Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

28.2.15

2015 JAN/FÉV - L'impossible est une frontière toujours reculante*

chap. 46



Rembrand - L'enlèvement d'Europe (1632, fragment)
Mais, malgré sa douceur, elle n'ose d'abord le toucher. Bientôt rassurée, elle s'approche et lui présente des fleurs. Le dieu jouit; il baise ses mains, et retient avec peine les transports dont il est enflammé.
Tantôt il joue et bondit sur l'émail des prairies; tantôt il se couche sur un sable doré, qui relève de son corps la blancheur éblouissante. Cependant Europe moins timide, porte sur sa poitrine une main douce et caressante. Elle pare ses cornes de guirlandes de fleurs. Ignorant que c'est un dieu, que c'est un amant qu'elle flatte, elle ose enfin se placer sur son dos.
Alors le dieu s'éloignant doucement de la terre, et se rapprochant des bords de la mer, bat d'un pied lent et trompeur la première onde du rivage; et bientôt, fendant les flots azurés, il emporte sa proie sur le vaste océan. Europe tremblante regarde le rivage qui fuit; elle attache une main aux cornes du taureau; elle appuie l'autre sur son dos; et sa robe légère flotte abandonnée à l'haleine des vents.
Ovide - Métamorphoses

En est-il de Madeleine MC comme de la fille d'Agénor et de Téléphassa, prise au piège embaumant d'un crocus et enlevée par Zeus sous forme de taureau blanc ?
Comme Joseph vendu par ses frères à des marchands ambulants ? Cédée par trois brigands à des comprachicos qui monstrueusement firent de son visage un masque inamovible ainsi qu'il arriva à Gwynplaine, l'homme qui rit dont Victor Hugo raconta l'histoire? 
Et si, un jour, un homme parti à la recherche de Madeleine depuis des années croyait l'avoir trouvée ? Cet homme lui rappellerait-t-il qu'elle fut enlevée à Praia da Luz ? S'en souviendrait-elle ? Ou feindrait-elle de ne pas s'en souvenir ? Protesterait-elle comme l'inconnue de Marienbad ? Dirait-elle qu'elle n'est jamais allée à Praia da Luz ? Certes l'homme accumulerait les preuves, mais serait-il possible qu'il confonde deux visages, qu'il soit fou, qu'il ait mis au point une fiction pour s'imposer ? Comment distinguerait-on alors vérité et fausseté, comment restituerait-on la réalité ? 
Qu'arriva-t-il réellement l'année dernière à Praia da Luz ?
"... Tous les éléments vous sont donnés, à vous de conclure".



Alain Resnais - L'année dernière à Marienbad (1961)


Et quid de la presque immatérielle Operation Grange ?


Janvier


08 ― La Mark Warner "se tire de PdL". Selon la gérante de l'OC, Donna Hill, les propriétaires de MW laissent à la Thomas Cook l'exclusivité moyennant une compensation très avantageuse.


13 ― Dans le cadre de l'enquête sur la régulation de la presse menée par la Commission des communications de la Chambre des Lords, début des sessions où seront entendus les éléments pertinents pour dresser un état des lieux.


15 ―Après 20 années d'expansion, le réseau britannique de vidéo-surveillance (l'un des plus grands du monde et un sujet de fierté) est remis en question en raison non seulement de coupes dans le budget de la police, mais aussi de sa médiocre efficacité dans l'élucidation des crimes. Selon certains il serait même pratiquement inutile.

Le professeur en sciences de la communication de l'Uiniversité de Cardiff, Justin Lewis, dans un article sur l'étrange disparition des problèmes environnementaux, dans The Conversation, fait allusion à l'affaire MC :

En 2007 l'histoire de Madeleine McCann à elle seule a requis autant d'attention que la totalité des histoires environnementales diffusées cette année-là. À l'époque c'était déjà questionnable. Or, remarquablement, sept ans plus tard - bien après que s'estompe l'histoire de MMC dans les nouvelles – cette comparaison tient toujours. En 2014 les journaux télévisés diffusaient toujours autant d'histoires sur MMC que de questions d'ordre environnemental.

19 ― The International Press Institute (IPI) organise à Lisbonne un séminaire (deux journées) sur les lois de la diffamation au Portugal et les stratégies de défense pour les journalistes et les avocats. Il s'agit de diagnostiquer et combattre l'éventuel abus des lois de la diffamation au Portugal dans l'optique de l'information et de l'intérêt public.

20 ― Est publié le bilan annuel de la Cour européenne des droits de l'homme : De l'art de la résilience juridictionnelle.
Tenir la digue des droits fondamentaux en Europe face aux bourrasques étatiques, aux flots de requêtes et aux tempêtes sécuritaires...

― Le Bureau du journalisme d'investigation, qui a assigné le gouvernement britannique en septembre dernier à propos des lacunes de la législation britannique en fait de protection des sources des journalistes (articles 8 et 10) obtient, après un premier examen de la CEDH, que celle-ci lui accorde un traitement prioritaire.


Richard Brooks - Deadline USA (1952)
A free press is like a free life. It's always in danger. 
N'est-ce pas aussi un danger pour la presse auto-muselée ?

21 ―  Session informelle au tribunal civil de Lisbonne, lors de laquelle est remis aux avocats un document, a matéria de prova, où figurent les 37 points retenus par la juge comme prouvés ou non prouvés. Ces points sont d'ordre technique, psycho/physiologique, commercial, sociologique..

1. Deux points concernent les enfants MC : Madeleine (1) et les jumeaux (1)
La juge reprend sans altération et considère comme non prouvée l'assertion 11 selon laquelle, en raison de ce que dit GA dans le livre, le documentaire et l'interview, la PJ aurait cessé de recueillir des renseignements et d'investiguer la disparition de Madeleine MC.
La juge reformule l'assertion 17 avant de la considérer comme prouvée : les jumeaux, qui ont commencé l'école en août 2010, ne savent encore rien de la thèse de GA. Selon les requérants, les jumeaux seraient depuis leur entrée à l'école au courant des conclusions de GA.

2. Cinq points concernent les parents MC
Le point 12, repris textuellement par la juge et considéré comme non prouvé, établit que les MC ont été complètement détruits moralement, socialement, éthiquement et d'un point de vue sentimental et familial par ce que GA dit dans son livre, le documentaire et le CdM, très au-delà de la douleur que leur cause l'absence de leur fille. Leur présence régulière dans des événements sociaux, l'organisation de galas pour lever des fonds, les réceptions que vaut à Kate MC sa nomination comme ambassadrice de Missing Children, etc. comme la citation de proches comme témoins démentent per se qu'il en soit ainsi.
Le point 13 semble donner raison aux plaintes des MC car il considère comme prouvés la colère, le désespoir, l'anxiété, la préoccupation, l'insomnie et le manque d'appétit comme conséquences de ce que GA affirme dans son livre, le documentaire et l'interview du CdM. On est tenté de penser que cela va de soi. Toutefois :
a) La juge, qui a reformulé l'énoncé de cette assertion, a supprimé de manière permanente, indiquant que les troubles prouvés sont transitoires, ainsi que la notion de crainte indéfinissable, renonçant peut-être à spéculer sur ce que cet "indéfinissable" pourrait être. Crainte imaginaire ? Crainte d'un danger existant ou possible ? Crainte d'un affront, crainte de la méfiance, de la gêne des autres ? Crainte que les craintes soient confirmées ?
b) Le point 16 atténue considérablement la portée du point 13. Sans la modifier, la juge considère comme non prouvée l'assertion selon laquelle Kate MC s'est trouvée plongée dans une profonde et grave dépression en raison même de ce que dit GA dans le livre, le documentaire et l'interview du CdM et ce bien que Kate MC soit censée avoir publiquement souhaité être dans le coma pour soulager sa peine. On voit que si le livre etc. ont eu des effets psychologiques certains (point 13), ceux-ci n'ont pas entamé en profondeur l'image sociale et familiale des MC.

Oscar Wilde - The Picture of Dorian Gray (1891)
 
Quant au point 14, singulièrement modifié, la juge ne surprendra personne en considérant comme prouvé que les MC puissent être mal à l'aise à l'idée que des gens croient la thèse de GA et les tiennent pour responsables de recel de cadavre et de simulation de rapt.
La portée de l'assertion des requérants est considérablement atténuée dans la reformulation de la juge. La honte profonde a disparu et le malaise indescriptible est devenu une gêne. La juge a supprimé la responsabilité dans la mort de leur fille, élément erronément inclus dans la théorie de GA ainsi que le lâchement qui, dans l'allégation originale, qualifie le motif soi-disant avancé par GA pour le recel de cadavre et la simulation : éviter d'être accusés de crime. Où l'on voit que l'effet psychologique de la thèse de GA n'a point besoin d'être démontré, mais que la description de cette thèse est balayée car sans rapport avec la réalité.
Le point 15 est prouvé sans surprise mais après une substantielle altération : Les MC sont très soucieux d'éviter que leurs autres enfants ne découvrent la thèse de GA. La juge a supprimé l'énorme pression quotidienne de l'allégation des requérants et remplacé les opinions de GA sur leur intégrité morale, sans fondement, par la thèse de GA.

3. Deux points  concernent le contenu du livre de Gonçalo Amaral
  Les points 27 et 28 sont traités en bloc par la juge qui reformule et considère comme prouvé que les faits évoqués dans le livre, le documentaire et l'interview du CdM à propos de l'enquête sont pour la plupart des faits qui se sont produits au cours de l'enquête et y sont documentés.

4. Les points 1, 10, 19 à 22, 24 à 26 et 29-30 concernent divers aspects techniques
  Ils sont tous prouvés, à l'exception des 21 et 22, le premier concernant la réouverture de l'enquête criminelle en raison d'un nouvel élément probant et le second la diminution de l'intérêt médiatique après la publication du livre.
  Le point 26 disparut mystérieusement de la matéria de prova à moins qu'il n'y ait échappé. Il s'agit d'une question épineuse, posée par la défense : les MC ont-ils engagé des agences de communication et des porte-parole à travers Madeleine's Fund. Les agences Hanover et Lift Consulting, Clarence Mitchell, etc. n'en ont pas fait mystère.

5. Points concernant l'enrichissement de GA

a) gains liés au livre
   La juge, reformulant le bloc formé par les points 2 et 3, considère comme prouvé le gain de 342.111,86 € par GA dû aux ventes de son livre en 2008 et 2009. Selon l'allégation 3 des requérants, le gain a été de 621.000,00 €, soit quand même presque deux fois plus. Selon l'allégation 4, GA aurait de surcroît touché au moins 498.750,00 € avec les éditions étrangères, ce qui, ajouté aux 621.000,00 €, est plus que trois fois plus que la somme prouvée . Où l'on voit que les assertions 3 et 4 se trouvent singulièrement démenties.

b) gain lié au documentaire/DVD
Le point 7 concerne le gain de GA avec le DVD. La juge reformule et rectifie la somme : au lieu des 112.500 € allégués par les requérants, il est prouvé que cette somme a été de 40.000 €, soit pratiquement trois fois moins.

Si on ajoute cette somme aux 342.111,86 €, il est prouvé que les gains de GA s'élèvent en tout et pour tout à
382.111 €
Mais selon les requérants à 
1.232.250 €, ce qui correspond aux dommages demandés.
Le diable, qui se plaît à se nicher dans les détails, trouvera là une place de choix.

6. Points concernant la commercialisation
du livre : 2, 5 et 23, l'allégation 5 quant à la vente au Brésil étant non prouvée.
du DVD : 6, 8-9, 18, 31 à 37. N'est pas prouvée la mise en vente sur le web d'une version en anglais (9), mais est prouvée la mise en circulation sur la Toile, par des tiers, d'une version sous-titrée en anglais (36). Par ailleurs est prouvée la destruction de tous les DVD non vendus.
 
23 ― Interview de Gonçalo Amaral à "Agora Nos" (RTP). Transcription ici.

Blacksmith Bureau > The Dust Starts to Settle

25 Analyse des comptes (jusqu'au 31 mars 2014) de Madeleine's Fund par Enid O'Dowd qui remarque un changement de terminologie. Les mots surplus et déficit, habituellement utilisés par les associations caritatives, remplacent maintenant les mots profit et perte. Nouveauté : une page discriminant certaines dépenses, ce qui n'est pas requis s'agissant d'une société à responsabilité limitée. En fait les comptes de mars 2008 comportaient une telle page mais, ayant donné lieu à des critiques, l'expérience ne s'était pas renouvelée. Question : pourquoi surgissent à présent 400.000 livres provenant de la vente d'un livre qui n'a été qu'un short seller malgré une seconde édition en 2012 avec une postface sur OG?


26  ― Parution en français de Croyez-moi, je vous mens - Confessions d'un manipulateur des médias, best-seller de Ryan Holiday sur la manière de fabriquer de l'influence et donc du fric, beaucoup de fric. Des stratégies vieilles comme le monde, mais adaptées à l'ère informatique. 

29  ― Dans le Sun Four Trial, ainsi appelé car 4 journalistes de ce journal sont accusés de corruption de fonctionnaires pour obtenir des "histoires", ce que tous nient, a été évoquée la remarque du rédacteur en chef de The Sun à la police : si les journaux ne parlaient que de sujets d'intérêt public tels que les définit le code de la Press Complaints Commission (PCC) aucun ne serait vendu.

Bien qu'il soit assez peu probable que Madeleine MC ait été enlevée par un Comanche, John Ford ferait-il de son histoire un chef-d’œuvre à la hauteur de The Searchers ?
 





Février



                                                     02 ― Dr Martin Roberts publie Gone with the Wind

11 ― Le Yard a effectué 67 vols aller et retour en Algarve, l'an dernier, faisant grimper une facture qui a déjà dépassé le million de livres sans pour autant ajouter grand chose à la liste des indices et des pistes. Mais Operation Grange détient le record de la plus vaste opération déployée à l'étranger par la reine des polices mondiales.

Publication de Pourquoi "désolé" ne devrait pas être le mot le plus dur à prononcer pour les rédacteurs en chef par 2 spécialistes de la diffamation, du cabinet Carter-Ruck. 
La dénégation sans démenti est depuis longtemps connue comme une tentative croustillante d'éviter le blâme (ou de dire la vérité), où la surqualification affaiblit la dénégation, ou la tue complètement. "Je n'ai pas eu de relations sexuelles avec cette femme, Miss Lewinsky" ou "Nous n'avons pas l'intention [avant les élections] d'introduire des frais de scolarité".
Il en va de même pour les excuses. Des excuses rapides et sincères, qui reflètent la gravité de la diffamation en question, peuvent grandement contribuer à contrer les atteintes à la réputation, alors que des excuses tardives, dédaigneuses ou manifestement calculées, se retourneront souvent contre vous.
Les excuses sont importantes car elles vont au cœur de la raison d'être des lois sur la diffamation, qui est de protéger et de défendre les réputations. Les injonctions et les indemnisations ont un rôle évident, mais souvent le remède clé est une forme de déclaration corrective - elle donne au plaignant un moyen pratique de faire face à ses détracteurs, ainsi qu'une protection contre les retombées futures.
L'approche du tribunal en matière de dommages et intérêts reflète le fait que les bonnes excuses peuvent être cruciales pour obtenir la vindicte. Un défendeur peut invoquer le fait qu'il s'est déjà excusé pour atténuer les dommages.

Des excuses appropriées, accompagnées d'une indemnisation, sont également à la base du régime d'offre légale de réparation, conçu pour fournir au demandeur une réparation rapide, en particulier lorsque le défendeur reconnaît rapidement sa responsabilité.
Si les parties ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le niveau d'indemnisation, le juge qui intervient pour procéder à une évaluation tiendra compte de la rapidité et de la qualité des excuses. Il n'est pas rare que l'indemnité théorique de première instance soit fortement réduite, parfois jusqu'à 50 %, pour refléter le fait que le défendeur, en faisant une offre de réparation, s'est comporté raisonnablement, et que le demandeur, en la recevant, sait qu'il a "gagné".

Qu'est-ce que des excuses efficaces ?

Les juges nous disent qu'elles doivent comporter à la fois un retrait des allégations et l'expression de regrets. Elles ne doivent pas simplement répéter les rétractations d'une tierce partie. Et, selon les termes du juge Tugendhat, elles doivent être "complètes et franches", c'est-à-dire que le défendeur y croit.
Ainsi, Lord Williams, qui défendait le Sunday Mirror dans une action intentée contre lui par Sir Elton John, a cité l'immortel texte de la chanson du demandeur, "Sorry seems to be the hardest word" (Désolé, c'est le mot le plus dur), afin de montrer que le journal avait néanmoins offert de s'excuser. Le jury, cependant, peu convaincu par les remords du défendeur, a accordé à Sir Elton 350 000 £ de dommages et intérêts (bien que ce montant ait été réduit par la suite en appel).

Quant aux excuses superficielles du Guardian à un officier faussement lié aux abus d'Abu Ghraib, publiées trois mois après l'article diffamatoire dans sa colonne "Clarifications et corrections" (à côté d'un article signalant qu'un ballet de Sadler's Wells avait été mentionné à tort comme ayant une "distribution entièrement masculine"), le juge Eady a qualifié la réponse du journal de "pour le moins peu généreuse", avant d'accorder au demandeur près de 60 000 £. De même, une offre tardive d'excuses, à la veille du procès, peut ressembler à un stratagème cynique pour réduire les dommages et intérêts.

La leçon à tirer ?

Reconnaissez que vous vous êtes trompé, corrigez la situation et faites en sorte que cela compte. N'hésitez pas à présenter des excuses, et donnez-leur l'importance qu'elles méritent.
Un dernier mot d'avertissement. En 1954, un rédacteur en chef employé par Kemsley Newspapers a publié une lettre d'excuses sans consulter l'auteur de l'article incriminé. Humilié, le journaliste a poursuivi avec succès le journal pour diffamation, ouvrant la voie à des poursuites similaires par d'autres écrivains contre leurs propres journaux. Rédacteurs en chef trop enthousiastes, méfiez-vous. 

13 ― Dr Martin Roberts publie The Corpse Ride

17  ― Lance Armstrong est condamné, pour parjure, intimidation et pression sur témoins, à verser 10 millions de dollars à la compagnie d'assurances SCA Promotions qui avait dû payer 7,5 millions au cycliste avant les aveux de celui-ci. C'est la plus grosse amende infligée à un individu dans l'histoire judiciaire américaine. Mais, comme aiment à le dire les récits dont le suspense est le ressort, ce n'est pas tout.. 

Lance Armstrong a plaidé coupable pour conduite imprudente pour avoir heurté latéralement deux voitures en stationnement dans la station de ski d'Aspen, dans le Colorado, un incident dont sa petite amie s'était initialement rendue responsable, ont indiqué les autorités.

Le cycliste professionnel en disgrâce, âgé de 43 ans, a évité une comparution au tribunal en payant 238,50 dollars d'amendes et de frais de justice par courrier la semaine dernière, selon le bureau du greffier du comté de Pitkin.
M. Armstrong a été déchu de ses sept titres du Tour de France et interdit de course à vie en 2012 à la suite d'une enquête antidopage américaine. Il a par la suite admis, lors d'une interview télévisée, avoir utilisé des produits dopants pendant son parcours de champion.

Cette semaine, des arbitres ont ordonné à Armstrong de verser 10 millions de dollars à une compagnie d'assurance sportive pour les primes qu'il a touchées grâce à ses victoires truquées, qualifiant l'affaire de "spectacle sans précédent de parjure, de fraude et de conspiration internationale".

―  La coroner chargée de l'enquête sur la mort de Brenda L (octobre 2014) demande qu'un reporter de Sky News, Martin Brunt, révèle qui est à l'origine du dossier sur les trolls des parents de Madeleine MC dans les réseaux sociaux. Ayant via cette source identifié BL, le journaliste avait abordé celle-ci devant chez elle. Son reportage déchaîna les MSM qui cruellement érigèrent BL en monstre. Deux jours plus tard elle se donnait la mort. Sky News oppose le secret des sources, protégé par le droit européen. Selon le directeur de la Society of Editors, ce type de demande est toujours préoccupant, car les sources doivent bien entendu rester confidentielles.

22 ―Dr Martin Roberts publie Madeleine MC wasn't abducted 

23  ― Missing People fait fabriquer plus de 5000 roses blanches (symbole de la maison d'York) pour jalonner la route que parcourera la dépouille du dernier des Plantagenêts avant d'être ré-inhumée dans la cathédrale de Leicester, le 22 mars prochain. Les roses représentent des disparus, Richard III figurant l'espoir pour le moins désuet de les retrouver un jour, fût-ce dans cinq cents ou mille ans.  Sauf que ce n'est pas Richard III qui disparut, mais son tombeau, enseveli sous un parking.

A horse, a horse, my kingdom for a horse !
  
― Dr Martin Roberts publie Paint your BandWagon

24  ― L'ancien chef de la police de Boulder (Colorado),
Mark Beckner, l'a trop ouverte en ligne (mais naturellement toute trace a été effacée) et, au lieu de ne pas en rajouter, reconnaît publiquement son erreur de jugement, bien que bévue avouée ne soit jamais à demi pardonnée surtout de la part d'un policier, en entreprenant de donner le change. Vœu pieux !  

(2000)
Nous aurions dû séparer John et Patricia  (les parents) et prendre leurs dépositions séparément, le jour même (du drame, mais les avocats des Ramsey s'y sont opposés et le District Attorney a entériné..). Les laisser partir a été une erreur grossière car ils ont immédiatement constitué une défense légale et nous n'avons pu les interroger formellement qu'en mai 1997, 5 mois après le meurtre de leur fille.
On croit rêver. Le DA fait tout pour protéger et déroute la police en quête de preuves, alors que tous conviennent qu'il n'y a pas eu d'outsider.  Hyper-médiatisée, l'affaire devint un cold case. Cela explique-t-il ceci ? Faut-il y voir un archétype ? Pour les annales du déni de réalité ?





* Victor Hugo (Les travailleurs de la mer)