Centre de gravité et
base de sustentation
En descente,
il faut sans cesse freiner le centre de gravité. Ce travail
"négatif" sollicite énormément les muscles et les
tendons de la jambe. La marche en descente exige de conserver le
centre de gravité derrière la jambe qui freine la descente en
inclinant le corps vers l'arrière, ce qui ralentit la descente.
Il faut également tendre la jambe vers l'avant jusqu'à ce qu'elle
touche le sol, puis la fléchir lentement afin d'abaisser le centre
de gravité. Comme un constant freinage est assumé par le bas du
corps, la descente est souvent plus douloureuse que la montée. Il
est donc pénible de descendre une pente en courant, surtout si
l'on porte un lourd sac à dos.
Point commun entre Smithman et GMC descendant de l'avion
Le fait de porter un poids
affecte le centre de gravité du porteur. Quand on se tient debout, le centre de gravité est plus ou
moins au centre du tronc, à peu près à la hauteur du nombril (à
peu près à 55% de la hauteur totale de la personne). Le centre de
gravité est plus haut quand on lève les bras. Or plus le centre de gravité est haut et plus l'équilibre est instable (quand on porte, les bras sont levés et le cdg est plus haut).Un objet est
équilibré si son centre de gravité est au-dessus de sa base de
sustentation (l'espace où l'objet est en contact avec le
sol). Quand on se tient debout, la base de sustentation est la
surface sous les pieds, l'espace entre les pieds inclus.
Le portage commode exige que l'enfant soit plaqué contre le porteur afin de modifier le moins possible le centre de gravité de celui-ci. Le confort du porteur et du porté exige que le porté s'agrippe au porteur. Quelqu'un qui porte une charge pesante,
doit garder cette charge proche de son corps afin que le centre de
gravité de l'ensemble corps + charge reste placé au-dessus de sa
base de support (ses pieds). On s'incline en arrière pour cette
raison.
Un corps
cesse d’être en équilibre quand la verticale passant par son
centre de gravité tombe en dehors de son polygone de sustentation.
En bougeant
les pieds, on peut augmenter ou diminer le polygone de sustentation.
Plus celui-ci est large et plus il est facile de maintenir le centre
de gravité au dessus et d'être en équilibre. Garder l'équilibre
est difficile quand le polygone de sustentation est petit. Dans ce
cas on bouge instinctivement le reste du corps pour ajuster
l'emplacement du centre de gravité. Par exemple l'équilibre est
difficile quand un pied est devant l'autre parce que le polygone de
sustentation est étroit. Quand on étend les bras on fait passer
facilement le centre de gravité d'un côté à l'autre, en le
maintenant au dessus du polygone de sustentation. Ce transfert du
poids du corps arrive lorsque une jambe supporte plus de poids que
l'autre. Ce transfert du poids du corps affecte la position.
Quand les
deux pieds supportent un même poids, le centre de gravité est à
distance égale des pieds. Cependant, si l'un des pieds est plus près
que l'autre du centre de gravité, alors il supporte
proportionnellement plus de poids que l'autre.
De la même
manière, si le centre de gravité est plus près d'un pied que de
l'autre, alors la jambe la plus proche du centre de gravité supporte
plus de poids.
Nous renversons le corps en arrière lorsque nous descendons une pente afin de retarder le mouvement par lequel le corps, obéissant à sa propre pesanteur, tombe sur la jambe portée en avant. Au moment où le centre de gravité abandonne le point de sustentation par l'élévation de la jambe laissée en arrière, toutes les forces se réunissent pour l'empêcher d'être porté trop en avant. La descente lorsque le plan est médiocrement déclive est moins fatigante que la montée, la force de gravitation ou la pesanteur du corps aidant beaucoup au mouvement vertical descendant.
Plus la surface du polygone de sustentation est petite et plus l'instabilité est grande et inversement.