José Alberto Carvalho : Nous avons au journal de 20 heures le rédacteur en chef de TVI sur la justice, Henrique Machado, bonsoir Henrique
JAC : Aussi surprenant que cela puisse être, et c'est le cas, et nous avons donné les dernières nouvelles sur TVI24, il y a environ une demi-heure...c'est...c'est une information qui doit être prise avec tout le sérieux et la solidité possible, parce que sinon, non...trois policiers de trois pays différents n'impliqueraient pas leur réputation dans une enquête aussi sensible que celle-ci l'a toujours été depuis le début.
JAC : Cet homme est-il un suspect officiel en ce moment ?
Et c'est le premier ?
JAC : Deux ou trois questions à ce sujet, Henrique. Premièrement, on ne sait pas si ce suspect a déjà été formellement interrogé par la police...
JAC : Il l'a été ?
JAC : Et...et a répondu aux questions ou s'est tu, est-ce connu ?
JAC : Avec les autorités... et est-ce que cet interrogatoire a été fait par les autorités allemandes ?
HM : Naturellement, il faut que ce soit le cas, la juridiction est allemande.JAC : Naturellement. Euh... euh... on ne sait pas quel sort aurait été réservé à l'enfant qui aurait dix-sept ans aujourd'hui.
HM : La conviction est que nous sommes confrontés à...JAC : Un meurtre...
HM : ...d'enlèvement et d'homicide, et que cet enlèvement a été motivé par des crimes de nature sexuelle.JAC : Tous ces développements, en bref, ont été rassemblés au cours des dernières heures, et il y a ici ce corollaire qui va demander une plus grande attention, naturellement dans les prochaines heures...
JAC : J'allais vous demander, parce que je sais que vous êtes en train de lire, je n'ai pas eu cette occasion, une déclaration de la PJ, qui vient d'être publiée, ce qui, à votre avis, mérite d'être souligné...
HM : Il faut souligner que, et c'est une information pertinente par rapport à ce que nous avons déjà, en plus de l'hypothèse des soupçons, ils font référence au fait qu'il s'agit d'un citoyen allemand qui ne passait pas par le Portugal, donc n'était pas un touriste. Il vit au Portugal depuis 95 ou 96 et n'a donc quitté le Portugal que curieusement ou non, en 2007, donc 10, 12, 11 ou 12 ans après son arrivée dans notre pays...JAC : Ce qui soulève immédiatement une série d'autres questions, s'il avait 30 ans au moment de la disparition de Maddie...
HM : Il a 43 ans maintenant.JAC : ...oui, il aurait vécu au Portugal depuis qu'il est très jeune, probablement 17, 18... euh .. et... et là à... Praia da Luz... de toute façon. Nous avons un suspect officiel...
HM : Nous avons un suspect officiel...
...on ne sait pas quelles preuves substantielles existent ?
HM : ...pas seulement pour avoir... pas seulement pour avoir la raison et l'opportunité qu'il était effectivement là, et la raison parce que nous avons déjà réalisé que quelqu'un avec une... compulsion sexuelle... il est en prison pour... pour des crimes de même nature commis sur une autre victime, mais cela ne suffit pas. La PJ dispose en outre d'une preuve, à savoir la collecte de métadonnées. Qu'est-ce que les métadonnées ? Ce sont les informations que notre téléphone portable laisse sur les antennes de l'endroit où nous nous trouvons, et qui ont été collectées dès...
JAC : Même 13 ans plus tard ?
HM : Non. Elles ont été collectées en mai 2007.JAC : Ah.
JAC : Mais ils n'ont pas trouvé ce nom, ce suspect, ni la possibilité d'être quelqu'un avec ces...
JAC : Certainement...
HM : ...pendant les mois d'été ou presque, on parle de...JAC : Oui, Henrique, ce qui est également inconnu, pour conclure, quel était l'indice initial qui a orienté les enquêteurs dans cette direction ?
HM : Non. Au moins, je ne suis pas en possession de cette information, mais je ne doute pas que la PJ l'ait. La PJ l'a et la police allemande l'a, étant les deux principaux acteurs impliqués dans cette affaire. La police métropolitaine entre aussi, bien sûr elle a eu une enquête internationale, mais c'est surtout la PJ...
JAC : Oui, parce que c'était favorable, désolé de vous interrompre, c'était fa...c'était, c'était bien que la police anglaise n'ait pas torpillé et donc soit d'accord, euh...et ait été correctement informée des étapes de cette enquête...
HM : Oui, bien sûr, notamment parce qu'ils ont beaucoup d'informations recueillies sur les... des dernières années avec tout l'investissement qu'ils ont fait et qu'ils étaient au Portugal, etc. Et, et donc... et les relations diplomatiques comptent aussi beaucoup ici...
JAC : Beaucoup...
HM : ...que les choses ont un peu tourné au vinaigre en 2007 quand on a réalisé qu'il y avait un soupçon formel sur le couple. Je ne voudrais pas partir sans dire à propos de ce soupçon formel sur le couple, que par rapport au couple, notre enquête et le processus, en ce qui les concerne, est passé de 80 à, je ne dirai pas 8, mais il est passé à zéro. Ce couple n'a aucune preuve qu'il ait été impliqué de façon minimale dans la disparition...
JAC : Les parents de Maddie ?
HM : Les parents de Maddie...Mais il n'y avait que......dans la disparition de Maddie, mais il y a un crime qu'ils ont commis...
JAC : De la négligence...
HM : C'est un crime de...
Abandon...
HM : ...c'est un crime d'exposition ou d'abandon de cet enfant, et notre ministère public n'a jamais eu le courage de tenir ces messieurs pour responsables de ce crime. Et là, je pense qu'il y a eu plus de politique que de justice si, si vous me permettez.
JAC : Très bien, nous allons suivre les développements et essayer de mieux les comprendre, parce que c'est en fait, en bref, en pleine pandémie, en pleine crise internationale, c'est une des nouvelles les plus improbables que nous puissions donner, merci Henrique d'être venu au journal de 20 heures.
HM : Merci.
On peut comparer avec ce que Henrique Machado a déclaré et la déclaration écrite de la PJ :