The McCann case - The plot thickens
The latest developments
in the disappearance of a three-year-old
The Economist - 13.09.2007
THERE is not much that
fascinates the great British public more than a juicy “whodunnit”,
especially where the victim is a beautiful blonde child. Photographs
of little Madeleine McCann have scarcely left the front pages of the
British press since she disappeared on May 3rd from the holiday
apartment rented by her parents in Portugal's Algarve. Her distraught
parents, both doctors, won praise for their energetic and dignified
campaign to keep their daughter in the public eye in the hope that
she would soon be found.
But three months later,
in an extraordinary twist, Kate and Gerry McCann have become the main
suspects in what appears to be developing into a murder inquiry.
Nothing has yet been made explicit. And so far, the couple remain
simply “arguidos”, or formal suspects. Yet the Portuguese press
has been stuffed with speculation and tip-offs from anonymous police
sources.
While gleefully repeating
it all the next day, the British media has been scathing about almost
every aspect of the Portuguese system, from its supposedly bungling
police to the vagaries of its criminal code. Some of the criticism,
such as the failure to seal the crime scene promptly, seems
justified. But other complaints, including the police's failure to
keep Madeleine's parents and the press sufficiently informed, appear
to arise from a misunderstanding of the differences between Britain's
common-law system and Portugal's quite distinct civil-law tradition.
Même
la protection tardive de la scène du crime (mais quelle preuve après
tout avait-on que le lit vide, mais non défait, était bien la scène du
crime ? Y aurait-on trouvé un cadavre, la scène du crime aurait été mise
immédiatement sous scellés), il est prouvé qu'elle avait été dès 22h
polluée par plusieurs personnes, à commencer par Gerald MC.
In Britain, details of an
investigation can be reported usually until someone is charged.
Thereafter, a virtual gag is imposed on the press until the case
comes to trial. In Portugal, it is the other way round. Nothing about
a criminal investigation is supposed to be reported until charges are
brought (though leaks ensured acres of coverage in the Portuguese
press).
On se demande quelles fuites au juste. D'où provenait ce qui a fuité et en fait ne valait rien ? This is a two-step procedure, starting with the naming of official suspects, which requires relatively little evidence, before progressing to a formal indictment if more conclusively damning evidence is found.
On se demande quelles fuites au juste. D'où provenait ce qui a fuité et en fait ne valait rien ? This is a two-step procedure, starting with the naming of official suspects, which requires relatively little evidence, before progressing to a formal indictment if more conclusively damning evidence is found.
In the McCanns' case,
this stage has not yet been reached. A 1,000-page dossier has been
handed by the prosecutor supervising the case to a judge, not to ask
whether charges should be brought—the prosecutor takes that
decision—but rather to ask for his permission either to make an
arrest (Kate McCann appears to be the main suspect), or to carry out
some special procedure.
The McCanns, now back in
England, have promised to return to Portugal if they are wanted for
further questioning. They might have other ideas if they are actually
faced with arrest and prison. But Portugal could issue a European
arrest warrant—a fast-track extradition process requiring no hard
evidence of guilt. Although the couple could contest it, legal
experts think it unlikely they would succeed. Whatever now happens,
Madeleine will not yet fade from public view.
Interview du chef de la PJ, Alípio Ribeiro
El Pais - 21.10.2007
EP : L'affaire a beaucoup d'éléments qui ont alimenté l'intérêt médiatique, il y a plusieurs protagonistes, l'affaire a été rendue publique dès le début et les imaginations se sont enflammées... Les gens fabriquent leur version de l'histoire et la racontent, on dirait que nous sommes tous devenus tout d'un coup des enquêteurs d'affaire criminelle
AR : La police doit rester sereine afin de séparer histoire et fantasie des tâches policières. Nous ne pouvons pas nous laisser emporter par l'émotion, nous devons maintenir ouvertes toutes les hypothèses et progresser pas à pas. Les policiers doivent travailler sans idées préconçues et avoir l'esprit ouvert à toutes les possibilités. Je pense qu'il est mieux de ne pas avoir de certitudes afin de ne pas avoir de surprises. Il y a, en effet, une hypothèse qui a gagné une certaine véracité et a une force plus grande, mais nous n'excluons rien. S'il y a une piste qui dit que la fillette a été vue à tel endroit, nous devons investiguer avant d'éliminer. Toutefois, il est vrai que, au cours de la première phase, l'enquête a été orientée presque exclusivement dans le sens de la théorie de l'enlèvement.
AR : Il est vrai qu'il y a très peu de tradition de ce type d'enlèvement au Portugal, mais nous ne pouvons éliminer cette hypothèse. Les parents sont étrangers et tout a été analysé sans rejeter quoi que ce soit. Il est certain que l'intérêt international déraisonnable a multiplié les prétendus signalements de la fillette et les fausses pistes à un degré qui aurait excédé n'importe quelle force de police de la planète. Ensuite, je continue à ne pas détenir la vérité, donc je ne peux formuler d'opinion morale sur cette campagne. Je n'ai pas encore de résultats, je ne sais pas ce qui s'est passé cette nuit-là.
AR : Ils l'ont proposé, oui, parce que ce sont de très rares animaux que nous n'avons pas et d'une grande fiabilité. Bien qu'ils ne fournissent pas de preuve concluante, les chiens permettent d'explorer d'autres lignes d'investigation. La seule idée que je puisse transmettre est que, quoi qu'il se soit passé cette nuit-là, ceux qui l'ont vécu ont vécu une situation dramatique.
AR : Toute force de police serait embarrassée dans un tel contexte, avec l'excès d'exposition publique. Vous devez avoir des nerfs très serrés afin d'être systématique dans ces conditions. À présent nous allons donner à l'enquête une nouvelle impulsion et aussi analyser sans peur ce que nous avons fait, non pas juger ou critiquer, mais essayer de comprendre des indications que nous n'avons peut-être pas interprétées correctement sur le moment.
EP : Toutes les polices du monde aimeraient résoudre une affaire comme celle-ci et la résoudre bien.
AR : Beaucoup d'enquêtes changent au cours de leur développement, parce que cela tend à les aider à avancer. Au US, le FBI fait cela souvent. Cela aide à re-penser, à voir ce qui a été bien évalué, ce qui a été sous-estimé... Il était évident dès le départ que ce ne serait pas une affaire facile. Je n'ai jamais senti de pression politique. Et la police britannique n'a jamais été un obstacle. Dès le départ ils ont été des collaborateurs magnifiques.