir été entraînés dans une enquête, une source a prédit que cette irritation serait rapidement dépassée par le désir de faire le meilleur travail possible. « C'était politique. Mais en fin de compte, un enfant a disparu ».
La police a en sa possession une copie d'une étude sur la disparition de Madeleine réalisée par Jim Gamble, lorsqu'il dirigeait le Ceop, le centre de protection contre l'exploitation des enfants et la protection en ligne. Ce rapport recommandait que Scotland Yard travaille avec la police portugaise sur une enquête, mais il est resté sur le bureau du ministre de l'intérieur pendant plus d'un an, jusqu'à cette semaine, sans qu'aucune mesure ne soit prise. Scotland Yard a publié jeudi la lettre adressée à Sir Paul par Theresa May. La ministre de l'intérieur y indique que des contacts diplomatiques ont été établis avec la police portugaise, qui a fait savoir qu'elle coopérerait avec Scotland Yard. Elle a toutefois précisé qu'il appartiendrait à Scotland Yard de négocier les détails.
Donc la requête vient de Theresa May, bien qu'elle le nie.
Les McCann ont réitéré leurs remerciements à Cameron, affirmant que l'implication de la Met était une étape positive.

Lord Tobby Harris' Blog  qui semble ne plus exister (le blog)
Le communiqué suivant a disparu du blog
13 may 2011 - The Prime Minister's instruction to the Metropolitan Police to review the Madeleine McCann case is in breach of the draft protocol that is supposed to protect the operational independence of the police
David Cameron has instructed the Metropolitan Police to review the case of Madeleine McCann. This is in response to an open letter in The Sun and is entirely predictable in terms of the 'pulling power' of News International on Government policy. However, his intervention drives a coach and horses through the draft protocol issued by the Home Office designed to preserve the operational independence of the Police which says: 'The operational independence of the police service, and the decisions made by its operational leadership remain reserved to the Office of Chief Constable and that Office alone.' Whilst no-one doubts the desirability of doing what can sensibly be done to find out what has happened to Madeleine McCann, I can imagine that the senior leadership of the Metropolitan Police are not exactly happy about this. It again embroils their officers in a high profile investigation, where the chances of success are unclear, and which will divert limited investigative resources away from other matters.
En revanche celui-ci existe toujours 
May 25,2011 - The Metropolitan Police Authority meets tomorrow at City Hall for the first time since the Prime Minister instructed/encouraged/invited/asked the Commissioner to consider a review of the Madeleine McCann case. And outside there will be a vigil to remember all missing children attended by relatives and campaigners. I am sure that those campaigners and relatives will be asking whether the cases in which they are concerned can be reviewed by the Metropolitan Police in the same way that the Madeleine McCann case is to be. And this is hardly surprising. The Commissioner will no doubt tonight be polishing up his answers as to why he made the operational decision (without being pressurised by a politician, of course) that the McCann case should be reviewed and whether the same factors will apply to the other cases.
He will also no doubt remind the Authority that the Home Office has offered to pay for the costs of the investigation. This is, I am sure, a welcome contribution to the Met’s budget, but will this cover only the additional costs of the investigation or will it cover the costs of the salaries of the detectives engaged in the review and, if so, where will the replacement detectives be found to cover the work that those detectives would otherwise have done?
And was this offer of financial assistance a factor in the operational decision that the Commissioner made to have this review? And, if it was a factor, does the offer to pay guarantee anyone else a Metropolitan Police case review? Might be a nice little earner.
I am sure the Commissioner has also given thought to what will happen after the review has been concluded. Will the review be shared with the McCann’s? And, if not, what is the purpose of the review? I am confident that all will be made clear tomorrow.

3 mai 2011 - L'instruction donnée par le Premier ministre à la police métropolitaine de réexaminer l'affaire Madeleine McCann est contraire au projet de protocole qui est censé protéger l'indépendance opérationnelle de la police.
David Cameron a demandé à la police métropolitaine de réexaminer l'affaire Madeleine McCann. Cette décision fait suite à une lettre ouverte publiée dans The Sun et est tout à fait prévisible compte tenu du pouvoir d'attraction de News International sur la politique du gouvernement. Cependant, son intervention fait passer un carrosse et des chevaux à travers le projet de protocole publié par le ministère de l'intérieur conçu pour préserver l'indépendance opérationnelle de la police, qui dit : « L'indépendance opérationnelle du service de police et les décisions prises par sa direction opérationnelle restent réservées à l'Office of Chief Constable et à cet Office seul ». Si personne ne doute de l'opportunité de faire tout ce qui peut raisonnablement être fait pour découvrir ce qui est arrivé à Madeleine McCann, je peux imaginer que les hauts responsables de la police métropolitaine ne sont pas vraiment satisfaits de cette situation. Cela implique à nouveau leurs agents dans une enquête très médiatisée, dont les chances de succès ne sont pas claires, et qui détournera des ressources d'enquête limitées vers d'autres sujets.
En revanche, celui-ci existe toujours 
25 mai 2011 - L'autorité de la police métropolitaine se réunit demain à l'hôtel de ville pour la première fois depuis que le Premier ministre a chargé/encouragé/invité/demandé au commissaire d'envisager un réexamen de l'affaire Madeleine McCann. À l'extérieur, une veillée sera organisée à la mémoire de tous les enfants disparus, à laquelle participeront des parents et des militants. Je suis sûr que ces militants et ces parents demanderont si les affaires qui les concernent peuvent être réexaminées par la police métropolitaine de la même manière que l'affaire Madeleine McCann. Cela n'a rien de surprenant. Le commissaire peaufinera sans doute ce soir ses réponses quant aux raisons pour lesquelles il a pris la décision opérationnelle (sans subir la pression d'un politicien, bien entendu) de réexaminer l'affaire McCann et si les mêmes facteurs s'appliqueront aux autres affaires.
Il rappellera aussi sans doute à l'Autorité que le ministère de l'intérieur a proposé de prendre en charge les coûts de l'enquête. Il s'agit, j'en suis sûr, d'une contribution bienvenue au budget de la police métropolitaine, mais cela couvrira-t-il uniquement les coûts supplémentaires de l'enquête ou couvrira-t-il les coûts des salaires des détectives engagés dans la révision et, si tel est le cas, où trouvera-t-on les détectives de remplacement pour couvrir le travail que ces détectives auraient autrement effectué ?
Cette offre d'aide financière a-t-elle joué un rôle dans la décision opérationnelle prise par le commissaire de procéder à cet examen ? Et, s'il s'agit d'un facteur, l'offre de paiement garantit-elle à quelqu'un d'autre l'examen d'une affaire par la police métropolitaine ? Cela pourrait être un bon moyen de gagner de l'argent.
Je suis sûr que le commissaire a également réfléchi à ce qui se passera après la conclusion de l'examen. L'examen sera-t-il partagé avec les McCann ? Et, si ce n'est pas le cas, quel est l'objectif de l'examen ? Je suis persuadé que tout sera clarifié demain.

 27 November 2012
Les MC disent à la Commission Leveson pourquoi ils ont accepté le marché de News International
By David Hencke, Frederika Whitehead and Hui Shan Khoo - Exaro News
London’s first chairman of the Metropolitan Police Authority said that the decision to review Madeleine McCann’s disappearance in Portugal was an example of political interference.
Lord Harris told Exaro: “It was not immediately apparent that this was a case where there was any remit for the Metropolitan Police. Whatever happened did not happen in London. “There was no particular connection. The McCanns do not live in London. It was simply a decision by the prime minister to ask the Metropolitan Police to review this case.” Cameron is accused of bowing to pressure from executives at News International (NI) (voir article plus bas) in May 2011 to order the Metropolitan Police Service to review Madeleine’s case. Harris said: “That was at a time when the government was pushing through its legislation on ‘police and crime commissioners’, and was making big points that chief constables had to be operationally independent.”
However, the McCann case “appeared very much to be a case where the government was saying we want you to carry out this investigation.” “I have total sympathy for Madeleine McCann and her family. I would like to see this matter sorted out.” “But this was, prima facie, direct political interference in an operational policing decision where there would not have been obviously a policing remit for the Metropolitan Police.” “When I chaired the Metropolitan Police Authority, I was always very clear that, while it was my job in providing political oversight, to ask questions about the resource decisions being taken, it was ultimately their [police officers’] decision to make. I had the right to challenge, but not necessarily to intervene.” Len Duvall, another former chairman of the authority who succeeded Harris in the role, said: “I would support an extension of the investigation provided that the Met police have new leads to follow up. If they do not, it would be a waste of money at this particular time of constraint in public spending.” “If the government asks the [Met] commissioner to investigate matters and provides the money, that would be fine, although there is a danger that sometimes police commissioners can be too accommodating to government demands.”
NI negotiated to serialise a book about Madeleine’s disappearance, authored by her mother, Kate. The serialisation would appear in two of the newspaper group’s titles, The Sun and The Sunday Times. Madeleine’s parents had long campaigned publicly for a review of the case, but they did not participate in NI’s behind-the-scenes lobbying of David Cameron, prime minister, to force him into ordering the review. A spokesman for the parents said that the review had “allowed the police to investigate thoroughly – and follow up – new leads.” Madeleine’s father, Gerry, said in testimony to Lord Justice Leveson’s inquiry into newspaper practices, that they agreed to a deal with NI over the book after meetings with its then chief executive, Rebekah Brooks, and her deputy, Will Lewis. Gerry told Leveson: “We had a couple of meetings with the general manager and – Will Lewis and Rebekah Brooks and others – and what swung the decision to serialise was News International committed to backing the campaign and the search for Madeleine.Quid des milliers de livres payés ? He and Kate had been trying to persuade “successive home secretaries” to order a review. “We felt that having News International helping in that,” he continued, “is what tipped the balance.”
Paul McKeever, chairman of the Police Federation, which represents police constables, sergeants and inspectors, said: “It is very much for the investigating officers in the case to decide when, and if, the investigation should continue now in its present form, or whether it should be scaled back or continued.”They are the ones who are fully aware of all the facts, and operational decision should not be impinged upon by others who perhaps are unaware of the subtle dynamics in which they are working.Mais c'est quand même Mark Rowley, qui connaît mal le dossier, qui s'exprime !
John O’Connor, former commander of the Met’s Flying Squad, said: “It is worth renewing if they have viable lines of enquiry still open.” “It would be criminal to stop the investigation if they still have not sorted out all the lines of inquiry.”

Le premier président de la Metropolitan Police Authority de Londres a déclaré que la décision d'examiner la disparition de Madeleine McCann au Portugal était un exemple d'ingérence politique.
Lord Harris a déclaré à Exaro : « Il n'a pas été immédiatement évident qu'il s'agissait d'une affaire relevant de la compétence de la police métropolitaine. Ce qui s'est passé ne s'est pas passé à Londres. « Il n'y avait pas de lien particulier. Les McCann ne vivent pas à Londres. Le premier ministre a simplement décidé de demander à la police métropolitaine de réexaminer cette affaire ». M. Cameron est accusé d'avoir cédé aux pressions des dirigeants de News International (NI) (voir article plus bas) en mai 2011 pour ordonner à la police métropolitaine de réexaminer le cas de Madeleine. M. Harris a déclaré : C'était à l'époque où le gouvernement faisait passer sa législation sur les « commissaires de police et de criminalité » et insistait sur le fait que les chefs de police devaient être indépendants d'un point de vue opérationnel.
Cependant, l'affaire McCann « semblait être un cas où le gouvernement disait que nous voulions que vous meniez cette enquête ». « J'ai une totale sympathie pour Madeleine McCann et sa famille. J'aimerais que cette affaire soit réglée ». « Mais il s'agit, à première vue, d'une ingérence politique directe dans une décision opérationnelle de maintien de l'ordre, alors que la police métropolitaine n'aurait manifestement pas eu de mandat de maintien de l'ordre. « Lorsque je présidais l'autorité de la police métropolitaine, j'ai toujours été très clair sur le fait que, même s'il m'appartenait, en tant que responsable du contrôle politique, de poser des questions sur les décisions prises en matière de ressources, c'était en fin de compte à eux [les officiers de police] qu'incombait la décision. J'avais le droit de contester, mais pas nécessairement d'intervenir ». Len Duvall, un autre ancien président de l'autorité qui a succédé à M. Harris dans cette fonction, a déclaré : « Je soutiendrais une extension de l'enquête à condition que la police du Met ait de nouvelles pistes à suivre. Dans le cas contraire, ce serait un gaspillage d'argent en cette période de restriction des dépenses publiques ». « Si le gouvernement demande au commissaire [de la police métropolitaine] d'enquêter et fournit l'argent, ce serait une bonne chose, bien qu'il y ait un risque que les commissaires de police soient parfois trop conciliants avec les demandes du gouvernement.
NI a négocié la publication en série d'un livre sur la disparition de Madeleine, écrit par sa mère, Kate. Ce livre serait publié en série dans deux titres du groupe de presse, The Sun et The Sunday Times. Les parents de Madeleine ont longtemps fait campagne publiquement pour un réexamen de l'affaire, mais ils n'ont pas participé aux pressions exercées en coulisses par les NI sur David Cameron, premier ministre, pour l'obliger à ordonner ce réexamen. Un porte-parole des parents a déclaré que le réexamen avait « permis à la police d'enquêter de manière approfondie - et de suivre - de nouvelles pistes ». Le père de Madeleine, Gerry, a déclaré dans son témoignage à l'enquête du Lord Justice Leveson sur les pratiques des journaux, qu'ils avaient accepté un accord avec NI sur le livre après des réunions avec la directrice générale de l'époque, Rebekah Brooks, et son adjoint, Will Lewis. Gerry a déclaré à Leveson : « Nous avons eu quelques réunions avec le directeur général et - Will Lewis et Rebekah Brooks et d'autres - et ce qui a fait basculer la décision de publier le livre en série, c'est que News International s'est engagé à soutenir la campagne et la recherche de Madeleine ». Quid des milliers de livres payés ? Kate et lui ont essayé de persuader « les ministres de l'Intérieur successifs » d'ordonner un réexamen. « Nous avons eu le sentiment que l'aide de News International a fait pencher la balance », a-t-il poursuivi.
Paul McKeever, président de la Fédération de la police, qui représente les agents, sergents et inspecteurs de police, a déclaré : « Il appartient aux enquêteurs de décider si et quand l'enquête doit se poursuivre sous sa forme actuelle, ou si elle doit être réduite ou poursuivie. « Ce sont eux qui sont pleinement conscients de tous les faits, et la décision opérationnelle ne devrait pas être influencée par d'autres qui ne sont peut-être pas conscients de la dynamique subtile dans laquelle ils travaillent. Mais c'est quand même Mark Rowley, qui connaît mal le dossier, qui s'exprime !
John O'Connor, ancien commandant de la brigade volante de la police, a déclaré : « Cela vaut la peine de renouveler l'inscription si des pistes d'enquête viables sont encore ouvertes ». « Il serait criminel d'arrêter l'enquête s'ils n'ont pas encore résolu toutes les pistes d'investigation.

27 November 2012
Comment les cadres de Rupert Murdoch ont fait pression sur le PM à propos de l'affaire MC
By David Hencke, Frederika Whitehead and Hui Shan Khoo - Exaro News
Prime minister David Cameron is accused of bowing to pressure from News International executives to order British police to investigate Madeleine McCann’s disappearance in Portugal. Madeleine was three when she went missing in 2007.
A former chairman of the Metropolitan Police Authority (MPA), Lord Harris, condemned what he believes was “direct political interference” in the case. Harris told Exaro that Cameron was wrong to intervene in an “operational policing decision” by asking the Metropolitan Police Service to review the case. British police had no jurisdiction in Portugal, he said. The issue is set to return to haunt Cameron with the publication on Thursday of Lord Justice Leveson’s report on his inquiry into newspaper practices. It is one of many issues explored by the inquiry. Harris said that Cameron requested the Met review following pressure from the newspaper group’s top-selling tabloid, The Sun, “and goodness knows what else.” (Voir article ci-dessus)
Police sources question why Cameron was willing to set aside £2.5 million for the review from the Home Office’s contingency fund and to see the Met tie up many specialist officers on the case. The £2.5 million will be spent by next month, say Whitehall sources, but the government is prepared to commit more money to the review – ‘Operation Grange’. Harris said: “It is not just a matter of compensating for officer time. There is only a limited number of senior detectives, experienced detectives. Obviously, someone investigating this cannot be investigating something else.”
A Labour peer, Harris was the MPA’s first chairman, from 2000 until 2004. Exaro has established that Leveson’s inquiry team shares concerns about the lobbying behind the scenes by News International (NI) over the review – pressure that went beyond The Sun’s public campaign. Rupert Murdoch, who controls NI’s parent company, News Corporation, told Leveson during his testimony: “I have never asked a prime minister for anything.” However, in the McCann case, Murdoch’s executives did ask Cameron for something. Exaro has learnt that Leveson’s team was given a confidential briefing about the episode by a source familiar with NI’s private lobbying for the review. The briefing led to some telling questions by Robert Jay, counsel to the inquiry, during the hearings. However, the exchanges were overlooked in coverage of the inquiry amid many other disclosures.
Jay suggested to Rebekah Brooks, former NI chief executive, that it was “a case study… in the exercise of power”.

Le Premier ministre David Cameron est accusé d'avoir cédé aux pressions des dirigeants de News International pour ordonner à la police britannique d'enquêter sur la disparition de Madeleine McCann au Portugal. Madeleine avait trois ans lorsqu'elle a disparu en 2007.
Un ancien président de la Metropolitan Police Authority (MPA), Lord Harris, a condamné ce qu'il considère comme une « ingérence politique directe » dans l'affaire. Lord Harris a déclaré à Exaro que M. Cameron avait eu tort d'intervenir dans une « décision opérationnelle de police » en demandant au Metropolitan Police Service de réexaminer l'affaire. La police britannique n'a aucune compétence au Portugal, a-t-il ajouté. La question devrait revenir hanter Cameron avec la publication, jeudi, du rapport du juge Leveson sur son enquête sur les pratiques des journaux. Il s'agit de l'une des nombreuses questions explorées par l'enquête. M. Harris a déclaré que M. Cameron avait demandé l'examen du Met à la suite de pressions exercées par le tabloïd le plus vendu du groupe de presse, The Sun, « et Dieu sait quoi encore ». (Voir article ci-dessus)
Des sources policières s'interrogent sur les raisons qui ont poussé Cameron à mettre de côté 2,5 millions de livres sterling du fonds d'urgence du ministère de l'Intérieur pour l'examen et à voir la Met mobiliser de nombreux officiers spécialisés sur l'affaire. Les 2,5 millions de livres seront dépensés d'ici le mois prochain, selon des sources de Whitehall, mais le gouvernement est prêt à engager plus d'argent pour l'examen - 'Operation Grange'. M. Harris a déclaré : « Il ne s'agit pas seulement d'une question d'argent : « Il ne s'agit pas seulement de compenser le temps de travail des officiers. Il n'y a qu'un nombre limité de détectives expérimentés. Il est évident que quelqu'un qui enquête sur ce sujet ne peut pas enquêter sur autre chose ».
Membre du parti travailliste, M. Harris a été le premier président de la MPA, de 2000 à 2004. Exaro a établi que l'équipe d'enquête de M. Leveson partage les préoccupations concernant le lobbying exercé en coulisses par News International (NI) au sujet de l'examen - une pression qui est allée au-delà de la campagne publique du Sun. Rupert Murdoch, qui contrôle la société mère de NI, News Corporation, a déclaré à M. Leveson lors de son témoignage : « Je n'ai jamais rien demandé à un premier ministre ». Pourtant, dans l'affaire McCann, les dirigeants de Murdoch ont bien demandé quelque chose à Cameron. Exaro a appris que l'équipe de M. Leveson a reçu un briefing confidentiel sur cet épisode de la part d'une source familière avec le lobbying privé de NI pour l'examen. Ce briefing a conduit Robert Jay, avocat de la commission d'enquête, à poser des questions révélatrices au cours des auditions. Toutefois, ces échanges ont été passés sous silence dans la couverture de l'enquête, au milieu de nombreuses autres révélations.
Jay a suggéré à Rebekah Brooks, ancienne directrice générale des institutions nationales, qu'il s'agissait d'une « étude de cas... sur l'exercice du pouvoir ».
12h53 - Les questions portent maintenant sur la sérialisation des mémoires des McCann dans le Sunday Times. Brooks dit qu'elle s'entend très bien avec eux. Elle se souvient que Gerry McCann avait demandé unr révision de l'affaire par la police britannique. Bien sûr, il y en a eu une. Jay tente de déterminer l'impact de Brooks sur cette question. Elle dit qu'elle n'en a pas parlé, mais que Tom Newton-Dunn - l'éditeur politique du Sun - ou Dominic Mohan - son éditeur - en aurait parlé au No 10 ou au Home Office. "Le Sun voulait un résultat immédiat", poursuit Jay. En un mot il y eut un ultimatum - une lettre à la une du journal demandant une révision. La Home Office Secretary a été informée que, si elle était d'accord avec la révision, la lettre ne paraîtrait pas à la une, dit Jay. Brooks ne s'en souvient pas - ah oui, la défense classique de l'enquête Leveson. "Je suis très certaine qu'il n'y aura pas eu de menace", poursuit-elle. Mais il a été laissé aux deux éditeurs le soin de "exécuter la campagne". Elle nie toute affirmation selon laquelle elle est intervenue directement auprès du Premier ministre. "Je n'ai pas dit au Premier ministre que je mettrais Theresa May à la une du Sun chaque jour à moins que vous ... je n'ai pas dit cela", dit-elle. Brooks semble maintenant en avoir marre.
12:57 - Leveson intervient, il pose une question beaucoup plus générale. "Je faisais certainement partie d'une stratégie plus vaste", déclare Brooks, heureuse de se vautrer dans l'herbe longue de la nature générale de la question. Elle remplace "menace" par "persuasion" après avoir été invitée à le faire par Leveson. "Per-sua-sion," dit Léveson solennellement et pensivement, roulant le mot dans sa bouche comme du bon vin. Jay espérait évidemment qu'il s'agissait d'une étude de cas sur "l'exercice du pouvoir". Brooks dit que ce n'était pas une longue campagne et que ce n'était pas un gros problème. "Cela n'a pas pris longtemps, car le gouvernement a cédé à votre pression", dit Jay, ne semblant absolument pas convaincu par ses arguments. Il se retire, essayant d'amener Brooks à admettre que ce genre de chose n'est "jamais sans équivoque". Elle ne l'admettra même pas. Jay l'invite donc à dire que ce sont les lecteurs, encore une fois, qui étaient derrière tout ça. Oh oui, dit Brooks, maintenant très contente d'elle-même. Absolument.
Speaking to Exaro, the source who briefed the Leveson team said: “Downing Street was told that The Sun was going to demand a review, and that the prime minister should agree to the request because The Sun had supported Cameron in the election. “A message was relayed via News International to Number 10 that unless the prime minister ordered the review by the Metropolitan Police, The Sun would put the home secretary, Theresa May, on the front page every day until The Sun’s demands were met.”
A source close to the McCann family confirmed that two senior NI executives met two of Cameron’s closest aides in May 2011 to make the demands. NI had negotiated to serialise a book about Madeleine’s disappearance, authored by her mother, Kate. Madeleine’s parents had long campaigned publicly for a review (Voir article ci-dessus). They could not be reached directly for comment, but a spokesman for them said that they were “very grateful” for the continued funding of the review. The NI executives told Cameron’s aides that the prime minister must order a review, the second source confirmed. Otherwise, said the executives, The Sun would publish an open letter from Madeleine’s parents on the front page pleading for one. They also threatened that The Sun would put May on the front page every day until the demand was met.
Cameron told Leveson: “I do not remember any sort of specific pressure being put on me.” Voir ci-après
Kate McCann wrote in her book, ‘Madeleine’, that May did not initially take up her request for a review. The Home secretary told Leveson that pressure from NI did not lead her to back a review (Voir plus bas). A spokesman for Downing Street would not address questions about whether Cameron was strong-armed into ordering a review. Daisy Dunlop, NI spokeswoman, said that the company would make no comment about the case.

La source qui a informé l'équipe Leveson a déclaré à Exaro : « Downing Street a été informé que le Sun allait exiger un examen et que le Premier ministre devrait accepter cette demande parce que le Sun avait soutenu Cameron lors des élections. « Un message a été relayé par News International au numéro 10 : si le premier ministre n'ordonnait pas la révision par la police métropolitaine, The Sun mettrait la ministre de l'intérieur, Theresa May, en première page tous les jours jusqu'à ce que les exigences de The Sun soient satisfaites.
Une source proche de la famille McCann a confirmé que deux cadres supérieurs de NI avaient rencontré deux des plus proches collaborateurs de Cameron en mai 2011 pour leur faire part de leurs exigences. NI avait négocié la publication en série d'un livre sur la disparition de Madeleine, écrit par sa mère, Kate. Les parents de Madeleine ont longtemps fait campagne publiquement pour une revue (Voir article ci-dessus). Ils n'ont pas pu être joints directement pour un commentaire, mais un porte-parole a déclaré qu'ils étaient « très reconnaissants » de la poursuite du financement de l'examen. Les dirigeants des NI ont dit aux collaborateurs de Cameron que le premier ministre devait ordonner un examen, a confirmé la deuxième source. Dans le cas contraire, le Sun publierait en première page une lettre ouverte des parents de Madeleine plaidant en faveur d'un tel examen. Ils ont également menacé le Sun de mettre May en première page tous les jours jusqu'à ce que la demande soit satisfaite.
Cameron a déclaré à Leveson : « Je ne me souviens pas d'avoir subi une quelconque pression spécifique ». Voir ci-après
Kate McCann a écrit dans son livre, « Madeleine », que May n'avait pas donné suite à sa demande de réexamen. La ministre de l'intérieur a déclaré à M. Leveson que les pressions exercées par les institutions nationales ne l'avaient pas incitée à soutenir une révision (voir plus bas). Un porte-parole de Downing Street n'a pas voulu répondre à la question de savoir si Cameron avait été contraint d'ordonner un réexamen. Daisy Dunlop, porte-parole de NI, a déclaré que la société ne ferait aucun commentaire sur cette affaire.

27 novembre 2012
Le PM nie avoir cédé à la pression de R. Brooks quant à la révision de l'affaire MC par le Met
Par Hui Shan Khoo  - Exaro News
Le Premier ministre britannique David Cameron a nié avoir plié sous la pression de la directrice de News International, Rebekah Brooks, pour faire réviser l'affaire de la disparition de Madeleine McCann au Portugal. Cameron a déclaré à l’enquête de Lord Justice Leveson sur les pratiques de la presse: «Je ne me souviens pas d’une quelconque pression spécifique exercée sur moi». L’équipe d’enquête de Leveson a reçu un briefing confidentiel sur le lobbying privé de Cameron par les NI en vue de la révision. La source a indiqué à Exaro que le lobbying n’était pas exercé par Brooks, alors directrice général de NI, mais par d’autres dirigeants du groupe de presse. Une deuxième source proche de la famille McCann l'a confirmé. Néanmoins, Brooks a été au centre des questions sur l'épisode dans l'enquête Leveson. Dans son témoignage à Leveson en juin, Cameron avait déclaré que RB était une amie et que leur relation s'était renforcée après son mariage avec Charlie Brooks, un vieil ami d'Eaton. Cameron a nié que sa relation avec NI ait été «transactionnelle», ou qu'il y ait eu des «offres publiques» ou un «accord secret».

Les parents de Madeleine, Kate et Gerry, ont longtemps fait publiquement campagne pour un réexamen de l’affaire car ils étaient mécontents de l’enquête menée par la police portugaise. Robert Jay, l'avocat de l'enquête Leveson, a demandé à Cameron si Brooks lui avait demandé de "soutenir" la révision par le Met - ou de "faire en sorte" - qu'elle ait lieu. Cameron a répondu: «Je ne me souviens pas de la provenance exacte de toute cette affaire. Ce dont je me souviens, c’est que j’ai rencontré Kate et Gerry McCann, en tant que chef de l’opposition. » "J'ai suivi cette affaire en tant que Premier ministre, mais je ne sais plus exactement qui a appelé qui et quand". "La police a clairement joué un rôle dans la poursuite de l'enquête et le gouvernement l'a aidée dans cette tâche". Jay a ramené Cameron à la question d'une «interaction» entre lui - ou deux de ses conseillers spéciaux - et Brooks à ce sujet. Cameron a déclaré: "Je ne me souviens pas des conversations exactes." "Je vois ce qui pourrait se cacher derrière la question, qui est :" Traitez-vous les différentes enquêtes et campagnes de manière équitable? " "Et je me souviens en fait, en tant que Premier ministre, d'avoir consulté le secrétaire permanent au numéro 10 au sujet de l'initiative que la police s'apprêtait à prendre, soutenue par le gouvernement,  d'obtenir un financement supplémentaire pour l'enquête." «On a porté à mon attention l'existence d'une procédure d'aide spéciale du Home Office pour mener des enquêtes particulièrement complexes et coûteuses, procédure qui a été utilisée dans différentes affaires et qui allait l'être dans cette affaire.» «Il était convaincu que… cela avait été traité correctement et efficacement. Donc, c’est un exemple, si vous voulez, de l’importance de s’assurer que ces choses sont faites correctement, et je crois que c’était le cas.
Jay: «Mais si je peux mettre le point de cette façon. Étiez-vous au courant des pressions exercées directement ou indirectement sur vous par l'intermédiaire de Mme Brooks pour que cette révision ait lieu?

Cameron: «Une pression? Non, je n'étais au courant d'aucune pression. "
Jay: "Eh bien, si ce n'était pas de la pression, était-ce une influence, alors, on a essayé de l'imposer?"
Cameron: «Eh bien, je veux dire clairement que c'était un cas très médiatisé, et qu'un certain nombre de journaux ont voulu se faire les champions parce que leurs lecteurs voulaient les défendre. Et, évidemment, en tant que gouvernement, vous devez penser: aidons-nous à cela parce qu'il y a une pression des médias ou s'agit-il d'une véritable pression publique? Y a-t-il un cas réel? Traitons-nous cela équitablement? «Et j'ai posé ces questions au secrétaire permanent au numéro 10, et je pense donc que nous avons donné une réponse appropriée. Mais je ne me souviens d'aucune pression spécifique exercée sur moi.

Kate McCann a écrit dans son livre «Madeleine» que Theresa May, la secrétaire d'Etat à l'Intérieur, n'avait pas initialement accepté sa demande de révision. May a changé d’avis après la publication en série du livre dans deux journaux de NI, The Sun et The Sunday Times. Mais May a dit à Leveson qu'elle n'était pas d'accord avec la révision en raison des pressions exercées par NI.  

Elle s'est écrasée quand même !

27 November 2012
Theresa May nie avoir appuyé la révision suite au lobbying de News International
By David Hencke and Hui Shan Khoo  - Exaro News
Home secretary Theresa May changed her mind on whether there should be a review in the UK of Madeleine McCann’s disappearance in Portugal. But, she told Lord Justice Leveson’s inquiry into newspaper practices, her decision was not because of pressure from News International (NI). Robert Jay, counsel to the inquiry, asked her about telephone calls on May 11, 2011 with Rebekah Brooks, then NI chief executive, and Dominic Mohan, The Sun’s editor. That day, NI’s red-top tabloid, The Sun, was preparing its edition carrying an open letter on the front page from Madeleine’s parents requesting a review of the case. Two NI executives had warned aides to David Cameron, prime minister, that the government must order a review, otherwise The Sun would publish the open letter. Cameron is accused of, ultimately, bowing to pressure from NI executives to order British police to review Madeleine’s case (Voir article plus  haut).
Jay asked the home secretary last May whether she recalled the telephone calls with Brooks and Mohan on that day. May said: “I do. Would you like me to tell you?”
Jay: “Yes, please.”
May: “This was in relation to the question about the disappearance of Madeleine McCann and the action that the government was taking, and that the Metropolitan Police was taking, to work with the Portuguese authorities to look further into the matters relating to that disappearance, to see whether there were any other avenues of inquiry that should be pursued.”
Jay: “Because a review was ordered by the Home Office – in other words, by you – at quite short notice…”
May: “No, a review was not ordered, was not requested or required at short notice. The Home Office… first started discussing with ACPO [Association of Chief Police Officers] the possibility of a police review, or further police work, on this. They first started discussing that with ACPO under the previous government. “So, the discussion had been taking place for some time – it took place with ACPO initially – for ACPO to identify which police force would be appropriate to undertake this work, if it were to be undertaken.” “At the same time, there were discussions taking place with the Portuguese authorities, because, of course, no UK police force can go into another country and start investigating. They can only do so with the agreement, approval and assistance of the resident authorities in that country.”
Jay: “Did you have discussions with the prime minister about this specific issue on or about May 11?”
May: “I do not recall having a specific discussion myself with the prime minister. I know that the prime minister was interested in this specific issue, but I do not recall whether I had a specific conversation with him.”
Jay: “Did Mrs Brooks say… that unless you ordered the review, you would be on the front page of The Sun until that happened?”
May denied this. Comment peut-elle réfuter une menace, une "persuasion" selon Brooks à qui Leveson a soufflé le mot, qui a été faite par le Sun ? “The nature of the telephone conversation was to alert them to the fact that the government was taking some action, that there was going to be this further work by the police here in the UK.”
She added: “I think that it was a call at my instigation.”
Jay asked whether “pressure” was applied “behind the scenes”.
May replied: “I felt that the work that we were doing to look at this review had been going on for some time, it was coming to fruition around this time anyway, and, obviously, the issue was a matter of public concern.”
Kate McCann recalled it differently. In her book, ‘Madeleine’, she described how Alan Johnson, May’s predecessor as home secretary under the previous Labour government, had commissioned a “scoping” exercise to see whether a review would be worthwhile.
The report, completed in March 2010, was “widely described as highlighting some deficiencies” in the Portuguese investigation, she wrote.
“We met the current home secretary, Theresa May, and wrote to her several times. Still no further forward, and in the dark as to whether the British government had even broached the matter with the Portuguese authorities, in November 2010 we started a petition to lobby the two governments to conduct an independent review.”
“We were at a loss to comprehend why,” she added, “our request had gone unanswered.”
Il est remarquable de voir la propension qu'ont ces gens à qui sont confiées des responsabilités aussi importantes de ne souvenir de rien, ou presque, et de botter en touche quand on les interroge sur des points embarrassants. 


La ministre de l'intérieur, Theresa May, a changé d'avis sur la question de savoir si la disparition de Madeleine McCann au Portugal devait faire l'objet d'une enquête au Royaume-Uni. Mais elle a déclaré à l'enquête du juge Leveson sur les pratiques des journaux que sa décision n'était pas due à des pressions exercées par News International (NI). Robert Jay, avocat de l'enquête, l'a interrogée sur les appels téléphoniques passés le 11 mai 2011 avec Rebekah Brooks, alors directrice générale de NI, et Dominic Mohan, rédacteur en chef du Sun. Ce jour-là, le tabloïd des institutions nationales, The Sun, préparait son édition avec, en première page, une lettre ouverte des parents de Madeleine demandant un réexamen de l'affaire. Deux cadres des NI avaient averti des collaborateurs de David Cameron, premier ministre, que le gouvernement devait ordonner un réexamen, faute de quoi The Sun publierait la lettre ouverte. David Cameron est accusé d'avoir, en fin de compte, cédé aux pressions des cadres des institutions nationales pour ordonner à la police britannique de réexaminer le cas de Madeleine (Voir article plus haut).
En mai dernier, Jay a demandé à la ministre de l'intérieur si elle se souvenait des appels téléphoniques avec Brooks et Mohan ce jour-là. May a répondu : « Oui, je m'en souviens. Voulez-vous que je vous le dise ? »
Jay : « Oui, s'il vous plaît. »
May : « Cela concernait la question de la disparition de Madeleine McCann et les mesures prises par le gouvernement et la police métropolitaine pour collaborer avec les autorités portugaises afin d'approfondir les questions relatives à cette disparition et de voir s'il y avait d'autres pistes d'enquête à suivre. »
Jay : « Parce qu'un examen a été ordonné par le ministère de l'Intérieur - en d'autres termes, par vous - dans un délai très court... »
May : « Non, un examen n'a pas été ordonné, n'a pas été demandé ou exigé dans un délai très court. Le ministère de l'intérieur... a commencé à discuter avec l'ACPO [Association of Chief Police Officers] de la possibilité d'un examen policier, ou d'un travail policier supplémentaire, sur cette question. C'est sous le gouvernement précédent qu'il a commencé à en discuter avec l'ACPO. « La discussion était donc en cours depuis un certain temps - elle a d'abord eu lieu avec l'ACPO - pour que l'ACPO identifie quelle force de police serait appropriée pour entreprendre ce travail, s'il devait être entrepris ». « Parallèlement, des discussions ont eu lieu avec les autorités portugaises, car, bien entendu, aucune force de police britannique ne peut se rendre dans un autre pays et commencer à enquêter. Elle ne peut le faire qu'avec l'accord, l'approbation et l'assistance des autorités résidentes de ce pays. »
Jay : « Avez-vous eu des discussions avec le premier ministre sur cette question spécifique le 11 mai ou aux alentours de cette date ? »
May : « Je ne me souviens pas avoir eu une discussion spécifique avec le Premier ministre. Je sais que le Premier ministre était intéressé par cette question spécifique, mais je ne me souviens pas si j'ai eu une conversation spécifique avec lui. »
Jay : « Mme Brooks a-t-elle dit... qu'à moins que vous n'ordonniez la révision, vous seriez en première page du Sun jusqu'à ce que cela se produise ? »
May l'a nié. Comment peut-elle réfuter une menace, une « persuasion » selon Brooks à qui Leveson a soufflé le mot, qui a été faite par le Sun ? « La nature de la conversation téléphonique était de les alerter sur le fait que le gouvernement prenait des mesures, que la police allait poursuivre son travail ici au Royaume-Uni.
Elle a ajouté : « Je pense qu'il s'agissait d'un appel à mon instigation ».
Jay a demandé si des « pressions » avaient été exercées « en coulisses ».
May a répondu : « J'ai eu le sentiment que le travail que nous faisions pour examiner cette révision était en cours depuis un certain temps, qu'il allait porter ses fruits à peu près à ce moment-là, et que, de toute évidence, la question était d'intérêt public.
Kate McCann s'en souvient différemment. Dans son livre « Madeleine », elle décrit comment Alan Johnson, le prédécesseur de Mme May au poste de ministre de l'intérieur sous le précédent gouvernement travailliste, a commandé un exercice de « cadrage » pour déterminer si un examen valait la peine d'être effectué.
Le rapport, achevé en mars 2010, a été « largement décrit comme mettant en évidence certaines lacunes » dans l'enquête portugaise, écrit-elle.
« Nous avons rencontré l'actuelle ministre de l'intérieur, Theresa May, et lui avons écrit à plusieurs reprises. N'ayant toujours pas avancé, et ne sachant pas si le gouvernement britannique avait même abordé la question avec les autorités portugaises, nous avons lancé en novembre 2010 une pétition pour faire pression sur les deux gouvernements afin qu'ils procèdent à un examen indépendant ».
« Nous n'arrivions pas à comprendre pourquoi notre demande était restée sans réponse », a-t-elle ajouté.
Il est remarquable de voir la propension qu'ont ces gens à qui sont confiées des responsabilités aussi importantes de ne se souvenir de rien, ou presque, et de botter en touche quand on les interroge sur des points embarrassants.